Chapitre 25
Yerim scrutait la salle avec une œil septique, discrètement caché derrière une colonne en marbre. Face à elle, dans l'immense espace or et argenté, garni de tableaux, de miroir au parures cerné de diamant brut et de chandelier au milles bougies scintillantes, se tenait une flopée d'invité tous paré de merveilleux habits aux couleurs et aux froufrous à foison.
Elle grimaça, jugeant qu'elle faisait un peu tache dans ce décors luxueux avec sa simple robe bleu garni de quelques dentelles blanches. Elle avait prit soin de coiffer ses long cheveux blond en des parfaites nattes collé à son crâne, évitant ainsi tout risque qu'une mèche rebelle vienne ternir son regard en dansant devant son visage.
- Quelle belle réception que voilà, la reine met toujours des moyens extravagant pour ses fêtes.
Un sursaut prit la jeune fille qui se retourna en une seconde, faisant ainsi face à Haechan. Elle soupira de soulagement, se maudissant d'être toujours aussi surprise par les apparitions désinvolte du chat.
- Tu m'as fait peur idiot !
- Tu m'en voit navré jeune Alice. Mais dis-moi, pourquoi ne te mêles-tu pas aux invités ?
Yerim leva les yeux aux ciels, à la fois amusé et fatigué de voir son camarade lui parler avec un ton aussi soutenu. Elle l'avait déjà croisé un nombre incalculable de fois depuis son arrivé au pays, et il était toujours aussi motivé à se moquer d'elle à chaque instant.
- Comment veux-tu que je me mêle aux invités ? Je vais avoir l'air stupide au milieu d'eux. En plus je ne sais même pas qui est la reine, imagine que je m'adresse mal à elle par erreur, elle aura très vite fait de me couper la tête.
- Oh je vois, je ne te savais pas aussi timide Yerim.
Son poing partit rapidement se cogner que l'épaule du jeune homme, qui en rigola sans montrer le moindre signe de douleur. Cette constatation l'a fit grogner, il allait encore trouver le moyen de s'amuser alors qu'elle était énervé contre lui.
Mais, au lieu de rebondir sur son manque de force pour se moquer, Haechan lui attrapa simplement le bras pour la pousser à se retourner. Ils étaient tout deux masquer par la grande colonne en marbre, et il lui désigna discrètement les personnes dont l'identité était importante à connaître.
- Là, l'homme au cheveux noir et avec le vêtement bleu roi, c'est le duc Kim Doyoung, un bon ami de la reine de cœur. J'ai longtemps vécu avec lui avant de prendre mon indépendance. Il est très gentil, et c'est le grand-frère adoptif de Lee Jeno, le violoniste, lui expliqua-t-il.
- Oh oui je me souviens de Jeno, c'est le gars bizarre qui ne faisait que me fixer mais qui partait en courant quand j'essayais de lui parler.
- C'est ça. Là-bas il y a les sœurs comtesse, Irène, Seulgi, Wendy et Joy. Elles sortent très peu de chez elles et c'est rare de les voir à de telle cérémonie. Retiens bien leurs visages, si tu les recroise ça ne sera sûrement pas de très bon augure alors évite-les.
Yerim avisa un instant les quatre jeune femme aux cheveux noirs que Haechan lui désignait. Elles étaient toute vêtu d'ensembles rouges carmin, faisant ressortir des peaux aussi blanche que de la porcelaine et immaculé de la moindre marque. Elles étaient magnifique, toute aussi bien les unes que les autres, bien que leurs beautés soient drastiquement différente.
La jeune Alice ne parvient pas à détacher son regard d'elles, comme hypnotisé par ce que ces quatre jeunes femmes dégageaient.
- Pourquoi ne devrais-je pas les recroiser ? Demanda-t-elle en souriant un peu niaisement.
- Ne ressens-tu pas tout le danger qu'elles déversent autour d'elles ?
Elle secoua la tête, son regard toujours porté sur les quatre sœurs.
Dangereuse ? Certes il émanait d'elles un côté bestial qu'on ne pouvait pas ignorer, mais elles ne semblaient pas bien méchante.
En fait, Yerim se retrouvait même l'envie de leur faire la conversation.
