Chapitre 63 : Dénouement


~Dans la peau de Karen~

Moi, c'est Zhéma. Arrivé à ce stade de l'histoire, je sais que vous attendez avec impatience que je vous donne enfin mon point de vue sur ce qui s'y passe. Jusque là, vous n'avez vu que les artifices que j'ai bien voulu vous montrer, et vous êtes nombreux à vouloir découvrir le grand mystère qui couvre mon passé.

En fait, cette histoire remonte d'il y a un peu moins de deux ans. Faisons un bond dans le passé, vous comprendrez mieux...

...............Un an plus tôt.................

Moi: Samy ! Je suis trop contente de te voir tu m'as grave manquée !

Elle: Moi aussi mon poussin, ces vacances aux Philippines sans toi étaient une horreur ! J'avais hâte de revenir ici!

Elle, c'est Samantha Maritoni Lagmay, ma meilleure amie.


On se connait depuis le primaire.
Quand ses parents ont divorcé, sa mère a quitté les Philippines et s'est installée en face de chez nous. De temps à autre, elle part en vacances voir son père.

On a vite fait connaissance, jusqu'à devenir inséparables. Et maintenant, nous sommes en dernière année au lycée. Je n'avais pas tellement d'amis et attendait impatiemment son retour chaque fin de vacances.

Comme d'habitude, elle passe me chercher pour qu'on aille ensemble au lycée. C'est la rentrée, et j'ai l'estomac noué lorsqu'on s'approche du tableau d'affichage pour découvrir les cours qu'on a ensemble.

Elle: Oh, c'est dommage, on est dans la même classe qu'au cours de Français.

Moi: (Remontant furieusement mes lunettes avec l'index)Je me demande qui fait les répartitions dans les salles, j'ai deux mots à lui dire.

Elle: Ou tu peux tout simplement changer les choses en quelques clics avec ton ordinateur Magee. Au lieu de passer ton temps à te faire de faux tatouages en feutres sur les cuisses quand t'es mal.( Me pinçant la joue) Je t'ai déjà dit que c'est mauvais pour la peau.

On se regarde et on commence à rire.
Elle n'avait pas tort, je pouvais tout changer en deux clics si je piratais le serveur du lycée.

D'où le surnom Magee qui vient de Ma Geek. Oui, je suis une vraie geek. Intello de première. Première depuis le primaire, génie informatique, chouchou des profs, blablabla...

Et tout le monde avait fini par m'appeler Magee, même certains professeurs, chose qu'à l'époque je trouvais vachement flatteur.

*

Ce matin, ça commence fort : Mathématiques. En rentrant dans la salle de math, je vois un groupe de mecs très canons avec quelques filles. Conclusion : les populaires.
Sur le coté, des gothiques, puis les danseurs, les gamers...bref, une classe normale.

Adam White est dans le groupe des populaires. Il a un an de plus que moi et est beau comme un dieu grec.

Oui, toutes les filles sont amoureuses de lui et il a fallu que la geek s'invite. Je n'y peux rien, il m'attire vraiment beaucoup. Je sais que ça finira par me passer de toute façon, on ne s'est jamais vraiment parlé lui et moi, à part les salutations d'usage. Même si je traine ce sentiment depuis la seconde.

*

Pile un mois après la rentrée alors que tout était plutôt normal, après les cours de la matinée, le principal demande à me voir, et c'est avec surprise que je me rends compte en pénétrant dans le bureau qu'Adam aussi était là, assis silencieusement.

Le principal: Bonjour Mlle Woods. Asseyez vous.

Moi: Bonjour monsieur.

Je le regarde brièvement, histoire de laisser son aura m'apaiser et me troubler à la fois. Mais il ne me jette même pas un regard, la tête légèrement penchée, l'air ennuyé.

Le principal: Vous connaissez monsieur White?

Moi: Heu...oui. On a souvent les mêmes cours.

Le principal: A partir de maintenant, il prendra des cours particuliers avec vous en mathématiques.

Moi: Quoi ?

Le principal : Un problème ?

Moi: Non, mais mon emploi du temps est très chargé avec le club de math, le club d'informatique et tout...

Le principal : Juste une heure, trois fois par semaine.

Adam: C'est inutile. C'est une perte de temps monsieur.

