Chapitre 35 : Espoir.

PDV Cassie :

Je remonte la couverture sur le corps de Leanne qui a fini par s'endormir. Ses yeux sont fermés, elle semble paisible. Elle a eu du mal à s'en remettre.

Sous ses airs de grande fille sans peur elle essaie de dissimuler la petite fille de 6 ans qu'elle est.

Je caresse Guizmo, qui n'est plus du tout un chaton mais un beau chat très bien portant.

Quelque chose me dit que Leanne y est pour quelque chose, ricane conscience.

Je souris légèrement et après une dernière caresse dans les cheveux de ma petite soeur je me lève et sors de leur chambre.

A peine ai-je refermé la porte que je tombe nez à nez avec Noëlie. Elle me désivage l'air de demander ce qu'il se passe.

- Leanne est un peu sonnée, elle t'expliquera en temps voulu. Tu veux bien veiller sur elle ?, demandé-je en me sentant coupable de devoir la laisser seule.

Elle me scrute de ses beaux yeux bleus uniformes. Ils ne sont pas encore vairons. Elle finit par hocher la tête en me souriant doucement. Je la remercie d'un regard et m'élance dans l'ascenseur.

Arrivée au gymnase je rejoins la porte donnant sur les dortoirs supplémentaires au pas de course, dévalant les escaliers et traversant le couloir.

J'arrive devant la porte de Tyler, je la déverouille et entre. Il sursaute et se tourne vers moi, tout en reculant dans le coin opposé à l'entrée.

- Sors d'ici !, m'envoie-t-il en se collant au mur.

Je le dévisage, étonnée. Je baisse légèrement les yeux, voyant un plateau de nourriture vide.

- On risque rien ici, la caméra nous surveille et puis tu es de nouveau toi non ?, m'enquis-je.

- On en sait rien ! Qui nous prouve que je ne suis pas un infiltré malgré moi ?, marmonne ce dernier dont les yeux trahissent l'inquiétude.

Je m'approche de lui lentement, il finit par s'asseoir au sol. Je m'agenouille près de lui, cherchant son regard fuyant.

- Regarde moi Tyler, s'il te plait, le supplié-je.

Il lève enfin les yeux vers moi, emplient d'ombres témoignant de ce qu'il a dû vivre.

- Raconte moi, lui chuchoté-je.

Il secoue doucement la tête en soupirant.

- Tu me verrais comme un monstre, marmonne-t-il.

Je glisse mes doigts entre les siens.

- Jamais, lui glissé-je.

C'est là, assis au sol, ses doigts entrelacés aux miens, qu'il commence à parler. Il me raconte tout ce qu'il a dû faire pour son père, malmener des centaines de gosses, les obliger à se battre, participer aux expériences faites sur des dizaines d'HGM.

- J'en ai vu mourir à force de recevoir des produits, de se faire charcuter le cerveau pour "les biens de la science". Et ça me plaisait !, souffle Tyler.

- C'était pas toi Tyler. Toi tu as réussit à l'empêcher de t'atteindre, lui rappelé-je, je suis persuadée qu'en vérité il aurait vraiment voulu t'effacer, pas comme Louis. Il voulait te façonner à son image mais il a échoué.

Il me sourit faiblement.

- À force de t'aider dans tes entraînements on développe certaines techniques pour te rendre la tâche difficile. Technique du mur mais il était trop fort et je me suis trouvé piégé dans mes propres défenses, murmure-t-il.

Je lui souris fièrement.

- T'es génial c'était déjà courageux de riposter, lui dis-je. Maintenant on doit savoir. Tu sais ce que ton père a prévu ou pourquoi il t'as relâché ?

Il secoue vainement la tête.

- Il ne me disait rien de ses plans. Je pense que tu avais raison sur un point, en me relâchant il voulait t'attirer. Mais ça a foiré car il ne savait pas que j'étais encore quelque part là dedans, dit ce dernier en désignant sa tête.

Je soupire.

