Cela fait un an que j'ai commencé à travailler sur mes cartes de sorts. Je quitte Eientei avec Mokou qui m'accompagne jusqu'à village des humains. Cette fois , Yukari ne m'accompagne pas du tout. Je me demande si tout va bien. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai un très mauvais pressentiment. Mokou, quant à elle , ne semble pas avoir grand chose à craindre. Et puis , ma lame ne scintille pas. En parlant d'elle, Eirin m'a fait la morale , soit disant je dois bien la traiter. Pourtant , Ishiha ne s'est jamais proposée dessus. Je devrais vérifier au cas où.

- Tu vas bien , Kenpyri ?
- J'ai un mauvais pressentiment
- Dis plutôt que tu t'inquiètes pour la yokai des frontières.
- .... Cela fait deux bonnes réponses. Tu es devin maintenant ?
- Arrête de te moquer de moi ou je te laisse ici !
- Okay , okay.
- Bien. Je veux pas te mentir mais toi et elle vous êtes comme moi et Kaguya avec le côté haine réciproque en moins , et mystérieux en plus.
- Qu'est-ce que tu veux dire ? L'interrogé-je intrigué, voulant en savoir plus sur son analyse.
- Toi et elle êtes fait pour vous compléter comme le sabre et son fourreau si cela te parle. Néanmoins, la problématique est que vous ne savez pas vous-même qui est le sabre et qui est le fourreau, plutôt, vous êtes trop concentrés sur le rôle de chacun d'entre nous que vous oubliez le fait que vous soyez complétementaires. Désolée mais tu vas devoir réfléchir grandement à cela si tu veux la revoir.

Elle a raison. Même si elle ne va pas avec le dos de la cuillère, elle vient de mettre le point sur la chose qui me tracasse depuis mon arrivé à Gensokyo
, non , depuis bien avant. Et je sais maintenant d'où cela vient.

- Comment je peux faire confiance à quelqu'un que je n'ai pas vu depuis mes 12 ans et de la pire des façons ?! Yukari et moi étions amis d'enfance. Elle m'a toujours soutenu même quand je lui ai rien demandé , un peu trop soutenu même. Je me suis demandé plusieurs fois si elle ne me manipule pas , après tout c'est son rôle en tant que yokai. Mais en même temps, je voulais lui faire confiance. Et voilà où cela m'a mené !!

Je me taille le cœur si bien que le sang gicle. Je grince les dents de douleurs puis crache tout ceci :

- Même si j'essaie de relativiser et d'être positif pour tout ce qu'elle a fait , la chose que je ressens au point de l'enfuir en moi toutes ces années c'est ma colère contre elle. Oui je suis en colère car après m'avoir empêcher de me tuer et être entrée dans ma vie , elle disparaît lorsque ma mère meurt et ....

! Câlin !

- T'en fais pas ! Ça va aller ... , me soulage-t-elle , tu t'es senti seul au fond pas ? Tu as du en baver et connaître des trucs très durs mais pour être encore ici devant moi et peu importe ses raisons , tu es un dur à cuire. Aie confiance et tu dépasseras cette douleur , ainsi.tu seras plus fort que n'importe lequel d'entre nous. Tu as intérêt le bushido chrétien !

Je hoche la tête pendant qu'elle me garde dans ses bras. Puis , en fermant les yeux, j'aperçois enfin mon cœur mais celui-ci reste enchaîné par des trucs noirs remplis de haines et de colère... Alors c'est de cela que Dieu et Mokou voulaient me prévenir. Dire que j'ai gardé cela en moi trop longtemps cette rancune en moi. Bon sang... Voilà que je verse des larmes. Cela fait combien de temps que je n'ai pas pleuré ainsi ? Trop longtemps je dirais.

- Je suis désolé.
- Pourquoi ?
- Car si je suis dans cet état, c'est parce que j'ai gardé trop de haine dans mon cœur et c'est pas le plus sain.
- Je peux comprendre. Ce n'est pas parce que j'aime m'entretuer avec Kaguya que tu dois suivre forcément mon exemple.
- Je suis d'accord avec toi. Je vais lui dire ce que je ressens sur le cœur et si possible lui accorder le pardon.
- C'est un bon plan et si tu as besoin de moi , tu sais où me trouver. Oh et pas un mot à Kaguya sinon tu es mort.

