Chapitre 44

Ariel: "Claudia ? Qu'est-ce qui se passe ? Depuis qu'on est là, t'arrête pas de regarder autour de toi."

Moi: "J'ai l'impression qu'on m'observe..."

Ariel: "C'est normal, je te regarde."

Moi: "Pas toi."

Ariel: "Y a personne qui te regarde, Claudia. Alors tu vas te détendre et passer un bon moment avec moi."

Je me décida à la regarder dans les yeux.

Moi: "T'as sûrement raison..."

Ce matin, Ariel avait insisté pour que l'on fasse les boutiques ensemble. Le réveil n'avait pas été facile, étant donné que nous sommes samedi. Mais depuis que nous sommes là, j'ai l'impression d'être observée. Quelqu'un m'observe et je sais que ce n'est pas mon père.

Ariel: "Y a Marie, je vais aller lui dire salut. Tu viens ?"

Moi: "Je vais aux toilettes, vas-y. Tu m'attends là ?"

Ariel: "Ok. Donne, je te garde tes sacs."

Je lui donna le tout puis me sépara d'elle avant de partir en direction des toilettes.

Je pris le premier couloir à droite. Je cherchais parmi toutes les portes avant d'apercevoir le petit panneau lumineux, au bout du couloir.

Mon téléphone sonna et je le retira de la poche arrière de mon pantalon. Le numéro m'étais inconnu mais je me décida à décrocher.

Moi: "Allô ? Papa ?"

Papa: "Oui. Elle est là. Fait attention à toi."

Moi: "Tu sais où elle est ?"

Papa: "Tourne-toi et tu la verras."

Je fis ce qu'il me dit. Je me retourna doucement, faisant semblant de chercher quelqu'un.

Moi: "Elle est devant les escaliers."

Papa: "Pars en arrière, Claudia. C'est un piège !"

Il raccrocha.

Je m'apprêtais à reprendre mon chemin mais un homme, à l'autre bout du couloir, me barrais la route. Je me retourna et un autre était là. Quant à ma mère, elle avait disparue.

J'étais prise au piège. Un à ma droite, l'autre à ma gauche, le mur en face de moi et... La porte de secours. C'était ma seule issue.

Je regarda les deux hommes à tout de rôle puis me précipita sur la porte.

Je grimpa à toute vitesse les escaliers. Je ne sais combien d'étages j'ai monté mais lorsque j'ouvris la porte, je me retrouvai sur le toit du magasin.

Les hommes ne tardèrent pas à me rejoindre, sourire en coin aux bord des lèvres.

Nous nous affrontions du regard puis je me mis à courir dans la direction opposée.

Je pourrais dire que j'avais fait le tour du toit.

J'étais maintenant au bord du toit, encore un pas et je tombais.

??: "On fait moins la maline."

??: "Tu n'as aucun moyen de t'échapper."

Moi: "Tu crois ?"

Je leur tourna le dos, recula d'un pas et sauta du toit.

Je retomba à genoux sur le toit d'à côté. Il n'était pas très éloigné de l'autre, par chance.

Les hommes s'approchèrent du bord. Ils parurent surpris mais ne tardèrent pas à me rejoindre.

Je me relèva puis me remis à courir avant de me retrouver face à un mur extrêmement haut. Je ne pouvais pas le grimper, il était bien trop haut.

??: "Tu n'as aucun moyen de sortir d'ici."

Moi: "Peut-être mais j'ai un moyen de vous tuer."

Je sortis de mon dos le flingue que m'avais donné Mario. Il avait dit que je devais l'utiliser qu'en cas de danger et là, j'en ai besoin. Bien sûr, je n'allais tuer personne. J'en étais tout simplement incapable.

??: "C'était pas prévu, ça !"

Moi: "C'est ma mère qui vous envoie ?"

??: "Tu es intelligente, Claudia."

Je me tourna vers cette voix féminine, pointant le flingue dans sa direction.

Moi: "Katherine."

Maman: "En cher et en os."

Je recula de quelques pas, gardant l'arme pointée sur elle.

Maman: "Qu'est-ce qui ce passe ? Tu as peur de moi ?"

Elle rigola, telle une psychopathe.

Moi: "Non, je n'ai jamais eu peur de toi."

Maman: "Pourtant, tu sembles effrayée."

Moi: "Je serai capable de te tuer sur le champ, ça ne me fera ni chaud, ni froid."

Maman: "En es-tu réellement sûre ?"

Elle affichait un sourire de psychopathe.

Maman: "T'es-tu déjà demandée où était Martinus en ce moment ?"

Je reserra ma prise autour du pistolet. La colère montait petit à petit.

Moi: "T'as pas intérêt à le toucher !"

Maman: "Trop tard."

Je tira sur le mur à ses côtés.

Elle sursauta, l'air apeurée.

Moi: "Où est-il qu'il est ?"

Je criais, à présent.

Maman: "Là où tu ne risques pas de le retrouver."

Moi: "Si tu lui a fait du mal... Tu ne passeras pas par la prison, t'iras directement dans une tombe !"

