The Eye
I. Vers. 1
Toute histoire ne commença pas dans un monde en plein chaos ou au bord de la destruction. En fait, parfois tout va bien, la population ne se plein pas vraiment de sa condition. Ils vivent paisiblement sans ce soucier de ce qui les entoure. Parfois, le commencement provient d'une minorité. Celle qui voit ce que les autres ignorent. Celle qui découvre une dimension inconnue ou juste oublié. Parfois, tout allait bien et c'est cette minorité qui brise la paix qui était installé, au nom d'une cause que les autres ont oubliés : La liberté, le bonheur, l'amour, l'égalité. Peu importe laquelle, elle sera toujours plus importante que la paix environnante car celle-ci n'est pas toujours basée sur une paix parfaite.
***
D'aussi loin que je me souvienne, je n'ai jamais vu quelqu'un souffrir physiquement à cause de quelqu'un d'autre de mes propres yeux. Je ne le voyais qu'au travers d'écran, de vidéos filmés par d'autre. Ce n'était jamais mortel, non, la police était toujours là à tant et les agresseurs ... je n'ai jamais pu découvrir ce qu'ils devenaient mais dans le fond, je n'en avais que faire. Pourquoi ce soucier des conséquences qu'ils subiront ? Après tout, ils méritent leur sentence. En fait, plus le temps passe et plus ces vidéos ce faisaient rares jusqu'à ne devenir que des archives. Le crime semblait avoir disparu.
Sortir dehors, parler à des inconnus, laisser un vélo sans anti-vol. Cela est possible pourtant ma grand-mère me jurais que de son temps elle ne pouvait pas laisser son vélo ainsi sans surveillance, elle ne le retrouvait pas. Le monde à totalement changé en à peine quarante ans. Le mode de vie. Les mentalités. La société. Tout à changé pour devenir quelque chose de meilleur et cela n'est dû qu'à une chose : The Eye.
Au départ, ce n'était qu'un simple réseau social où l'on postait et commentait des photos. Puis, on pu échanger, partager de plus en plus. The Eye a permis de nous connecter les uns aux autres et de tout partager. Chaque instant de notre existante. Chacun de nos déplacements. Chacune de nos actions. Tout. C'est devenu un lieu d'entre aide. Il permettait de retrouver des amis depuis longtemps perdu. Il permet de ne plus perdre nos proches. Il a permis de retrouver plus rapidement des criminels à l'aide de la communauté. The Eye, ce n'est pas seulement un réseau social, c'est l'union du monde comme un tout. The Eye, c'est la transparence.
Le vote. Les mails. Les lois. Les appels. Les factures. Tout est enregistré et visible. Les relevés de tous les comptes en banques. Les impôts que l'ont paye. Tout est partagé en temps réel. Ce n'est pas juste une partie de la population. C'est toute la population. C'est le monde. Ce n'est pas juste les pauvres. C'est aussi les riches. Ce n'est pas juste l'électorat. C'est aussi les politiciens. Ce n'est pas juste les employés. C'est aussi les PDG. Personne n'est épargné.
Dès notre naissance, un compte est créé et une puce nous est implantée. Elle permet de capter chacun des signaux de notre corps. Notre pouls. Notre respiration. La douleur. Les émotions. L'étirement des muscles. Leur contraction. Rien ne lui échappe. On est soigné dès que l'on tombe malade parfois même avant de le voir. Les maladies cardiaques et cérébrales sont plus rapidement détecté. Les problèmes articulaires ou de croissances. Des taux d'hormones trop bas ou trop élevé. Rien ne lui échappe. Au final, elle nous guérit bien avant que notre corps n'envoit les signaux suffisants pour alerter notre cerveau.
The Eye. Ce n'est pas juste la communion du monde. C'est sa santé. C'est sa loi. Et c'est aussi une planète qui devient protégée plus aisément. Les problèmes sont ciblés. La totale transparence du réseau, les caméras de nos téléphones et dans chaque coin de la ville, les capteurs. Tout ça aide à créer et maintenir une paix durable. Plus personne n'osent faire le mal en se sachant possiblement à la vue de tous.
***
Je me réveille paisible à l'entente du son doux de mon réveil. Je me redresse l'entendant se couper à peine mes pieds se posent sur le sol. L'écran de mon téléphone s'éteint pour laisser place à une projection murale de mon emploi du temps de la journée. Ce n'est rien de très oubliable, seulement une énième journée de cours.
Je lève le bras, ma main pointant l'écran et d'un mouvement des doigts fait glisser l'image sur la droite. Ma garde-robe me fait face, une tenue approriée pour la journée étant préparer. Je ne saurais surement plus me passer de cette technologie qui associe si bien mes tenues en fonction de ce qui se trouve dans mon armoire.
Les vêtements sont sortis dans un tiroir coulissant seul. Je ne sais même pas comment est l'intérieur de l'armoire. En fait, je doute que quiconque autre que ses créateurs ne le sache. Je me pose souvent la question et pourtant jamais je n'ai pris le temps de l'ouvrir pour le découvrir. Je ne dois pas être le seul. Au pire, d'une simple phrase je pourrais avoir la réponse mais je ne dis pas.
