Chapitre 85

Moi : tu pense qu'il va le tuer ?

Maman : mais non chérie, arrête de stresser autant.

Moi : je suis obligée de stresser ! Ayden est seul avec papa.

Maman : ils vont juste discuter.

Moi : et s'il le frappe ?

Elle pouffait de rire.

Maman : il ne va pas faire ça.

Moi : tu es sûre ?

Maman : sure et certaine. Il va juste lui parler, tu devrais te détendre.

Moi : mais comment on peut en être sûre maman ?

Maman : fais moi confiance, il ne va rien faire d'autre que discuter avec lui. Enfin il va peut-être essayer de l'intimider mais ça c'est ton père tout craché. T'inquiète pas.

Moi : bon...si tu le dis. Mais il est quand même dix-huit heures moins...pourquoi il est pas encore rentré ?

Elle riait.

Maman : tu es amoureuse de Ayden, hein ?

Moi: euh...

Maman : c'est pour ça que tu es aussi stressée n'est-ce pas ?

Je hochais la tête.

Moi : je crois.

Maman : c'est mignon.

Moi : mais je n'ai jamais eu l'occasion de lui dire. Et si la conversation avec papa se passe mal...non seulement je ne pourrais pas être avec lui mais en plus de ça papa va garder toutes mes affaires.

Maman : mais non, il va te les rendre tout à l'heure. On en a parlé tous les deux.

Moi : oh merci maman, t'as pas idée comment tu me sauve la vie.

Maman : de rien trésor, c'est tout à fait normal. D'ailleurs plus qu'on en parle, je voulais qu'on ait une petite discussion.

Moi : j'ai fais quelque chose de mal ?

Maman : non trésor, t'en fais pas. Je voulais juste savoir...tu l'aime beaucoup?

Moi : je crois que oui.

Maman : sois prudente, d'accord ? S'il se passe quelque chose, ou si tu as envi de me demander n'importe quoi il faut que tu sache que tu pourras toujours venir me parler.

Moi : je sais maman.

Maman : et surtout, n'oublie pas ce que je t'ai dis. Une relation elle se fait à deux. N'y met pas tout ton coeur et toute ton âme dès le premier jour parce que ça peut faire très mal. Aime le avec ton coeur, mais pas avec ton âme. Tu es encore jeune, tu as toute la vie devant toi...mais tu dois vivre pour toi. Pas pour lui ou pour je ne sais qui d'autre...seulement pour toi.

Moi : est-ce que tu dis ça à cause de papa ?

Maman : Ce que je vis avec ton père c'est quelque chose de vraiment très fort...mais de très complexe en même temps.

Ça c'est sûre.

Maman : mais je l'aime de tout mon coeur...et de toute mon âme aussi. Et parfois j'ai l'impression d'être folle parce que je ne peux pas faire un seul jour sans penser à lui.

Moi : moi aussi je pense beaucoup à lui, le matin quand je me lève ou le soir avant de dormir. Et quand je suis avec lui j'ai le coeur qui palpite, le frisson de partout et la boule au ventre. Et par moment ça me fait peur parce que c'est la première fois que je ressens ça.

Maman : c'est l'amour trésor...le meilleur sentiment du monde mais aussi le plus compliqué.

Au même moment on a sonné,
Et comme on n'est que toutes les deux à la maison,
Il faut aller ouvrir.

Moi : j'y vais maman.

Maman : c'est surement ton père, il a du oublier ces clés.

Moi : encore ?

Maman : tu le connais.

Je pouffais de rire,
Et j'ai marché jusqu'à l'entrée,
Avant d'ouvrir la porte.
Je fronçais les sourcils.

Moi : grand...mère ?

C'était bien elle,
Et j'étais surprise de la voir,
Surtout ici.

Grand-mère : Bonsoir. Est-ce que...ta mère est la ?

Moi : elle est dans la cuisine.

Grand-mère : est-ce que je peux entrer ?

J'ai hoché la tête,
Même si j'étais sous le choc.

Moi : oui. Elle est dans la cuisine.

On s'est dirigé vers la cuisine,
Et maman était dos à nous,
Du coup elle ne pouvait pas nous voir.

Grand-mère : Bonjour Kendall.

Maman s'est retournée,
Avant de froncer les sourcils.

Maman : qu'est-ce que tu fais là ? Est-ce qu'elle t'a encore dit quelque chose Nori?

Je secouais la tête,
Tandis qu'elle venait se mettre devant moi,
Comme pour me protéger de grand-mère.

Maman : tu es encore venue m'insulter ? Parce que si c'est pour ça que tu es là je préfère que tu parte. J'en ai plus qu'assez de me faire insulter par toi ou par je ne sais qui d'autre.

