Moi et les rêves chelous

La vérité. C'est qu'il faut parfois la regarder en face.

Et ce matin, en regardant le reflet de mon oeil droit au fond de ma tasse de café, la vérité me dit que je ne vais pas réussir à beaucoup travailler au bureau.

Déjà d'une part parce que j'entends au fond du couloir les rires de deux ou trois connasses qui s'esclaffent aux blagues d'Albert. Je suppose que c'est le jour de la distribution des échantillons de croquettes.

Ensuite parce je viens de recevoir un mail de Rose-Marie qui vient d'annoncer que le poste de responsable de recouvrement amiable est officiellement ouvert aux candidatures internes. Ce qui signifie que je suis censé postuler. Mais je ne dois pas le faire et il va falloir que je trouve une très bonne excuse pour y renoncer. Ce qui n'est pas du tout gagné parce que d'une, je suis le plus ancien des chargés de recouvrement et le plus expérimenté, de deux Gérald est trop nul pour être pris sur le poste et de trois mes raclures de grands-parents m'ont promis qu'ils m'obtiendraient le poste contre mon gré.

Autrement dit, je suis dans la merde.

Limite, il faudrait que je commette une faute grave ou une connerie dans le genre mais je tiens trop à mon placard pour prendre ce risque. Sauf que je suis clairement menacé de perdre ce placard. Donc il faut que j'agisse. J'ai un peu réfléchi à la question et j'en viens toujours à la même conclusion : Gérald doit très vite devenir un killer en recouvrement de créances. Toute la direction du Crédit Mutualiste Angevillin doit s'apercevoir qu'il est le meilleur d'entre nous.

Bon, je sais très bien que si le monde était bien fait, la logique voudrait qu'un type qui est réellement efficace sur son poste, reste sur son poste et à la limite soit récompensé avec plus de fric et autres avantages mais continue à demeurer un winner pour le bien de l'entreprise. Au lieu de ça et pour une raison qui m'a toujours échappée, quand un type arrive à un stade où il maîtrise enfin à peu près son boulot au bout de plusieurs années, le management lui impose de monter en grade et d'apprendre de zéro à gérer un nouveau poste. Et de fait, il devient un chef nul qui doit apprendre pendant des années à devenir un chef potable. Et le jour où il est enfin efficace, on le pousse vers un autre fauteuil où il redevient un grand chef nul et ainsi de suite jusqu'à la retraite. C'est totalement débile, mais c'est comme ça que ça marche. Après faut pas s'étonner de trouver que des connards aux postes à responsabilité dans les entreprises.

Bon. Il y a toujours des exceptions bien entendu. Même si ça me tue de l'admettre, Rose-Marie est une très bonne cheffe. Je veux dire : cette pute est née pour être une connasse de DRH. Arriviste, intelligente et mauvaise. Normale qu'elle soit passée d'assistante à adjointe à responsable en à peine quelques années. C'est ce qu'elle voulait de toute manière. Moi, pendant exactement la même période, je suis resté enfermé dans ma petite planque, sans faire de vagues, concentré à la fois sur mon boulot et sur mon manque flagrant d'ambition.

Je veux dire : avec mes pouvoirs, si j'avais vraiment voulu, j'aurais pu devenir le meilleur agent de recouvrement contentieux du l'Histoire depuis l'invention de l'endettement. Et bien non ! J'ai toujours refusé de tricher. Parce que ça aurait fatalement fini par attiser la curiosité puis la jalousie puis la méfiance puis les emmerdes.

N'empêche qu'aujourd'hui, je me vois forcé de céder à cette facilité. Je vais devoir mettre à profit mes pouvoirs dans le cadre de mon travail. Ça me gonfle. Mais d'une force. Surtout que le but est d'en donner tout le mérite à ce gros naze de Gérald. Je vais devoir utiliser mes pouvoirs de surhomme pour les mettre au service de ce guignol pour qu'il puisse obtenir un avancement et donc devenir chef et gagner plus d'argent que moi. C'est parfaitement scandaleux. C'est d'une injustice crasse. Et même si c'est pour la bonne cause – c'est à dire pour mon propre intérêt – ça me saoule au plus haut point.

