Chapitre 1

Maxence regarda, par le hublot de l'avion, la ville qui s'offrit à lui. Il était de retour dans cet endroit qui l'avait vu grandir. Cela faisait cinq ans qu'il n'avait pas mis les pieds à Nice. Quand il eut vingt ans, Maxence partit comme un voleur, sans prévenir qui que ce soit. Revenir était pour lui quelque chose de difficile. Il avait peur de revoir ses parents et sa petite sœur. Marion. Que dire d'elle ? Le jeune homme de vingt-cinq ans était très proche de sa sœur mais il avait peur qu'elle ne veuille plus le voir. C'était vrai, qui voudrait voir quelqu'un qui a disparu du jour au lendemain sans donner de nouvelles ? Maxence appréhendait la réaction de Marion. Mais, il avait hâte de la retrouver. Il ne savait pas où la chercher. Était-elle encore chez leurs parents ? Ou habitait-elle dans son propre appartement ? C'était à ce moment que le brun se rendit compte qu'il ne savait rien de sa famille.

Le jeune homme soupira avant de fermer les yeux. Il pensa, un instant, aux moments vécus avec sa famille. Ils ont toujours, tous, été proches. Il avait peur que cela change mais pour lui, c'était inévitable. Ils vivaient, depuis cinq années, que tous les trois. C'était comme si Maxence ne faisait plus parti de la famille. Était-il devenu un étranger ? Sa famille le reconnaitra-t-il ? Se souvenaient-ils encore de lui ? L'angoisse le gagna petit à petit. Il se demanda s'il avait bien fait de prendre cet avion. Quand l'appareil volant toucha le tarmac de l'aéroport, Maxence afficha un sourire de bien-être. Il était enfin revenu. Le commandant de bord informa, les passagers, qu'ils pouvaient descendre. Maxence ne se fit pas prier et sortit de l'avion. Il récupéra toutes ses affaires et sortit de la bâtisse. Il ne savait ni quoi faire ni où aller. Devait-il aller dans le quartier de Saint-Pancrase, où vivaient ses parents ? Ou bien quelque part d'autre ? Maxence réfléchit à une solution quand tout à coup, il eut une idée. Il se souvint que son ami, Paul, rêvait d'ouvrir un bar dans le quartier Riquier.

Le brun appela un taxi et mit ses valises dans le coffre avant d'entrer dans le véhicule. Il demanda au chauffeur de l'amener où il le souhaitait. Il décida de regarder sur les réseaux sociaux si Paul avait son bar. Après quelques recherches, il trouva ce qu'il cherchait. Son ami avait bien un bar dans le quartier Riquier. Il fut soulagé de l'apprendre. Par chance, le chauffeur s'arrêta non loin du fameux lieu. Maxence le paya avant de le remercier. Il sortit du véhicule afin de prendre ses valises. Le brun marcha quelques mètres avant de se retrouver devant la devanture du bâtiment. Il reconnut Paul, derrière le comptoir du bar. Un sourire naquit sur ses lèvres. Il décida de pousser la porte et entra. Maxence se dirigea vers le bar où se trouvait Paul, qui ne l'avait pas encore vu. Le brun se racla la gorge, ce qui fit relever la tête de son ami. Paul n'en revint pas de voir Maxence devant lui. Ses yeux était écarquillés et sa bouche, grande ouverte.


– Maxence Brunet ! S'écria le gérant de l'endroit.

– Salut Paul. Ça fait longtemps.

– Trop longtemps. Depuis quand tu es ici ?

– Je viens d'atterrir.

– Je suis donc le premier à avoir droit à ta visite. Je suis touché.

– Je ne savais pas où aller. Murmura le brun.

– Tu ne veux pas voir tes parents ?

– Si, mais j'ai peur de leur réaction. Revoir leur fils, cinq ans après, ce n'est pas évident.

– Ils seront heureux. Le rassura Paul.

– Peut-être. Je voulais voir Marion mais je ne sais pas où elle est. Je ne sais même pas quelles études elle fait. Quel frère minable je suis. Soupira Maxence.

– Pourquoi tu ne donnais pas de nouvelles à ta famille ?

– Pour la simple et bonne raison que je ne voulais pas parler de ma vie. Les choses ont changé.

– Comment cela ?

– Ils avaient une idée de moi qui n'est plus la bonne. Je suis toujours le même mais, il y a quelque chose que personne ne sait et je ne veux pas leur dire.

– D'accord, je comprends.

