Chapitre 42 : T E A

Je me gare devant la petite enseigne grésillante de du bar où je dois rejoindre Judy. J'ai quelques minutes de retard, mais rien de dramatique. Je rentre Au rendez-vous des cœurs harponnés, et immédiatement l'ambiance du petit bar me rappelle des souvenir et m'apaise. Je pense à Andrea.

Je me rappelle que c'est à cet endroit même que je lui ai, pour la première fois, à demi-mots, avoué mes sentiments. Un petit sourire fleurit au coin de mes lèvres.

Je repère Judy à une table au centre, et je vais la rejoindre, même si habituellement je préfère une table plus en retrait, sur les côtés, de là où je peux avoir une vue d'ensemble sur l'espace.

"J'ai cru que tu n'allais pas venir..." Soupire la jeune fille dans son petit tailleur toujours parfaitement ajusté.

Je secoue négativement la tête pour lui signaler que lui poser un lapin n'a jamais été dans mes intentions puis lui demande :

"Alors, de quoi voulais-tu me parler ?"

"J'ai cassé avec mon copain."

Le serveur aux cheveux roux arrive à notre table pour nous demander ce que nous voulons, et le petit sourire qu'il m'offre me laisse comprendre qu'il m'a reconnu, malgré le fait que je ne sois pas venu depuis un an.

Je commande un café et Judy un thé au lait.

Nous reprenons notre discussion et elle marque un temps d'arrêt, comme pour me laisser assimiler la chose, mais j'ignorais jusqu'au fait qu'elle était en couple.

"Oh merde... Je suis... désolé ?" Dis-je incertain.

Elle hoche la tête, de gauche droite.

"En fait, c'est moi qui l'ai quitté. Mais je sais pas si c'était le bon choix. Je l'ai trompé. Et je suis sûre que je pourrais le refaire. Il mérite mieux que cela. Beaucoup mieux."

"Mais, eumh... tu l'aimes ?" Me renseigné-je, mal à l'aise.

"Trop pour lui faire du mal. Plus que mon copain, il est aussi mon ami. Et je ne veux pas le perdre. Pourtant c'est ce que je suis en train de faire, il ne veut plus me parler, parce que je l'ai blessé, et je ne sais pas quoi faire..."

"Et là, tu me demandes de t'aider ?"

"Euh... Ouais."

"Et tu te rends compte que je suis tout sauf de bon conseil sur les questions sentimentales ? Genre vraiment..."

« Faut croire que je ne suis pas beaucoup plus douée, j'en serais pas là sinon... »

« Pourquoi tu ne lui dit pas simplement ce que tu viens de me dire, toute cette salade niaise à base de il te manque, tu es désolé, tu veux qu'il reste ton ami faute de pouvoir de lui offrir plus avec certitude ? »

« Je ne suis pas sûre qu'il pourrait comprendre et me pardonner de vouloir aller voir ailleurs. Moi non plus je n'aurais pas compris il y a de cela quelques temps. Compris que l'on peut tomber amoureuse d'une personne alors que l'on en aime déjà une autre. Et s'il ne le comprends pas, je ne peux pas l'obliger à accepter, c'est pour cela que je dois prendre sur moi et le laisser. »

« Manifestement tu as déjà pris ta decsison, alors pourquoi tu m'en parle come si je devais t'aide à faire un choix ? »

« Parce que j'ai besoin d'être rassurée Éos ! »

« Tu sais que je suis très mauvais pour ça Judy ? »

« Ouais. Je sais carrément ça. Mais tu restes mon ami. Et puis Lylian est toujours avec Naëlys. Alors bon, t'es un peu ma roue de secours. » Plaisante-t-elle.

Je lui pousse l'épaule, l'air outrée.

« T'es vraiment une conasse. »

« C'est pour ça que tu m'aimes, non ? » Rit-elle.

« Mais j't'aime pas ! Qui t'as fait penser ça ? »

« Connard. Bon aller, fini ta boisson et on va chercher un cadeau pour tes futurs beau-grands-parents. »

Je lui souris et fini ma tasse avant de demander l'addition. Judy paye pour nous deux, parce que je crois qu'elle est au courant que c'est un peu la merde niveau budget pour moi, elle a peut-être aussi peur que je n'ai plus assez pour le cadeau que nous allons chercher.

Elle retient un petit cri en sortant de l'établissement. Surpris je me tourne vers elle. Alors elle agite le tiquet de l'addition devant mes yeux.

