Merci de soutenir mon histoire « SUCCOMBER ou RÉSISTER »

☆ En cliquant sur l'étoile ☆ 77 ☆ RIO

Maintenant, on sait...

☆☆☆☆

Ce week-end est de pire en pire.

Je pensais qu'avec la publication de la story de Patsy, on avait touché le fond, je me trompais. Découvrir la présence de Chiara sur le yacht est venu s'ajouter à notre millefeuille d'emmerdes.

Mais là où l'on arrive à des sommets, c'est de trouver ce que contient son téléphone. Des vidéos de nous, réalisées dans son pieu en train de baiser. Je n'étais même pas au courant qu'elle nous filmait. Savoir qu'elle les a gardées afin de les mater au bon vouloir de ses envies me dégoûte.

Les aurait-elle conservées pour nuire à ma carrière ?

J'ai aussi trouvé les deux vidéos que Chiara venait de filmer pour encore une fois nous porter préjudice. Je me retiens de la balancer par-dessus bord, car ce n'est pas mon genre de régler les problèmes par la violence, mais ça me démange de plus en plus de le faire. Et puis Zélie a eu l'idée qu'on regarde les messages privés.

Jackpot !

Enfin, ça, c'est si l'on veut faire de l'humour ou tourner au ridicule ce que l'on a découvert. J'ai vite compris à quoi était due la réaction de Chiara et pourquoi elle me demandait avec insistance de lui rendre son téléphone.

— Je n'arrive pas à le croire.

Zélie est tout aussi abattue que moi et nos amis.

— Paul n'arrêtera donc jamais ?

— Je vais lui régler son compte, j'affirme. Je ne voulais pas en arriver là, mais il a dépassé la limite.

— Que vas-tu faire ? s'inquiète ma belle brune.

Ses larmes ont cessé de couler, mais la tristesse et la peur recouvrent toujours son visage.

— Je vais moi aussi l'attaquer via les réseaux sociaux, mais surtout en contactant la presse sportive pour leur apporter la preuve de ses malversations dans plusieurs dossiers.

— Il va perdre son emploi et finir sur la paille, s'inquiète Zélie.

Elle est bien trop gentille et, au lieu de souhaiter se venger pour tout le mal qu'il nous fait, elle tente de calmer les choses pour que j'abandonne mon idée de représailles.

— Je l'avais prévenu à ton appartement qu'il devait te laisser tranquille ou je me servirais des preuves en ma possession. Il ne m'a pas cru ou a pensé que je bluffais. Maintenant, il va devoir assumer le scandale. Et je t'assure qu'il est d'un tout autre niveau que notre relation prof étudiant.

— Justement, tu n'as pas peur que les journalistes parlent de votre couple, s'alarme Maya.

— C'est une éventualité, mais, maintenant que tout le monde est au courant au sein de l'université, nous n'avons plus rien à cacher, non ?

Je sonde le regard de Zélie et j'y décèle des doutes.

— Toi aussi tu as peur qu'ils parlent de notre relation ?

— Ta sœur n'a pas tort, on va être au cœur de la tourmente...

— Tu préfères que je reste les bras croisés, je m'énerve, en attendant qu'il t'enlève pour t'emmener en Thaïlande ?

— Bien sûr que non, frissonne la femme que j'aime.

Je la prends dans mes bras et je m'en veux de lui avoir parlé aussi sèchement. Mais je suis sur les nerfs depuis que j'ai découvert la conversation entre Paul et Chiara, j'ai eu la sensation qu'on me plantait un couteau dans le cœur. Au-delà du fait que c'est bien lui qui lui a commandité l'attaque de Drew et Jordan afin que je comprenne que je n'aurais jamais dû coucher avec sa femme. Ce qui m'a fait le plus mal, c'est de trouver le plan qu'ils avaient mis en place pour disparaître avec Zélie.

Il comptait partir en kidnappant la femme que j'aime.

Jamais je ne permettrai qu'il l'enlève, la touche, et recommence à la maltraiter. Et si pour ça je dois le dénoncer, je n'hésiterai pas. Je sais que Zélie a peur, je le sens alors que son corps est blotti contre le mien. Elle s'est mise à trembler en découvrant leurs échanges puis elle n'a pas pu retenir ses larmes. Pourtant, elle tentait de se contenir devant Chiara pour ne pas lui donner cette satisfaction.

Mais c'est la goutte qui a fait déborder le vase.

— Nous allons pouvoir abandonner cette folle sur le bateau. Regarde, Rio, on ne va pas tarder à arriver.