Maman: "J'aimerais bien voir ça !"

Moi: "Tu me connais mal, Katherine."

Maman: "Tu ne m'appelle déjà plus maman ? Quel dommage ! J'en suis presque déçue."

Moi: "Oh, oui ! Quel dommage !"

Maman: "Tu serais vraiment capable de me tuer ?"

??: "PEUT-ÊTRE PAS ELLE MAIS MOI, OUI !"

Je releva la tête vers le haut du mur.

Un homme vêtu de noir s'approcha du bord.

Maman: "Jace... Quel plaisir de te revoir."

Papa: "Dommage que ce n'est pas réciproque."

Moi: "Papa..."

Son visage était toujours caché par cette capuche noire mais je pouvais facilement savoir qu'il était énervé, dans une colère noire.

Papa: "Tu as fait souffrir trop de personnes, tu vas finir en prison !"

Maman: "Je n'irai pas en prison !"

Elle est devenue folle.

Moi: "Tu ne vas pas gagner, Katherine."

Maman: "Je finis toujours par gagner !"

Elle s'apprêtait à se ruer vers moi mais les sirènes des voitures police résonnèrent dans le quartier.

Maman: "Tu vas me le payer, Jace ! Vous allez tous me le payer !"

Puis elle disparut, suivie par les deux hommes.

Papa: "Range ce flingue."

Je le rangea à sa place initiale puis me tourna face à lui.

Moi: "Merci."

Papa: "C'est normal, ma puce."

??: "Claudia !"

Je tourna la tête vers cette voix.

Mario grimpa les dernières marches de l'escalier que je n'avais pas aperçu plutôt puis me rejoingnis.

Mario: "Qu'est-ce qui c'est passé ?"

Je lui raconta l'histoire de A à Z.

Mario: "Tu n'as rien ?"

Moi: "Non. Mais... Où est Martinus ?"

Mario: "J'étais avec lui à l'instant. Il est dans ma voiture."

Moi: "Et qu'est-ce qu'il faisait avec toi ?"

Mario: "Il à été attaqué par un homme."

Moi: "QUOI ?"

Je le bouscula puis descendis les marches à toute vitesse.

Moi: "Martinus !"

Le concerné se retourna vers moi, stoppant sa conversation avec un policier.

Martinus: "Claudia."

Il accouru vers moi et je me rua vers lui.

Moi: "Qu'est-ce qui c'est passé ? On t'a fait du mal ?"

Martinus: "Calme-toi. Je vais bien."

Lorsque mon regard se posa sur son bras, je me figea.

Moi: "Ton bras..."

Martinus: "Ce n'est rien."

Moi: "Ce n'est rien ? Tu te fous de moi ? Tu t'es fait attaquer !"

Martinus: "Ce n'est qu'une simple coupure."

Moi: "Une simple coupure ? Bien sûr, quoi encore ?"

Martinus: "Calme-toi, s'il te plaît."

Je passa mes mains dans mes cheveux.

Je vais finir par devenir folle si ça continue.

Martinus: "Viens là."

Il m'ouvrit ses bras et je lui sauta au cou.

Martinus: "Et toi, tu vas bien ?"

Moi: "Oui... Merde !"

Je me détacha brusquement de lui.

Martinus: "Quoi ?"

Moi: "Ariel... Elle est encore à l'intérieur !"

Je me précipita vers l'entrée des employés. Je monta les marches à toute vitesse avant d'ouvrir une porte, celle-ci donnait sur un couloir peu illuminé. Je le traversa en moins de deux minutes puis monta un autre escalier avant d'ouvrir une autre porte.

Une fois dans le bon couloir, je me précipita vers l'escalier principal du magasin. Je les grimpa, évitant de rentrer dans les gens.

L'étage était bombé de monde. J'apperçus au loin la chevelure noire d'Ariel. Mais un autre détail attira mon attention. Katherine se trouvait derrière elle.

Moi: "Non !"

Des gens tournèrent la tête vers moi mais je n'y prêta aucune attention et me rua vers Ariel.

Ariel: "T'étais où, bordel ?"

Moi: "Après les questions !"

Je lui tira le bras mais elle ne broncha pas.

Moi: "Ariel, il faut qu'on sorte !"

Ariel: "Pourquoi ?"

Un coup de feu retentit et les gens commencèrent tous à paniquer.

Moi: "Viens !"

Je la tira pas le bras jusqu'à la sortie de secours que j'avais emprunté quelques minutes avant.

Une fois sur le toit, Ariel s'arrêta.

Ariel: "Ne me dis pas qu'on va..."

Moi: "Sauter ? Oui, on va le faire."

Ariel: "Il est hors de question !"

Moi: "Y a pas le temps ! C'est soit tu saute, soit tu meurs ! Je l'ai fait alors pourquoi pas toi ?"

Ariel: "Tu as fait quoi ?"

??: "Les filles !"

Nous tournâmes la tête vers Mario. Il était à côté d'un escalier.