Je dois donc trouver des solutions pour qu'Gérald passe du stade de larve à celui de cador. Très vite.

Le truc, c'est que je ne suis pas du tout, mais alors pas du tout motivé.

Non. À vrai dire, je suis même plutôt dans une phase de déni – ce qui m'arrive assez rarement. Quoique déni ne soit pas exactement le bon mot. On va dire que je suis un peu préoccupé.

La vérité, c'est qu'il faut parfois se l'avouer. Je crois que je suis un peu paumé en ce moment. Entre ces histoires d'enquête de gendarmerie, de journaliste à la con, de papa et maman Eisenduler et de recrutement interne : je ne sais plus par quel bout commencer. Sans compter que depuis que j'ai eu la très fameuse idée de coucher avec Esther l'autre jour, elle n'arrête plus de m'inonder de sextos et de nudes. Maintenant il n'y a même plus de sous-entendu débile : elle y va franco. Elle va finir pas m'attirer des emmerdes, elle aussi. Je le connais son crétin de mari : s'il finit par s'apercevoir que sa femme a les mêmes occupations extra-conjugales que lui, il va péter un fusible et il serait bien capable de venir se pointer chez moi pour me provoquer en duel à coups de poings, con comme il est. Et du coup ça finira à la gendarmerie ce qui ne risque pas d'arranger mes autres affaires du moment.

C'est vraiment la merde ces temps-ci. En plus, je n'ai absolument rien fait pour en arriver là. C'est vraiment pas juste.

Je veux dire : oui, d'accord, ça m'est arrivé de tuer des gens. Des fois parce que je n'avais pas le choix, des fois par accident et presque tout le temps pour me protéger. Bon, il n'y en a pas eu tant que ça non plus. Faudrait pas croire que je suis un tueur maniaque ou quoi. Faut pas déconner non plus. N'empêche que si on y pense bien, la plupart de mes emmerdes actuelles, c'est à cause d'André. Et je ne l'ai même pas tué ce con.

Et puis. Il y a. Aussi cette histoire de rêve qui me turlupine.

Depuis quatre ou cinq jours – je crois – je fais le même rêve bizarre. Ou alors je l'ai fait plusieurs fois la nuit dernière. Ou alors je l'ai eu qu'une seule fois mais j'ai l'impression de l'avoir déjà rêvé depuis plusieurs nuits. C'est chelou les rêves de toute manière. Mais celui-ci est à moitié flippant.

Je me retrouve en classe de math en cinquième et j'ai mon âge actuel et du coup ma chaise est un peu petite et ma tête dépasse la plupart des autres élèves. Mais pas tous. C'est un cours de math mais la prof c'est cette vieille pute de Mademoiselle Kerdoncuff qui en réalité était mon institutrice de CM2. Dans mon rêve je le sais et ça m'empêche d'écouter ce qu'elle raconte. Elle s'aperçoit que je ne suis pas attentif et elle décide de me faire venir au tableau pour que je fasse l'exercice devant tout le monde. Pour une raison inconnue, la coutume veut que si l'élève interrogé est une fille elle doit faire l'exercice au tableau assise sur un chiotte en céramique. Et si c'est un garçon, il doit répondre avec les deux pieds déchaussés dans une bassine d'eau froide. Comme j'ai un corps d'adulte, mes pieds son trop grands pour bien tenir dans la bassine et j'ai du mal à garder l'équilibre ce qui fait marrer la classe. Mais pas le mari de ma sœur qui lui est occupé à pleurer à chaudes larmes au fond de la salle. Ni Rose-Marie qui reste totalement impavide devant cette scène.

