CHAPITRE 34

Chaque personne qu'on s'autorise à aimer est quelqu'un que l'on prend le risque de perdre.



Mon arrivée à Chicago fut assez remarquée, en même temps, j'étais sortie de l'aéroport avec deux policiers à mes côtés qui contrôlaient mes moindres faits et gestes. Dans l'avion, ils m'avaient tout expliqué ; c'est ma mère qui avait porté toutes ces accusations. J'étais peut-être idiote, mais elle détenait le record d'imbécillité. Ils n'avaient même pas voulu me dire ce qu'ils avaient fait de Justin et malgré mes efforts pour leur faire comprendre qu'il ne m'avait jamais fait de mal, ils n'avaient rien voulu entendre, au point de m'énerver un peu plus.

À Chicago, ils me conduisirent dans un grand hôtel de la ville. Allez savoir pourquoi, je n'avais même pas pu aller voir ma mère à l'hôpital pour pouvoir lui dire ce que je pensais. L'on monta jusqu'au quatrième étage où un homme en costume nous attendait.

-Bonsoir mademoiselle Green, dit-il en me tendant la main.

Je dévisageai sa main sans prendre la peine de répondre à sa salutation.

-Hum...pour des raisons de sécurité, nous vous avons réservé une chambre dans laquelle vous logerez durant l'enquête. Nous avons prit l'un des meilleurs hôtels de la ville pour votre confort. Par contre il vous faudra répondre à certaines questions pour que...
-Ce n'est pas avec une chambre hors de prix que vous allez m'acheter, le prévins-je. Je ne dirai rien.

Il sembla soudainement stressée. Il remit ses lunettes en place et me fit signe de le suivre. On arriva devant une chambre, il passa sa carte et ouvrit la porte. Des voix me parvinrent en pénétrant dans la pièce, je vis une silhouette venir vers moi et m'entourer de ses bras. Je ne réagis pas, sachant parfaitement qui était-ce, au contraire, je retirai ses bras qui entouraient mon cou et la repoussai.

-Cayla, ma chérie, j'ai eu si peur. Mais qu'est-ce qui t'as prit ? Tu pars je ne sais où, sans nous prévenir, en plus avec ce...
-Tu n'as pas intérêt à dire du mal de lui, tu entends ? la prévins-je. Tu as fais assez de dégâts comme-ça.
-Je sais que tu m'en veux mais, si j'ai fait ça c'est pour ton bien...
-Ah ouais, la coupai-je. À cause de toi l'homme que j'aime est derrière les barreaux, accusé de crimes qu'il n'a pas commis. C'est quoi ton problème ? Puisque tu n'as pas eu de chance dans ta vie amoureuse tu es obligée de gâcher la mienne, c'est ça ?

C'était peut-être dur mais c'était le but, ma colère à son égard était si grande que si elle nous faisait une nouvelle chute de tension, je doute que je puisse m'inquiéter. Elle avait tout gâché, à cause d'elle, j'allai probablement perdre la personne qui était la plus importante à mes yeux. Je vis le père de Nate la rejoindre et me lancer un regard réprobateur. C'était quoi son problème ?

-Cayla, c'est ta mère, tu pourrais lui accorder plus de respect.

Je levai les yeux au ciel.

-Tu es peut-être entrer dans sa vie et celle de Nate, rétorquai-je. Mais n'essaies pas d'appliquer ta discipline sur moi, tu n'es pas mon père, tu ne le seras jamais alors...
-Cayla !
-Et puis merde, vous me faites chier ! Sortez d'ici, tout le monde, ordonnai-je.

Et ils ne se firent pas prier. Ils sortirent tous de la chambre, sauf ma mère qui ne bougea pas.

-J'ai dit tout le monde.
-Je ne te reconnais plus, depuis que je me suis réveillée, j'ai l'impression que tu n'es plus la fille que j'avais laissé. Tu as changée, et dans le mauvais sens.

Je ne l'écoutai pas vraiment et traversai le mini salon pour entrer dans ma chambre et m'effondrer sur le lit en soufflant.

-Cayla écoutes-moi ! Je ne sais pas ce qu'à fait cet garçon pour que tu sois comme-ça mais il a eu tord ! Il n'est pas bon pour toi, tu ne comprends pas qu'il a seulement profité de ta naïveté !
-Ouais tout comme Frank a profité de toi, telle mère telle fille, que veux-tu. C'est dans le sang tout ça.