Soit heureuse au moins il est de retour, dit conscience.

Bien-sûr je suis contente que Tyler soit sain et sauf, mais on n'a rien de plus pour avancer. Aucun indice supplémentaire, aucune piste pour arrêter le gouverneur dans sa quête de l'être humain parfait.

Chaque chose en son temps non ?, intervient la petite voix dans ma tête.

Malheureusement le temps presse, des adolescents meurent tous les jours sous les ordres de ce dictateur. Donc le temps est un luxe que nous n'avons pas. Il va falloir qu'on se prépare à notre première frappe.

"T'es dans le coin ? Faut qu'on parle."

Je sursaute à l'entente de la voix de Matia dans ma tête. Tyler me regarde légèrement surpris.

- Matia m'appelle. Tu devrais sortir d'ici, lui proposé-je.

Il secoue une nouvelle fois la tête.

- Moins j'en sais moins ce sera dangeureux si je me retourne contre vous, assure-t-il en me lançant un mince sourire.

Je soupire déçue.

"J'arrive", dis-je à Matia.

Je dépose un baiser sur les lèvres de Tyler qui me regarde avec culpabilité.

- Hey, je ne t'en veux pas tu sais, murmuré-je tout bas.

- Je m'en veux assez pour deux crois moi, souffle-t-il, allez file.

Je finis par me lever et ramasser si plateau de nourriture vide. Je sors et referme la porte à clé derrière moi comme il nous le demande. Sécurité disait-il.

Je remonte les escaliers quatre à quatre. Passant par la cantine déposer le plateau.

"T'es où ?", demandé-je à Matia quand je me rends compte, en plein milieu du couloir, que je ne sais pas où le retrouver.

"Salle de jeux", m'informe-t-il.

Je souris et me dirige vers le lieu en question, je le retrouve affalé dans un canapé. La salle est à nouveau déserte. Les gens sont soit à table soit à l'entraitement.

J'arrive à la hauteur de Matia et m'affale dans le canapé en face du sien. Je le dévisage, découvrant un beau bleu sur son nez. J'etouffe un rire.

- Tu t'es pris une raclée ?, blagué-je sous son regard noir.

Il a peut-être voulu voler à manger dans l'assiette de Lyze connaissant cette folle..., se moque conscience.

- Ah ah très drôle, marmonne ce dernier en croisant les bras avec une pour boudeuse.

- Qu'est ce que tu voulais me dire ?, demandé-je en redevenant rapidement sérieuse.

- J'ai sondé Louis mais je n'ai rien trouvé. Tu as sondé Tyler a ce qu'on m'a dit et tu n'as rien trouvé. C'est bizarre on est d'accord ?, commence Matia.

Je hoche la tête pas encore sûre de suivre son raisonnement.

- Où tu veux en venir ?, demandé-je avec ma continuelle impatience.

- C'est vraiment trop bizarre ils relâchent des gosses en camouflant leur mémoire plutôt qu'en l'enfaçant. Mais ils relâchent aussi Tyler, fils du gouverneur, il s'était fait bien chier pour l'avoir. Pourquoi ?, s'énerve soudainement Matia, à mon grand étonnement.

- Pour Louis je ne sais pas. Mais pour Tyler on a déjà évoqué l'idée. Je suis persuadée que son père ne savait pas que Tyler n'avait pas été effacé. Il a voulu le réécrire mais Tyler s'est défendu. C'était un leure mais on a un coup d'avance !, lui dis-je.

- Un maigre avantage vu notre position. Il nous faut un plan, conclu-t-il en me lançant un regard.

Oh merde. Il a une idée et je sens qu'elle va pas nous plaire, s'inquiète ma voix intérieure.

- Quelque chose me dit que tu en as déjà un, laché-je d'une voix prudente.

- Juste des idées par-ci par mais j'ai un scénario général, dit-il.

- Accouche !, le préssé-je.

