Chapter 1

Le temps se laissait à désirer dans la ville de Londres, cela serait-il trop cliché de dire qu'il pleut ? Que ce soit le cas ou pas, c'était la vérité. J'observais les gens se précipiter, certains courraient pour aller travailler, d'autres pour étudier, et moi entre ces personnes, qu'est ce que je faisais ? Je patientais seulement, un parapluie à la main, je m'amusais à expirer afin de créer des sortes de petits brouillards. Je ne comprenais pas la panique de cette population, l'emploi était-ce si important ? Comparé à ce besoin de se sentir vivant ? Il fallait impérativement qu'ils revoient tous leurs priorités.
Une voiture s'arrêtait à ma hauteur, et la vitre s'abaissait.

— Monte ma jolie!

Je m'exécutais, sans trop attendre, malgré que l'on soit le mois d'Avril, Londres avait gardé la même température que cet hiver.

— Salut Kaitlyn! Je lui faisais la bise tout en souriant.

Kaitlyn était ma meilleure amie du boulot, on s'était rencontrées il y'avais un an de cela, on s'est tout de suite senties proches l'une de l'autre. Franchement c'était la seule personne à laquelle je faisais vraiment confiance dans cette entreprise.

— Ça va ma belle ?

Je hochais la tête en souriant.

— Le boulot me donne le tournis mais ça va.

Vous vous demandez sûrement quel genre de métier je fais pour parler ainsi , je travaille dans un centre d'appel d'une entreprise téléphonique européenne. Je jugeais les passants, me disant qu'il n'y avait pas de quoi se précipiter et pourtant mon métier était bâti sur la vitesse. 
Ce métier est d'autant plus stressant que d'apprendre que vous allez être enceinte, je vous rassure, je ne l'ai jamais été.

— Mike m'a envoyé un mail disant que ce matin avant le boulot, on devait tous se retrouver dans la salle de réunion.

Je fronçais les sourcils tandis qu'elle conduisait vers notre lieu de travail, je ne comprenais pas la raison de cette réunion si soudaine, d'autant plus que je n'ai pas été prévenue de cela. D'habitude, tout les collaborateurs sont informés sans aucune distinction. 

— Pourquoi le directeur ne m'a pas prévenue, moi ?

— Je ne sais pas peut-être qu'il préviens uniquement les managers.

Je hochais la tête, elle devait sûrement avoir raison, mais je n'arrivais pas à chasser ce mauvais pressentiment, j'avais l'impression que quelque chose de mal allait se produire, et mes émotions, ne me trompaient jamais.

Arrivées devant l'énorme building de trente étages, on se garait à l'arrière où un parking était destiné seulement aux employés de l'entreprise.

Appuyant sur la touche de l'ascenseur, je commençais à avoir une boule au ventre, je ne savais vraiment pas ce qu'il m'arrivait et cela me faisait paniquer davantage. 

Respire Évana, arrête de faire une scène dans ta tête.

Nous étions arrivées à la salle de réunion qui était pleine à déborder, c'était tout à fait normal, quelle idée de réunir cinquante personnes dans une salle de réunion pouvant prendre maximum vingt personnes ?
J'en riais mentalement.

L'entreprise dans laquelle je travaillais n'était pas très grande, on occupait le dernier étage du bâtiment, les autres étages étaient résidés par des sociétés de comptabilités, d'avocats ou encore d'informatiques. 

Mike notre directeur se raclait la gorge afin de faire cesser les discussions et des chuchottements prirent place.

Je vous ai réunis aujourd'hui afin de vous prévenir d'un problème que nous avons rencontré au sein de notre établissement. Nous avions constaté avec le service data protection qu'il y a eu une fuite informationnelle de certaines données clients, très importantes et très personnelles.

Un brouhaha général se créait tandis que nous attendions la suite de ce speech, c'est la première fois que cela se produisait dans l'entreprise. 

Je ne sais pas si vous lisez la presse, mais ce matin je vais vous lire un extrait de l'article publié en première page concernant notre entreprise.
"MobCenter, 1ère entreprise de Centre d'appel de la marque téléphonique....A subi une fuite informationnelle importante soit 1200 données clients, les clients devraient-ils faire confiance à une entreprise qui ne sait pas gérer ces données ?"

Nous étions tous sous le choc, comment était-ce possible ?

C'est impossible qu'il y ait une fuite, nous sommes très rigoureux à ce propos, criait une voix au fond de la salle.

Mike frottait sa barbe et jettait son journal dans la poubelle, remonté par les nouvelles. Son visage n'annonçait rien de bon. 

Je le sais, c'est pour ça qu'on a fait des recherches sur les ordinateurs de chaque collaborateurs. Et devinez quoi ? Nous avons appris qu'il y a un traitre parmi nous.

Quoi ? C'était quelque chose d'impossible, nous avons tous très peur de perdre notre emploi, car c'était la seule entreprise qui nous avait acceptés, pour certains. Qui aurait aimé travailler dans un centre d'appel de son plein gré ? Avec une pression folle, des objectifs qu'on ne peut pas atteindre comme par exemple le taux de décroché de 99% ou encore le taux de satisfaction de 100%, c'était très très loin d'être Neverland.

Et nous avons trouvé cette personne.

Tout le monde se regardait, cherchant l'intru.

Mademoiselle Hayz ?

Je fus surprise d'entendre mon nom.

Oui ?

Tout les regards étaient braqués sur moi.

À partir d'aujourd'hui, vous ne faites plus partie de l'entreprise, nous avons détecté cette évasion à partir de votre poste informatique, je vous laisse 20 minutes pour ramasser vos affaires, vous retrouverez votre contrat et votre salaire sur votre table.

Pourquoi tout le monde me fixait comme si j'étais la bête noire...J'étais accusée à tord, jamais je n'aurais risqué mon emploi bon sang. 

Je vous jure que...

Assez discuté, retournez tous à votre travail et si quelque chose de similaire se reproduit, vous connaissez désormais les conséquences de ces actes.

Mike élevait la voix afin de me couper la parole et tout le monde obéissaient sans broncher.

Il m'accusait à tord ! Je n'aurais jamais pris ce risque, quoi qu'il arrive !
J'avais besoin de ce poste, pour avoir un salaire, mais aussi...pour ma mère.

Je n'accordais plus aucun regard à notre directeur et je précipitais de ranger mes affaires, les larmes aux yeux, folle de rage pour ce jugement mensonger.

Je m'apprêtais à partir lorsque quelqu'un m'agrippais le poignet.

Je vais essayer de parler avec Mike, c'est impossible que tu aies fait quelque chose pareil, tu n'es pas quelqu'un de ce genre...

Kaitlyn m'enlaçait, son casque autour du cou.

Merci Kaitlyn, mais ce n'est pas la peine...il m'a jugée sans m'écouter...

Je reniflais et essayais de ravaler ma colère. Ma fierté en avait prit un grand coup...

Je me dirigeais vers la porte automatique tout en portant mon carton.
Lorsque je fus dehors, je prenais une grosse bouffée d'air, une dernière fois...Je regardais une dernière fois mon lieu de travail, mais à travers ces baies vitrées, je voyais ma meilleure amie, rire avec des collègues.
Était-elle vraiment triste pour moi...?
C'est là que je repensais aux mots de mon père...

《Ne fais confiance à personne dans ce monde ma fille, même à toi-même, parce que même ton ombre te quitte dans l'obscurité...》

Se pourrait-il que Kaitlyn ait tout manigancé ? Elle qui me disait que son petit frère avait besoin de boulot...


Avis ?

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Cião🖐

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