Caroll s'est placé à côté de moi et me désigne la côte.

J'espère qu'on va pouvoir passer un meilleur moment sur cette plage de sable blanc.

— Tu veux te rafraîchir avant qu'on accoste ?

— Je dois être affreuse pour que tu me le suggères, se lamente Zélie.

— Tu partages juste des airs de famille avec un panda.

— Espèce de goujat, elle s'égaye en me donnant un coup sur l'épaule. Mince, je n'ai pas réfléchi.

— Ne t'inquiète pas ! C'est un costaud, s'amuse Joao en me massant le muscle.

Afin de nous redonner le sourire, le brésilien nous ambiance en lançant une playlist sur son téléphone. Il se déhanche en invitant Paloma à danser avec lui. Ces deux-là se sont bien trouvés. Zélie et ma sœur en profitent pour retourner aux toilettes se refaire une beauté. Je lui ai proposé de l'accompagner, mais elle a refusé qu'un serpent perfide rampe aux côtés d'un panda. L'atmosphère est plus légère et ça fait du bien. Pourtant Bilal reste dans son coin sans prendre part à ce moment bien plus agréable.

— Ça va comme tu veux mon pote.

— Nickel !

La pointe de sarcasme qui vient de ponctuer sa phrase ne passe pas inaperçue. Et encore moins quand il fixe Paloma. Marco les a rejoints et l'amie de Zélie se partage entre ses deux cavaliers.

— Au lieu de te ronger les sangs, va le retrouver du con.

— Je ne sais pas danser. Regarde là. Elle est magnifique et s'éclate très bien sans moi. Elle adore onduler sur les rythmes latinos.

— Elle aime beaucoup ton déhanché d'après ce que m'a dit Zélie.

— Au pieu, c'est différent...

— En quoi ? Ils bougent simplement leurs bassins en rythme et ça, tu sais le faire. Après si tu préfères mater ta copine dans les bras de son ex, c'est toi qui vois.

— Tu m'emmerdes, Carter.

Aussitôt, il se lève et se place derrière Paloma. Ses grandes mains entourent la taille de la rousse et il la laisse se déhancher contre son bassin. Sa bouche dévore son cou et sans même s'en rendre compte, il bouge lui aussi en suivant les mouvements de Paloma qui est ravie de la surprise faite par Bilal.

— Je ne sais pas ce que tu lui as pondu comme théorie, m'avoue Caroll, mais ça a produit un électrochoc sur lui.

— Juste ce qu'il avait besoin d'entendre pour que sa copine lui revienne.

On se met à siffler notre pote. Putain, c'est chaud entre eux.

— Ça serait bien que nos nanas remontent qu'on en fasse autant, il m'informe en regardant l'arrière du bateau.

— Entièrement d'accord avec toi, je vais voir ce qu'elles font.

— Je viens avec toi ! J'ai bien envie de me déhancher, il se marre.

— Attention à ce que tu dis, tu parles de ma frangine.

Caroll et moi longeons le couloir pour nous rendre aux toilettes. L'espace est calme et ça m'étonne de ne pas trouver ma sœur en train de papoter avec la femme que j'aime.

— Un truc cloche !

On ouvre la porte et découvre le corps de Maya allongé sur le sol.

— Maya, hurle mon pote, qui se précipite sur elle.

Une boule d'angoisse vient instantanément se loger dans ma gorge. Je peine à respirer tant je suis saisi par la peur. Je pousse la porte de la cabine et Zélie ne s'y trouve pas. La panique me gagne. Je reviens près de ma sœur. Elle reprend des couleurs dans les bras de Caroll, qui s'applique à lui passer de l'eau sur le visage.

— Où est Zélie ?

— Je n'en sais rien, Chiara m'a attaquée pendant que Zélie était aux toilettes.

— NOOOOON !!! PUTAIN !!!

Je sors en trombe de la pièce et remonte vers la cabine du Capitaine. Lui aussi gît au sol avec un bandeau sur la bouche, les poignets et les chevilles attachées. Je retire le tissu qui l'empêche de me répondre.

— Où est Zélie ?

— Chiara... Zodiac...

Aussitôt, je me dirige vers l'arrière du bateau et constate que le pneumatique n'est plus là. Je regarde au loin et l'aperçois proche de la côte.

Je retourne à la cabine. Marco est déjà en train de couper les liens qui entravent les membres du Capitaine.

— Dépêchez-vous, il faut les rattraper, elle se dirige vers la côte.