Un rire m'échappa et je me redressai vers elle, qui se tenait près de moi.

-Je suis bien avec lui, je l'aime, pourquoi vous ne comprenez pas cela. Et votre stupide excuse de « détournement de mineur », mon cul ! Il n'a que vingt-trois ans, des milliers d'adolescentes sortent avec des types plus âgés qu'elles, alors pourquoi est-ce que je ne pourrai pas le faire moi aussi ! Arrêtez donc de décider pour moi !
-Est-ce que tu prends conscience de ce que tu dis ? Cayla, tu as eu une relation avec le copain de ta tante, est-ce que tu trouves ça normal ?
-Ça va ! Elle m'a déjà traitée de tous les noms.

C'est alors qu'une de ses phrases me revint en tête.

-Elle m'a même dit que j'étais une pétasse, comme toi.

Ses lèvres formèrent un « o » et la panique se montra sur son visage. Je devais sûrement avoir toucher un point sensible et j'avais hâte de savoir lequel, je voulais savoir pourquoi est-ce que Rebecca en avait tant voulu à ma mère durant un certain temps.

-Lorsque nous étions plus jeunes, Rebecca sortait avec un étudiant de la fac et...il était vraiment charmant, tellement charmant que...
-D'accord pas la peine de m'en dire plus.

Elle s'était aussi faite le mec de sa sœur et elle osait venir me faire la morale. Elle et moi, nous étions pareilles en fait, deux idiotes, profiteuse, sauf que moi, je ne me faisais pas passer pour ce que je n'étais pas. Bon sang qu'est-ce qu'elle m'énervait ! Elle avait commise la même erreur et pourtant, c'est moi qui recevait tout en pleine gueule ! Ce n'était pas juste !

-En plus de ça, tu es une hypocrite, lâchai-je. Donc, tout comme moi, toi aussi tu t'es comportée comme une pute...

Sa main s'abattit violemment sur ma joue et je serai la couverture du lit, me retenant d'hurler de rage. Je pris ensuite une profonde respiration et me redressai. Jamais elle n'avait posé la main sur moi, pas une seule fois elle ne s'était montrée violente.

-Maintenant que tu ne peux plus te faire frapper, tu frappes les autres, crachai-je. Mais frappe moi autant que tu veux, Frank m'a immunisée.

Elle lâcha un sanglot et mit sa main devant sa bouche. Elle me regardait avec incompréhension, moi-même, je ne comprenais pas trop ce qui m'avait prit de dire cela et surtout de cette façon. Elle me tourna le dos et sortit précipitamment de la pièce.

-Et dis à ton Simon qu'il n'a plus intérêt à me donner des ordres ! hurlai-je alors que la porte d'entrée claqua.

Une nouvelle fois je me laissai tomber sur le le lit. Je ne sais pas ce qui m'avait prit. Je passai une main sur mon visage, je crois que j'étais entrain de perdre la tête ; jamais je n'aurai cru pouvoir parler de cette façon à ma mère, la traitant de tous les noms. Mais elle l'avait cherché ! C'est à cause d'elle si l'on était dans cette situation, elle n'avait que ce qu'elle méritait !

[POINT DE VUE JUSTIN
Chicago Police Department]

J'étais assis sur le lit de ma cellule. Ces enfoirés n'avaient même pas prit le temps de me retirer ces menottes qui étaient entrain de couper ma circulation sanguine. Rois heures que j'étais enfermé dans cette pièce, à tourner en rond, avec une seule pensée en tête : comment se portait Cayla. Aucune nouvelle, ils n'avaient rien voulu me dire. Un gardien arriva et je le vis accompagné de mon oncle. Enfin.

-J'ai bien cru que tu ne viendrais pas.

Il m'ouvrit la porte et me sortit de cette cage.

-Tu vas être confronté à ton avocat, me dit James. Fais attention à ce que tu dis, tous tes mots seront entendu par tes détracteurs et pourront être utilisés contre toi, alors fait gaffe.
-J'avais compris, mais de toutes manières, je pourrai être muet, ils trouveraient quand même le moyen de m'inculper.