– Sinon, tu ne connais pas quelqu'un qui pourrait m'offrir un travail ? Interrogea Maxence.

– Tu faisais quoi où tu étais ? D'ailleurs, tu étais où ?

– Quand j'ai débarqué aux USA, j'ai atterri à New York. Et ensuite, je suis allé à Los Angeles. New York ne me plaisait pas. Et du coup, j'étais serveur dans un restaurant branché de la ville. Énonça le natif de Nice.

– Dans ce cas, ça tombe bien car j'ai besoin d'un serveur. Je n'ai plus que Lily car Damien s'est barré à Marseille. Alors, si tu es partant, tu peux venir travailler ici.

– Ça serait avec plaisir. Merci Paul. Tu me sauves la vie.

– C'est normal.

– Je commence quand ? Demanda le nouveau serveur.

– Tu peux commencer dès demain matin. Tu seras en période d'essai. Tu signeras tout demain à ton arrivée.

– Ça me va. Merci infiniment.

– C'est normal. On est amis.


Maxence était heureux d'avoir déjà un travail. Mais, il restait une grande question sans réponse. Où allait-il vivre, le temps de trouver un appartement ? Devait-il se rendre chez ses parents ? Il n'était pas encore prêt. Peut-être le lendemain mais là, il en était incapable. Il ne voulait pas demander à son ami. Il pensa qu'il avait, déjà, assez abusé de sa gentillesse. Maxence n'était pas quelqu'un qui demandait souvent de l'aide. Il n'aimait pas cela même si au moment présent, il en avait besoin.


– Salut Paul ! S'écria une voix derrière Maxence.


Le sang du brun se glaça quand il reconnut cette voix particulière. Il était immobile, accoudé au bar. Derrière-lui, se tenait Marion. Sa petit-sœur était à quelques mètres de lui. Il ne savait pas quoi faire. Devait-il se retourner et sourire à sa sœur ? Ou tout simplement la laisser venir ? Il ne savait pas. Mais il n'eut pas le temps de faire quoi que ce soit que la petite brune était à ses côtés. Marion ne l'avait pas encore vu pourtant, Maxence la fixait. Quand la jeune femme décida de tourner le visage, elle n'en crut pas ses yeux. Elle pensait être dans un rêve. Marion avait tellement rêvé de revoir son grand-frère, qu'elle pensait se réveiller d'une minute à l'autre.


– Salut Marion. Intervint Maxence d'une voix douce.

– Ma... Maxence.

– Je suis heureux de te voir petit-sœur.

– Moi aussi. Tu ne peux pas imaginer à quel point tu m'as manqué.


Sans le prévenir, la jeune femme lui sauta dans les bras. Elle était plus qu'heureuse de revoir son frère. Son confident. Malgré les cinq années passées sans ni voir, ni lui parler, Marion ne pouvait pas lui en vouloir. Son frère, c'était tout pour elle. Une larme s'échappa de l'œil droit de Maxence. Ça lui faisait du bien d'être de retour. Il pourra enfin aller de l'avant. Il s'avait que c'était le seul endroit sur Terre où il se sentait réellement bien. Où ses problèmes et peines pouvaient disparaitre. Ou du moins, s'apaiser.

La jeune femme se recula pour laisser son frère respirer. Elle l'admira et Maxence fit de-même avec sa sœur. Il remarqua qu'elle avait bien grandit et qu'elle était devenue une très belle jeune femme. Marion avait hérité des yeux verts de leur mère tandis que Maxence avait ceux de leur père. Ils étaient d'un bleu transperçant. Le jeune homme remarqua un blond derrière sa sœur. Était-il son petit-ami ? Il était légèrement plus petit que lui. Il avait des cheveux blonds bouclés. Maxence ne put s'empêcher de les trouver beaux et soyeux. Marion remarqua que son frère fixait le blond, qui ne détournait pas le regard.

À vrai dire, le jeune blond était en admiration devant Maxence. Il trouvait ses yeux impressionnants. Lui-même avait des yeux bleus mais ils n'étaient pas aussi profonds et bleus que les siens. Le jeune homme trouvait le brun très charmant mais il le garda pour lui. Ce n'était ni le moment, ni l'endroit pour dire une telle chose. Le blond arrêta de regarder Maxence quand Marion parla.


– Maxi, je te présente Antoine, mon meilleur ami. Et Anto, voici Maxence, mon grand-frère. Annonça la brune.