- Elles habitent un lieu qu'on appelle la maison de poupée, mais que personne ne peut pénétrer sans en posséder la clé ou sans être convié par les quatre comtesses. Peu de personne savent ce qu'il se passe à l'intérieur, mais on raconte que leur jeu favori serait celui d'essayer de s'entre-tuer ou alors d'effrayer les voyageurs qui s'approcheraient trop près de leur demeure.
La jeune Alice voulut poser davantage de question sur ces jeunes femmes, mais Haechan lui pointa rapidement une nouvelle personne du doigt et l'empêcha ainsi d'assouvir sa curiosité.
- Là ! Le garçon au cheveux rouge et habillé d'un ensemble noir et doré, c'est la reine de cœur.
- Hein ? Un garçon ?
- Oui, la reine est un garçon.
Le jeune homme que Haechan désignait se tenait dans un coin de la pièce, discutant avec plusieurs nobles dont il possédait toute l'attention. Il était très beau, la mâchoire taillé en un V parfaitement tranchant, les cheveux coiffé d'une façon si calculé qu'aucune mèche ne dépassait, un léger maquillage illuminant ses yeux à la couleur pourtant sombre. Un sourire radieu dévoilait des dents blanches parfaitement aligné, lui offrant une impression de perfection presque inhumaine.
Yerim ne pu s'empêcher de penser qu'il ressemblait à une poupée dont les traits était taillé pour n'y laisser aucune faille de laideur. Il ne semblait en aucun cas naturel, son maquillage, sa coiffure, sa tenu... Tout semblait avoir été agencé pour qu'aucun détail de soit négligé.
Mais ce qui retirait toute impression d'humanité à ce garçon était bien son sourire, bien trop étiré et enjoué pour être gorgé de vérité.
Une poupée de cire, voilà à quoi il ressemblait.
Une poupée de cire à qui on avait forgé un sourire qu'il ne pouvait pas retirer.
Cette constatation peina Yerim qui se fit la réflexion silencieuse que cette reine de cœur n'était qu'une image, un amas de fausseté, un masque devant qui tout le monde semblait fasciné.
Ce garçon pouvait-il au moins être lui-même ? Le forçait-on à être ainsi ? Ou alors se plaisait-il dans ce costume de mensonge ?
Est-ce que quelqu'un d'autre ici, mise à part elle, avait remarqué à quel point il semblait forcer chacun de ses sourires ? Ses regards bienveillant ? Ses rires ?
On lui avait décrit la reine de cœur comme une personne cruelle, sans cœur, égoïste, narcissique, prête à tuer quiconque se mettrait sur sa route.
Est-il donc un hypocrite de première ? Feignant d'apprécier son entourage alors qu'il les méprisait tous ?
Son sourire cachait-il un regard répugné ?
- Pourquoi l'appelle-t-on la reine s'il est un homme ? Il devrait être appelé roi non ? Demanda-t-elle finalement.
- Parce que la reine est plus importante de le roi, alors Taeyong ne peut pas être un simple roi.
Ce n'était pas la voix de Haechan qui lui avait répondu, mais une plus grave et douce que la sienne.
Yerim se retourna lentement, faisant ainsi face à une jeune homme qui les avait rejoin derrière la colonne qui leur servait de cachette.
- Jaehyun-Hyung ! Je ne t'avais pas vu approcher ! S'exclama Haechan en sautant sur le jeune homme pour venir se lover contre lui.
- J'ai constaté que vous étiez éloigné des autres invités, alors je venais m'assurer que tout allait bien. Tu dois être Alice je me trompe ?
Le nouveau venu, qui se nommait donc Jaehyun, offrit un adorable sourire tout en posant sa question.
Yerim resta un instant silencieuse, stupéfaite face à ce beau et tendre visage qui se présentait à elle. Ce garçon avait un regard si doux, gorgé de bonté, et une allure sympathique qui attirerait la personne la plus renfermé de la planète.
Il était vêtu d'un ensemble rouge, une couleur forte qui sonnait presque chaleureuse sur lui, et se tenait avec l'allure d'un beau prince.
Elle serait prête à parier qu'il était un noble haut placé, débordant d'un charisme bienveillant qu'elle avait rarement vu au cours de sa vie.
- Oui je suis... Enfin je m'appelle Kim Yerim, mais je suis aussi Alice, se présenta-t-elle en tendant la main.