Ariel: "Tu vois ! Y avait pas besoin de sauter !"

Moi: "Je savais pas qu'il était là !"

Nous nous précipitâmes vers l'ex-mari à ma mère.

**

Martinus: "Il est hors de question ! Tu n'iras pas la voir !"

Moi: "Elle a essayé de te faire du mal, à toi et à Ariel !"

Martinus: "Tu n'iras pas la voir ! La conversation est close !"

Moi: "Tu ne peux pas décider pour moi !"

Mario: "Il à raison, Claudia. C'est du suicide de faire ça."

Moi: "Ça tombe bien, je suis du genre suicidaire !"

Tinus me lança un regard noir.

Mario: "Si tu vas la voir, c'est comme si tu baissais les bras et que tu te rendais."

Moi: "Mais c'est le mieux à faire !"

Martinus: "Non ! Le mieux à faire ces que tu restes là !"

Moi: "Je ne vais pas rester enfermée ici à attendre qu'elle blesse quelqu'un d'autre avant d'agir !"

Mario: "C'est ce que tu devrais faire, pourtant."

Moi: "Il est hors de question !"

Je bouscula Martinus puis m'enferma dans ma chambre.

Je me jeta sur le lit, la tête dans les cousins.

Je poussa un cri de colère puis frappa les poings sur le lit.

Moi: "Je la déteste, je la déteste, je la déteste !"

Je la haïs ! Je veux la voir en prison ! Je veux qu'elle laisse ma famille tranquille ! Je veux qu'elle... Je veux qu'elle disparaisse !

??: Claudia ?"

Je me stoppa puis me releva lentement.

Moi: "Quoi ?"

Martinus: "Ne fait rien de stupide, s'il te plaît."

Moi: "À parce que pour toi, vouloir protéger les gens à qui je tiens le plus, c'est stupide ?"

Martinus: "Non mais... J'ai pas envie de te perdre."

Sa voix se brisa.

Je me résigna à tourner la tête dans sa direction.

Moi: "Inquiète-toi plutôt pour ta famille que pour moi."

Martinus: "Tu fais partie de ma famille, bordel !"

Moi: "N'insiste pas, j'ai pris ma décision et je reviendrai pas la dessus."

Martinus: "Claudia..."

Moi: "Non, Tinus. C'est ma décision."

Martinus: "Et tu fais quoi des gens qui t'entourent ? On est là pour t'aider et toi tu veux aller vers elle !"

Moi: "Je vais pas rester le bras croisés à la regarder faire plus de mal aux personnes à qui je tiens !"

Martinus: "Et tu crois que moi, je vais rester les bras croisés à la voir te tuer ?"

Je soupira.

Moi: "Martinus..."

Martinus: "Non, maintenant, tu vas m'écouter ! Si tu vas vers elle, elle va finir par gagner ! C'est ce qu'elle cherche à faire depuis le début ! Je vais pas te laisser y aller comme ça ! Je préfère encore y aller moi, plutôt que te voir te faire tuer sous mes yeux !"

Moi: "Tu ne ferais pas ça ?"

Martinus: "Si, je le ferais ! Pour la simple et bonne raison que-"

Je le coupa.

Moi: "T'as pas intérêt à faire ça ! Je t'interdis d'y aller !"

Martinus: "Tu vois ! T'as exactement la même réaction que moi !"

Moi: "C'est pas pareil !"

Martinus: "Bien sûr que ça l'est !"

Moi: "C'est ma mère pas la tienne !"

Martinus: "Et toi, t'es ma petite amie !"

Moi: "C'est mon combat, pas me tien."

Martinus: "On est ensemble, alors ça devient le notre."

Je me laissa tomber sur le lit, les mains sur le visage.

Martinus: "Si tu y vas, j'y vais aussi."

Moi: "Pourquoi t'es aussi chiant ?"

Martinus: "Je suis pas chiant... Je protège juste ce qui m'appartient."

Moi: "Quoi ?"

Je faillis m'étrangler avec ma propre salive.

Martinus: "Je protège ce qui m'appartient."

Le lit s'abaissa à mes côtés.

Je retira mes mains de mon visage et il me prit la main.

Martinus: "Ne faire rien de stupide, s'il te plaît."

Moi: "C'est bon, j'ai compris !"

Martinus: "Je plaisante pas, Claudia !"

Moi: "Moi, non plus !"

Je souffla un bon coup.

Moi: "J'aime pas me disputer avec toi..."

Martinus: "Alors ne le fait pas."

Je me plaça au dessus de lui.

Moi: "Je t'aime. Même si parfois, t'es trop chiant."

Il rigola.

Martinus: "Je t'aime aussi, mon ange. Plus que tout au monde. C'est pour ça que je ne veux pas que tu y ailles, je veux pas qu'il t'arrive quelque chose."

Moi: "Je sais..."

Je déposa un baiser sur ses lèvres.

Ses mains sur mes hanches me collèrent encore plus à lui.

Malgré le fait qu'il me l'interdisse, je vais comme même le faire.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top