Chapitre 38


    Grattant le tour de l'assiette, Elle observait les petites filles au loin jouer. Posant la vaisselle sur la table Ella avait eu un violent mal de ventre.
— Tu n'aurais jamais dû faire ça Ella !
Face au ton plein de reproche de la part de sa tante, Ella avait continué à mettre la table.
— J'ai pris la bonne décision ma tante. Dit-elle calmement.
— Enlever des enfants te paraît être la bonne décision ! s'écria sa tante affolée.
— Oui jamais je laisserais quelqu'un leurs faire du mal !
Vérifiant que la vaisselle de sa tante soit sans fissure, comme elle aimait tant, Ella avait déposé l'assiette en courant vers Lana.
— Mon amour tu ne peux pas.
Gémissant en secouant sa main vers la poupée de collection, pour la première fois, Ella avait vu ses yeux brillant de larmes.
— Allons, allons donne lui Ella ! Céda sa tante avec amour. Donne leur une poupée chacune.
Sortant les collections de la vitrine chère à sa tante depuis des années, Ella avait tendu les poupées vers les petites filles émerveillées.
— Merci maman !
— Oui ! Merci maman !
Se demeurant interdite, Ella avait laissé ses genoux tomber par terre, les larmes aux yeux devant sa tante qui munit de sa béquille avait détourné les petites tant qu'elle le pouvait.
Immobile, Ella n'avait plus de force pour se relever, combien de femme rêverait d'entendre ce mot ? Laissant ses peurs disparaître, Ella avait rattrapé les deux merveilleuses enfants pour les étreindre et pour céder à ses larmes de joies qu'elle peinait à retenir.
— Allez jouer je vais préparer à manger.
Agrippant leurs poupées par la main, elles étaient parties vers le canapé et Ella avait essuyé ses larmes pour regarder sa tante.
— Tu vas aller en prison Ella.
— Tant pis ! Je m'en moque ! Gronda-t-elle en se levant. Il veut récupérer ses enfants ? Et bien je l'attends de pied ferme ! Répit-elle en mettant son tablier.
— j'espère qu'au moins il sait que c'est toi qu'il a ! S'écria sa tante dorénavant affolée.
— Bien sûr. Affirma Ella en levant le menton. Aisha m'a vue, leur mère m'a vue.
— Oh seigneur Ella qu'as-tu fait. Souffla sa tante en s'asseyant.
Serrant les poings, elle était bien décidée à ne pas céder à la peur au contraire de sa tante.
— J'ai fait ce qu'il y avait à faire. S'emporta Ella en tournant la louche dans la soupe. Je me suis dévoué corps et âme pour ses enfants. Reprit-elle. Et puis tout ça c'est de ta faute ! Gronda-t-elle en pointant son doigt vers sa tante.
— Ma faute ? Souffla sa vieille tante effarée.
— Oui parfaitement ! Si tu ne m'avais pas envoyé là-bas jamais tout ceci serait arrivé !
Sourcillant furieuse, Ella sentait une bouffé de la chaleur se rependre dans son corps pourtant glacé à cause du changement climatique.
— Dit donc jeune fille je t'ai offert ce voyage pour que tu sortes un peu de ta chambre pas pour kidnapper des enfants. Rétorqua-t-elle en levant sa béquille d'un ton accusateur.
— Parce qu'elles étaient sur le point de l'être pour une mise en scène grotesque.
— Et as-tu pensé un instant qu'il ne soit pas au courant de cette histoire ?
— Bien sûr que j'y ai pensé ! Répondit-elle honnête.
Car elle y avait vraiment songé et elle espérait que Khalil ne soit pas mêlé à cette histoire.
— Je me suis laissé entendre à rêver ma tante, je pensais qu'il était sincère avec moi et j'espère qu'il aura une bonne explication à me donner.
Le cœur serré, Ella avait entreprit des mouvements circulaires dans la marmite la gorge serré.
— Je sais qu'il va venir les chercher ce n'est qu'une question de temps. Dit-elle enfin après de longue seconde.
— J'espère pour toi qu'il sera clément mon enfant ou nous sommes fichu. Déclara sa tante en la laissant tremblante.
Était-il capable de la mettre en prison ?
Ella avait palis à cette idée.
— Ça sent bon maman c'est quoi ?
— Ecoute les Ella, elles pensent que tu es leurs maman dans quel pétrin tu nous as mis.
— Je ne suis pas un pétrin ! S'écria Lana en plissant son petit front. C'est ma maman à moi. Chantonna l'enfant en entourant sa jambe.
— C'est la mienne aussi ! Protesta Laila en lâchant la poupée. Et je laisserai personne faire de la contestation sur mes ordres ! S'écria-t-elle en croisant les bras.
Souriant à la déclaration de Laila, Ella avait retenu ses larmes en s'agenouillant.
— Contester mon ange. Rectifia Ella en soulevant sa frange pour déposer un baiser sur son front.
— Nous sommes fichus ! S'écria sa tante en se levant pour monter à l'étage. Nous sommes perdus ! En perte ! Ajouta cette dernière dans les marches.
Portant ses petites mains sur sa tête, Lana avait gazouillé en grimaçant.
— Nous sommes perdus ! Nous sommes perdus ! Répéta Lana en imitant sa tante.
— Nous sommes fichus ! Fichus ! Fichus. S'écria Laila en étirant une grimace pour se moquer de sa tante en fronçant des sourcils.
Face à l'ignorance des deux fillettes, Ella avait réussi à effacer ses peurs en les serrant tout contre elle, bien décidée à profiter de ses moments merveilleux jusqu'à la confrontation qui aura lieu tôt ou tard.


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