Je donne une dernière au revoir sur ces mots plus que rassurants. Arrivé dans le village des humains, j'aperçois Keine qui me raccompagne chez elle avec qui j'y passe un peu plus de temps libre et aussi à l'aide. Mais quand elle n'est pas là, j'utilise les moyens pour créer sixième Spell Card. J'ai déjà le nom et la façon dont je vais m'y prendre mais il me manque le signe. Je choisis entre humain , cœur, et souvenir. En y pensant , ces trois là me rappelle ma relation avec Yu passé , présente , et même avenir. Alors c'est décidé, ce sera sur les souvenirs. Pour le cœur ou l'amour ce sera pour mon dernier mot.

- Kenpyri, tu as de la visite ! Me prévient Keine , qui prépare le repas.

Je me demande qui cela peut être. A ma grande surprise, je revois Yukari , Ran , Chen , et un blond bizarre en tenue violette. J'ai l'impression de l'avoir vu quelque part, mais où ? Bon , je dois rêver. Alors sans bruit , je m'assois prêt deux tout en les laissant débuter la discussion. J'observe leurs expressions, et celles d'Uku restent très louches , comme s'il a quelque chose à cacher , et Yukari qui semble être comme à son habitude sauf lorsqu'elle me voit où elle se tourne vers une autre personne.

Il est un Ningen Yokai. Cette créature possède les forces d'un humain et pas seulement le physique sans avoir les faiblesses de cette dernière. Par contre, les attaques spirituelles marchent sur lui.

- Kenpyri ? Me parle celui-ci. Tu as quelque chose à dire ?

Que faire ? Je sens que quelque chose ne tourne pas rond chez lui. Mais je ne voudrais pas éveiller les soupçons. Hehehe , j'ai une idée :

- Yu , est-ce que tu veux venir dans la chambre d'amis ?~

C'est pour la bonne cause... Désolé. Le pire c'est que cela marche ! Nous nous dirigeons ensemble vers celle-ci puis ferme la porte à clef après avoir interdit aux autres de nous déranger. Une fois tous seuls, je lui montre ma cinquième spell card : Signe des souvenirs - Sous les soleils des amours naissants. Cette attaques consiste à plonger l'adversaire dans un souvenir où il a rencontré son premier ami ou amour car pour moi c'est avec un grand A. Heureux, je lui souris avant de m'incliner pour m'excuser mais aussi pour lui dire ce que j'ai sur le cœur :

- Yukari , j'ai très mal supporté que tu sois parti à 12 ans que j'ai développé secrètement une haine contre toi que j'ai ensuite enfui en moi. Quand tu m'as sauvé de ma tantive de suicide, tu as beaucoup fait pour moi par la suite voire un peu trop au point où je me suis demandé si je n'étais pas manipulé que tu ne te servais pas de moi. Mais en même temps, je me dis qu'avant ce jour fatidique, je me suis indirectement servi de toi comme point d'écran et la source de ma haine. J'ai été stupide , et j'ai commis une erreur. Je comprendrai que tu m'en veuilles Yukari. Et j'en suis désolé. Maintenant , je te pardonne d'être parti ,de revenir et m'emmener là malgré moi étant donné que grâce à cela je me suis fait des amis et j'ai pu te revoir. Je suis néanmoins frustré que je n'ai pas mes réponses à mes questions, enfin cela reste un grand mot car je le saurai tôt ou tard.