- On va tourner la situation à notre avantage et t'envoyer là-bas comme ils le voulaient, en prétextant que tu te rends pour "soigner" Tyler de sa nouvelle personnalité.

Je reste muette face à cette idée tirée par les cheveux.

C'est officiel il est malade, annonce Conscience.

- Mais avant ça on va entraîner un maximum de gens à résister aux attaques psychiques pour infiltrer les rangs de WC et les attaquer par l'intérieur.

Je suis figée, mon regard fixé sur Matia. Interdite. Je ne sais pas si je trouve son idée totalement folle ou excellente.

Pardon ?! Tu déconnes ?, s'offusca conscience.

Ça pourrait marcher. Infiltrer petit à petit les rangs des agents dans leurs petites bases. Pourrir leur organisation de l'intérieur. Entraîner les résistants et parer les attaques psychiques. Cette idée me plait.

- Je pense qu'on a enfin un plan, finis-je par dire.

Mon frère se met à sourire fièrement.

J'entends la porte s'ouvrir, Matia se retourne pour suivre mon regard. Lyze, marine, Josh' et Liam entrent. Suivis d'Ambre. Ils parlent fort, semblants débattre sur un sujet qui a l'air important.

- De toutes façons les livres sont mieux !, maintient Liam en grande conversation avec Lyze.

- Je les ai jamais lus ! Puis les films sont gravent cool arrête !, semble défendre mon amie blonde.

Matia et moi nous jetons un regard dubitatif.

- Mais rien que dans le prince de sang-mêlé on en apprend bien plus sur l'histoire de Rogue !!, s'exclame Liam éclairant ma lanterne sur le sujet de leur débat.

- Rogue est un connard on s'en fou, marmonne ma supposée meilleure amie.

J'écarquille les yeux de concert avec Liam.

- Comment oses-tu ?!, s'offusque Liam.

- Lyze nous ne sommes plus amies, tu viens d'insulter un de mes personnages préfères, laché-je, annoncant notre présence par la même occasion.

Liam et Lyze se tournent vers nous alors que Josh, Marine et Ambre se moquent de ces derniers.

- On s'en fou c'est vieux cette saga,  finit-elle par lâcher.

- C'est indémodable !, nous éxclamons-nous en coeur Liam et moi, causant encore plus de rires du côtés de nos amis.

Elle fini par marmonner dans sa barbe en s'écoulent dans un fauteuil alors que Liam me tape dans la main avant de s'asseoir avec Matia et Marine tandis qu'Ambre et Josh me rejoignent.

- Alors ton nez ?, demande Liam à Matia en rigolant.

Mon frère lève les yeux au ciel.

- Il veut pas me raconter ce qu'il a eu tu m'expliques ?, demandé-je.

- Et bien..., commence ce dernier avant d'être stoppé soudainement.

Je coule un regard vers Matia qui reste stoïque l'espace d'un instant.

- Alors ça c'était bas !, s'exclame Liam qui a retrouvé la parole, user de ton pouvoir comme ça ! J'y peux rien si je suis beau gosse !

Matia rougis et grogne en croisant les bras. S'asseyant soudainement sur les genoux de Marine pour s'éloigner de son interlocuteur.

Nous rigolons face au comportement enfantin de mon frère. Mais on ne sait toujours pas l'origine de la blessure de  ce dernier.

Intéressant tout ça, note Conscience hilare.

- Sinon ça parlait de quoi par ici ?, demande Joshua.

Je redeviens de nouveau sérieuse, calmant mon rire à contre coeur.
Une fois ce passage de légèreté estompé la réalité nous revient de plein fouet. Matia me regarde, l'air de dire que c'est à moi de prendre la décision. Dois-je annoncer que nous avons peut-être un plan qui pourrait tous nous sauver ? Ou me taire de peur d'être trop naïve.

Réfléchis bien Cassie..., me supplie la petite voix de mon esprit.

Et je finis par dire quatre mots, seulement quatre que je regretterai sûrement plus tard.

- On parlait d'espoir.


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