OS25 - Sirine_Recontruction
Hello !
C'est la notification qui fait plaisir ! N'est-ce pas ? Un OS Sirine !
La suite du dernier chapitre...
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Janvier 1982, Maison des Dumas
Katherine ne comptait plus les jours qui avait passé depuis le procès. Elle n'aurait même pas su dire quel jour nous étions précisément. Du noir. C'est tout ce qu'elle voyait, et broyait. Il ne se passait pas un jour où elle ne sentait sa gorge se serrer et ses souvenirs la hanter à en devenir si lourd qu'elle ne pouvait les supporter. Ces souvenirs ne se limitaient pas à Sirius et aux derniers instants qu'elle avait passé avec lui, ni à ses yeux qui s'était détourné, Kathy revoyait également la maison de Lily et James, le corps sans vie de son amie, les pleures de Harry, ce ton de désespoir dans sa poitrine...
TOC TOC !
Ce bruit réveilla Katherine de sa léthargie. Comme tous les matins, sa mère venait s'assurer de la retenir un peu dans la vie. D'habitude, Bonnie s'assurait seulement que sa fille n'avait besoin de rien et qu'elle était dans un état « à peu près » convenable... mais aujourd'hui, la blonde avait une autre idée.
-Kathy lève-toi, ordonna-t-elle en s'avançant pour ouvrir la fenêtre, chassant d'un main la fumée qui planait dans la chambre comme dans un fumoir.
Mais Katherine resta muette et immobile, seul son bras se leva pour prendre une nouvelle taffe. Bonnie ouvrit grand les rideaux de la fenêtre, autant que les battants qu'elle ouvrit au maximum pour aérer la chambre. Son entreprise terminée, elle se tourna vers sa fille, encore allongé sur son lit et le regard vide. Elle soupira...
-Katherine, je t'ai demandé de te lever.
La jeune fille écrasa sa présente clope et se dressa sur ses deux jambes plus frêles qu'elles ne l'avaient été dans le passé.
-Voilà je suis debout, qu'est-ce que ça change, répliqua-t-elle d'un ton morne.
-Cela change, Katherine, que j'en ai assez de te voir comme ça ! s'exclama Bonnie. Entre toi qui ne manges, ne parle et ne sort plus, et ton père qui peste pour tout et n'importe quoi à ton sujet, je n'en peux plus ! s'énerva-t-elle.
Katherine resta éberlué devant sa mère, c'était bien la première fois qu'elle se mettait ainsi en colère. Katherine ne l'avait jamais vu dans cet état et elle en resta choqué.
-Alors, maintenant, tu vas te lever et te reprendre en main ma fille ! s'écria-t-elle en levant sa baguette.
Les draps du lit de Kathy s'envolèrent et ses cigarettes furent envoyé dans la poubelle.
-Hé ! protesta Katherine en plongeant sur la poubelle.
Mais Bonnie fut plus rapide et amena le paquet à elle qu'elle réceptionna dans sa main gauche. Katherine la regarda avec des yeux noirs...
-Je fais ce que j'aurais dû faire dès le début avec toi, je te confisque ton joué préféré ! Et maintenant, continua-t-elle en sortant un papier de la poche de sa robe, tu vas trouver un travail et sortir de cette routine dépressive !
Et elle claqua un prospectus sur la table de son bureau.
-Je n'ai pas envie de trouver un travail ! répliqua la blonde en croisant les bras, un air de défi sur le visage.
-Ah oui ? Alors tu veux rester à notre crochet toute ta vie et de faire de ton avenir ce que tu es en train de vivre là ! s'écria Bonnie, vraiment furieuse. Tu liras ce prospectus que j'ai pris pour toi à Sainte-Mangouste, ils proposent des stages pour devenir sorcière-secrétaire, il faut que tu fasses quelque chose de ta vie maintenant. Tes amis, l'Ordre du Phénix, tout est derrière toi maintenant, il faut que tu avances, tu comprends ?!
Son ton fut plus empathique que précédemment mais Kathy garda son visage tendu, ses sourcils froncés et son regard noir, cet air boudeur qui lui collait à la peau.
-Tu m'as bien compris jeune fille ? répéta Bonnie, les poings sur les hanches.
Mais Katherine resta dans son mutisme, défié sa mère était un jeu qu'elle jouait depuis son plus jeune âge, et elle gagnait presque toujours...
-Je ne le répéterais pas deux fois Katherine. Et enlève-moi ce vieux t-shirt dégoûtant ! ordonna-t-elle en montrant le seul vêtement que portait Kathy.
