#Basket 26 | RIO

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26 ☆ RIO

Je n'en reviens pas pourtant j'avais raison !

☆☆☆☆

J'avais donc raison en pensant que Zélie et Vénus étaient la même personne. Je viens d'en avoir la confirmation, alors que j'imaginais passer la meilleure soirée de cette année. Gagner le championnat, assister au show de Vénus et ensuite la découvrir dans sa loge. Ça aurait dû l'être, et ça l'a été pendant quelques minutes. Celles où j'ai retiré le masque de Vénus pour mettre à jour Zélie.

Celles où j'ai pu l'embrasser...

Tout aurait pu être idyllique, mais Zélie en a décidé autrement. Elle ne veut pas gâcher ma vie ni la sienne. Elle a peur pour nous, pour ma carrière, pour sa place à l'université et je sais au fond de moi qu'elle a raison. Alors pourquoi je reste là à me poser des questions au lieu de célébrer la fête avec mes potes ?

Je regarde mon verre, d'où s'échappent les petites bulles de champagne que je n'ai même pas envie de boire. Merde, j'ai marqué le panier de la victoire, on est champion et j'ai ma place en Équipe de France. Je devrais être heureux, je devrais me lâcher et en profiter pour une fois. Mais, voilà, la seule avec qui j'ai envie de célébrer ça, ne veut pas de moi.

— Eh mec, tu vas bien ?

— Oui, Caroll ! Je suis juste fatigué.

— Tu n'as pas aimé notre petite surprise ?

— Si, Sohan. Merci, les gars, c'était top !

— Alors ? Raconte ? Elle ressemble à quoi à Vénus ?

— On a juste bu une coupe de champagne et échangé des banalités.

— Bon, les jeunes ! On va rentrer, ne faites pas trop les cons !

— Bien coach !

— Nous aussi on s'arrache d'ici, l'ambiance est retombée maintenant que les shows sont terminés.

Bilal a raison. Tous les gars se lèvent et l'on ne passe pas inaperçu. Certains sont accompagnés par les nanas que Paul a prévues pour la soirée. Apparemment, elles ne rechignent pas pour accepter des extras et nous suivre en boîte de nuit.

Arrivés sur le parking je cherche du regard la bagnole de Paul. Zélie a beau ne pas vouloir de moi, je lui ai dit que j'assurerais sa protection. Pas de traces de mon agent, mais par contre je vois Zélie masquée se diriger vers une voiture. Elle est accompagnée d'une femme masquée, elle aussi. C'est forcément Paloma. Elles discutent, rient même et mon cœur se fissure. Zélie n'a pas l'air d'être atteinte par sa décision.

Contrairement à moi.

Après vingt minutes de route, nous arrivons sur le parking du Blue, un club à la sortie de la ville. Un des gars connaît le patron et nous entrons rapidement. L'ambiance ne ressemble en rien avec celle du Vésuve. De la techno tape son rythme élevé et je suis à deux doigts de me casser. Puis je repense aux mots de Zélie et je sens la colère remonter crescendo.

— En tout cas, ces nanas ne manquent pas d'énergie, matez-moi ça, les mecs.

On suit le regard de Joao et je tombe sur deux bombasses qui se défoulent sur la musique. Elles sont en train de foutre le feu sur la piste de danse.

— Qui m'aime me suit, beugle Joao en accentuant sa démarche chaloupée.

— Allez, mec, ça te fera du bien de bouger !

Si même Caroll s'y met ! Lui le plus raisonnable d'entre nous, alors je dois pouvoir faire abstraction de Zélie, le temps d'une soirée.

Après quelques verres, la musique ne me paraît plus aussi agressive, ni les mains de cette nana, dont je n'arrive pas à retenir le nom et qui se balade sur mon torse. Les premiers boutons de ma chemise sont ouverts tellement j'ai chaud et la blonde en profite pour glisser ses doigts sous le tissu.

— Tu n'as pas envie qu'on termine la soirée ailleurs ?

Non, pas vraiment. Mais...

— Tu proposes quoi ?

— On va chez toi ou chez moi ?

Pas question que je la ramène dans ma chambre d'étudiants. Pourtant je dois agir pour sortir Zélie de ma tête. Elle ne veut pas de moi. C'est impossible entre nous. Elle a sans doute raison, nous ne nous sommes pas rencontrés au bon moment...

— Tu pars, mec ?

— On dirait bien ! Elle veut me faire visiter sa piaule !

— Tu n'as pas perdu de temps, mon cochon ! Une de paumée, dix de retrouvées.

— De quoi parle, Joao ? veut savoir Sohan.

— De son crush pour Vénus !

Mon regard noir le fait taire instantanément.

— Si, en plus, c'est pour entendre des conneries, je préfère me casser.

Je commence à partir avec la blonde quand je sens que les mecs me rattrapent.

— Au revoir, Mademoiselle, s'incline Caroll en faisant une courbette. Notre ami n'est pas libre.