Le principal: Je ne pense pas monsieur White, votre niveau baisse au fur et à mesure que les années passent. Votre père a jugé bon de demander l'aide d'une très bonne élève pour cette année d'examen, et la voici.

Il se lève sans commentaires supplétifs et sort, complètement sourd à l'appel du directeur, et claque la porte derrière lui, me laissant la bouche semi-ouverte. Le principal lui, racle sa gorge et me sourit, habitué à ce genre de comportement.

Le principal: Ne vous inquiétez pas. Il vous appellera lui-même et vous trouverez le lieu, le jour et l'heure. Je vous le garanti. L'heure vous sera payée.

Moi: D'accord monsieur.

J'abdique parce que secrètement heureuse d'avoir à passer du temps avec lui. Finalement, le lendemain, il m'appela dans la soirée comme me l'avais promis le principal.

Et on commençait ce lundi. Il vint me trouver à dix sept heures près de mon casier.

Adam: Salut.

Il commence la discussion sans trop de protocole, me déstabilisant fortement.

Moi: Salut. Comment tu vas ?

Lui: Je t'attends dans la salle du fond.

Il tourne sèchement les talons et continue sa route agacé. Il n'a visiblement pas vraiment envie de ces cours particuliers, et mise à part le fait que je vais plus souvent l'avoir pour moi toute seule, ça me fait paniquer parce que je ne sais pas comment faire pour lui paraitre cool. Il doit me trouver d'un tel ennui que j'en suis découragée.

La salle du fond...

Mais, les lycéens ont l'habitude de s'envoyer en l'air dans cette salle ou j'ai mauvais souvenir ?

Moi: (M'exclamant fortement)La salle du fond !

J'ai l'impression qu'il m'a entendu. Il cesse de marcher, se retourne et revient vers moi.
Son parfum est envoûtant et ses lèvres, ses yeux gris, mon Dieu...

Lui: Un problème avec la salle?

Il me regardait, l'air livide et un peu fatigué, son sac sur le côté.

Moi: Cette salle est...les gars du lycée font...enfin...

Lui: Tu veux dire que c'est là-bas tout le monde s'envoie en l'air? Je sais, mais c'est la seule qui est libre à cette heure. T'as pas le choix. Tant qu'on y sera, personne n'y fera l'amour, t'inquiète, ajoute-t-il en esquissant un sourire moqueur.

Je suis un peu rassuré de le voir se détendre et ris à mon tour.

Moi: J'y vais de ce pas alors, on finira vite comme ça.

L'heure de bosse s'est vite écoulée. Nous sommes restés sur le même calcul jusqu'à la fin. Et dire que je dois l'aider en math jusqu'au bac. Soit il faisait exprès, soit il était d'une nullité extrême.

Mais bon, l'amour est aveugle.

~Dans la peau du passé D'Adam ~

Je vous jure qu'une heure avec cette fille, tu perds la boule. C'est une vraie machine à calculs ! Six séances et je commençais déjà à voir des chiffres voler autour de moi, c'est dingue !

... : Hey mec, t'es prêt pour Harvard?

Ce con de Bryan se paie ma tête. Depuis qu'on s'est vus à l'entrainement, il n'arrête pas de me lancer des piques moqueuses. Vous n'imaginez pas comment il s'est roulé à terre quand je lui ai dit que je prenais des cours avec Magee. La honte.

Moi: J'ai la dalle, faut que je mange un truc avant l'entrainement.

Lui: Le coach aura besoin de toi après les cours, tu es le capitaine.

Moi: T'as oublié que j'ai la geek sur le dos ? C'est mort pour les après-entrainements pendant un moment.

Lui: Si tu ne te pointes pas, elle ne viendra pas non plus.

Moi: Mais le principal m'a à l'œil frère. Si j'y vais pas, elle va forcément le lui dire.

Lui: Et les cours, c'est comment?

Moi: Sa compagnie m'ennuie. Pure intello, tu vois un peu le genre coincée.

Lui: Donc amuse toi un peu.

Moi: C'est à dire ?

Bryan me regarde avec ses yeux de merlan frit et me fait un clin d'œil complice. Je vois où il veut en venir le connard.

Lui: Cinq cent balles que tu ne pourras jamais te la taper.

Moi: T'es sérieux? La geek? Non, pas envie.

Lui: Ouais, je suis sûr que c'est impossible. Elle est trop coincée.