J'avais été placé dans la cellule du département de police de la ville. Désormais, je me trouvais dans une salle d'interrogatoire, seul, mon oncle n'avait pas été autorisé à y pénétrer. Au moins, le bon côté est qu'ils m'avaient enfin retiré ces menottes. Je patientai durant dix minutes quand une femme qui devait avoir une cinquantaine d'année entra dans la salle et s'installa en face de moi. Je détestais les avocats, non mais sérieusement, ces personnes ne servaient strictement à rien et j'avais toujours su me débrouiller sans ces voleurs.

-Bonjour monsieur Bieber.

Aucune réponse de ma part.

-Avant tout, voudriez-vous manger ou boire quelque chose ?
-...
-Si vous voulez, nous pouvons aussi...
-Où est Cayla ? la coupai-je.

Elle fut surprise par ma question.

-Cayla va très bien rassurez-vous. Écoutez, je sais que vous êtes en colère à cause l'accusation qui vous est faites, mais...
-J'ai vécu dans un foyer qui se trouvait dans un quartier malfamé de la ville. J'ai vécu dans la rue, j'ai fait parti d'un gang. J'ai volé, j'ai dealé, j'ai tué, j'ai fait toutes ces conneries, mais jamais je n'aurai abusé de quelqu'un. Sérieusement, regardez-moi, je n'ai jamais eu besoin de forcer une femme pour qu'elle cède, ni de lui faire du mal, et encore moins à Cayla.

Je la vis gribouiller je ne sais quoi sur une feuille.

-Comment cela a commencé ? Votre relation, quand a-t-elle débuté ?
-Dès qu'on s'est rencontré.
-Dites-en plus monsieur Bieber.

Je soufflai.

-Qu'est-ce qu'il faudrait que je vous dise ? J'aime cette fille comme jamais je n'ai aimé quelqu'un, d'accord, je l'avoue, je n'aurai pas dû improviser cet enlèvement, mais c'est la première fois depuis longtemps que j'étais aussi paniqué. Je ne voulais pas la perdre, pas pour continuer à lui faire du mal comme ces enfoirés tentent de faire croire mais pour la protéger, rien d'autre.
-Je comprend.
-Non, vous ne comprenez pas, personne ne peut comprendre. Lorsque j'ai connu Cayla, cette fille était détruite, son beau-père la battait, la violait, c'est lui qui devrait être à ma place ! Je l'ai juste aidé, j'ai juste voulu faire en sorte de la rendre plus forte, c'est tout.

Il eut un silence. Ça n'avait été que de l'amour, rien d'autre. De toutes manières, je ne comptais pas sur cette femme pour m'aider à m'en sortir. Elle servirait peut-être de diversion ou je ne sais quoi, mais je trouverai un autre moyen de sortir de là.

-Savez-vous ce qu'est l'attraction de deux corps ? demandai-je.
-Oui, c'est...
-C'est une force invisible qui fait en sorte que vous soyez attiré par un autre individu, expliquai-je. Cayla et moi sommes comme deux aimants, et je ne l'ai pas voulu.

Je me levai et sortis de la salle.

-Votre procès est dans trois jours ! Cria-t-elle.

Bien, désormais, je n'avais plus que trois jours pour trouver un moyen de sortir d'ici.

[POINT DE VUE CAYLA]

-Cayla ça va ?

Je n'eus pas la force de répondre et de toutes façons même-ci je le voulais je ne pouvais pas. Ça faisait bien un quart d'heure que j'étais enfermée dans les toilettes, agenouillée face à la cuvette, de peur que mes vomissement ne reprennent. Oui, c'était dégouttant, mais j'étais tellement stressée que je ne pouvais plus rien avaler sans tout renvoyer par la suite. La porte s'ouvrit et les têtes de Jessie, Alena, Blake et Nate. N'allez pas vous faire de fausses idées, Blake n'était plus qu'un ami maintenant et je me demandais même pourquoi est-ce que j'avais été si attirée par lui, il n'était pas mon type.

-Oh la la Cayla, on dirait que tu t'es faite mordre par un vampire, fit Jessie.

Blake vint me porter et alla me poser sur mon lit. Ils étaient venus pour voir comment est-ce que j'allais, c'était adorable mais j'étais toujours aussi mal.