Elle râle, nous injurie et nous envoie même un majeur bien dressé. Très classe ! Je me demande quand j'ai pu penser que j'allais passer un bon moment avec cette nana. On va mettre ce mauvais jugement sur le compte de l'alcool. De la déception. De la colère.

— Bon, tu nous racontes ? lance Joao.

— Quoi ?

— Ton tête-à-tête avec Vénus, précise Bilal.

— On t'a organisé la surprise pour que tu conclues, se marre Joao. Et toi, tu reviens en faisant la gueule.

— Ton charme légendaire n'a pas opéré ? s'étonne Caroll.

— Pour ça, il aurait fallu que j'aie envie de la séduire !

— Tu as déchanté en retirant son masque ? Elle est moche en fait ! enchérit le Brésilien.

L'alcool aidant, les gars se marrent comme des cachalots. S'ils savaient qui est Vénus, ils arrêteraient de se foutre de ma gueule. Je dois trouver une excuse pour ne pas la mettre en porte à faux. Et pour que je ne passe pas pour un con.

— Elle est mariée !

— Ah merde, on n'avait pas songé à ça !

Bon, je suis arrivé à désamorcer la bombe par contre, tous mes efforts pour ne pas trop penser à elle se sont envolés en fumée. Zélie colonise à nouveau mon esprit et j'ai beau enchaîner les verres, tout ce que je vais gagner, c'est de me rendre malade.

Rio : Mon Coquelicot...

Rio : « Perché tu sei cattiva

Bella come la prima riga »

— Tu écris à qui ?

— Ça ne te regarde pas.

Je planque mon téléphone dans ma poche, après l'avoir mis sur vibreur. Car il m'est impossible de l'entendre avec la musique forte.

— Tu continues à brancher la blonde ? demande Bilal.

— Qu'est-ce que ça peut te foutre ?

— Depuis que Vénus t'a fait monter sur scène, tu n'es plus le même, ajoute Caroll.

— Tu nous chambres plus, ça nous manque ! indique Sohal.

— Vous êtes des emmerdeurs, je me mêle de vos fesses ou de vos plans cul ? Non ! Alors, faites de même avec moi.

— Putain, tu devrais tirer un coup !

— C'est ce que je comptais faire, Joao, si ces petits cons ne m'en avaient pas empêché.

— On t'a rendu service, clame Sohan. Cette nana, c'était un nid à emmerdes. Tu n'as qu'à voir comment elle nous a salués.

Ces cons se bidonnent et j'en fais autant. C'est certain, on a trop bu.

Alors on décide de rentrer, mais il nous est impossible de récupérer nos clés à l'entrée de la boîte.

— Je vais vous appeler un taxi, nous informe le patron des lieux.

— Pas question que je laisse ma bagnole sur le parking.

— Souffler dans l'éthylotest ou demander à quelqu'un de venir vous chercher, me répond-il.

— Ok, je fais l'appel à un ami, je me bidonne.

— Tu vas demander à Vénus ? se marre Joao.

— Tu t'arrêtes jamais, hein ! Occupe-toi de ton cul et fous-moi la paix.

Je m'approche et lui confie à voix basse :

— Ou celui de Sohan.

— Laisse tomber avec ça. Ce n'est pas aussi simple.

— Ah ! Tu vois ! Les plans cul, c'est plus facile à gérer ! On baise, on se casse et l'on passe à autre chose.

— Donc Vénus ne veut pas juste coucher, elle attend plus de toi, du con.

— Tu crois ?

— Je savais bien que tu n'allais pas lâcher l'affaire comme ça, me confie Caroll.

Mon téléphone vibre et je sors aussitôt de la boîte pour voir si c'est Zélie.

Zélie : Rio ? Je dors.

Rio : Non. Tu as répondu !

Zélie : Bonne nuit.

Rio : J'ai besoin de toi !

Zélie : Qu'est-ce que tu as ?

Je suis sûr qu'elle est en train de souffler et de lever les yeux au ciel.

Rio : Viens me chercher !

Zélie : Tu m'as prise pour ton taxi ?

Je lui aurais bien répondu qu'elle ne veut pas de ça entre nous. Mais je reste concentré sur l'écriture de mon texto.

Rio : Les autres rentrent en taxi... Pas moi.

Zélie : Pourquoi pas toi ?

Rio : J'veux pas laisser ma voiture sur le parking. Le patron a pris mes clés...

Zélie : Rio, tu as trop bu ?

Rio : Oui, j'suis bourré !

Elle marque un temps d'arrêt dans nos échanges.

Rio : VIIIIIIENS ! ZELIIIIIIE !

Zélie : Tu me gonfles, j'ai sommeil.

Décidément, elle est trop chiante ce soir.

Rio : Dors bien. Je vais appeler mon père.

Quelques minutes passent et je me dis que c'est foutu et que ma technique n'a pas marché.

Zélie : Il est quatre heures du matin, laisse-le dormir. Envoie-moi l'adresse.