- Kim Yerim, enchanté. Je suis Lee Jaehyun, répondit le jeune homme en répondant à son offre de poigné.
Ils se sourirent l'un l'autre, et Yerim se sentir presque rougir.
Dieu que ce garçon était beau.
- Sa MAJESTÉ Lee Jaehyun ! Hyung est le roi du royaume de cœur, intevient Haechan.
Ce dernier n'avait toujours pas déroulé les bras qu'il avait entouré autour du garçon, frottant même sa joue contre son habit princier.
- Le roi ? Interrogea Yerim, surprise de cette nouvelle.
Depuis son arrivé peu de personne lui avait parlé du roi de cœur, s'attardent à lui évoquer la reine à tout bout de champ. Les seuls informations qu'elle avait eut sur lui était qu'il était un homme effacé, qu'on ne le voyait jamais parler durant les événements officiel et qu'il se contentait souvent de se tenir derrière son épouse...enfin plutôt son époux pour le coup.
Elle s'était donc imaginé une personne banale, qu'on ne remarquait pas et qui serait affublé du charisme d'un esprit invisible et inoffensif. Certainement pas le bel homme empestant la douceur et la bonté qui se tenait face à elle.
Comment pouvait-il être si différent de la reine ? Elle qu'on décrivait comme ignoble alors que son mari semblait juste adorable.
- Oh je préfère qu'on m'appelle juste Jaehyun, je n'aime pas être traité comme un être supérieur.
- Mais tu es supérieur Hyung ! Tu es le roi ! Rouspeta Haechan.
Jaehyun lâcha un petit rire avant de venir caresser les cheveux du chat, comme si ce dernier était un réel animal des plus mignon.
Mais Yerim avait depuis longtemps compris que, mise à part ses oreilles et sa queu, Haechan n'avait rien d'un animal.
Et il n'était en rien mignon.
- Je suis ravi de te rencontrer, Jaehyun. J'espère qu'on deviendra de bon amis toi et moi.
Haechan afficha une mine exagérément horrifié après qu'elle ai dit cela, mais Jaehyun, lui, s'illumina du sourire le plus joyeux qu'elle n'est jamais vu.
Ce sourire était sûrement la chose la plus tendre et belle qui ne s'était jamais présenté à elle.
- Je l'espère aussi, répondit-il en serrant plus fortement la main.
Renjun sentit une pression contre ses cheveux, douce et pleine de retenue, qui le fit lentement emmerger. Tout d'abord il cligna des yeux, ses pupilles étant encore trop habitué à la noirceur pour déscemment accueillir la lumière qui sommeillait dans la pièce. Son corps tout entier semblait prendre à temps fou à s'éveiller, mais au fur et à mesure qu'il le faisait il sentit des petites douleurs le grignoter de toute part. Sûrement provenaient-elles de plaies en pleine cicatrisation, ou des courbatures qui écrasaient ses muscles peu habitué à l'effort, mais les carresses qui lissaiaient agréablement ses cheveux effaçaient petit à petit la trace de ces infimes souffrances.
Il poussa un soupir de contentement en sentant que les caresses se transformerent en massage, apportant une détente à son crâne qui se rependait à l'ensemble de son épiderme.
Il était bien là, chouchouté et posé sur une surface moelleuse d'où il ne partirait pour rien au monde.
- Renjun ?
Cette voix, à la fois grave et douce, l'eveilla un peu plus et il autorisa enfin ses yeux à s'ouvrir complètement. Sa vision mit un petit moment avant de s'adapter à la lumière de la pièce.
Il se rendit ainsi compte qu'il était allongé sur un lit, une couverture remonté jusqu'à ses épaule et juste à côté de Jeno qui lui massait toujours le crâne.
- Bonjour, le salua le violoniste avec un sourire à la fois amusé et attendrit.
Renjun cligna encore des paupières, essayant de comprendre la situation. Il en se rappelait pas s'être endormi dans un lit, mais bien sur le sol alors que ses camarades sommeillaient sur le matelas.
- Que... Pourquoi je suis là ?
Le doux rire de Jeno le survola, et il ne pu s'empêcher de sourire en l'entendant.
Comment le noiraud pouvait-il produire un son aussi mélodieux ?
- Jaemin t'a trouvé par terre quand il s'est levé ce matin, il a alors décidé de te mettre dans le lit.