— Appelle la police, je demande à Caroll qui revient avec ma sœur.

— Ça va, Maya ?

— Oui, je suis désolée, Rio. Je n'ai rien pu faire.

Je la serre dans mes bras tout en regardant mes potes s'affairer. Le bateau prend la direction que je leur ai donnée. Et puis, j'ai une idée.

Je récupère le téléphone de Chiara et je relis la discussion avec Paul.

Un nouveau message est arrivé. Il vient de Paul et il lui demande où en est le plan. Je le montre à Marco.

— Je réponds en me faisant passer pour Chiara ?

— Laisse-moi faire, se propose Maya.

— Ok, mais dis-nous d'abord ce que tu notes et essaye de parler comme elle. Regarde, elle emploie chaque fois le mot Daddy quand elle lui renvoie un message.

Chiara : On arrive sur la côte, Daddy.

Paul : Enfin, tu réponds ! Qu'est-ce que tu branlais ? Tu es en retard sur le timing.

Chiara : Elle n'était jamais seule. J'ai dû endormir la sœur de l'autre con.

Paul : Et le Capitaine ?

Chiara : Attaché. J'ai géré, Daddy.

Paul : Tu dois rester concentrée. Comment va ma femme ?

Chiara : Endormie.

Paul : Très bien. Tu sais ce que tu dois faire ?

Maya se tourne vers moi pour voir ce qu'elle doit répondre. Je me saisis du téléphone et je note.

Chiara : Pour qui me prends-tu, Daddy ?

Paul : C'est bon, calme-toi, chérie. Rejoins-moi où tu sais.

Chiara : Ok, Daddy.

— Fais chier, il n'a pas dit où elle doit le retrouver, je râle.

— Remonte leur conversation pour voir si l'on peut trouver des indices, propose Caroll.

Je passe en revue chaque message, jusqu'à ce que Paul indique ce que l'on cherche dans l'un d'eux.

— Il va prendre un avion de tourisme pour quitter le pays, je les informe la gorge nouée.

— Cherche s'il y a un petit aéroport dans le secteur.

Joao et Sohan sont les plus rapides à nous donner la réponse. Le bateau n'est qu'à une centaine de mètres du rivage, mais on ne peut plus rejoindre la terre avec le zodiac.

— J'y vais à la nage !

— Attends-moi, clame Caroll et Marco en même temps.

— Je viens aussi comme ça, je ramènerai le bateau pneumatique pour récupérer tout le monde.

Nous voilà tous les quatre en train de nager le crawl pour atteindre au plus vite le rivage. Arrivé près du zodiac abandonné, je cherche un indice, un truc qu'aurait pu laisser Zélie pour nous indiquer qu'elle va bien.

Mais rien...

Putain, j'ai envie de hurler, de tout fracasser, mais je dois canaliser toute ma haine pour la retrouver.

— Regarde, ce sont les flics qui débarquent, m'annonce Caroll.

Aussitôt, je me relève et me dirige vers eux.

— Bonjour, Messieurs. C'est vous qui aviez appelé pour signaler une tentative de kidnapping.

— Ce n'est pas une tentative. Ma petite amie a été enlevée par mon ex. On était sur le yacht et Chiara Santoni a agressé ma sœur, Maya Carter ainsi que le Capitaine.

— Comment s'appelle votre petite amie ?

— Vous ne voulez pas nous poser les questions pendant qu'on roule. On perd des minutes précieuses, s'inquiète Marco.

— Son ex-mari va prendre un avion de tourisme pour quitter le pays, je l'informe affolé.

— Comment êtes-vous au courant ?

— Ma sœur détient le téléphone de la coupable. On a trouvé une conversation entre Chiara Santoni et Paul Maynard.

Dès que le zodiac est proche du bord, avec le reste du groupe, je cours dans l'eau pour récupérer le téléphone de Chiara.

— C'est bon, Rio ? Ils vont nous aider à la retrouver ? s'enquiert Paloma en pleurs.

— Oui, mais je vais devoir les presser pour qu'on parte à sa recherche.

Bilal l'aide à descendre et Caroll vient faire de même avec Maya.

Je me dirige vers les policiers et je donne le téléphone à celui qui me semble être le chef.

— C'est bon ? On peut y aller ?

— On va juste poser deux ou trois questions au Capitaine.

— Vous avez besoin d'être six pour ça ?

