Holland, Michigan

12 Juin 1917

Cher Caesar,

Ce que tu me décris là est la description même de l'enfer. Je n'ai même plus les mots pour te partager ne serait-ce qu'un petit bout de mon nouveau train de vie depuis que tu n'es plus là.

J'aimerais de tout cœur être avec toi, en dernière ligne pour te soutenir dans ton rétablissement. J'espère que ta blessure et ta plaie au pied cicatrisent vite et que tu ne perdras pas ton pied, cela serait bien dommage.

Ma nouvelle petite habitude à la maison se résume à faire la grâce matinée, aller chercher le courrier s'il y en a, me préparer à manger ou aller dîner chez ma mère, mon père étant lui aussi partit à la guerre, puis à écouter la radio toute la journée en espérant ne pas entendre de mauvaise nouvelle.

Tu me manques aussi énormément Caesar... Caresser tes cheveux blonds ébouriffés, me perdre encore et encore dans ton regard émeraude, te voir rire et sourire de toutes tes dents, pouvoir te serrer dans mes bras pendant des secondes, des minutes voir des heures entières sont les choses que je souhaite le plus en cet instant.

De mon côté, t'avouerai avoir lâché quelques larmes en lisant ta lettre qui décrivait toutes les atrocités que tu subissais au front, en première ou en seconde ligne. Je rêve jour et nuit d'être à nouveau à tes côtés. Juste de pouvoir te voir ou même ne serait-ce que t'apercevoir me redonnerait le sourire.

Je t'aime fort mon amour.

(tp) Zeppeli