Une fois que j'ai réussi à attraper une craie assez solide pour écrire sur le tableau – toutes celles que j'ai attrapées avant se sont transformées en peau de saucisson industriel – le cours a changé et je suis toujours les deux pieds dans la bassine d'eau devenue tiède mais cette fois on est en cours de sport et ce n'est plus un tableau en bois vert mais un tableau blanc. Forcément la craie ne permet pas d'écrire puisque ce n'est pas un véléda. Rose-Marie se lève des rangs des élèves tous assis par terre sur le terrain de basket dans le gymnase et vient me donner un marqueur, l'air un peu sévère et studieuse. Je remarque qu'elle porte une tenue de volleyeuse complète : mini-short, t-shirt, queue de cheval et longues chaussettes. Je la trouve super sexy et je me dis qu'elle était vachement bien gaulée à l'époque alors qu'en réalité elle aussi a son âge normal de maintenant.

Madame Kerdoncuff est elle aussi en tenue de sport : survêt' à chier et sifflet d'arbitre autour du coup. Derrière elle, il y a un bataillon de gendarmes qui prennent des notes de mes réponses à l'exercice ainsi que mon père qui commente absolument tout ce qui se passe à ma petite sœur qui elle a toujours onze ans et qui est allongée dans un transat avec une perfusion dans le bras et une dialyse en cours – l'appareil de dialyse est en fait la machine à café du premier étage du Crédit Mutualiste Angevillin.

Je commence à trouver le temps long puisque je ne sais toujours pas à quel exercice je dois répondre et que la cloche va bientôt sonner pour annoncer l'heure de manger à la cantine – ce midi on aura le choix entre escalope panée et canard à l'orange sauce madère avec petits pois et salsifis en accompagnement mais seulement pour ceux qui ont plus de treize de moyenne générale.

Je reçois finalement la question à laquelle je dois répondre par sms. C'est bien entendu le numéro d'Esther qui apparaît. Elle me demande de résoudre une énigme un peu compliquée et me précise que si je réponds bien elle offrira une bouteille de coteaux du Layon à Rose-Marie pour qu'elle accepte de faire ce dont on a parlé l'autre jour avec nous deux. À ce moment là je suis parfaitement conscient qu'il y a un décalage entre toutes ses informations et les mots qui sont écrits sur mon téléphone, puisque l'écran indique A.N.D.R.É. et que je lis MATHIAS = BLAIREAU.

Il me reste donc moins de vingt minutes pour démontrer de manière logique et mathématique à la fois à mon père, aux élèves de ma classe, aux gendarmes et à ma petite sœur qu'il est parfaitement possible que Mathias – le seul élève de la classe qui est absent aujourd'hui – puisse monter sur le toit du collège, contourner les carcasses de voitures calcinées et se rendre jusqu'au bord du bâtiment afin de se suicider avant la fin de la récréation. Je dessine donc un plan schématique du toit du bâtiment principal du collège avec les emplacements des voitures brûlées et je trace en pointillés le parcours que Mathias doit effectuer pour atteindre le point d'où il devra sauter.

Madame Kerdoncuff a l'air sceptique puisque ce n'est pas tout à fait la réponse qu'elle attendait, mais les gendarmes lui confirment que ma proposition se tient et qu'elle est donc valide. Madame Kerdoncuff siffle la fin du cours et Rose-Marie, toujours concentrée et sans sourire, vient me remettre mon diplôme de brevet des collèges. Elle se penche vers mon oreille et me glisse tout bas qu'en fait c'est deux bouteilles de coteaux du Layon qu'il aurait fallu mais qu'elle pourra amener une bouteille de rouge pour compléter.

Je reçois un nouveau sms : cette fois c'est une photo d'Esther presque à poil et en cosplay sexy de M.Bison, le personnage de Street Fighter II. Quand je lève les yeux de l'écran de téléphone, je suis sur le toit du collège et Mathias se tient très près du rebord, dos à la cour de récréation quatre étages plus bas. Il me regarde droit dans les yeux, une moue renfrognée sur le visage et il fait un saut pieds joints en arrière pour se jeter dans le vide.