Grand-mère : je ne suis pas là pour t'insulter.

Maman : alors tu es là pour quoi ?

Grand-mère : je...je te dois des excuses. Je vous dois à tous des excuses. Je suis vraiment allée très loin dans mes propos et dans mes actes et je regrette. Kaia m'a dit que Michael et toi allez avoir un bébé et ça m'a fait retrouver mes esprits. Ce que Saint a dit la dernière fois, c'est la vérité. J'ai été égoïste en voulant te protéger parce que j'ai peur pour toi, Kendall. Tu ne me dis jamais rien. Je ne sais pas si tu es heureuse, et je ne sais pas non plus quand tu es malheureuse parce que tu ne te confie jamais. Je suis ta mère, et c'est mon rôle de te protéger et de faire en sorte que tu aille bien.

Elle a marqué une courte pause,
Tandis que sa voix devenait saccadée.

Grand-mère : mais j'ai eu peur pour toi, Kenny. Je t'ai vu dépressive, je t'ai vu pleurer et...je t'ai vu détruite toutes ces années sans jamais rien pouvoir faire pour t'aider. Et quand je suis venue te chercher à l'hôpital j'avais honte, parce que encore une fois j'avais été incapable de te protéger comme une mère est censée le faire.

Maman : je suis une grande fille maman, j'ai pas besoin qu'on me protège. Je peux me protéger toute seule.

Grand-mère : je le comprend, maintenant. Et je ne veux pas perdre ma fille ou mes petits-enfants. Je ne veux pas passer à côté de la vie de ce bébé que vous allez avoir, et je ne veux pas passer à côté de ta vie chérie. Parce que je t'aime. Tu es mon sang...et toi aussi North ! Tu es ma petite fille et je t'aime ! Je suis désolée pour tout ce qui s'est passé. Et je suis désolée pour toute la peine que j'ai pu te causer. Et s'il faut que je demande pardon à genou je suis prête à le faire.

Elle allait vraiment se mettre à genou devant nous,
Mais maman l'en a empêché,
Et elles ont fini par se faire un câlin.

Maman : ne fais pas ça maman, arrête.

Je les regardais,
Je ne savais pas trop où me mettre.

Grand-mère : j'ai tellement honte de moi, je ne comprend pas ce qui m'a pris.

Maman : c'est bon, ne pleure pas maman.

Elles se sont fait un câlin,
Et moi j'ai soupiré de soulagement.

Grand-mère : toi aussi tu veux bien me pardonner Northie ?

Moi : je ne t'en veux pas grand-mère.

Grand-mère : tu devrais.

Moi : maman dit que la haine ne résous pas les problèmes.

Grand-mère : et ta mère à raison. Tout ce que tu as dis Kenny, c'est la vérité. A propos de Chris, à propos de moi. C'est la vérité.

Maman : ne parlons plus de ça, j'étais énervée et j'ai dis des choses que je ne pensais pas.

Grand-mère : est-ce que je peux revenir dans ta vie ? Dans votre vie à tous ?

Maman : est-ce que tu es prête à accepter que je sois avec Michael ? Même si ça te dérange?

Grand-mère : je n'ai pas le choix, parce que c'est celui que tu aime et c'est le père de mes petits enfants. Je vais m'excuser aussi auprès de Saint et lui.

Maman : merci maman...

Grand-mère : merci à toi plutôt, merci de me donner cette chance.

Elle s'est tournée vers moi,
On se regardait.

Grand-mère : est-ce que je peux te prendre dans mes bras ?

Maman : approche chérie.

Je me suis approchée d'elles,
Et on a finit par se faire un câlin toutes les trois,
Jusqu'à ce que papa nous rejoigne,
Avec Saint.

Saint : qu'est-ce qui se passe ?

Papa : tout va bien ?

Maman : oui, ne vous en fait pas. Maman est venue s'excuser.

Saint : enfin !

Moi : Saint...

Saint : oh, pardon.

Grand-mère : je suis désolée pour tout ce que j'ai bien pu faire ou dire ces derniers temps.

Papa : je ne vous en veut pas madame Anderson. Vous avez essayer de protéger votre fille et c'est tout à fait normal. Mais je vous en prie North n'a rien à y voir. C'est une bonne fille, comme la votre.

Grand-mère : je sais.

Saint : maman on n'avait dit plus de larmes !

Maman : excuse moi mon chéri, mais ce sont des larmes de joie.

Saint : oui mais c'est des larmes quand même. Je ne veux plus que tu pleure.