- Oh... Je vois.
- Tu n'aurais pas du te coucher sur le sol, il y avait bien suffisamment de place dans ce lit pour qu'on y dorme à trois.
- Désolé, je ne voulais pas vous déranger...
- Tu ne nous aurais pas dérangé, bien au contraire.
Renjun posa un regard curieux sur son camarade, interpellé par ses paroles. Il rencontra alors les yeux gorgé de gêne de Jeno, accompagné par un petit sourire timide.
- Tu sais, par rapport à ce qu'il s'est passé je... Enfin je voulais m'excuser, lâcha le noiraud.
- T'excuser ? Oh mais tu n'as pas à t'excuser ! C'est moi qui devrais être désolé, j'ai agi comme un idiot et j'ai fait n'importe quoi. Tu n'y es pour rien c'est moi qui...
Il fut coupé dans sa tirade par le doigt que Jeno venait de déposer sur ses lèvres, lui intimant ainsi le silence comme on le faisait à un enfant.
La gêne avait quitté le visage du violoniste, pour n'y laisser que les traces d'un amusement presque moqueur.
- Renjun, je ne crois pas qu'on parle de la même chose.
- Hein ?
Le doigt de Jeno était toujours posé sur sa lèvre et s'était mit à se mouver dans un effleurement lent et presque inperceptible. Cette action lui fit tellement tourner la tête qu'il se mit a follement rougir, sans pour autant se défaire des caresses du noiraud.
- Je m'excuse par rapport à Hendery, parce-que tu as été mit en danger à cause de moi, ria-t-il
- Oh !
Renjun avait envie de se gifler, surtout maintenant qu'il se trouvait face à l'expression pleine de malice de son vis à vis.
- Tu croyais que je m'excusais de t'avoir embrassé ?
La couleur carmin d'une tomate parfaitement mûre avait prit d'assaut l'entièreté de son visage, et il se sentait comme prit dans un feu ardent tellement sa peau brûlait. S'il n'était pas aussi absorbé par le doigt de Jeno sur sa peau, sûrement aurait-il sauté sous les draps afin de cacher les marques de honte qui parsemaient ses joues.
- Tu es tout rouge, fit remarquer le noiraud en perdant son sourire.
Jeno dit glisser sa main jusqu'au haut de sa tête et dégagea quelques mèches blondes qui lui chatouillaient la peau. Puis, dans un geste que Renjun ne vit pas arriver, il avança son visage et colla son front au sien.
Le jeune Alice sentit sa respiration se couper violemment et ses paupières s'ouvrirent si grand que ça en était presque comique. L'entièreté de son corps semblait avoir effectué un bug considérable, puisque qu'il restait parfaitement Immobile alors que son cerveau s'avtivait pour comprendre ce qui se passait.
Les yeux de Jeno était si proche des siens, le scrutant avec un grand sérieux, le bout de leurs nez s'effleuraient presque et leurs lèvres...
- Aaaah ! Mais qu'est-ce que tu fait ! Hurla Renjun en repoussant soudainement son camarade.
Il manqua presque de tomber du lit tellement son geste fut vif, mais Jeno eut le réflexe de lui attraper le bras pour qu'il reste stable sur le matelas.
- Je voulais voir si tu n'avais pas de fièvre, mon Hyung faisait toujours comme ça quand j'étais malade, répondit innocemment le noiraud.
- Je ne suis pas malade !
- Mais tu es tout rouge.
Renjun ne savait pas s'il devait rire ou être complètement ahuri face à cette réponse.
Jeno devait le faire exprès, il ne pouvait pas être stupide à ce point.
- Ça n'a rien à voir !
- Ah ?
Sûrement aurait-il dû désespérer de constater ce manque de bon sens, mais il ne pu s'empêcher de penser que le côté innocent qu'il découvrait à Jeno était incroyablement mignon.
- Tu rougi parce-que j'ai parlé du baiser ? Compris le noiraud.
Renjun n'osa pas hocher la tête, mais son expression fut suffisante pour que Jeno comprenne qu'il avait misé juste. Son sourire revient illuminer son visage, le marquant d'un air doux qui se trouvait obstrué par une pointe de doute qui brillait dans ses yeux.