Le rêve se finit par une image de ma frangine tout en bas, agenouillée près du cadavre du gamin mort et qui me regarde et pointe l'index dans ma direction alors que je me tiens en lévitation au-dessus de la cour.

Je n'aime pas du tout ce rêve. Déjà parce qu'il y est question de tout un tas de gens que je déteste et surtout parce qu'il me rappelle l'épisode de Mathias.

Mathias c'est le premier humain qui est mort à cause de moi C'était un sale gosse pourri gâté et qui aurait sans doute mal fini s'il avait atteint l'âge adulte. N'empêche que c'est en grande partie à cause de lui que je me suis considéré moi-même comme un monstre pendant toute mon adolescence. Du moins jusqu'à ce que je finisse par accepter ma condition de surhomme.

Ça n'a pas été facile de tuer ce morveux de cinquième. Déjà parce qu'à l'époque je ne maîtrisais pas du tout mes pouvoirs, ou en tout cas j'apprenais à peine à canaliser cette force et surtout parce qu'à douze ans, personne ne peut être préparé à enlever la vie de quelqu'un d'autre. En tout cas pas dans un pays civilisé et dans un environnement à peu près normal. Sans doute que dans une favela d'Amérique du sud, la question se serait posée autrement.

Non. Vraiment. Je n'ai pas du tout envie de me souvenir en ce moment de l'histoire de Mathias. Il m'a ruiné toutes mes années de collèges cet enfoiré. Enfin. Pas lui directement parce qu'il était mort, mais plutôt le remord. Ou le regret. J'en sais rien, je n'arrive jamais à faire la différence entre les deux. J'ai chialé pendant des jours à cause de lui. Au fond de moi je savais que j'avais eu raison de le faire, de le balancer du haut de ce toit. De toute manière, je n'avais pas d'autre choix. Comme pour Maryline. Comme pour Mirabelle. Sauf que Mirabelle, je ne l'ai pas tuée. Je me demande si je n'ai pas fait pire avec Mirabelle. Elle serait peut-être mieux morte qu'en vie avec le cerveau à l'envers. Mais peut-être que ça va passer. Un jour. Que les effets des drogues vont s'atténuer. Qu'elle ira mieux. Que je pourrais lui expliquer. Qu'elle comprendra et qu'elle acceptera. Que je pourrai recoller les morceaux avec elle. Qu'elle me pardonnera et qu'on aura une vie pas si mal. Truc du genre.

Je sais, c'est illusoire de penser pouvoir revenir en arrière. Et si je pouvais revenir en arrière : est-ce que je ferais mieux ? Est-ce que je pourrais avoir le courage d'assumer ce que je suis en face de Mirabelle ? Est-ce que je pourrais sauver ce débile de Mathias qui m'a fait chialer pendant des semaines ?

Si j'avais le pouvoir de revenir en arrière, de tout changer : est-ce je serais quelqu'un de bien ?

Je me connais : j'en serais incapable. En tout cas je ferais toujours autant de conneries. Alors à quoi bon ressasser les mauvais souvenirs ? Autant continuer à me dire que je fais au mieux pour sauver ma peau.

Et puis. De toute manière, Mathias était un sale fils de pute.

Je n'allais quand même pas le laisser dire à tout le monde que je suis un monstre.

Mathias : gros blaireau.

— Didier ? Je ne te dérange pas au moins ?

— Hein ? Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a, Gérald ?

— Je viens de prendre connaissance du mail de Rose-Marie Salaun.

— Ah.

— Je ne sais trop quoi en penser à vrai dire.

— D'accord.

— D'un côté, je me dis que ça serait une très belle opportunité d'avancement de carrière pour moi. Et d'un autre côté je me dis que ça ne serait pas très loyal envers toi.

— De quoi ?

— Et bien, de nous deux, c'est toi le plus à même d'occuper ce poste. Tu es dans l'entreprise depuis plus longtemps que moi. Tu as plus d'expérience et tu le mérites sans doute plus que moi.