-C'est aujourd'hui le procès et ils m'ont interdit de m'y rendre. Ces salauds ont trop peur que je gâche leur complot ! C'est pas juste !
-Du calme Cayla, fit Nate. Tu sais bien que Justin parviens toujours à s'en sortir.
-Il a raison, affirma Blake même s'il ne le connaissait pas. S'il est aussi borné que tu le dis, il aura du mal à accepter cette accusation.
-Ne dites pas ce genre de choses ! Vous allez lui porter la poisse !

J'avais ma tête posé sur les genoux d'Alena. Je passai les moments les plus horribles de ma misérable existence. On donna alors trois coups à la porte d'entrée, ce qui me fit sursauter. J'eus un soupir, j'aurai espérer que personne ne vienne me déranger.

-Si c'est ma mère, dis-lui que je ne veux pas lui parler, dis-je à Jessie qui alla ouvrir.

Elle ne m'avait pas vraiment pardonné les mots que je lui avais dit et à vrai dire je m'en moquais, je lui en voulais encore plus. Mais ce fut mes deux jumeaux préférés qui entrèrent dans ma chambre, toujours avec leur éternel sourire sur le visage. Qu'est-ce qu'ils m'avaient manqué eux aussi.

-Oh Cayla, tu es redevenue blonde, c'est une bonne nouvelle ! Être brune ne t'allait pas du tout !
-Ravie de vous revoir aussi.
-Wha, t'es blanche comme un cul.
-Non, t'es blanche comme un spermatozoïde, répliqua Grey.
-Pourquoi est-ce que tu veux toujours me faire de l'ombre ? se vexa Ian.
-De l'ombre ? Tu veux rire ? Personne ne te remarque, moi au moins, je suis imaginatif. Personne n'a jamais comparé quelqu'un à un spermatozoïde.

Je levai les yeux au ciel.

-Les gars, intervint Nate. Qu'est-ce que vous venez faire ici ?
-Ben on voulait parler à la blondasse. Mais en privé.

Mes amis, comprirent qu'ils étaient visés et décidèrent de déguerpirent. M'encourageant à tenir bon, ils sortirent de ma chambre d'hôtel quelques minutes après, sauf Nate était resté à mes côtés. J'appréhendais déjà la conversation qui suivrait, bonne, comme mauvaise. Mais je ne parvenais même pas à lire sur leur visage, comment vouliez-vous deviner leurs sentiments alors qu'ils avaient toujours la même expression : la joie. Et d'ailleurs, comment faisaient-ils pour être aussi de bonne humeur alors que leur meilleur ami était derrière les barreaux ?

-Tu sais que c'est aujourd'hui le procès de Justin ?
-Oui et alors ?
-Il paraît que tu n'as pas le droit de t'y rendre ?
-Ils me l'ont formellement interdit oui.
-Mais tu nous connais, nous les interdictions nous donne encore plus envie de enfreindre.

Je me redressai, fronçant les sourcils.

-Ça te dis de venir avec nous ?

J'hochai instinctivement la tête. Soudainement, je ne me sentais plus aussi mal qu'il y a quelques minutes.

-Mais comment est-ce que vous comptez faire pour que personne ne la remarque ? s'enquit mon frère. Et je vous signale que des flics sont aux portes de l'hôtel.

Un sourire, à la limite du sadisme se dessina alors sur leurs lèvres. Ian disparut dans le couloir avant de revenir avec une valise, très grande qu'il s'empressa d'ouvrir. Au début, j'eus du mal à comprendre ce qu'ils foutaient avec une valise et surtout en quoi est-ce que cela allait nous aider. Mais lorsque je remarquai tout leur regard sur moi, je compris tout de suite leur plan.

-Vous êtes définitivement bon à enfermer. Je ne pourrai jamais entrer là-dedans.
-Bien sur que si, t'es souple non ? Il te suffit juste de te mettre en boule, on sort de l'hôtel ni vu ni connu et on se barre pour le procès.
-Il faudrait aussi penser à se grouiller, on a plus beaucoup de temps.

Je me mordis la lèvre. Il avait évidemment fallu qu'ils choisissent l'idée la plus folle qui soit et évidemment, c'est moi qui devait faire le plus dur. Désormais, il ne restait plus qu'à espérer que tout marche comme prévu. J'hochai finalement la tête, je ferai n'importe quoi pour Justin, même à me plier en quatre pour entrer dans une valise.