« Il t'a laissé son numéro et toi tu as rien cala ! Dommage que tu sois déjà maké, il est mignon. »

« Qui te dit que c'est pas à toi qu'il l'a laissé ? »

« Parce que tu as demandé l'addition, et puis aussi parce qu'il est cent pour cent gay, et j'ai bien vu les sourires qu'il te lançait. T'es vraiment aveugle ma parole, pas étonnant qu'Andrea ait galéré à t'avoir. »

« T'es vraiment bête. » Maugréé-je en tantant de masquer mes rougeurs.

« Ouais, ouais, c'est ça. Bon aller monte dans la voiture. Je te ramènerais à la tienne après, on aura moins de mal pour se garer en ville. »

Je monte dans sa petite voiture rouge et elle démarre, une petite éclaircie dans le ciel et nous arrivons au magasin où d'après Judy il y a tout, mais VRAIMENT tout.

« Bon alors qu'est-ce que tu peux me dire sur les grands-parents d'Andrea ? »

« Pas grand-chose. Ils ont une petite maison avec un petit jardin... »

Et vraiment, même en cherchant bien, c'est tout ce que je savais sur eux, mais ça semble suffir à Judy qui parcours les rayons de la boutique avant de s'écrirer :

« Et pourquoi pas ce petit service à thé ? Il est si chou, et je suis sûre que sa Mamie boit du thé avec ses copines ! Peut-être même qu'elle en sert à son mari quand il invite son club de scrabble ! »

« Judy, arrêtes d'inventer des vies aux gens, c'est pas croyable ça ! »

« Ok, mais la théière, tu en penses quoi, elle est mignionne non ? »

Je prends l'objet dans mes mains et la retrourne délicatement. Je me sens mal à l'aise, comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. J'ai toujours eu cette peur de casser les belles choses quand je rentre dans un magasin. Et pas que d'ailleurs, j'ai peur de casser les belles choses dans la vie quotidienne, c'est pour ça que je voulais éloigner Andrea de moi, mais je n'avais su le faire assez vite.

Je passe un doigts sur les fleurs roses et bleues qui ornent la théière et des dorures. Judy a raison, elle est très jolie.

« Alors ? T'en penses quoi ? En plus c'est pas très cher, trente-huit euros. »

« Et tu penses que c'est bien ? C'est pas un peu... Je sais pas, cringe comme cadeau ? »

« D'où un théière c'est cringe ? Ça va pas toi hein. »

« Mais j'en sais rien, j'ai jamais rien acheté à personne, pas à un adulte en tout cas. »

« Mhoo, mon petit chaton grandit et commence à prendre des responsabilités, c'est adorable ! »

« Arrêtes de te foutre de moi ! »

Je prends le service à thé et me dirige vers la caisse. Au moment où je paye, Judy dit, depuis derière mon épaule :

« C'est pour offrir à la famille de son copain. Alors il faudrait lui faire un super papier cadeau. En plus il a l'impression qu'une thérière c'est cringe alors il lui faut au moins un bel emballage. »

La petite dame à la caisse pouffe alors que je jette un regard noir à Judy.

Rapellez-moi pourquoi je côtoie cette fille... Elle est horripilante !

Moins d'un quart d'heure plus tard, je suis de nouveau au volant de ma voiture, le cadeau joliement embalé sur le siège passager.

Revoir Judy m'a fait du bien. Nous avons un peu parlé d'études, elle a eut son bac avec mention, ce qui ne m'étonne pas, et s'est lancée depuis un an dans des études de commerce, dans un grande école. Ça a l'air de lui plaire et ça me fait plaisir. Elle pense que je devrais repasser le bac cette année, mais je ne suis pas certain d'en avoir envie, reprendre des cours me fait peur...

Je m'arrête devant chez Andrea et lui envoie un message pour qu'il m'ouvre, je ne voudrais pas avoir l'air de faire comme chez moi.

-🐛-

Je suis pas sûre de maintenir la cadence les prochaines semaines...
Mon objectif était de publier un chapitre par jour pendant un mois (soit du 21 septembre au 20 octobre), je vais tenter daller au bout pour les 12jours qu'il me reste mais je ne suis pas sûre d'y arriver, il n'y a déjà pas eut de chapitre ce week-end parce que j'étais a europapark, je vais essayer de faire au moins un chapitretous les deux jours si tous les jours n'est pas possible.

BREF j'espère que celui-ci vous a plus,

Avec amour et dévotion,

Paradoxalementparadoxale.

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