XXXII
Du côté de Kenneth...
Je venais de claquer la porte derrière moi. Je ne pensais jamais réagir ainsi envers elle, avec tant d'agressivité. J'ai été mis au courant de son adoption il y a seulement quelques jours, alors que je vis avec cette fille depuis plus de vingt ans.
Ma réaction n'est pas totalement dût à ce secret, ma réaction est partagé. Je lui en veut de m'avoir laissé pour aller s'envoyer en l'air avec son fiancé alors que je suis ici que quelques jours. Mon départ est prévu dans quelques jours et je n'ai pas pu profiter de bons instants en compagnie de ma " sœur " , j'ai déjà du le repousser un nombre incalculable de fois à cause de son séjour à l'hôpital. Je ne peux plus le repousser, je pars dans trois jours.
Et ça, tout le monde s'en fiche pas mal.
Allons, je ferai mieux de profiter de ses quelques dernières heures avec Akira, elle sera de très bonne compagnie.
...
Un mois plus tard,
Du côté de Maya ...
― T'as vraiment dit "viens voir maman" à l'homme le plus pieux de la Terre ? Disait-elle en riant.
Je regardais mon amie du coin de l'œil, la situation n'était même plus drôle en réalité. J'en avais bien gros sur la patate. Elle le remarquait inlassablement.
― Je me tais c'est bon... Disait-elle.
― Sa vaut mieux. Je n'ai réellement pas envie d'en rire là.
― Entre temps Maya... Tu lui as tendue une énorme perche là. Disait-elle.
― Comment ça ?
― Tu t'es laissé emporté sur tes paroles tellement tu avais le feu au ... Disait-elle.
― Le feu au quoi ?
Elle reprit une gorgée de jus et finit par me dire,
― J'adore ton haut, tu l'as eu où ?
― Ta gueule Joyce.
Je me levais et me dirigeait vers l'entrée afin d'enfiler mes paires de chaussures. Joyce me questionnait comme à son habitude.
― Tu vas où ? Maya !? Maya ?
― Mon petit frère est parti sans me dire au revoir, mon fiancé ne m'a pas rappelé depuis...
― Faux, il t'as rappelé mais tu ne cesses du lui raccrocher au nez. Disait-elle en levant le doigt.
― Ouais peu importe ! J'ai d'énormes courbatures, et le meilleur de tout j'ai le VIH qui traîne dans tout mon corps depuis un bon mois. Je ne peux pas rester ici sans rien faire.
Je me dirigeais vers la porte et pris mes clé de voiture.
― MAYA !
― Préviens ma mère que je suis sortis, je reviens.
Je m'en allais sous les hurlements retentissant de Joyce. Beaucoup de choses se sont passés durant le mois qui vient de s'écouler, j'en ai d'énormes crises insomnies. Pour vous dire, je dors très peu. Kenneth ne veut plus entendre parler de moi, j'en ai le cœur lourd. Il est parti sans me dire au revoir, il est retourné en Angleterre poursuivre son cursus scolaire à Londres, tandis que moi, je suis toujours sur Paris et malade.
J'ouvris la portière et me glissait du côté conducteur. Il faut y remédier et rapidement.
...
C'est douteuse que j'attendais les résultats de mes prises de sang. Sa m'a fait assez mal mais autant préserver le silence... Je suis atteinte je ne peux me permettre de rester en froid avec Ezéchiel. Devrais-je le pardonner ? Après tout, c'est de ma faute. Je fais la femme orgueilleuse, mais je reconnais mes fautes. Il me disait d'attendre, je n'en ai fait qu'à ma tête voilà où j'en suis. Malade et seule, bravo Maya.
― Mademoiselle Maya ?
Je relevais la tête, la sentence allait tomber. Ceci ne présage rien de bon, j'acquiesçais en soupirant.
― Lâchez les infos, je suis finie.
Elle me souriait en retour, elle ne manque vraiment pas de toupet cette effrontée, si elle ne portait pas de blouse je lui aurait fait mordre ses stylos présents dans la poche de sa poitrine.
...
Du côté de Ézéchiel...
