𝐈𝐗 - 𝐓𝐀𝐘𝐒𝐒𝐈𝐑
«Gamberro»
Neuvième chapitre:
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Tayssir:
Je suis rentré de ce gala ridicule aux alentours de 03h du matin.
J'ai à peine eu 4h de sommeil, et autant vous dire qu'à chaque fois que je ne dors pas assez je suis d'assez mauvaise humeur.
Enfin après avoir mangé toute ma mauvaise humeur disparaît.
Je me lève et je vais me doucher, puis je vais dans le salon, à cette heure ci les filles doivent déjà être parties.
Je mange un peu et puis je vais au bureau. Les deux autres cons m'attendaient déjà en bas.
— C'est quoi cette tête? Demande Caelan en posant son regard sur moi.
— Démarre et ferme-la.
— Non je ne peux pas. Tu aurais dû dire ferme-la et démarre. Corrige-t-il.
Je soupire bruyamment et je m'enfonce dans mon siège.
Yoram dormait paisiblement et profondément sur la banquette arrière.
Le trajet s'est fait en silence, on est arrivé à l'entreprise une dizaine de minutes plus tard.
Il se gare dans le parking et on entre. Assia nous attendait à la réception.
— Vous êtes en retard. Nous sermonne-t-elle.
— C'est nous les boss on fait ce qu'on veut. Lui dit Yoram.
— Quel genre de boss dis-moi? Tu ne sais même pas combien de doigts tu as, et c'est une entreprise que tu pourras gérer?
Je n'ai pas pu m'empêcher de rigoler. Pauvre Yoram il faut dire que ce n'est pas sa semaine.
En parlant de ça, je pense qu'il fallait que je règle quelque chose aujourd'hui.
— Euh Assia dis, c'est qui la femme qui a frappé Yoram hier? Lui demandé-je.
— On m'a dit que c'était Rhéane Trady. Pourquoi?
— Où se trouve son bureau?
— Je t'y conduis si tu veux.
— Vas-y.
On la suit et elle nous conduit jusqu'au dernier étage.
On arrive devant le bureau de deux jeunes femmes, et parmi l'une d'elles il y avait notre chère Gwenhael.
— Mesdames? Interviens-je interrompant ainsi leur conversation.
— Oui? Me répond Gwenhael.
— Laquelle de vous deux est Rhéane Trady?
Je sais qui c'est vu qu'elles ne sont que deux. Mais pour plus de crédibilité il faut bien que je demande.
— Euh c'est moi. Me répond la deuxième femme.
— Très bien. J'espère pour vous que le genre de scandale, auquel j'ai assisté hier, ne se reproduise plus jamais dans mon entreprise. Ici ce n'est pas un cabaret où on fait ce qu'on veut, j'espère que c'est assez clair pour vous?
— Oui monsieur. Répond-elle docilement.
— Bien.
Après cette réplique, je m'en vais suivi des trois autres. C'est fou comment je peux parfois prendre mon rôle de patron au sérieux.
Je dois être acteur c'est indiscutable.
— Tu m'as défendu c'est trop mignon. Viens que je t'embrasse le front. Me dit Yoram.
— Qu'est-ce que tu racontes je vais te baffer pour que tu reprennes tes esprits je crois que tu en as besoin. Connard. Recule!
— Il t'a tellement manqué de respect. Se moque Caelan.
Je les laisse là dans le couloir et je rentre dans mon bureau avec Assia. C'est bien, l'autre imbécile m'a écouté.
Ce que ça m'a manqué ici.
Je m'installe dans mon siège et je remarque un dossier posé sur la table.
— Je pensais avoir dit à Ayoub de tout enlever. Va lui donner ça. Ordonné-je à Assia.
— Je ne pense pas que ça soit lui qui ait posé ça ici. Il n'est même pas encore là.
— Jette alors ou je ne sais pas mais je ne veux rien qui lui appartienne dans mon bureau.
— Je vais plutôt les remettre à Gwenhael ça doit être elle qui a mis ça ici pensant que c'est son bureau.
Elle s'apprêtait à partir, mais j'ai tout de suite tilté.
— Tu sais quoi? Comme je suis de retour j'aurais besoin de quelqu'un qui a travaillé près de lui durant tout ce temps. Donc à partir de maintenant elle sera ma secrétaire et toi tu seras celle d'Ayoub.
