Choc et souvenirs


- PDV Connie - 

Pourquoi y a-t-il fallu que je sois aussi con ?! Sérieusement, ces hommes sont armés et je crois à leurs mensonges...Pacifiste franchement...Qu'est ce que j'ai cru ? Qu'avec leurs fusils ils allaient planter des champs de patates ?!

Je me dirige vers le même endroit que tout à l'heure, à la lisière d'une forêt, sur un chemin rempli d'arbres. Je me glisse entre les ronces, en essayant de ne pas crier comme un enfant de quatre ans, et m'extirpe du tas d'épine pour suivre un sentier. J'arrive presque à destination, mais d'un coup, j'entends une détonation. 

Je m'aplatis au sol vivement, jusqu'à ce que tout soit plus calme. Rien d'autre ne brise la belle  ambiance forestière après ça, alors je me relève délicatement, et entame le reste de ma marche à quatre pattes dans les herbes hautes. 

Les frondes masquent presque l'entièreté de ma vue, mais j'arrive à voir, entre les quelques interstices, que cela bouge non loin de moi. D'un coup, j'entends un nouveau coup de feu, puis un choc soudain. Je lève les yeux au-dessus de ce qui me sert de camouflage, et découvre un corps. C'est celui d'une grande femme aux cheveux bruns, étalés sur le parterre poussiéreux. Il me faut un temps pour comprendre que s'en est fini pour elle, puis encore un autre pour voir une arme non loin de ses mains. Je vérifie que personne ne puisse me voir, et prends le fusil avec moi, dans ma cachette...


- PDV T/p -

Tu suis Armin dans le dédale de pièces du QG, il t'emmène dans une "salle des armes" et tu te sers allégrement en stressant. Tu en fais presque tomber l'arbalète que tu avais prise. Armin remarque vite ce genre de chose, et te sourit gentiment ; ce qui te rassure. Point longtemps après, vous courez vers la petite forêt, pour trouver des ennemis à assaillir.

Tu te retournes dans cet immense recueil d'arbres aux troncs massifs, ils peuvent être n'importe où. Tu ouïs alors le cliquetis du métal contre la pierre, et te retourne en pointant une flèche vers l'endroit où se trouve le potentiel danger. Mais tu entends juste après :

" Eh ! Non, les gars ! J'suis allié, j'suis allié moi ! "

C'est Connie, tu reconnais sa voix ! Tu cours et viens t'installer près de lui, en t'asseyant, tu remarques qu'il a déjà récolté de quoi se défendre. Lui souriant, tu dis à Armin de s'approcher. Vous restez tout les trois un certains temps dans les fougères, puis tu entends un craquement, tu te lèves d'un coup, bandant la corde, prête à tirer. 

Où se cache cet enfoiré ? Tu te retournes dans tous les sens mais ne vois rien, ton coeur fait des sauts dans ta poitrine, ta respiration s'accélère, et là, un son et une douleur fulgurante t'oscille dans la jambe. Tu te plies dans la douleur, et tombes à terre en feulant. Un nouveau coup de feu retentit alors que tu agonises ; c'est Armin qui a tiré. Il est en plein en ton champ de vision et tu peines à bouger la tête, il lance un regard inquiet vers toi et te dit :

" Tu as été touchée à la jambe. J'ai abattu la femme qui t'a fait ça mais...ça n'arrangera rien pour ton cas malheureusement - Il se presse d'examiner ta blessure - Tu n'oses pas regarder tellement tu sens le sang couler, s'échapper de toi. Tu vois Armin s'abaisser vers ton genou avec des yeux terrifiés et Connie fixer ton corps dans l'herbe. Ta vue se floute un peu, mais tu te forces à croire que c'est dû à ton manque de sommeil. Tu essayes de garder les yeux ouvert alors qu'Armin murmure " Ca va aller, ca va aller..." 

Tu le vois relever sa tête vers toi après avoir bandé la blessure, il se frotte le front d'une main ensanglantée. Malgré toi tu demandes :

" Armin ? Est ce que j'ai perdu beaucoup de sang ? " 

Il fait comme s'il n'avait rien entendu et continu ses soins alors que Connie vous garde de son fusil. Tu ouvres la bouche de nouveau :

" Ca va aller hein ? Je vais aller me faire soigner...on va  s'aimer et on va vivre... "

Armin craque sous la pression :

" J'EN SAIS RIEN T/P ! Je sais pas si c'est trop grave ou pas, je sais pas si on va devoir amputer ! J'EN SAIS RIEN ! Et j'ai peur pour toi... "

Après ça, il s'effondre à côté de ta tête et vient te câliner en pleurant, ça te réconforte un peu...Tu lèves alors les yeux au-dessus de toi, et vois une ombre apparaître. Ce n'est pas celle de Connie.

Tu revois son visage, ses expressions, ses yeux horrifiques ; ta mère est revenue, et tu tombes dans un souvenir...

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C'était en plein hiver, il faisait froid, et les journées étaient rudes. Tu glissais sur les allées au sols gelés et arrivait devant ta maison, buche à la main. Les cris résonnaient dans ta cuisine. Tu venais alors sur le seuil, fermais la porte, et les gueulements s'approchaient de toi. Ce n'était que des reproches, de la haine, un peu de regret, le tout t'était jeté en pleine figure. Tu te levais alors, comme chaque fois, et t'apprêtais à tout encaisser. Mais cette fois, tu regardais la source de tes problèmes en plein dans les yeux. Tu as dit à partir de ce jour là :

" Vous êtes déjà mort pour moi. " 

Après ça, tes parents n'étaient plus que des ombres. Des ombres criant dans les ténèbres, des ombres appelant dans la nuit, des ombre se plaignant du Tartare, des ombres mortes...

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Tu reviens à la réalité, et le décor a changé. Tu es dans l'infirmerie, et le silence vagabonde dans la pièce. Où est Armin ? 

Tu appelles quelqu'un, des pas se pressent dans les couloirs, Sasha arrive en poussant les portes brutalement. 

" T/p ! Tu vas bien ! " Crie-t-elle en riant.

Tu lui réponds, ne partageant pas totalement son enthousiasme :

" Oui, je vais bien. Mais, Sasha, dis moi...Où est Armin ? "

Elle sursaute alors, se retourne vers le couloir, s'avance, jette quelques mots brouillés à quelqu'un et hoche la tête. Tu entends alors un cliquetis régulier, et une béquille métallique entre dans l'encadrement de la porte. Un Armin sain et sauf arrive jusqu'à toi...Enfin, plâtré et sauf. 

Tu le regardes un instant, les yeux implorant, il se penche doucement pour te déposer un baiser sur le front, et Sasha explique :

" En te portant jusqu'au QG, au moment où il t'a posé sur le sol, il s'est effondré. Il s'était tordu la cheville en courant et avait continué, ce qui a aggravé légèrement la blessure. 

Armin sourit :

" C'est rien Sasha, je vais bien comparé à T/p ! " 

Tu te sens rougir et le Caporal Chef Livai rentre alors dans la pièce, sans même toquer. Il dit simplement :

" J'ai des choses à annoncer par ici... " 



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