《 Vous êtes bien sur la messagerie de la taille digne d'une guitare basse, tu sais ce qui te restes à faire. Et si t'es un frère en Christ, raccroche d'avance. Besos. 》
― Maya, c'est encore moi. Ézéchiel, si t'as oublié mon nom. J'aimerai que l'on discute à propos de nous, qu'on règle tout ses litiges une bonne fois pour toute.
Je soupirais.
― Rappelle-moi, finis-je par dire. Je t'aime, que Dieu te protège.
Déçu par ma millième tentative du mois, je raccrochais de nouveau.
Maya refuse tout mes appels, elle ne les ignorait pas non, elle les refusait en raccrochant simplement. Elle refuse complètement d'avoir un contact ni même un échange de parole avec moi, ce qui m'exaspérait réellement. Je pensais que tout ceci nous ferait réfléchir sur notre avenir, tu parles. Je me retrouve sans nouvelles de ma fiancée.
Elle est mal par ma faute, j'étais plus que furieux contre moi-même. Je prenais soin de déposer mon téléphone portable sur mon bureau lorsque j'entendis des hurlements qui provenait de l'extérieur de mon bureau. Ses bruits se rapprochèrent de mon bureau, ce qui fit que je me levais instinctivement. Il ne fallut pas plus d'une minute pour que ma porte s'ouvre brusquement.
― Monsieur, je lui ai dit de ...
― TOI ! Hurlait-elle.
Je souriais.
― Bien le bonjour, disais-je.
― Monsieur, je suis désolé pour ce vacarme mais cette femme refusait de se présenter et ...
― En plus de ça, tu ne me présente pas au personnel ? Disait-elle, t'es vraiment une ordure toi !
― Dois-je appelez la sécurité, monsieur ?
― Appelle carrément les médias, Jawad et compagnie, disait-elle, parce que je vais tout faire sauter ici et ta tête la première si tu t'éloignes pas de moi espèce de sal...
Il fallait que j'agisse.
― Stop ! Disais-je, Karine cette jeune femme est ma fiancée. Laissez-nous je vous prie.
― Bien monsieur. Disait-elle.
Elle s'en allait sous les yeux de ma fiancée qui l'imitait deux minutes après son départ en répétant sa phrase,
― Bien monsieur, disait-elle. Je lui aurait bien coller des baffes mais c'est pas pour elle que je suis venue faire ça.
― Tu es sublime.
Elle était tellement adorable dans son petit jean de couleur blanc assorti avec son haut de la même couleur. Elle portait également un bomber de couleur kaki pour compléter son look et une paire de basket. Elle n'était pas venu pour rire.
― Encore un mot et je sens que je vais t'égorger et boire ton sang. Disait-elle.
― Qu'ais-je fais encore ?
― J'ai d'énormes courbatures par ta faute, tu me délaisses et tu me demandes ce que tu m'as fait ? Tu es donc devenu fou ? Disait-elle.
― Maya, je ne cessais de t'appeler.
― Tu n'as pas assez appeler je trouve.
― Maya, je t'ai cherché chez toi tu ne m'as même pas ouvert la porte. Jusqu'où tu veux que j'aille pour toi ?
― J'ai besoin de me sentir aimé Ézéchiel, Bon sang ! Disait-elle en hurlant.
Je me levais de ma chaise et m'approchait d'elle. J'observais que son doux visage était légèrement inondé de larmes.
― J'ai besoins que tu me montres ton amour... Disait-elle à voix basse.
― Ce que je fais chaque jour.
―Surtout durant les huit prochain mois à venir, je te préviens. Disait-elle à voix basse de nouveau.
Je fronçais mes sourcils. Avec un peu de jugeote, je pense avoir compris... Mieux vaut en être sûre.
― Maya, tu .... Tu ...
Elle relevait son regard face au mien, et me mit une gifle qui me réveilla. Son geste me surprit de plein fouet, elle ajouta à ce geste ses quelques phrases,
― Quand allais-tu me dire que tu n'as pas été touché par cette merde ? Hein ? Quand ? Quand allais-tu me dire que tu n'avais pas le VIH ? Disait-elle.
...
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