Frustré dans mon égo qu'il suppose que je me fasse recaler si jamais je tente quelque chose avec elle, je craque, tenté de voir jusqu'où va ma force de frappe. Un jeu d'enfant.

Moi: C'est quand tu veux. Même elle, je peux la mettre dans mon lit.

Lui: Je veux la vidéo, ok?

Moi: Évidemment. Tu dois être aux premières loges de ta défaite mon vieux.

On rit tous les deux en scellant notre pacte d'une tape dans la main. Les prochains cours seraient plus qu'intéressants, je le sens.

~Dans la peau de Zhéma~

💬D'Adam à moi :

<<Je ne pourrai pas venir aujourd'hui, désolé je vais me rattraper. A demain !>>

Bien que dégageant une sympathie peu habituelle, son message me déçoit beaucoup. J'espère que les prochaines fois, il fera des efforts, je n'ai pas envie de me faire passer un savon par le principal.

C'est étrange mais j'ai l'impression que mes sentiments pour lui n'étaient que du vent. Même si c'est avec une certaine ivresse que j'attendais les cours. Je reste assez sereine quand on se rencontre et au fil du temps, il se montre de plus en plus sympathique et est plus ou moins attentionné. Comme aujourd'hui.

Moi: On a assez étudié pour aujourd'hui je pense.

Je pose le marqueur sur le bord du tableau et m'assoit, pensive. Je me sens fatiguée. Cette semaine a été un vrai marathon. Je sens son regard peser sur moi et détailler chacun de mes traits.

Lui: Ça va?

J'opine innocemment de la tête, ce qui lui arrache un rire. Oh...son sourire..., tout est parfait sur lui. Il s'approche de moi et prend le cahier de mes mains.

Lui : Tu es fatiguée, ça se voit. Tu devrais poser ça aussi.

Je souris timidement et essaie de soutenir son regard, sans succès. Il me force à m'asseoir et s'assoit à son tour.

Lui: Tu me pars toujours de Math, math, math. Et si on parlait un peu de toi?

Moi: De moi?

Lui: Oui, de toi. Par exemple, je sais que tu n'as pas les yeux marrons, mais les yeux noirs.

Je souris, démasquée. C'est vrai, je fais partie des rares personnes qui ont les yeux complètement noirs. Mais on n'y fait pas attention, avec les lunettes que je porte.

Moi: Et tu sais quoi d'autre?

Lui: A toi de me le dire. Tu veux faire quoi plus tard?

Moi: Moi, je veux être astronaute. Partir dans l'espace, élucider les plus grands mystères du cosmos, c'est ça mon rêve.

Lui: C'est pour ça que tu es aussi brillante dans les matières scientifiques, surtout en informatique.

Moi: Oui, mais je préfère rester polyvalente, on ne sait jamais. Et toi?

Lui: Je suivrai les traces de mon père. ça me semble être le mieux.

J'acquiesce, les mains toutes moites. Dehors s'assombrissait et un doux frisson parcourait mon dos, pendant qu'il me faisait gentiment la discussion sans savoir le degré d'adrénaline qui se répartissait dans tout mon être.

Maintenant que vous voyez le contexte, je vous fait le reste de l'histoire en bref.

Quelque mois passèrent tranquillement. Mois durant lesquelles nos relations étaient plus qu'au beau fixe. Jusqu'à ce que ce jour fatidique arrive.

Moi: Voilà, il ne nous reste plus qu'a trouver la solution de cette équation.

Lui: Depuis tout ce temps que tu m'expliques, je n'arrive pas à rester concentré.

Moi: Mais pourquoi?

Lui: Parce qu'il n'y a que sur tes lèvres que j'arrive à trouver la solution de cette équation.

Moi: ...

Lui: Laisse-moi y accéder, rien qu'une fois.

Il se rapproche de moi et m'embrasse.
C'était ma toute première fois avec une personne que j'étais désormais sûre d'aimer. Indescriptible douceur, indomptable bonheur.

Chaque fois qu'on se voyait, il ne manquait aucune occasion pour me complimenter, me disait qu'il m'aimait bien et qu'il qu'on soit bien plus qu'amis. J'hésitais à accepter. Il était quand même le garçon le plus désiré du lycée, et moi...la geek ! Samy à qui je disais tout ne pouvait s'empêcher de se méfier.

Et franchement , je m'en fichais.