Mes vêtements en main, je me dirige dans la salle de bain de ma maison familiale. Je ne fais attention à rien, lâchant mes vêtements qui attériront parfaitement pliés sur le lavabo. Entrant dans la cabine sans avoir à pousser la porte. L'eau s'écoule quand je me place sous le capteur, le pommeau de douche déversant une eau à la parfaite température.
Tout est ainsi rythmé par la technologie. Parfois, j'ose imaginer un monde où elle disparaitrait soudainement. Je ne vois alors que la désolation. La mort. La guerre. Je ne vois rien de bon. Personne ne saurait quoi faire pour survivre ou alors les rares personnes seraient si peu qu'elles ne pourraient tous nous aider. Je me vois alors mourir que ce soit de faim, de soif, de froid, de la main d'un inconnu, d'un ami. Je ne me vois jamais survivre alors j'arrête d'imaginer ce monde et prie pour qu'il n'existe jamais durant mon temps de vie.
Je sors de la douche, entendant mes parents se lever. Je suis sécher en passant la porte et n'ai qu'à m'habiller avant de rejoindre la cuisine où le petit-déjeuner m'attends déjà. C'est peut-être une des rares choses de cette maison qui ne soit pas automatisé : les repas. Ma mère semble avoir hérité du goût de la cuisine de ma grand-mère qui est une fine patissière, bien qu'elle n'en ait fait son métier. Un des rares encore artisanauts.
— Qu'as-tu de prévu aujourd'hui ?
Ma mère m'interroge pour faire la conversation, elle doit déjà savoir suffisamment de choses sur ma journée et pourra à tout instant savoir ce que je fais tout au long de la journée. Plus rien n'a de secret maintenant. Son regard est plongée sur sa tablette, elle doit surement éplucher les centaines de mails qu'elle a reçu de ses amis étrangers.
— Des cours et un entrainement de volley juste après. Je serais rentré dans les environs de vingt heures. A moins que je ne croise un ami en chemin. Il parait qu'une soirée est organisée chez Jennyfer.
— Tu ne les rejoins pas ?
— Non, mon horraire optimale de coucher est pour vingt-deux heures ce soir. Je n'aurais pas le temps de faire mes devoirs et de m'y rendre. Je ne resterais qu'une dizaine de minutes tout au plus.
— Tu devrais oublier ton planning et aller t'amuser, intervient ma grand-mère en s'asseyant à tablr. De mon temps, à ton âge, on ne regardait pas l'heure avant d'aller s'amuser.
— C'est un temps différent grand-mère et c'est mieux ainsi. Mes connaissances seront plus stables si je dors bien.
— J'avais une excellente mémoire, j'allais en soirée et je réussisssais ! Pourquoi pas toi ?
— Tout le monde n'a pas tes facilités, ajoute ma mère. Et n'utilise pas le passé, on sait tous que tu as encore toute ta capacité mémorielle. Jaeden, tu devrais te dépêcher, ton bus a de l'avance aujourd'hui. Ton sac est dans l'entrée à côté de tes chaussures et ton déjeuner dedans.
I. Vers. 2
Les habitants d'une immense ville se bousculent dans les rues un smartphone en main. Aucun d'eux ne fait attention aux autres, personne ne prend le temps d'observe son voisin. Personne ne prend le temps de regarder le chemin devant leurs yeux. Le sol sous leur pied. Le ciel au dessus de leur tête. Aucun d'eux ne se concentre sur autre chose que ses petits appareils connectés.
Un smartphone en main, les habitants d'une immense ville parcours les rues. Ils ne font pas attention à ce qui les entourent trop occupés à serveiller leurs réseaux sociaux et leurs messages. Ils ne relèvent pas la tête pour observer un ciel sans nuage où le soleil d'hiver brille. Ils avancent dans des files parfaites, ne bousculant personne, s'arrêtant à chaque passage piéton quand les feux sont rouges. Ils ne relèvent jamais la tête et le monde n'a jamais été aussi paisible.
***
Comme chacun de ses camarades, cet élève se lèvent à la sonnerie. Il range ses affaires dans un mouvement distrait sortant rapidement son téléphone pour regarder s'il a le moindre message. Sa fil est vide, son fil d'actualité ne contient aucun poste d'un quelconque ami. C'est souvent ainsi, en fait, personne ne pense à lui s'il ne lance pas le moindre signal.
Il soupire en rangeant l'appareil, observant ses camarades avancer dans les couloirs. Aucun d'eux ne prend la peine de lever la tête pour l'observer. Il se sent déconnecté, loin de la réalité de la société, loin de la sérénité qu'elle a toujours entretenu. Il se sent déconnecté, il n'arrive pas à entrer dans le "bon" moule. Il n'arrive pas à être comme les autres. Cet élève est juste perdu dans un vaste réseau dont il ne comprend pas les ficelles. C'est surement dû à sa personnalité.
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