Nate et Ian vinrent me porter et me mirent au fond de la valise, je me positionnai sur le côté, remmenai mes genoux vers ma poitrine et en les entourant de mes bras. Je baissai la tête alors que le rabat de la valise se ferma sur moi. Le noir complet. Je les entendais parler et pendant ce temps je remerciai le Ciel de ne pas m'avoir fait claustrophobe. Je me sentis ensuite soulevée puis transportée à travers les couloirs. Alors je fermai simplement les yeux, tentant de supporter les sensations fortes que me procurer ce petit voyage.

Et ce n'est pas comme s'ils me traitaient avec délicatesse, ils s'en moquaient royalement et ne se gênaient pas courir dans les escaliers. Je pense que désormais je ne traiterais plus mes bagages de la même manière. La valise s'ouvrit et je me redressai, reprenant ma respiration. Je me trouvais maintenant dans une voiture conduit par Ian.

-Vous auriez quand même pu aller plus doucement avec cette valise !
-Oh ça va, on a mit de la mousse exprès et ça avait l'air plus réaliste de se faire passer pour des personnes presser.
-Vous êtes réellement dérangés, lâchai-je.
-Ouais ben les dérangés t'ont bien aidée à sortir de ta prison dorée. T'es qu'une ingrate !

Je croisai les bras et fis une moue enfantine. Alors, Grey me jeta une veste noire à la figure qu'il m'ordonna de mettre. On arriva devant le tribunal un quart d'heure plus tard, recouvrant ma tête de ma capuche qui cacha la moitié de mon visage. Ian et Grey se mirent chacun devant et derrière moi, on aurait sûrement dû faire plus discret mais personne ne sembla nous remarquer.

Je m'assis sur le banc de la troisième rangée. L'oncle de Justin et Jarred étaient assis au premier rang, à côté, je pus voir Dean et Alan. Keven lui, ne tarda pas à nous rejoindre.il y avait plus de monde que je ne le pensais et intérieurement, je les maudissais tous de pouvoir penser que Justin serait capable d'actes aussi horribles. De l'autre côté de la salle, je vis Rebecca, assise sur le banc des témoins. Les mots les plus horribles se vinrent à l'esprit à la minute où mon regard fut sur elle, mais je tentais de me ressaisir, ne voulant pas qu'elle me remarque.

Un homme entra et alla s'asseoir près de Jarred, je le reconnaissais ; c'était Carter Davis, l'ami de leur oncle, il posa sa main sur l'épaule de Jarred, lui murmurant quelque chose à l'oreille avant de lui sourire. Le juge entra dans la salle et un silence s'installa. Les jurés étaient présents. Une petite porte qui se trouvait au fond de la salle et gardait par deux policiers s'ouvrit.
Je vis Justin en sortir, vêtu d'un simple sweet gris et d'un jeans noir, accompagné des deux gardes. Sérieusement, s'il n'avaient pas été menotté on aurait eu du mal à savoir que c'était lui l'accuser. J'eus un soupir, même dans ce genre de moment il restait tellement sexy. Je voulus alors me lever pour mieux le voir mais Grey me retint.

-Ne te fais pas remarquer, insista-t-il.
-Justin Drew Bieber, vous êtes accusé par la cour de justice, d'avoir corrompu Cayla Greene, de l'avoir soumise mentalement et physiquement l'obligeant à commettre des vices sexuels contre sa volonté ainsi que de tentative d'enlèvement.

Mon cœur se serra face à ça, je ne pensais pas que ça irait aussi loin.

-Ok, mais en attendant je ne vois pas ma soit disante « victime », répliqua Justin. Vous auriez pu l'autoriser à venir, pour confirmer les faits.
-Je ne pense pas vous avoir donné l'autorisation de parler.

Justin leva les mains au ciel en toute innocence. Durant plus d'une heure, le procureur nous déballa un speech, fournissant des dossiers et je ne sais quelles autres preuves complètement fausses au jury populaire. Mon regard était rivé sur Justin, celui-ci semblait se foutre royalement de ce qui se passait, à croire qu'il n'avait pas conscience de la gravité des choses. Malgré qu'il fasse tout pour avoir l'air de paraître en forme, je pus voir qu'il était épuisé.