Il lui a essuyé ses larmes avec ses doigts.

Maman : c'est bon, j'arrête c'est promis.

Saint : voila !

Papa : est-ce que vous...voulez rester diner madame Anderson ?

Grand-mère : je ne veux pas m'incruster. Je voulais juste m'excuser.

Maman : tu ne t'incruste pas. Ça me ferait plaisir que tu rester diner avec nous ce soir, maman.

Saint : moi aussi. Pas toi Nori ?

Moi : si.

Grand-mère souriait.

Grand-mère : merci beaucoup. Vraiment...

Papa m'a fait un signe de la tête,
Et tous les deux nous nous sommes éloignés.
J'avais la boule au ventre.

Il m'a tendu un petit sac,
Et je l'ai pris.

Papa : ton ordinateur, ton iPad et ton téléphone sont à l'intérieur.

Je souriais de toutes mes dents.

Moi : je...je les récupère ?

Papa : oui. Tu avais raison...Ayden est un bon garçon.

Moi : c'est vrai ?

J'ai vraiment l'impression de rêver,
C'est mon père qui dit ça ?
De Ayden en plus ?

Papa : tu crois que je plaisanterais avec une chose aussi importante?

Moi : merci beaucoup papa !

Je l'ai serré contre moi.
J'arrive pas à y croire.

Papa : il est dehors, tu devrais aller le voir. Mais dans dix minutes je te veux à l'intérieur.

J'ai hoché la tête,
Et sans me faire prier je suis sortie de la maison en courant,
Avant de courir dans les bras de Ayden.
On a même faillit tomber mdr.

Moi : ça va ? Tu vas bien ? Il t'as rien fais hein ?

Ayden : je m'en suis plutôt bien sorti.

Moi : qu'est-ce qu'il t'a dit ?

Ayden : de prendre soin de sa petite princesse de la meilleure façon possible, sinon il me ferait enlever et assassiner sans que personne ne le sache. Je ne savais pas si il était sérieux ou pas, mais j'ai trouvé ça marrant. On a parlé de plein de chose, et je dois dire que ça c'est mieux passé que ce à quoi je m'attendais.

Moi : il m'a rendu toutes mes affaires, ça veut dire que maintenant on peut être ensemble Ayden. Pour de vrai.

Il souriait,
Avant de passer sa main dans mes cheveux.

Ayden : oui, on peut enfin être ensemble.

Il m'embrassait le front,
Et je souriais.

Moi : tu m'as tellement manqué. C'était horrible de pas pouvoir se parler en dehors du lycée.

Ayden : toi aussi tu m'as manqué, énormément.

On s'est rapidement embrassé,
Et j'ai senti une sensation agréable envahir mon coeur.
Celle de l'amour.

Moi : Ayden ?

Ayden : oui ?

Moi : Je dois te dire quelque chose.

Ayden : c'est drôle, parce que moi aussi.

Moi : ah oui ?

Ayden : oui. Les femmes d'abord...

Moi : eh bien...

De toute façon tu ne peux pas faire demi tour North,
Alors dis le lui.

Moi : je t'aime Ayden. C'est ce que je voulais te dire.

Il m'a regardé,
Et un petit sourire prenait place sur ses lèvres.

Ayden : j'ai cru que ce jour n'arriverait jamais. Je t'aime aussi, Northie. De tout mon coeur, et c'est sincère. Au fond de moi j'ai toujours du ça, et t'entendre dire la même chose sur moi c'est juste la meilleure chose qui soit. T'as pas idée comment je suis heureux. J'avais perdu espoir, mais la...je suis heureux. Et c'est grâce à toi. Parce que tu me rend heureux. Même sans le savoir, tu me rend heureux.

Moi : c'est magnifique ce que tu me dis la, Ayden.

Ayden : c'est juste la vérité Northie.

J'ai collé mon front au sien,
Et on se regardait dans les yeux,
Sans pour autant parler.

Mon coeur battait tellement vite,
J'ai eu peur qu'il sorte de ma poitrine mdr.

Ayden : est-ce que je peux te demander quelque chose ?

Moi : mmh.

Ayden : est-ce que tu peux le redire une nouvelle fois? Juste pour être sure de ne pas rêver.

Moi : je t'aime Ayden.

Ayden : c'est officiel, c'est le plus beau jour de ma vie.

On s'est fait un câlin,
Et je n'avais pas envi de le laisser.

Moi : mon père a dix moins de dix minutes, mais je t'appelle tout à l'heure c'est promis. Après le diner.

Il m'a fait un sourire,
Puis un clin d'œil.

Ayden : j'attendrais ton appel avec impatience, ma chérie.

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