— Euh...

— Et puis, surtout, je ne voudrais pas entrer en conflit avec toi. J'ai trop de respect pour toi et ton travail. J'ai peur que tu le prennes mal si jamais je postulais et que par chance j'obtenais le poste. Tu m'en voudrais sûrement et notre relation en pâtirait.

— Non. Vraiment : pas du tout.

— Je pense que le mieux, c'est que je renonce à présenter ma candidature.

— Non. Non. Non. Surtout pas ! Tu dois postuler. Tu vas postuler.

— Je ne préfère pas.

— Si, si, si. Il le faut. Tu n'as pas le choix. Désolé. En plus, c'est toi le meilleur. Et tu t'entends bien avec les grogn... avec les filles de l'open-space de l'amiable.

— Tu dis ça maintenant pour me faire plaisir, mais si je te grille la priorité, tu m'en voudras à mort. Et ça ne sera plus pareil.

— Même pas vrai. Tu seras toujours mon... collègue préféré. Je te jure. Ce poste est fait pour toi. En plus, moi je ne peux pas quitter mon poste maintenant, j'ai un tas de dossiers en cours et si jamais c'est quelqu'un d'autre qui reprend mon portefeuille, il ne saurait pas comment les traiter. Truc du style.

— Comment ça "truc du style" ?

— Je réfléchissais tout haut.

— Pour tout te dire : je ne me sens surtout pas d'avoir la carrure suffisante pour passer agent de maîtrise. C'est trop tôt pour moi. Toi par contre : tu as l'étoffe d'un meneur.

— Non. Pas du tout. Je ne comprends rien au management et à l'esprit d'équipe.

— C'est ma décision : je ne te ferai pas d'ombre.

— Débile !

— Comment ? Je n'ai pas entendu ce que tu as murmuré.

— Gérald : si tu laisses passer ta chance, tu n'en auras pas d'autres avant longtemps. En plus, si tu dis à Rose-Marie que tu refuses, elle l'écrira dans ton dossier et les chefs le sauront et ils te prendront pour un nul pour le reste de ta carrière et tu seras condamné à croupir dans un placard sans aucun espoir d'avancement.

— Tu crois ?

— Ouais ! Ça marche comme ça ici. Il faut te montrer fort. Tu dois prouver en permanence que tu en veux. Que tu as la niak. Même si tu penses que tu n'as pas beaucoup de chance d'avoir le poste, tu dois quand même prouver que tu crois en toi. C'est ça qui compte vraiment.

— Si tu le dis.

— Crois-moi : je sais comment ils pensent les chefs.

— Pourquoi tu n'as pas évolué en presque dix ans alors ?

— C'est parce que... J'aime bien le boulot que je fais.

— Je ne suis pas sûr, Didier. Tu sais, les murs sont très fins. Je t'entends souvent soupirer et râler tout seul dans ton bureau. Je ne crois pas que tu t'épanouisses dans ce travail.

— Oui, bon, ça m'arrive d'être parfois un peu frustré. Ça arrive à tout le monde, non ?

— Tu sais : j'ai menti tout à l'heure. J'ai parfaitement entendu ce que tu as dit : tu m'as traité de débile.

— Ah.

— Des fois je pense que tu es quelqu'un de torturé. Tu essaies de faire bonne figure face à l'adversité, mais je sens que tu n'oses pas lâcher prise. Tu gardes toujours tout à l'intérieur de toi. Je crois que ton principal défaut est de ne pas faire confiance aux autres. Tu n'arrives pas à attraper les mains qu'on te tend. Je regrette que tu n'ais jamais vu un ami en moi. C'est dommage, mais c'est comme ça. Je te laisse. Merci de m'avoir accordé un peu de temps. Porte-toi bien. À plus tard.

— Mais tu vas quand même candidater ?

— Je ne sais pas. Il faut que j'y réfléchisse.

Oh, le chantier ! 

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