Il posa son regard sur Keven et observant notre banc. Il fronça les sourcils lorsque son yeux se rivèrent sur moi, mon cœur rata un battement. Il eut un micro sourire qui interpella son avocat mais ne laissa rien paraître. Je n'entendais plus son avocat tentait de le défendre contre le procureur, ni lorsque Ian m'appelait, plus rien n'avait d'importance à part lui. Je crois que c'était la seule chose que je désirais, je n'étais pas forcée d'être près de lui, de le toucher, de l'embrasser, le simple fait de l'avoir sous mes yeux me suffisait ; pour l'instant.

-Je peux parler ?fit soudainement Justin. Non mais parce qu'il tourne en rond avec ses preuves totalement débiles. C'est pas comme-ça que ça se passe ? L'accusé aussi a le droit de l'ouvrir non ?
-Bien, alors qu'avez vous à dire pour votre défense.

Il eut un petit sourire.

-Elle et moi ce n'était pas une simple histoire de sexe même-ci j'avoue lui avoir enseigné bien des choses. Je l'ai prévenu du danger dans lequel nous entrions, mais que voulez-vous? Elle m'attirait, je l'attirais, nous étions tous les deux sur la même longueur d'onde elle et moi.
-Vous venez de le dire vous-même, vous avez pratiqué des activités sexuelles avec elle, c'est déclaré comme de l'abus sur mineur.
-Pourtant ça ne l'est pas, c'est juste de l'amour.

La salle était désormais plus silencieuse de jamais. Une larme dévala ma joue. Je posai mes mains sur ma bouche pour ne pas que l'on entende mes sanglots. Je me réfugiai alors dans les bras de Ian. Je n'aurai pas cru que cette relation puisse prendre de telle proportion, pourtant il avait raison, ça n'avait été que de l'amour, nous étions attirés l'un à l'autre et l'on ne pouvait rien faire contre ça. Et si c'était à refaire, je le referai. Autant de fois que possible.

Alors, après une courte pause, durant laquelle Justin n'eut pas le droit d'avoir un quelconque contact avec nous, excepté son oncle. Le juge appela ensuite le témoin à la barre et le seul témoin présent était évidemment Rebecca. Celle-ci prit place, tremblante, je ne l'avais jamais vu aussi stressée. Je commençais alors à me sentir mal, j'avais peur de ce qu'elle dirait, à tous les coups, elle parlerait du fait que Justin l'ait trompé avec moi et déformerait la réalité.

-Madame Greene, vous avez entretenu une relation de huit mois avec l'accusé, pouvez-vous répéter à la cour, ce que vous avez dit en privé ?
-Eh bien...il s'est toujours montré très autoritaire et très violent même lorsque nous avions des rapports sexuels, il...il lui arrivait de me faire du mal...exprès. Et lorsque ma nièce s'est installée chez moi...

L'avocate de Justin voulu l'interrompre mais sa requête fut refusée. Ma tête me faisait horriblement mal, à chaque mensonge qui sortait de sa bouche, j'avais l'impression que mon crâne allait exploser. Je n'aurai jamais dû venir ici ! Et en plus de ça, mes nausées revenaient. Ian posa sa main sur mon épaule, s'inquiétant de mon soudain comportement, mais je me dégageai de son emprise. Ils ne pouvaient pas lui faire ça, il n'avait rien fait, ils n'avaient pas le droit.

-Vous n'avez pas le droit ! avais-je hurlé en me levant.

J'avais retiré ma capuche et me retrouvai sous le regard de toute la salle. J'avais probablement faite une grosse erreur, moi qui avait dit que je ne me ferai pas remarquer, mais je m'en moquais éperdument.

-Il n'a rien fait...

Mes jambes tremblaient, mais nausées étaient toujours présentes. Je me laissai alors tomber et je sentis deux bras me rattraper par la taille. Des exclamations, des cris aussi, c'est tout ce que j'entendis avant de perdre totalement connaissance. Je n'aurai vraiment pas dû venir.

