Je me réveille dans l'infirmerie avec la tête dans le cul, et des poches de glace partout le long de mes bras. Je grimace et tourne la tête pour voir Anar endormi sur le lit d'à côté.

Je souris, ça me rappelle quand il s'est fait mordre et que je me suis endormie exactement au même endroit.

Il portait encore son costume de la veille, donc je n'avais pas dormi trop longtemps.

Il ouvre lentement les yeux et se relève rapidement en me voyant réveillée.

- Isil, je suis soulagé que tu n'ai rien.

Je lui lance un petit sourire en le regardant. Il me manquait, je l'aimais encore si fort. Mes sentiments n'avaient pas l'air de vouloir partir.

- Qu'est-ce que tu fais ici ?

- Je voulais te parler. Je voulais le faire hier soir mais tu devais visiblement urgemment parler à Thalion... Il se racle la gorge.

- Qu'est-ce-qu'il y a ?

- Je voulais juste te dire que je comprends. Je ne t'en veux pas tu sais. Oui je préférai qu'on soit toujours ensemble, mais je t'aime et je sais que tu fais ça pour mon bien.

Je me relève et on se fait un câlin. Il me serre fort contre lui alors que je renifle son parfum.

On se lâche finalement et il me laisse après un dernier sourire. Je me rassied en sentant un vertige me prendre et je frotte le front en fermant les yeux.

- Isil !

Je rouvre les yeux pour voir Leikha avec un plateau garni entrer après avoir toqué à la porte.

- Je me disais que t'avais peut-être faim.

- Tu lis dans mes pensées. Je réponds, ne lâchant pas la nourriture des yeux.

Elle rigole et s'assied en face de moi, me donnant le plateau.

- Est-ce que tu te sens mieux ?

- Ça ira mieux une fois que j'aurais mangé.

- Et ce Asmodée... Qu'est-ce qu'il t'a dit ?

- Il m'a déclaré la guerre. Mais je ne sais pas comment le battre, le feu des enfers ne marche pas sur lui.

- Il y a forcément une explication pour ça. Et on trouvera une solution pour l'éliminer, on trouve toujours une solution. Elle tente de me rassurer.

Je regarde mes bras, ils étaient rouges, comme si j'avais prit un énorme coup de soleil.

- C'est un prince de l'enfer, il a forcément une faiblesse. Elle continue.

- Et s'il en avait aucune ? Si je ne peux pas le battre lui, qu'est-ce qu'il va se passer ?