- Non, répondit-t-elle hargneusement.
- Si, tu vas l'enlever tout de suite.
- Non.
- J'AI DIT, TOUT DE SUITE, KATHERINE DUMAS !
- NON !
- Très bien, tu as gagné, je vais faire du chantage, si tu veux revoir ce paquet, dit-elle en secouant les cigarettes, alors tu vas m'enlever ce vieux détritus tout de suite.
- Hors de question, pas devant toi, grogna Katherine en regardant avidement ses cigarettes.
- Katherine, sermonna Bonnie une nouvelle fois, les yeux ronds et sévères.
Lorsque Katherine Dumas ne voulait pas céder à quelque chose, il y avait peu de chance de lui faire changer d'avis, et Bonnie le savait. Elle regrettait d'en arriver là, mais elle savait où piquer pour la faire réagir...
-Je sais très bien à qui appartenait ce t-shirt, et tu crois peut-être qu'en te rattachant à une épave, il ne va pas te quitter. Mais il t'a quitté, arrête de te faire des idées, d'espérer quelque chose d'impossible, revient à la réalité ! Tu crois que la fatalité est mauvaise ? Mais la fatalité peut parfois être le seul remède, alors redescend sur terre Katherine, et oublie Sirius Black.
Son point sensible était atteint. Katherine retenu tant bien que mal les larmes qui se formaient dans ses yeux verts, clignant des paupières et gardant le mieux possible son air en colère. Sa mère avait raison, elle le savait même si elle n'était pas prête à l'admettre. Mais ces paroles si fortes de vérité la perturbèrent, elle n'avait plus aucune réplique cinglante, et elle céda...
Kathy passa furieusement ce t-shirt par-dessus sa tête et le lui jeta. Bonnie le réceptionna et l'ajouta aux draps qu'elle partait laver.
-Et range moi cette chambre Katherine, ajouta-t-elle.
Bonnie lui lança un regard entendu et ferma la porte derrière son départ.
Katherine se mit à respirer très vite, les poings fermés compressant l'air qui pouvait se trouver dans sa paume. Elle était en colère. Juste en colère. Elle enfila un autre vieux t-shirt, qui lui appartenait celui-ci, et balaya d'un regard sa chambre d'adolescente.
Tout lui rappelait Sirius, même le tapis sur lequel elle marchait où ils avaient été allongés un soir, avant que tout ne bascule... Oui, elle était en colère de s'être tant attaché à lui et d'avoir maintenant ce manque dans son cœur. Elle le détestait ! Elle le haïssait ! Mais c'était sa propre faute si elle souffrait puisqu'elle l'avait laissé gagner son cœur...
Avec une rage sans précédente, Katherine agrippa les affiches sur ses murs et les arracha une par une, elle jeta le tout sur le tapis au milieu de sa chambre. Dans le même élan elle ouvrit tous ses tiroirs et jeta tout ce qui avait un rapport avec Poudlard, avec Sirius ou avec sa vie passée. C'est-à-dire beaucoup de choses... Elle trouva un carton et l'ensorcela avec un sort « sans fond ». Elle jeta le tout dedans et ouvrit sa grande penderie. Fut le tour de toutes ses capes de Poudlard aux couleurs de Gryffondor d'être jeté dans le carton, comme tous ses parchemins, ses carnets, ses lettres et toutes les photos qu'elle pouvait trouver en rapport avec lui, Lily et Poudlard...
Toutes y passèrent sauf une, orné d'un cadre qui avait été accroché au mur. Une photo avec les Maraudeurs au complet, avec elle et Lily... Etrangement, Kathy glissa cette photo dans un carnet avec quelques autres photos d'elle prise par Sirius. Elle les cacha, comme une enfant qui aurait volé des bonbons. Elle ne savait pas pourquoi elle les gardait, mais sa conscience reprit le dessus et elle recommença à chasser toutes les affaires de sa garde-robe.
Le cœur toujours aussi en colère et les geste brusque, Katherine fit un tri massif dans ses vêtements. Sans aucuns sentiments, elle chassa de sa penderie tous ses habits colorés, originaux, psychédélique, tout le style qu'elle s'était forgé, ce style si spécial fut englouti dans le carton au milieu de sa chambre.
Katherine se rendait pleinement compte de ce qu'elle faisait, même si elle planait dans un état de colère secondaire. Elle ne voulait plus jamais revoir toute ces affaires, plus jamais. Kathy réussi à rentrer le tapis de sa chambre dans le carton et fit voler l'objet rempli hors de sa chambre. Pour une des premières fois depuis des jours, elle descendit au rez-de-chaussée pour trouver sa mère, assise à la table en train de tricoter. Katherine lui posa lourdement le carton devant les yeux.