Il semblait soudainement hesitant à parler, comme s'il cherchait les bons mots pour exprimer ses pensées. Et cette constatation stressa davantage Renjun qui apprehendait silencieusement les paroles de son camarade.
Une douloureuse petite épine s'amusait à percé son cœur, sûrement pour le préparer à la douleur qu'il pourrait ressentir très bientôt.
Il ne savait pas ce qu'il voudrait que Jeno lui dise, tout les réponse possible et inimaginable semblaient synonyme de souffrance.
La souffrance du rejet, ou celle de la culpabilité.
- Tu sais, jamais je ne pourrais m'excuser de t'avoir embrassé, lâcha finalement le noiraud.
C'était alors la souffrance de la culpabilité qui ferait l'honneur de sa présence.
- Parce que je ne le regrette pas, pas du tout même. Je regrette ce qu'il s'est passé après, mais certainement pas le baiser.
Renjun ne répondit pas, parce qu'il ignorait parfaitement ce qu'il devait dire. Il laissa juste Jeno lui déballer tout ce qui semblait le peser tout en retenant les larmes qui le hantait de nouveau.
- Tu sais j'ai eut très peur quand Jaemin l'a appris, j'ai eut peur qu'il s'en prenne à toi et... Enfin je n'aurais sûrement pas pu te défendre s'il l'avait fait. Déjà à cause de cette fichu vitre mais... Aussi parce-que je refuse de me battre contre lui... Jaemin a toujours été le plus important pour moi alors... Je sais que je suis incapable de lever la main sur lui...
Était-il en train de lui mettre le plus gros râteau du siècle ?
Renjun ne savait pas quoi penser, mais il jugea que ça en avait tout l'air.
Devait-il se montrer lâche et couper la conversation maintenant ? Ou alors affronter les mots qui lui briserait le cœur ?
Malheureusement, il sentait bien qu'il était incapable de bouger.
- C'est là le problème... Je ne peux pas faire de mal à Jaemin, je veux toujours le protéger même si nous ne sommes officiellement plus en couple mais...
- Tu l'aimes.
Jeno sembla perturbé d'avoir été coupé dans sa tirade, puisqu'il resta un instant sans bouger avant de lâcher un petit "hein ?" à peine audible.
- Jaemin... Tu es amoureux de lui... Malgré tout..., lacha Renjun en contenant les tremblement de sa voix du mieux qu'il le pouvait.
- C'est une question ?
- Non... Une constatation...
Le jeune Alice voulu se retourner, sentant qu'il ne pourrait pas en affronter plus pour le moment. Son regard se posa sur la porte et il fit un geste vers celle-ci mais sentit que Jeno le retenait vivement par le bras.
- Renjun...
- Je vais y allez... Je n'ai pas envie d'en entendre plus...
- Non attend, il y a encore des choses que je dois dire et...
- Alors dis-le ! Arrête de tourner autour du pot et demande-moi directement de ne pas me mettre entre toi et lui !
Il s'était soudainement replacé face à Jeno, les larmes au yeux et le regard déterminé.
Qu'il lui brise donc le cœur, un bonne fois pour toute et on en parle plus.
- Ce n'est pas ce que je voulais dire...
- Bien sur que si, toi et lui vous vous aimez depuis que vous êtes gosses et... Votre relation est si forte que même avec tout ça vous vous aimez encore comme jamais... Ne me fais pas croire que j'ai la moindre chance ou une autre connerie du même genre, parce qu'on sait tout le deux que c'est parfaitement faux, le coupa Renjun.
Jeno sembla blessé de ses propos, mais il ne s'en inquieta pas, persuadé de faire ce qui était le mieux.
- Tu es attiré par moi à cause de ta malédiction, ni plus ni moins. Quand je partirais tu m'oubliras rapidement, comme toute les autres.
Je le sais bien, alors ne te casse pas à la tête à essayer de m'expliquer.
- Tu sais pour la malédiction, chuchota Jeno.
- Haechan me l'a dit.
Le noiraud ne paru pas surpris de cette nouvelle, sûrement était-ce plus que logique d'ailleurs.
Sa poigne se resserra sur le bras de Renjun, et son visage adopta une expression de détermination presque surprenante.