[POINT DE VUE JUSTIN]

Je n'avais pas vraiment réagi lorsque Cayla avait eu l'audace de se rebeller contre la court avant de perdre connaissance. Je n'avais pas tout de suite compris, mais je devais avouer que j'étais un peu épuisé à cause de ces quelques jours derrière les barreaux. J'avais oublié à quel point la prison était rude. Le juge demanda le silence et je vis mon avocate parler avec Rebecca qui était comme tétanisée.

-Je...

Elle se mît à bégayer, formant des phrases incompréhensibles. Elle me regarda ensuite avant de baisser les yeux, honteuse et d'éclater en sanglots. Ça y est elle nous faisait une crise maintenant. Vivement que ce procès à la con finisse, je préférais encore retourner dans ma cellule, au moins j'étais au calme.

-Je ne peux plus...je n'y arrive plus...je ne parviens pas à mentir.

Je posai mon attention sur elle. Qu'est-ce qu'elle racontait?

-Je n'ai jamais voulu ça ! Je ne sais même pas pourquoi est-ce qu'on m'a choisi pour faire ça !
-De quoi parlez-vous mademoiselle Greene ? demanda mon avocate.
-J'ai menti ! J'ai menti sur l'accusation, j'ai menti pour que ma sœur signe la plainte parce qu'on m'a forcé à le faire pour nuire à Justin ! Mais je ne peux pas voir ma nièce dans un tel état ! Ils ont dit que je devais le faire pour...

On ne l'entendit plus à cause des exclamations qui provenaient de chaque coin de la salle. J'avais toujours su que cette femme était cinglée mais pas au point de faire de telles choses. Plus personnes n'écoutaient personnes et le juge semblait ne plus avoir aucun pouvoir. Moi, je ne réagis pas, les regardant tous s'agitaient face à cette nouvelle, mais j'étais étonné que Rebecca ait eu le courage de tout déballer de cette manière juste parce qu'elle avait vu Cayla.

Alors je posai mon regard sur lui, cet homme, ce pauvre mec assis à quelques mètres de moi qui avait tout manigancé depuis le début. Il dévisageait Rebecca d'un air haineux, il devait être furieux qu'elle soit entrain de tout dire, tout son plan pour m'inculper était entrain de tomber à l'eau. Dire qu'il m'avait vu grandir, que le peut de fois où je le voyais il avait été bon avec moi alors qu'il avait tué mes parents. Mais cela ne durerait pas longtemps, dans quelques temps je pourrais enfin me venger. Bientôt, je le verrai mourir de douleur sous mes yeux.

-La séance est suspendue ! ordonna la juge en rétablissant l'ordre.
-Vous ne pouvez pas tout arrêter ! Elle vient tout juste d'avouer que mon client est innocent ! vociféra mon avocate.

Mais il ne voulut rien entendre. C'était évident, tous dans cette salle était prêt à faire n'importe quoi pour me condamner.

[09:45 pm]

Je tournai en rond dans la cellule de la prison où j'étais depuis trois jours. Demain le procès reprendrait car il avait été interrompu à cause des déclarations de Rebecca, d'ailleurs on avait même dit qu'elle avait fait une crise de panique dû à la peur et au stress.

-Tous corrompus.

Oui il était évident que ce procès était entièrement truqué. Rien que le chef d'accusation était débile : corruption et soumission de mineur. Non mais franchement ! Cayla était une soumise bien avant de me rencontrer ! Elle était devenue bien plus forte grâce à moi. Je me couchai sur mon lit. J'en prendrai probablement pour dix ans, puis lorsqu'il sera temps que je ressorte, un nouveau procès contre moi verrait le jour, m'interdisant la liberté.

Autant me condamner à vie alors... de toutes manières, la taule ne m'avait jamais dérangé. J'avais ma propre chambre, je n'avais plus d'ennuis, ici les gens me respectaient et je revoyais d'anciennes connaissances, en plus la drogue était fournies tous les trois jours. Et si jamais je me voyais en manque de sexe, il y avait la petite stagiaire de l'infirmière qui était mignonne, elle ferait l'affaire un certain temps.