-Voilà, t'en fait ce que tu veux mais je ne veux plus revoir tout ça, déclara-t-elle d'un ton brutale.
- D'accord, articula Bonnie en se levant, les sourcils asymétriques, elle se pencha vers le carton et en regarda le contenu. Pourquoi tu jettes toute ces belles affaires ?
- Tu m'as demandé de ranger, j'ai rangé, répondit seulement Kathy. Je ne veux plus les voir c'est compris.
Et elle remonta dans son étage. Sa mère la suivit, intrigué, et poussa un cri d'exclamation en entrant dans la chambre de sa fille maintenant d'une neutralité qui la choqua.
-Je peux récupérer mes clopes maintenant ? lança Katherine en évitant le regard de sa mère.
- Katherine je...
- Mes clopes, insista Katherine en tendant sa main.
Bonnie ne semblait plus savoir quoi dire. Elle avait beau avoir espérer être assez moralisatrice pour forcer sa fille à se bouger, mais voir ce spectacle de neutralité, de changement total devant ses yeux lui fit peur... Mais un marché était un marché et elle rendit son paquet à sa fille...
Katherine ne comprit pas tellement ce qui se passait en elle, c'est comme si son cerveau voulait tout oublier, tout mettre de côté et, après avoir pris une douche, penché sur son bureau, cela semblait fonctionner. Plus rien dans sa chambre ne pouvait la renvoyer à ses douloureux souvenirs, et tout semblait finalement mieux ainsi...
Habillé d'un jean sobre et d'un t-shirt noir, les seuls vêtements qu'il lui restait, Katherine se pencha sur le prospectus qu'avait déposé sa mère, une cigarette à la main. Son cerveau voulait se focaliser sur quelque chose d'autre que les souvenirs qui voulait refaire surface, Katherine se dit qu'en fin de compte, ce stage n'était pas une si mauvaise idée...
Quelques jours plus tard...
-Je veux être guérisseuse.
La phrase que déclara Katherine créa une vague de crispation à la table où était en train de manger Bonnie et Jacques Dumas. Ce dernier s'arrêta de manger et posa un regard incertain sur sa fille, debout devant eux, un papier à la main.
-Comment ça, tu veux, c'est peut-être un peu osé de vouloir être guérisseuse. Projette-toi déjà comme médicomage, c'est déjà assez haut pour toi.
- Qu'est-ce que tu veux dire par là ? s'énerva Katherine.
- Pour être médicomage il faut deux années d'études, et pour devenir guérisseur il en faut deux fois plus, avec une expérience et des pratiques.
- Et alors ? Tu ne m'en crois pas capable ? s'écria la blonde.
Jacques ne répondit pas et regarda ailleurs. Son attitude exaspéra Katherine, elle savait qu'il lui en voulait encore pour le procès, après tout ce temps... Elle n'avait jamais vu son père ainsi avant, il avait toujours été strict et juste, mais là il était particulièrement injuste.
-Maman ? l'appela Katherine.
- Katherine je pense que ton père a raison, peut-être que tu peux d'abord faire ce stage de secrétaire et tu v...
- Mais je ne veux pas être secrétaire ! Excuse-moi Maman mais je ne veux pas devenir une simple secrétaire comme toi ! Je veux être guérisseuse, et ce n'est pas vous qui allez m'en dissuader !
- Nous n'avons jamais dit le contraire...
Katherine leur jeta un regard noir et quitta la maison. Elle avait une idée en tête et transplana.
Février 1982, Sainte Mangouste
Katherine avait réussi à se dégoter une formation à Sainte-Mangouste. Ils lui avaient d'abord dit d'attendre l'an prochain pour la commencer, mais Kathy ne voulait pas attendre. Si elle continuait à ne rien faire de ses journées, ses souvenirs reviendraient et elle deviendrait à nouveau folle. Cependant, le médicomage qui l'avait renseigné fut enthousiasmé par sa volonté sans faille de commencer toute suite, un caractère majeur chez Kathy qui fut enfin récompensé, et lui proposa de l'assister comme stagiaire personnel.
Ce matin, Katherine devait se rendre pour la première fois à Sainte-Mangouste en tant que stagiaire. Sa mère, inquiète mais impressionné par la soudaine détermination de sa fille, vint lui rendre visite dans sa chambre avant qu'elle ne parte.
Katherine s'était fait une queue haute et serré avec ses cheveux blonds, pour inconsciemment paraître plus stricte, plus adulte, plus sérieuse. Ce qui semblait déplaire à sa mère...
