Chapitre 30
Ma discussion avec Tenten m'a remonté le moral. C'est une vraie amie. Elle a su trouver les mots pour me réconforter. Mais, je n'arrête pas de penser à ce qui s'est passé et je me demande ce que je fous ici, dans cette maison immense au lieu d'être chez moi devant mon canapé. Tout ça pour quelques billets...et de beaux yeux bleus en passant.
Et puis il y'a Sakura, la peste, miss bonbon qui a littéralement gâché mon humeur. Il y'a une rage qui bouillonne en moi, une envie oppressante de lui coller une gifle. Et j'aurais pu lui verser le contenu chaud de cette tasse de thé que je lui ai servi avec le plus grand des sourires. La Hinata en furie vient de refaire surface. Enfin c'est une partie de moi-même dont j'ignorais l'existence avant de rencontrer tout ce beau petit monde. Je parle de cette fille aux cheveux roses qui tourne autour de mon blond au yeux bleus. Où est-il d'ailleurs ? Sûrement avec elle...
J'ai jamais été jalouse à ce point. Il faut dire que depuis la belle trahison dont m'a fait victime Saï mon cœur n'a plus de répit. Je suis anxieuse et j'ai peur que Naruto me fasse la même chose même si je sais au plus profond de moi qu'il en est clairement incapable. C'est inexplicable mais je lui fais confiance. Il dégage quelque chose d'étrange et de particulier qui le rend différent. Et cette sûrement ce qui attire miss bonbon rose. Elle lui tourne autour comme une lionne cherchant à dévorer sa proie.
Bref. Assez parler. Il est temps de nettoyer cette gueule de fille battue que je traîne depuis ce matin. Je dois m'amuser, siroter un, deux ou dix martinis ! Qu'importe ! Tout ce que je veux c'est oublier et passer une belle soirée avec Tenten.
Et s'il y'a des mecs, je ferai des jaloux...
Enfin faut que je me calme. Faudrait quand-même pas sortir le loup de sa tanière.
Le dehors m'appelle et c'est irrépressible. Je sens déjà jaser sur moi les lumières chaudes, fluorescentes des boites de nuits et vibrer en moins la musique. Je suis encore dans cette chambre qui m'a été assignée par madame Uzumaki. Je suis allongée sur le lit dont la douceur est parfaite. C'est comme être sur un nuage. Un amas de boules de coton soyeuses. Je suis là depuis dix minutes environ. Je me détends après m'être tuée à la tâche. Chaque coin et recoin de cette maison est passé sous l'aspirateur. J'ai astiqué, brossé , nettoyé cette somptueuse demeure comme une furie. Il faut dire que j'y ai mis beaucoup de colère et mes phalanges en souffrent.
Je soupire et je m'enfonce un peu plus dans ce lit qui m'accueille les bras ouverts et qui m'engouffre. Mes pieds nus dont les orteils chauffent s'étirent dans ces draps frais dont l'odeur est aussi enivrante que le parfum de...Naruto qui jusqu'à lors n'a pas pointé le bout de son nez. Je me sens comme une adolescente découvrant l'amour pour la première fois. J'ai besoin d'être rassurée. Je veux l'entendre dire que tout ira bien et que je mérite d'être ici parce que j'en doute fortement. Tout autour de moi me fait douter. Cette immense pièce dans laquelle je semble insignifiante et inexistante. Le regard de Naruto ne sachant pas quoi dire devant ses amis de la haute société. Tout. Même lui.
Je n'ai jamais autant eu honte de moi. Surtout du fait que mon compte en banque n'affiche au compteur que trois chiffres environ et que ces messieurs en costards doivent peser des centaines voire des milliers de dollars. Je rumine encore et encore tel un vieux moteur sur le point de lâcher, d'exploser. Oui, je veux que le bombe Hinata fasse surface. Cette fille sûre d'elle qui se terre en moi.
Trêve de bavardage et de rêvasseries. Je sors enfin de ce lit. J'enfile une tenue banale : Jean, t-shirt et basket puis je m'en vais. Il faut que j'aille chez moi pour la soirée et pour me préparer à réveiller la bête en moi. Ce soir, je me déchaîne et le premier qui se pointe devant moi en subira les foudres. La devise est : Ce soir place à la fête, plus de mecs, plus de Sakura et surtout plus de Saï pour gâter mon humeur.
Je suis émoustillée, agitée comme une petite puce ou une boule d'énergie que je canalise beaucoup trop.
Il ne faut pas plus de deux heures pour que je ne sois devant la porte de mon '' Luxueux '' apparemment. C'est un vilain mensonge mais à chaque fois que j'ouvre la porte et que je tombe sur mon salon de dix mètres carrés j'y crois fortement. Je ne perds pas de temps. En moins de deux, je suis sous la douche. Je laisse le mousse savonner sur ma peau. Je détends mes muscles, je profite de l'eau qui coule sur chaque parcelle de mon épiderme. C'est agréable. Je me perds dans mes pensées et je chante à tue-tête comme blanche neige, cendrillon ou n'importe quelle princesse qui a une sacrée belle voix. Tout ça parce que j'ai décidé de me lâcher et d'être moins coincée.