— Je ne crois pas avoir tout compris, mais c'est toi le chef.
— Appelle-la pour moi s'il-te-plait.
— Okay.
Et elle s'en va. J'ai besoin de quelqu'un qui sache comment Ayoub fonctionnait et tout et elle est la personne parfaite.
De toute façon, inconsciemment elle me doit bien ça. Parce que je lui ai sauvé la vie.
Mais ça, elle ne le saura jamais.
La porte s'ouvre au même moment sur Assia et elle en effet.
— Merci Assia tu peux partir, Gwenhael installe-toi là.
Elle s'installe en face de moi. Je ne sais pas pourquoi, mais à chaque fois qu'elle est avec moi j'ai l'impression qu'elle s'arrête de respirer.
Ou bien c'est juste une simple impression.
— Assia m'a dit que c'est toi qui a posé ces dossiers ici. Dis-je en lui tendant les dossiers.
— Euh, oui je pensais que c'était le bureau de monsieur Ayoub.
— Plus maintenant, maintenant ici c'est mon bureau. Mais dis-moi, quel est ton travail ici?
J'aime trop faire ça, jouer au boss, c'est incroyable la sensation que ça procure. Alors qu'il n'y a aucune forme de sériosité en moi.
— Je suis la secrétaire de monsieur Ayoub.
— Hum, je suis donc navré de t'annoncer...
J'ai vu comment sa mine a changé en moins de temps qu'il n'en faut pour provoquer une bagarre entre Ayoub et moi. J'ai l'impression que si je souffle sur elle, elle va s'évanouir.
— Que dorénavant tu ne seras plus sa secrétaire mais la mienne et Assia sera la sienne.
Je l'ai senti apaisée d'un coup, un vrai phénomène cette fille. J'ai dû me mordre la joue de l'intérieur pour ne pas rire.
— Et...pourquoi?
— Ça, ça reste un mystère, j'ai fini tu peux disposer quand tu veux.
Elle reste un moment à me fixer sans rien dire puis elle se lève et sort.
J'ai légèrement rigolé après qu'elle soit partie, vous auriez dû voir sa tête.
La porte s'ouvre une nouvelle fois mais cette fois ci sur les deux idiots.
— C'est qui la bombe qui vient de sortir? Demande Caelan directement après être entré.
— Ma nouvelle secrétaire.
— Putain ce qu'elle est belle. S'exclame Yoram.
— La gifle d'hier ne t'a pas suffi je crois. A mon avis tu aimes l'affichage gratuit. Se moque Caelan.
— Vous aimez trop me mépriser vous, apparemment. C'est bon je m'en vais.
Je me contente de rigoler lorsque je le vois sortir du bureau d'un air boudeur.
[•••]
— Et puis il manque le shampooing pour la petite, sa crème. Et pour la cuisine, il manque du lait, d...énumère Kacie sans s'arrêter.
— Okay c'est bon. Tu ne pourrais pas me faire une liste de tout ça et me la donner?
— Ah je n'y avais pas pensé. Attends, je reviens.
Elle sort et va dans le salon. Je viens à peine de rentrer et elle veut que je ressorte pour faire les courses à 19h.
Sous prétexte que j'en ai l'habitude. Je vais me doucher rapidement et j'enfile un assemblage simple. J'ai vraiment la flemme de bien m'habiller ce soir.
Je vais la rejoindre dans le salon.
— Voici la liste et tiens compte des marques que j'ai noté de côté parce que je te connais Tayssir.
— Et s'il n'y a pas ce que tu veux?
— Tu te débrouilles, fouille dans tous les supermarchés mais ramène-moi ce qu'il y a sur cette liste.
Plus fatigante qu'elle n'existe pas en ce moment sur terre je crois.
Quelqu'un me tapote la cuisse, je baisse la tête et je vois Malya.
De toute façon je m'attendais à quoi? Je la porte pour qu'elle soit à ma hauteur.
— Je peux venir avec toi? Me demande-t-elle gentiment.
— Mais non, princesse regarde dehors c'est la nuit.
— Mais? J'ai envie de voir le supermarché s'il-te-plait.