Elle: Qu'est ce que tu aimes chez lui? Il est populaire, il est beau et puis quoi?

Moi: Ce n'est pas que ça Samy, il est super gentil, attentionné, et il fait des efforts pour s'améliorer depuis qu'on travaille ensemble.

Elle: J'ai peur pour toi Magee. T'es sûre de toi ?

Moi: T'as pas de raison, je ferai attention. On flirt juste pour le moment.

Elle: Oui mais tu ne vas pas jusqu'à...

Moi: Oui, je sais.

Je l'écoutais d'une seule oreille. Cela dit, je ne comptais me donner encore à lui, pas pour l'instant, pas cette virginité que j'étais encore l'une des rares à conserver. Et lui non plus n'avait pas abordé 'le' sujet, pas avant ce fameux soir du 16 mars.

Mais en toute franchise, je ne fais pas l'exception. Je ne croyais pas qu'il existait un être qui puisse me faire abandonner tous les principes bâtis sur le sol de mon innocence. Et pourtant, ce soir-là, j'acceptai qu'on étudie chez lui. Tout en sachant ce que je mettais délibérément en jeu.

Il m'amena dans son appartement. Son père toujours en voyage, ne nous dérangerait pas. Il me détendit du mieux qu'il put et m'entraîna dans son lit, sans que le moindre cahier ne soit ouvert.

En quelques secondes, mes vêtements étaient au sol, seul m'est resté au cou le pendentif en or qu'il m'avait offert plus tôt. J'étais si complexée que je n'osais pas le regarder. Lui, il me regardait le désir dans les yeux, ses gestes lents, rassurants, et voluptueux, qu'il accompagnait de mots tendres.

Sa main se perdait dans mes cheveux noirs crépus, relevés en chignon, son bras entourant ma hanche fébrile, tout le bas-ventre en chaleur.

N'en pouvant plus, je l'embrassai passionnément, glissant mes doigts dans ses cheveux si soyeux, étouffant dans son cou les premiers gémissements timides. Je su que c'était le moment quand il déchira le préservatif et le déroula sur son membre tendu en me regardant avec ses yeux de braise. Je le désirais plus que tout, émerveillée de voir pour la première fois ce qui dans peu de temps m'électrocuterait de plaisir et de douleur...

Je le fais pour que vous me compreniez, mais raconter tout ça, c'est comme remuer le couteau dans la plaie. Au cours de cette soirée, je me découvris, me donnai complètement à lui.

Et j'avais eu tort.

Le soir même, je rentrais chez moi. Ma mère pensait que n'était chez Samy. Samy était la seule au courant que je passais une soirée seule avec Adam. Mais elle ne savait pas encore que sortie de là, j'y avais laisser ma virginité.

Cette nuit là, je ne pu fermer l'œil.

~Dans la peau du passé D'Adam~

Cette nuit là, je ne pu fermer l'œil.
Couché dans mon lit, je sens son odeur sur le drap. Une douce senteur. Je sens encore sa petite main presser la mienne lors des premiers orgasmes.

Elle était si innocente, je suis son premier partenaire. Je m'en veut de lui mentir. Je ne l'aime pas, mais elle est devenue mon amie. Tellement plus vraie et authentique contrairement à celles que je côtoie d'habitude. Je me trompais sur elle, elle est vraiment géniale, intelligente, et si mignonne quand elle sourit. Je crois même qu'elle commence à me plaire pour de vrai.

💬De Bryan à moi

<<C'est dans la boite?>>

💬De moi à Bryan

<<Apprête tes cinq cents balles mon vieux>>

💬De Bryan à moi

<<Pas sans voir la vidéo>>

Je n'ai vraiment pas envie de la lui envoyer. Je sais que Bryan ne va jamais la poster mais quand même. Je préférerai la garder pour moi.

💬De moi à Bryan

<<Laisse tomber, pas la peine>>

💬 De Bryan à moi

<<C'est entre nous, je te jure.>>

Vers six heures du mat, je reçois une notif.
La vidéo était sur le blog du lycée. On ne nous voyait pas très bien, mais je savais que c'était nous et c'est surtout elle qu'on voyait.

J'appelle immédiatement Bryan pour gueuler dessus à cet enfoiré.

Moi: Ça va pas non? J'avais dit non ! Supprime moi ça.