Je sors de la douche la peau fraîche, les cheveux mouillés et enveloppés dans une épaisse serviette. Je me fais quelques soins du visage etc. Le maximum ! La totale jusqu'à ce que ma peau soit aussi douce et lisse que l'argile. Enfin, je me vêtis d'une tenue de soirée. C'est une robe à paillettes mi-longue. Aussi, je porte une paire de talons et je fais quelques ondulations à mes cheveux. J'avais jamais remarqué à quel point ils étaient longs et épais. Ce fut une véritable bataille de leur donner un aspect soigné et ondulé. Je me maquille très très légèrement car je ne suis pas une grande fan de maquillage. Je n'en fais des tonnes que lors de grands événements. Pour le reste, je préfère garder un visage naturel et un minimum reconnaissable.
Et hop ! Me voilà prête, parfumée et habillée. Je fais des poses devant le miroir avant d'aller retrouver Tenten. Il est précisément dix neuf heures lorsque mes doigts toquent sur sa porte. Trois fois suffisent avant que je ne l'entende me crier que je peux rentrer. Elle est assise sur le canapé, au salon, un mascara entre les mains. Elle rehausse et discipline ses longs cils. Je remarque qu'elle est tout autant prête que moi. Son magnifique corps est habillé d'une robe bleue foncée qui lui colle à la peau. Ses cheveux sont attachés dans une queue de cheval qui étire son petit visage. Je m'installe à côté d'elle et remarque la grosse trousse de maquillage qui est posée sur la table basse. Vu l'état de son visage, j'en déduis qu'elle va mettre le paquet. Du fond de teint au fard à paupières.
— Hey, Hina' t'es sublime ! Tu as sorti le grand jeu, me complimente-t-elle en traçant d'un coup un trait de liner droit et fin qui étire ses yeux en amande.
Je suis bluffée devant son habilité. Si ça aurait été moi, j'aurais mis minimum une heure avant d'obtenir un tel résultat. Mais bon comme je le disais, je ne suis pas une grande fan de ces choses-là.
— Et Cette S-sakura ? Je te préviens que si je la croise, elle se souviendra de moi, enchaîne-t-elle le visage amarré, ce qui me fait sourire.
— Laisse tomber. Elle ne mérite pas tant d'attention, lancé-je après m'être reprise.
— Où est passée ma hina' en furie ? Celle qui voulait défoncer la gueule de Saï ?
— J'ai jamais dit que je voulais lui défoncer la gueule.
Elle me regarde d'un air ahurie et surpris.
— Si, tu l'as dit. Enfin bref, je ne t'ai pas connue aussi mollassonne. Ce soir je veux te voir remuer ce petit popotin. Et on fera des selfies qu'on enverra à nos mecs !
Je pouffe de rire . Elle vient vraiment de dire ' nos mecs ? ''. Elle me parait très sûre d'elle. Je m'approche un peu plus et lui arrache le tube de gloss qui s'apprêtait à s'étaler sur ses lèvres charnues.
— Nos mecs ? souligné-je avec un regard interrogateur.
Elle hausse les épaules avant de reprendre d'un geste rapide son gloss.
—Oui, je vois quelqu'un, avoue-t-elle les joues rouges ?
— Et c'est sérieux au point que tu veuilles faire des selfies à envoyer ?
— J'ai pas très envie d'en parler pour le moment. On verra ça demain.
Son ton sérieux malgré que je sois en train de la taquiner me met en arrêt. Si elle ne sent pas pas prête à en parler tout de suite alors je n'insiste pas. J'espère juste qu'il ne s'agit pas de mon idiot de frère qui je l'espère a déjà quitté la ville. J'hésite à lui parler de notre conversation au restaurant. Je ne pense pas que ça soit une bonne idée de lui dire que Neji veut faire son comeback. Ce serait catastrophique. Je la vois déjà pleurer dans mes bras, un pot de glace en main et devant une comédie romantique. Il en est hors de question !
Ce n'est qu'une demie heure plus tard qu'elle termine enfin de se maquiller . Je suis soulagée car mes jambes commençaient à s'engourdir.
Hey ;)
Vous allez bien ?
Voici un nouveau chapitre après plusieurs mois.
Certaines personnes ont sûrement oublié cette histoire :( mais bon. Ce n'est pas bien grave.
Je n'avais plus vraiment d'inspiration mais ça va de mieux en mieux. J'espère que j'arriverai à poster plus souvent.
J'espère que ce chapitre vous a plu 💜
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