Texte 2

Deuxième concours auquel j'ai participé.

Le thème était : La solitude

J'avais écrit deux textes sur ce thème et j'ai demandé à quelqu'un de m'aider à choisir lequel envoyer mais je ne m'en souviens plus (#boulet)

Donc je mets ici le premier puis prochainement le second.

N'hésitez pas à me dire lequel vous préférez ? Et aussi à voter et commenter j'y réponds toujours ^.^

Kiss ♥

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Cela fait maintenant 2 ans que je suis ici. 2 ans que je suis dans cette hôpital où l’on soigne les dépressifs. Cela fait 2 ans que tu es partie.

Les médecins disent que comme pour toutes les pertes on s’en remet. Avec le temps et beaucoup de patience. Mais la vérité, c’est que je sais très bien que je suis au fond du gouffre et que jamais je ne pourrais en sortir. Pas sans aide. Mais qui accepterait de m’aider ?

J’ai toujours été un enfant discret et sage. C’est comme cela que me qualifiait les familles d’accueil dans lesquelles j’étais placé.
Mes parents étaient morts dans un accident de la route et je n'avais jamais eu de frères et soeurs alors j’étais d’un naturel solitaire. Et j’en souffrait. J’avais du mal à m’intégrer aux autres enfants sûrement aussi à cause de ma couleur de peau plus foncé que la leur. Mais cela changeait-il quelque chose ? Suis-je plus ou moins gentil en fonction de ma couleur de peau ? J’y ai cru pendant longtemps.

J’ai donc grandi seul. J’ai travaillé d’arrache pied pour réussir dans ma vie professionnel et essayer d’obtenir un salaire correct. J’étais assez épanoui dans cette vie mais il me manquait quelque chose où plutôt quelqu’un.

Et c’est à ce moment que je t’ai rencontré. Tu as été celle qui m’a permis de me sentir revivre.
Je reprenait goût à tous ces petits gestes du quotidien. Me réveiller en sentant ton corps frêle à mes côtés. T’embrasser doucement puis descendre te préparer un petit déjeuner copieux comme tu les aimes. Tous ces moments je les aimaient car je les passais avec toi.

Mais j’aurais dû savoir que notre bonheur ne pouvait durer. Lorsque tu m’a annoncé que tu étais malade j’ai failli pleurer. Un cancer incurable voilà ce qui allait nous séparer. Mais j’ai retenu mes larmes pour toi. Pour ne pas que ce soit plus difficile que cela ne l’était déjà. À cet instant il te restait 6 mois à vivre. Et ces 6 mois ont été les plus horribles et les plus magiques de toute ma vie.

Un jour, je t’avais traîné à l’hôpital pour qu’il te fasse subir quelques examens. Ils étaient mauvais, les médecins ont alors décidé de te garder. Je suis venue chaque jour te voir. Je te voyais dépérir de jour en jour et cela me terrifiait.

Le jour de ta mort, tu m’as pris la main et de ta voix devenue rauque tu avais murmuré à mon oreille :

- Mon amour… Promet moi de continuer ta vie meme si je ne suis plus là à tes côtés ? Et dis moi une dernière fois que tu m’aimes.

Je n’avais pas pu retenir mes larmes. La vie était injuste. Tu ne méritait pas de mourir. Nous ne méritions pas cela. Nous avions des projets. Avoir des enfants, une maison. Et aucun de ces rêves ne se réalisera.

- Je t’aime, ma chérie.

Puis tu avais expiré. Je n’ai rien ressenti. J’étais comme vide.

Puis au bout d’environ 2 semaines j’ai compris. Compris et réussi à mettre un nom sur ce sentiment que je ressentait. Ce vide dans ma poitrine. Ce vide dans mon regard.

La solitude.

On ne m’avait jamais vraiment parler de cette maladie. Parce qu’elle n’est pas considérée comme tel. Mais qu’est ce que la solitude si ce n’est pas une maladie ? Et puis de toute façon peut-importe le nom qu’on lui donnera cela restera le même sentiment. Celui qui vous donner l’impression d’avoir été coupé en deux. Comme si une partie de votre être manquait.

Mais les médecins n’emploie jamais ce terme pour parler à un patient. Ils préfèrent utiliser des mots à consonance latines pour paraître plus scientifiques. Mais cela reste le même problème.

La solitude.

Ce sentiment de vide. D’absence.
Ce sentiment qui vous fait réaliser que vous n’avez jamais vraiment été seul jusqu’à ce jour.

En prenant conscience de cela je suis devenu comme fou. J’ai presque détruit entièrement cette maison qui me rappelait trop que tu m’avais laissé.

Alors on m’a interné. Chaque jour une infirmière vient me donner mes cachets. Chaque jour elle me promet que je vais m’en sortir.
J’aurais envie de lui crier que je ne peux pas m’en sortir car je souffre d’un mal bien plus intérieur que n’importe quel cancer, n’importe quelle maladie. Ces maux me semblent dérisoires à côté de ce que je traverse.

Je suis tout simplement seul.

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