-Puisque tu ne veux pas que je les coupe, laisse-moi les attacher, lui avait-elle répondit hargneusement en terminant une cigarette avant de partir travailler, enfin.
- Bonne chance...
Mai 1982, Sainte Mangouste
Katherine s'était révélé doué et très appliqué. Elle suivait son maître de stage partout et participait à toutes ses interventions, les deux premiers mois elle n'avait fait qu'observer attentivement, et à partir d'avril, elle avait pu commencer à exercer les rudiments.
A Sainte-Mangouste, ceux qui la côtoyait la trouvait austère et particulièrement muette. Moins elle parlait, mieux elle se portait. Elle considérait qu'elle n'avait pas besoin de jacasser pour apprendre le métier qu'elle voulait exercer, sa concentration, son talent et sa patience étaient bien suffisant.
Souvent, Katherine passait devant le bureau des Guérisseurs, des Chefs Guérisseurs, et essayait de s'accrocher à l'idée qu'un jour, un de ces bureaux seraient le sien. C'était une des choses qui la faisait tenir.
Katherine avait appris à oublier, à se plonger dans le travail, à repousser toute ces douleurs psychologiques, à ne plus faire confiance qu'à elle-même. Le soir, bien sûr, elle ne pouvait échapper aux insomnies, aux terreurs nocturnes et aux palpitations douloureuses de son cœur. Mais ça, elle pouvait le cacher et l'oublier, car elle était seule à les subir...
Peu à peu, elle avait su se forger une carapace, une armure avec le temps et les brûlures. Elle préférait devenir cette femme froide dont la qualifié les gens, plutôt que de laisser ses souvenirs et ses traumatismes refaire surface. Au fond d'elle, une pensée s'enfuyait toujours vers Sirius ou Lily, mais elle les chassait pour devenir cette femme glaciale qu'elle avait décidé d'être.
Plus jamais quelqu'un ne lui ferait du mal. Son cœur était fermé, à jamais.
Année 1988
« Bravo pour votre promotion ! »
Pour une fois depuis des années, Katherine Dumas esquissa un sourire. Elle venait d'avoir vingt-quatre ans aujourd'hui, et venait d'être promue Guérisseuse. Quatre ans seulement après ses premiers pas dans la médicomagie...
-Bravo, c'est exceptionnel d'avoir un tel grade si jeune ! lui dit son ancien tuteur de stage.
-Vous êtes exceptionnellement doué Guérisseuse Dumas, lui sourit le Chef Guérisseur du service où elle était promue. Votre talent n'est égal que votre beauté, sourit-il.
-Merci, répondit-elle simplement d'un ton banale.
-Vous devriez arrêter de fumer Katherine, c'est très mauvais pour la santé, des études récentes l'ont montré. Personne ici, et surtout pas moi, n'aimerait voir votre santé se détériorer.
Kathy recracha un nuage de fumée sans qu'aucune de ses expressions ne traduisent qu'elle l'ait entendue. Elle avait bien tenté d'arrêter cette drogue mais cela lui était particulièrement difficile, elle avait besoin de s'accrocher à ces gestes, cette habitude d'avaler et de recracher de la fumée, elle ne pouvait s'en défaire si facilement. C'était sa seule bouée du passé...
Ce même Chef Guérisseur avait tenté par plusieurs fois de la draguer, assez gentiment, puis d'une manière un peu plus lourde. Elle voyait bien dans son regard qu'il n'en avait pas fini malgré qu'elle lui ait dit par plusieurs fois, de son ton froid et strict qui lui collait à la peau « il n'y a que mon travail qui compte dans ma vie, c'est tout. » Et il lui aurait été difficile de rajouter par la suite « je n'aime pas les hommes, si vous voyez ce que je veux dire, et surtout pas vous. » Cette particularité qui la forgeait qu'elle n'avait que récemment réalisé à la Saint-Valentin...
Katherine n'était plus cette jeune femme de vingt-ans, insouciante et joyeuse.
Elle était une autre femme.
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Et voilà... la période avant HP est terminé.
J'espère que vous comprenez mieux maintenant certains côtés de Katherine dans RNJH ?
Hélas ou heureusement, je n'en ai pas fini là ! Déjà deux chapitres sont près à partir du moment de l'évasion de Sirius à Azkaban... et que va faire Katherine ? Devinez-vous ?
Il faudra attendre encore une semaine avant un prochain OS ou un prochain chapitre ! En espérant que vous avez aimé celui ci !
A bientôt !
PaulaTena
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