Et Cayla dans tout ça ? Rah ! Maudite conscience ! J'avais trouvé le moyen de me consoler et voilà que tu viens tout gâcher ! Cayla ? Elle me serait fidèle...durant quelques temps. Elle était jeune, elle découvrait la vie, elle aurait autre chose à faire de venir me voir dans ce taudis toutes les semaines, durant des dizaines d'années. Notre relation prendrait fin, de toutes évidences, elle referait sa vie, loin de tout ça. Et moi, telle une âme errante, je me retrouverai seule ; ma vie serait gâchée, je sortirai de cet endroit lorsque je n'aurai plus de cheveux sur la tête, espérant avoir une nouvelle chance auprès d'elle. Mais elle aura réussi elle, elle aura son mari, ses enfants, elle m'aura oublié depuis longtemps.

Je donnai un violent coup de pied sur la paroi de mon lit, cette simple pensée me rendait dingue !La porte de ma cellule s'ouvrit et je vis un garde me faire signe de sortir. Comme-ci c'était le moment de me faire chier. J'obéis et il me menotta les poignets avant de rejoindre un autre garde.

-Où est-ce qu'on va ? m'enquis-je.
-Transfert de prison.
-Ouais donc vous décidez de me changer de prison sur un coup de tête.
-C'est un ordre du procureur.
-Ouais ben le jour où je me retrouverai face à ce procureur la seule chose qu'il pourra se procurer c'est un poing, bien là où il faut, signé Justin.

Ils n'en avaient que faire de mes paroles, de toutes manières, que je reste dans cette prison ou pas, qu'est-ce que ça changerait ? On arriva à la sortie de la prison où je dus passer un contrôle pour vérifier que je n'avais rien de dangereux sur moi. Ils étaient réellement paranos dans cet endroit, ils se mirent même à me fouiller.

-Allez-y, ne vous gênez pas, dis-je avec sarcasmes. Vous pouvez même me faire renifler par vos chiens. Si ça se trouve, ils trouveront des bombes dans mon cul et dans mes narines.

Ils s'esclaffèrent, normalement ils auraient dû s'énerver. C'était quoi leur problème ? Enfin on quitta l'intérieure de la prison, mais quelque chose me semblait bizarre. En général lorsqu'on transférait quelqu'un, il était avec d'autres prisonniers alors pourquoi est-ce que je me retrouvai seul ?

Ils se mirent à marcher précipitamment jusqu'à arriver devant une voiture où ils me firent monter. J'avais vraiment du mal à comprendre, en général ce n'était pas des voitures de civils qu'ils empruntaient.

-C'est quoi ce délire ?

La voiture démarra et après un rapide contrôle auprès des gardes qui se chargeaient de surveiller les portes d'entrée et sortie, on pût s'en aller. Soit c'est moi qui me faisais des fausses idées, dû à la fatigue que je ressentais depuis aujourd'hui, soit...

-Vous allez répondre ? insistai-je. À moins que vous ne soyez des gardes muets ? Ou alors vous avez décider de jouer au roi du silence ?
-Tu peux pas la boucler juste cinq minutes.

Hein ? Mais je la connaissais cette voix ! Ne me dites pas que... Ils se tournèrent vers moi, retirant leur casquettes ainsi que leurs lunettes. J'en fus ébahit, d'habitude c'est Iran et Grey qui aimaient se déguiser. Pas Alan et encore moins mon frère.

-Ça t'en bouche un coin n'est-ce pas ? fit Alan amusé.

Je hochai la tête mais ne parvins pas à leur faire part de ma surprise. Ils nous avaient tous dupé, je n'avais rien vu venir et je ne me serai jamais douter qu'il puisse mettre ce plan à exécution. Donc si je comprenais bien, je venais tout juste de m'évader sans le savoir et personne n'avait remarqué quoi que ce soit.

********************************************************
Surprise!! on a quand même Cayla qui péte un plomb et qui traite sa mère de pute et blabla...bref! J'espère que je parviendrai à poster un chapitre dans pas longtemps, mais je voulais vraiment poster celui-ci onc là c'est le chapitre 34, du coup il ne reste plus que 4 chapitre avant la fin. J'espère que vous suivrez jusqu'à la fin. J'ai l'impression d'avoir perdu énormément de lecteurs je me fais des idées ou pas? En tout cas merci de suivre.

Ah oui pour celles/ceux que ça intéresse je publie la fiction Skyrock WeFoundUs que je trouve merveilleuse. Elle est entre une fille qui s'appelle Lily Lopez et Justin Bieber.

Love xoxo ❤️

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top