Elle ne dit mot , puis dépose son éventail, tout en m'adressant un sourire des plus réjouissant, voire passionné. Celle-ci en profite pour me pousser vers elle , mais je me suis déjà blotti dans ses bras et fermés les yeux , tout comme auparavant. Ensuite , elle ouvre une brèche au dessus de ma tête y mettant juste sa main dedans. Soudain, plusieurs choses me revient en mémoire : le fait que j'ai rencontré une personne assez louche , qui s'appelle Angelos , et qu'il ait trompé Uku qui faillit lui foncer dessus et mourir. Je remarque son air assez surpris puis la regarde droit dans les yeux et ce intensément ; celle-ci brille d'une lueur plus sombre mais en plus vive en même temps en me regardant . Elle lèche même ses lèvres tout en triturant mes souvenirs, à moins que ... Non , non , non , non , non , non , et non ! Je me vois avec elle toute nue et plus âgée pour notre première fois. Pourtant cela reste impossible ! Aussi , nous vois-je tous les deux nous embrasser au clair de lune et ce bien avant mes douze ans... Bon sang de .... Sans oublier maintenant voire quelques mois où l'on l'a fait plusieurs fois voire nous sommes allés plus loin. Dire que je pensais ne s'être rien passé. Serait-ce une illusion ou alors la réalité ? Elle sursurre à mon oreille ces mots : Essaie et tu verras~ Et puis ton corps semble avoir déjà la réponse. En entendant cela , je pose mes lèvres sur les siennes qu'elle répond avec plus de passion. Mes mains se balade sur son corps qu'elle fait pareil avec le mien. C'est si bon. Cela me rappelle la première fois où elle m'a sorti de l'eau... J'étais resté dans ses bras à la regarder droit dans les yeux , de notre première embrassade dans une ruelle et sur la joue , la seconde au clair de lune ; que des caresses et des embrassades plus chastes et non comme aujourd'hui même si cette sensation sur ma peau me rempli de joie. Heureusement et se ravissant de ce moment à deux , elle caresse mes cheveux avec tendresse ; ce qui provoque plus de frissons en me murmurant :

- Tu vois. C'est pourquoi je me suis éloignée, du moins une des raisons pour lesquelles je l'ai fait. Et aussi, pour le fait que j'ai effacé tout cela de ta mémoire, pour que tu ne le regrettes pas plus tard ; que cela ne bousille jamais ta vie. Même si j'aime te faire tourner en bourrique ~ Te voir souffrir cela me fend le cœur, tu ne sais pas à quel point. Pyri , j'ai vu comment ton clan a sombré , j'ai même vu ton ancêtre Ishiraiki et tu lui ressembles tellement, sauf que lorsque je t'ai vu pour la première fois , j'ai eu une étrange sensation ; cette pulsion j'ai voulu la taire, l'enterrer du plus profond de mon être. Puis , je me suis contenté de te suivre , t'observer. Ta mère m'a fait la morale plusieurs fois. Mais je m'en fichais. Malgré tout ce que tu te prenais , je t'ai cru invisible ou juste trop stupide.

Je ne comprends pas tout ce qu'elle me dit même si le fait que ses lèvres se rapproche des miennes reste plus parlant. Cela ressemble au parfum des plus belles roses même celle qui se nomme Yukari possède de nombreuses épines. Néanmoins, je plonge , beaucoup plus ou moins avec conscience. A cette époque, où ma foi a été vacillante , je me laisse séduire par son charme , ou entraîné dans ses plans fous. Et maintenant, nous partageons ce même espace. Cette espace rien qu'à nous. Mes mains jouent avec ses joues, pendant qu'elle joue avec mes joues. Je me surprend me lècher les lèvres aussi si bien qu'elle vient les mordre ainsi que la langue.

- Yukari , lui avoué-je, je crois que je t'aime beaucoup plus qu'il en faut , bien plus qu'une amie.

Elle s'extasie en lâchant mon cou au passage avant de me le dire , les rouges rouges :

- Moi encore plus Kenpyri. Si tu savais à quel point , tu en feras des cauchemars si terribles et plaisants à la fois~

Nous rions de ces paroles et continuons nos activités. Je vous passe les détails ; pour faire simple c'est lorsque deux amants séparés depuis longtemps rattrapent le temps perdu. Le lendemain, nous sommes blottis l'un contre l'autre, quand je me rappelle de quelque chose de très important. Je regarde donc Yukari qui acquiesce.

A suivre