- C'est vrai, je suis maudit. Je suis attiré par toute les Alice que je rencontre, sans expetion. Et j'ai appris à gérer ça avec le temps, je sais comment gérer mes pulsions et comment discerner les vrais sentiments des faux.
Ses doigts se recesserent davantage que la peau de Renjun alors qu'il le tirait doucement à lui, rapprochant ainsi leur deux corps. Le blondinet se laissa faire, bien qu'il sentit au fond de lui qu'il devrait fuir loin d'ici.
- J'aime Jaemin, je ne peux pas mentir en affirmant le contraire. Je l'aime malgré tout ce qui a pu se passer, malgré tout ce qu'il a pu faire. Je suis un idiot fou amoureux de lui... Mais toi tu me fais perdre la tête, comme jamais aucune Alice ne l'avait fait auparavant.
- C'est juste la malédiction...
- Non ! Laisse-moi finir.
Je sais quels sentiments sont les miens, et lesquels sont créer de toute pièce par ce foutu sort. Et les sentiments que je ressent pour toi cheuvauchent les deux côtés, et ça me rend fou.
Renjun voulait de nouveau lâcher "c'est à cause de la malédiction" mais il en était tout bonnement incapable. Les paroles du noiraud se mélangeaient dans sa tête, le faisant douter de tout ce qu'il avait pu croire auparavant.
"Toi tu es special" avait dit Haechan.
- Et quand, juste avant qu'on s'embrasse, tu as dit que tu ressentais des choses pour moi et Jaemin, ça m'a rendu heureux, inconsiderablement heureux... Et je l'ai été encore plus quand Jaemin t'a embrassé.
Quand tu as fait ta crise il a agit comme... Comme jamais il ne le ferait avec qui que ce soit. Il avait si peur de t'avoir fait du mal, jamais il n'est aussi prévenant avec une autre personne que moi.
"Ils ne m'aimes pas"
"Alors pourquoi ils t'ont embrassé ? Tout les deux"
Pourquoi faillait-il que ce stupide chat se retrouve à avoir raison sur tout ce qu'il affirmait constamment.
- Je connais Jaemin, il est trop fier pour l'avouer mais tu ne le laisse pas indifférent. En fait tu ne laisse aucun de nous deux indifférent, et je sais que tu as des sentiments pour lui aussi.
- Je n'ai pas de sentiment pour...
- Ne me mens pas Renjun.
Il se tut alors, à la fois frustré et soulagé d'être ainsi découvert.
À quoi bon s'enfoncer dans un mensonge que le plus naïf des idiots ne pourrait pas croire ? Autant être franc, puisque Jeno semblait l'avoir percé à jour.
Le noiraud se révélait bien plus observateur qu'il ne le pensait.
- Cette situation est complètement folle, souffla-t-il finalement résigné.
Jeno afficha un sourire tendre, trahissant l'intense soulagement que lui-même ressentait à cet instant. Sûrement avait-il appréhendé la réaction du jeune Alice face à tout ces sentiments emmêlés et floutés sous leurs propres incompréhension.
Doucement, il approcha son visage afin de déposer un léger baiser que le front de Renjun, puis descendi légèrement afin que leurs regards se croisent. Il effectuait comme une demande silencieuse, par le simple intermédiaire de leurs pupilles emmêlées, et Renjun lui offrit un timide petit hochement de tête en réponse.
Alors, sans plus attendre, le noiraud vient cueillir les lèvres du blondinet. D'abord nerveusement, avec une certaine retenu démontrant son anxiété. Il semblait attendre de voir la réaction de son partenaire avant de plonger plus loin, ne souhaitant pas le brusquer.
Renjun sentit rapidement cela et, légèrement frustré d'être traité comme un animal craintif, il accentua l'échange en enroulant ses bras autour du cou de Jeno tout en mouvant ses lèvres contre les siennes. Il sentit que son partenaire souriait tout en lui répondant, s'accordant à lui sur cette musique d'embrassade qui les emportèrent comme la première fois.
Le baiser dura longtemps, du moins c'est l'impression qu'ils en eurent après trois ou quatre bouffé d'air attrapé au vol entre deux danses emmêlés.
- la folie, c'est bien le mot pour décrire tout ça, lâcha Jeno alors qu'ils se détachaient à bout de souffle.
Leurs front restèrent collé, comme deux aimant attiré l'un à l'autre sans retenu.