Lui: Ce n'est pas moi, c'est Ken qui l'a publié. Il voulait une preuve aussi. De toute manière, c'est pas la première fois alors t'emballe pas. Il va supprimer avant que tout le monde ne voit, il est super tard.

Il avait peut être raison. Ce n'était pas la première fois qu'on faisait ce genre de blague pourrie. Les élèves allaient vite oublier.

~Dans la peau de Zhéma~

Elle: Allô ?

Moi: Salut Samy, tu n'as pas idée de ce qui s'est passé hier! Sauf que tu n'es pas passé me prendre ce matin poulette.

Elle: Tu devrais rester à la maison aujourd'hui.

Moi: C'est trop tard, je suis déjà à l'entrée du lycée. Qu'est ce qu'il y a?

Elle: Rejoins moi vite dans les toilettes du bas.

J'étais à quelques mètres de là. En mettant les pieds dans le lycée, je me sentais différente. Mais ce qui me dérangeait le plus, c'était le regard des autres. Ils n'arrêtaient pas de m'épier et de se chuchoter des choses à mon passage.

Samy me vit et m'attira violemment dans les toilettes.

Moi : Mais Samy !

Elle : Putain dis-moi que ce n'est pas vrai...

Sans dire plus, elle me montre une vidéo sous laquelle est écrite:
" Faire l'amour version Magee".

Le sol bougeait, tout autour de moi tanguait.

Moi: Étrangement calme. Où tu as eu tout ça ?

Elle: C'était sur le blog du lycée. Je suis désolée ma belle, c'est un salaud. Quelqu'un a sauvegardé avant que ça ne soit supprimé mais tout le monde l'a maintenant, désolée mon cœur, c'est Adam qui t'as fait ça ? Je vais le tuer...

Elle me serre contre elle et me laisse tremper son pull de larme. J'étais vide d'émotions, malade. Pourquoi? C'était la seule chose qui trottait dans mon esprit. Encore une fois, un homme faisait pleurer une femme. Je sortis des toilettes, et une vague de moquerie m'accueillit.

J'étais la cible des boulettes de papier, des déchets, tout ce qu'ils avaient sous la main ainsi que des Houu! Houu!
Je serrais très fort mes cahiers contre ma poitrine qui semblait vouloir exploser tellement mon cœur battait fort. La réalité se dérobait sous mes pieds...

Bryan passait non loin, seul. Samantha fonça sur lui pour lui crier dessus.

Elle: Comment vous avez pu, vous êtes des ordures!

Lui: Tu défends ta petite camarade? C'est bien elle sur la vidéo non?

Puis, il s'adressa à la petite foule.

Lui: Nous sommes juste surpris qu'elle ait autant d'expérience dans le sexe.

Tous le monde éclata de rire, à l'exception de Samantha et moi bien sûr.
Il ricanait bêtement. Je me précipitai dehors, je ne savais pas où aller, où j'allais. Je courais sans pouvoir ni vouloir m'arrêter.

Samy: Attends-moi!

Elle essaye de me rattraper sans aucune difficulté puisque je suis à bout de force.
Mes larmes ne peuvent s'arrêter. Je m'écroule en plein milieu de la route qui me conduit vers l'inconnu, détruite.

*

Adam s'arrangea pour arrêter les cours avec moi et m'évita, m'ignora complètement comme si on ne s'était jamais connu. Je le vis les jours suivants, rire avec ses amis, rire peut être de moi.

Moi, j'étais perdue, las, faible.

Seule ma tante Julia, que je fis passer pour ma mère quand mes notes se mirent à baisser, était au courant. Ma mère est cardiaque. Je devais la protéger, et tata Julia accepta de garder mon secret. J'avais fait une erreur, celle d'aimer, et c'était à moi de payer ma légèreté.

Aucun plaisir au monde ne valait ce que je vivais.

Seule dans ma chambre, je pleure, je crie dans mon coussin, je me coupe quand les remords sont légions...





A suivre...

Chapitre très long pour vous en cadeau😉.

Que pensez-vous de ce long récit du passé haut en émotions, en trahisons ?

Que pensez-vous d'Adam, de Zhéma, de Bryan ?

Suggestion de musique pour le chapitre suivant:
No Time to Die de Billie Eillish.

Maxi bisou💮💖!

Whouah plus de 3000 mots😨😨!

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top