Elle met sa tête dans le creu de mon cou. Bon, je viens de trouver plus fatigante que Kacie.
— Ok c'est bon tu viens avec moi. Mais si tu fais n'importe quoi je t'abandonne là-bas et je te laisserais te faire adopter par une caissière.
— Merci papa je t'aime.
Je la fais descendre et elle va enfiler un pull et des baskets. Quand elle finit je la porte et je descends avec elle jusqu'à la voiture.
Durant le trajet elle chantait à tue-tête pour rien et elle criait dès qu'elle voyait quelqu'un au bord de la route.
Un vrai cas cette petite.
On arrive devant le supermarché.
— Je peux pousser le cadis?
— Avec ta petite taille tu penses que tu peux pousser un cadis?
— Je n'ai pas une petite taille c'est même pas vrai.
— De toute façon c'est non.
Je la mets dans le cadis, et je commence à faire les courses.
Comme elle bougeait trop, je l'ai descendu et j'ai continué en la laissant toute seule derrière.
Elle commençait déjà à me casser la tête, et elle s'arrêtait devant toutes les marchandises qu'elle voyait.
Voilà pourquoi je ne voulais pas qu'elle vienne avec moi.
A un moment je n'entends plus rien, je me tourne pour voir si elle est toujours avec moi et ce n'est plus le cas.
J'ai soupiré bruyamment et j'ai passé ma main sur mon visage. Je ne sais pas pourquoi j'étais aussi pressé d'avoir un enfant.
Je repasse dans tous les rayons par lesquels je suis d'abord passé et rien. Je fouille les autres rayons mais rien.
Bon là, je commence déjà à vraiment m'inquiéter. Je m'apprêtais à avertir la sécurité quand je la vois discuter au loin avec une femme.
Je ne sais pas en quel langue je devrais lui dire de ne plus faire ça.
Je me dirige vers elles d'un pas déterminé.
— Malya ça fait trente minutes que je te cherche et toi tu es ici, on verra ça à la maison de toute façon.
— Ah c'est lui ton papa. Dit la voix de la femme près d'elle.
Je regarde celle qui venait de parler, et son visage me rappelle quelqu'un.
Je continue de la fixer et je finis par me rappeler que c'est elle que j'ai rencontré hier au gala.
C'était quoi son nom déjà? Bon en réalité je n'en ai rien à faire de son nom.
— Je peux savoir pourquoi tu adresses la parole à ma fille?
— Je l'ai trouvé toute seule ici et je tenais seulement à l'aider.
— Au pire, il fallait la laisser toute seule, ne refais plus jamais ça. Aujourd'hui je suis encore très poli la prochaine fois je t'envoie dans la tombe direct. A Malya. Toi, tu viens avec moi.
— Ne sois pas aussi dur avec elle j...
Je me mords la lèvre nerveusement, je vais perdre mon sang-froid habituel si elle ne ferme pas sa bouche.
J'attrape le bras de Malya et je la pousse vers l'avant. Je m'apprêtais à partir avec elle mais l'autre a osé poser sa main sur mon épaule.
Elle commence déjà un peu trop à s'habituer au contact qu'elle cherche désespérément à créer entre nous.
J'ai attrapé sa main et je l'ai serré.
— Toi je ne sais pas pour qui tu te prends mais cette histoire risque de mal se terminer.
— J'aime bien ton caractère et ta fille aussi me plaît bien. On pourrait former une belle petite famille. Dit-elle en souriant.
Je la lâche et je m'en vais. Cette fille c'est une vraie psychopathe il n'y a pas de doute là-dessus.
Je ne connais même pas son nom et elle me parle comme si nous avions élevé fait des études ensemble.
Cette histoire je sens que ça va finir en bain de sang.
— Désolé papa. Murmure Malya en tapant des pieds contre son siège.
Je ne réponds rien si non je risque la heurter avec certaine parole et c'est de loin mon intention.
— Tu es fâché contre moi?
Je ne dis toujours rien et elle se met à pleurer. Il ne manquait plus qu'elle commence à faire la victime.
— Arrête de pleurer si non je risque de vraiment m'énerver.
Elle se calme petit à petit et finit par s'endormir. Je pense que c'est mieux comme ça.
A suivre...
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