Les regards se croiserent, puis chacun se mit à sourire.
Des sourires chargé de sentiment, rempli d'appréhension.
- Elle est étrange, cette folie.
Cette phrase, ce n'était aucun des deux qui l'avait prononcé.
Pourquoi est-ce que cette scène offrait une impression de déjà vu ?
Peut-être parce qu'elle s'était déjà produite, dans le cocon d'une chambre ou seul leurs corps résidaient.
Leurs trois corps.
Renjun et Jeno décollerent lentement leurs fronts, tournant ainsi leurs tête vers l'entrée de la pièce.
Là, adossé à la porte, se tenait Jaemin.
- Les gens n'aiment pas ce qui est étrange. Ils trouvent que ça sonne comme inconnu, alors ils en ont peur.
Il avança vers eux, le visage ne dévoilant pas la moindre expression.
Était-il en colère ? Triste ? Déçu ? Heureux ? Soulagé ? Nerveux ? Amer ? Contrarié ?
Personne ne pouvait le savoir, il parlait juste avec une voix calme et posé.
Son regard porté sur Renjun.
Un regard chargé du sentiment le plus intense de tous.
- Moi j'aime ce qui est étrange, car ça ne m'est pas inconnu. La folie est étrange, je suis fou, alors je suis étrange.
Il monta sur le lit avec toute l'allure d'un félin.
Était-il en train d'approcher une proie ?
Renjun resta silencieux et immobile, et Jeno faisait de même.
Ils n'avaient pas peur du fauve, car tout deux savait intimement qu'ils n'étaient pas des proies à tuer.
- Nous attirons nos semblables non ? Alors j'attire la folie, j'accepte cette folie.
Jaemin posa ses yeux sur Jeno, lui offrant le sourire le plus tendre que Renjun ait jamais vu.
Jamais vu... Finalement ce sourire lui rappelait bien quelqu'un.
Il avait déjà vu une personne sourire comme ça, mais il ne savait plus bien qui et où.
Enfin, ça n'était pas important pour le moment.
- Je t'aime, tu le sais hein ? Je t'ai aimé dès que je t'ai vu, ça a été une évidence. Sans toi je ne suis rien, juste un amas de folie brisé.
Tout en confiant cela, Jaemin porta sa main vers le visage de Jeno et effleura sa joue avec le bout de ses doigts. Il resta un instant ainsi, comme attendant de voir s'il se faisait rejeter.
Mais Jeno ne le repoussa pas, alors il laissa l'entièreté de sa main glisser sur sa peau. Son regard se fit encore plus affectueux encore, significatif de tout l'amour qu'il ressentait.
Puis, sans retirer sa main de la joue du noiraud, il tourna la tête vers Renjun alors que son sourire s'abaissait.
- Et toi...
Jaemin l'etudia pendant un petit instant, passant ses yeux sur l'entièreté de son être sans la moindre pudeur. Il avait repris une expression neutre et Renjun sentit que son souffle avant décidé de prendre pause.
Il ne respirait pas, aussi anxieux que s'il passait le plus difficile de tout les examen.
- Avec toute ces blessures sur ta peau, tu es encore plus moche.
Une boule de sanglot se forma dans la gorge de Renjun, mais il mit toute les forces possible à la retenir au fond de lui.
Le sourire de Jaemin réapparu.
Un sourire narquois.
Narquois et incroyablement doux.
-... Chaton.
Renjun laissa toute retenu de côté pour se jeter dans les bras du rosé, ignorant même quel pourrait être la réaction de ce dernier.
Les larmes virent se déverser en une lourde cascade sur ses joues, alors qu'il lâchait des sanglots étouffé qui résonnaient contre les murs étroit de la chambre.
Était-il heureux ? Triste ? Soulagé ? Déçu ? Perdu ? Ça il n'en savait rien.
Il voulait juste pleurer, pleurer sans penser à quoi que ce soit.
Et c'est ainsi que, plongé dans le méandre de ses larmes, il ne sentit pas que Jaemin répondait à l'étreinte, et que Jeno s'y était ajouté.
Tout deux le cajolerent longtemps, sans un mot et simplement bercé par leurs corps se balançant de gauche à droite.
Seul de son des sanglots résonnaient dans la petite pièce.
Leurs sanglots à tout les trois.
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