– J'ai cru comprendre. Répliqua Antoine. Enchanté. S'adressa-t-il à Maxence.

– De même. Répondit le brun avec le sourire.


Antoine ne put s'empêcher de répondre à ce beau sourire. Les yeux de Maxence l'avaient déjà hypnotisé mais maintenant, son sourire l'acheva. Il se demanda comment un être pouvait être aussi beau. Le blond fût sorti de ses pensées quand, une nouvelle fois, Marion prit la parole.


– Je vois que tu viens de rentrer.

– Oui. Je vais même travailler ici.

– C'est cool alors. Tu es allé voir les parents ? Osa demander la jeune femme.

– Non. Peut-être demain. Je dois avouer que j'ai un peu peur.

– Je comprends. Sinon, tu étais où ? Demanda la brune.

– À Los Angeles.

– Pendant cinq ans ? S'étonna la jeune femme.

– Quand je suis parti, j'ai atterri à New York. J'y suis resté une semaine car ça ne me plaisait pas. J'ai donc fait quelques recherches et je suis parti à L.A. J'ai tout de suite adoré la ville. J'ai même eu un travail en tant que serveur dans un restaurant branché. Je me plaisais bien là-bas. Expliqua Maxence.

– Pourquoi être parti de là-bas alors ?

– Pour une raison dont je ne veux pas évoquer.

– Comme tu voudras. Tu sais où dormir ?

– Non... Avoua, timidement, le brun.

– Tu peux venir à l'appartement. Proposa Antoine. On vit en colocation Marion et moi. Bon, on a que deux chambres mais en attendant, tu peux dormir avec ta sœur. Ou alors, je dors avec elle et tu prends mon lit.

– C'est une très bonne proposition. Tu en penses quoi ? Demanda Marion.

– Je ne veux pas déranger.

– Mais tu ne déranges pas. Soupira la brune.

– Dans ce cas, j'accepte mais je dors avec toi car je ne veux pas qu'Antoine dorme avec toi. C'est un mec.


Les deux meilleurs amis éclatèrent de rire, suivis de Paul. Maxence ne comprit pas ce qu'il se passa. Il fronça les sourcils en cherchant qu'est-ce qu'il y avait de drôle dans sa phrase mais, ne trouva pas. Les trois personnes en face de lui reprirent leur souffle, quelques minutes plus tard.


– Il n'y a aucun risque pour que je fasse quelque chose avec ta sœur. Annonça Antoine.

– Tu es un mec pourtant.

– Oui sauf que ta sœur n'est pas du tout mon style. Elle est très belle. C'est certain. Mais vois-tu, je préfère les pectoraux. Répliqua le blond en regardant droit dans les yeux, Maxence.

– Oh... Pardon... Dit le brun en rougissant légèrement.


Antoine était le seul à voir la légère teinte rouge sur les joues de son nouveau colocataire. Le blond le trouva encore plus beau. Il espérait, tout de même, que Maxence ne soit pas homophobe. Marion lui avait tellement parlait de lui qu'il le connaissait sans même l'avoir rencontré. Il savait que le brun était ouvert d'esprit donc il n'était pas très inquiet. Ce qu'il ne savait pas, c'était que Maxence était également gay. Mais ça, personne ne le savait. Enfin personne sauf ses amis de Los Angeles, Danny et Jenna. Mais ça c'était une autre histoire.

Le brun trouvait le blond très séduisant mais il lui en fallait beaucoup plus pour créer une relation avec quelqu'un. Et fallait dire que l'homme de vingt-cinq ans n'était pas prêt pour se lancer dans une relation. Non, il voulait juste un ami, un confident et il avait l'agréable sensation qu'Antoine pouvait être cette personne. Évidemment, il n'allait pas tout lui dire comme cela. Ils devaient déjà apprendre à se connaitre pour que Maxence envisage de se dévoiler. Il savait que ça n'allait pas être simple mais il était persuadé qu'il allait y arriver avec le temps. Il n'était pas prêt pour en parler à sa famille, ou bien même à Paul. Il espérait qu'Antoine ferait l'affaire. Il ne fallait plus qu'attendre.


Hey ! Voici le premier chapitre ^^ J'espère que ça vous a plu et n'hésitez pas à voter et commenter ^^

Que pensez-vous du chapitre ?

Maxence ?

Marion ?

Paul ?

Antoine ?

Maxence qui va travailler avec Paul ?

Qu'a vécu Maxence ?

Antoine qui propose à Maxence d'habiter dans l'appartement ?

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