Je vois bien que mon interrogation l'incite à réfléchir et avant que je pousse mon argument plus loin, il indique à ses hommes :

— Allez ! En voiture. Quant à vous, donnez-nous les informations par la radio, précise le chef aux deux flics qui restent sur place.

On monte à l'arrière de la bagnole de la police avec Marco, on a une drôle d'impression de se trouver là où grimpent les mecs qui sont arrêtés. On indique au chef ce qu'on a découvert dans la conversation.

— Donc, c'est encore son mari, il inscrit les informations sur un bloc-notes.

— Ils sont en instance de divorce, je précise alors que le chef et son collègue me regardent avec intérêt.

— Votre petite amie, donc... S'appelle Zélie Maynard.

— C'est ça, pas la peine de chercher dans vos fichiers, c'est une femme respectable qui n'a jamais enfreint la loi.

Le chef consulte son téléphone et ajoute :

— Elle a donc vingt-neuf ans, elle est professeure de littérature à l'université Laborde. En effet, aucun délit à lui reprocher. C'est même le contraire.

— Comment ça ?

— Elle a été entendue au sujet de troubles à l'ordre public créés par son mari. Il aurait été violent envers elle à plusieurs reprises et aurait jeté ses affaires par la fenêtre. Donc son mari est Paul Maynard, trente et un ans, agent de joueurs. Plusieurs délits sont à son actif. Conduite en état d'ivresse. Il a été contrôlé à plusieurs reprises pour excès de vitesse. Son retrait de permis remonte à plus d'un an, car il n'a plus de points. Il y a eu une intervention pour tapage dans un bar, puis lors d'une soirée dans un cabaret... Et bien, la liste n'en finit pas de s'allonger.

— C'est en plus un agent véreux qui balance de l'argent pour obtenir des contrats et bien d'autres choses pas très jolies afin de booster certains sportifs qu'il conseille.

— Je n'ai rien vu de tel, mais par contre plusieurs femmes ont porté plainte pour coups et blessures, dont une pour tentative de viol. Accusations classées sans suite pour preuves insuffisantes. De plus, il détient une autorisation de port d'armes. Il est affilié à un club de tir. C'est un sérieux client, il ajoute en regardant son collègue.

— Vous auriez des précisions sur votre petite amie ?

— Elle détient une cicatrice sur le haut du biceps.

Il note puis se saisit de la radio et communique.

« Enlèvement en cours. Zélie Maynard, vingt-neuf ans, grande, brune, habillée d'un maillot deux pièces rouge et d'un paréo à fleurs. Elle porte une cicatrice à l'épaule. La kidnappeuse serait une jeune femme de dix-neuf ans, Chiara Santoni, brune, plus petite revêtant un short en jean et un tee-shirt rose. Elles se dirigent vers l'aéroclub des ailes d'argent à bord d'une Audi A3 noire. Attention à toutes les équipes, l'individu qui l'attend sur le tarmac est son mari, ils sont en instance de divorce, il est probablement armé et dangereux. C'est un homme violent et alcoolique. Je rappelle, c'est une tentative d'enlèvement. Soyez prudent. »

— Je vais aussi prévenir l'aérodrome, mais on espère intercepter la voiture avant, il nous informe.

Je ne peux pas dire que je suis soulagé, mais, au moins, ils nous ont crus et ont agi tout de suite. J'espère que l'on va arriver à temps.

— Ne pensez-vous pas qu'elle avait un ou plusieurs complices, je demande, soudain, car, pour bouger un corps inerte, ça réclame de la force ?

— À qui songez-vous, jeune homme ?

☆☆☆☆

➥ Rio en découvrant le plan de Paul envisage sérieusement de dévoiler à la presse les malversations de son agent. Doit-il le faire ou rester prudent comme le voudrait Zélie ?

➥ Les policiers prennent l'affaire au sérieux et interviennent aussitôt au vu des indices fournis par Rio. C'est rassurant ou au contraire flippant qu'ils agissent aussi vite ?

➥ Pensez-vous qu'ils vont les retrouver à temps ?

➥ Rio considère que Chiara devait avoir un ou plusieurs complices pour transporter le corps de Zélie. L'idée vous semble-t-elle bonne ? Et si oui, qui cela peut-être ?

➥ Après ce long chapitre, il n'en reste plus que 2 et l'épilogue.

☆☆☆☆

📍 Dimanche, on va lire le chapitre de ZÉLIE & RIO :

🤬 Il y a urgence...

☆☆☆☆

🥰 Bonne journée mes ZÉLIO LOVE, gros bisous 💋

🏀 Kty.Edcall.Autrice 📚