Rio : Merciiii ma Déesse !

Zélie : Fais partir tes potes avant que j'arrive !

Quelle bonne idée ! Je n'y aurais pas pensé, relevé-je ironiquement.

Zélie croit quoi ? Que parce que je suis torché, je n'allais pas y songer ? Je rentre pour rejoindre mes potes et leur annonce que mon chauffeur arrive.

— Tu as appelé qui à cette heure ? veut savoir Caroll.

— Mon père. Vous pouvez partir, votre taxi est arrivé.

— Ça va aller ? Tu ne veux pas qu'on attende avec toi ? insiste Bilal.

— C'est bon, il arrive dans un quart d'heure.

Ils se dirigent tous vers la bagnole, sauf Caroll, qui me glisse :

— Passe une bonne nuit avec Vénus.

— Ta gueule ! Chut !

Je pose mon doigt sur sa bouche, ce qui déclenche notre fou rire.

— Putain, on est bien torché, mec.

Le taxi s'en va avec mes potes et je reste sur le parking, assis sur des marches, à attendre ma chauffeuse. Pour tuer le temps, je me rends sur le profil de Zélie. Je scrolle mon écran pour faire défiler un maximum de photos de mon Coquelicot.

Zélie y a posté des citations de livres. Des balades pendant ses vacances, sans Paul. D'ailleurs, il n'apparaît sur aucun post. Même dans sa description, elle n'a pas mis l'émoticône avec la bague pour notifier qu'elle est mariée. Je me demande si elle détient un compte pour Vénus.

Je tape son nom de scène dans la barre de recherche et je regarde si je trouve le sien. Je clique sur plusieurs et au troisième c'est le bon. Vénus et son masque intégral. Il y a des vidéos de certains de ses shows et je regarde si elle a posté notre duo.

Attiré par le bruit d'une voiture, je relève la tête de sur mon écran. Je me lève trop rapidement et tout le décor bouge. J'ai aussitôt envie de vomir. Je me jette dans le premier buisson à côté de moi et je déverse ce trop-plein, qui veut à tout prix sortir de mon corps.

— Tu n'as pas fait semblant.

Zélie me tend un mouchoir en papier et m'aide à me relever. Je suis pitoyable de devoir m'appuyer sur elle pour marcher jusqu'à ma voiture.

— Merciiiii, Zélie.

— File-moi tes clés.

— À l'accueil de la boîte.

Elle s'y rend et je me laisse glisser au sol, incapable de rester debout pour l'attendre. À moitié endormi, j'entends ses pas rapides revenir vers moi. Je lève le regard et je la découvre en sweat, jeans et baskets.

Elle est mignonne, me fais-je la réflexion dans ma tête.

— Je suis désolé...

— Allez, lève-toi.

Zélie me tend la main pour m'aider à me remettre sur pied. Je perds l'équilibre et me rattrape en me raccrochant à ses hanches tandis que ma tête heurte son buste. Par réflexe, elle me ceinture de peur que je reparte en arrière.

— Arrête de bouger, tu me files le mal de mer.

Pour me stabiliser, je recouvre ses épaules de mon bras, le temps qu'elle déverrouille ma bagnole et ouvre la porte du côté passager.

— Fais un effort, Rio. Tu pèses trois tonnes et ta grande taille n'arrange rien. Essaye de te plier pour t'asseoir.

— Recule le siège au maximum.

— Alors, lâche-moi pour que j'y arrive.

— Je suis bien dans tes bras. Tu sens trop bon...

— Rio ! Stop !

— T'es fâchée ?

— C'est presque cinq heures du matin, je n'ai qu'une envie, c'est de retourner dans mon lit et de dormir. Au lieu de ça, je me trouve avec toi sur le parking d'une boîte de nuit à me plier en quatre pour t'aider. Alors, excuse-moi si je m'énerve.

Zélie est penchée vers l'avant et tente de reculer le siège de ma Mustang. Je lui dis que c'est impossible ? Ou je la laisse essayer encore un peu de pousser mon fauteuil ?

— T'es tellement belle quand tu râles...

— Tu m'emmerdes là ! Mais pourquoi ai-je accepté de venir ?

— Parce que tu tiens à moi.

— Arrête de dire des conneries plus énormes que toi.

Zélie à beau m'envoyer chier, je sais que j'ai raison. Elle ne serait pas là sinon.

— Hum... Magniiiifiiiique !

— Qu'est-ce que tu as encore à couiner ?

— Ton cul ! Il est...

— Ça va, j'ai capté ton délire ! s'énerve-t-elle. Rio ? Tu es sûr que le siège se recule ?

— Certain !

Je ne peux m'empêcher de rire face à mon mensonge.

— Tu te fous de ma gueule ? Non, mais je rêve !

Zélie me donne un coup de poing dans le bras et contourne ma bagnole en pestant contre moi.

— Qu'est-ce que tu fous ?

— Je m'installe derrière le volant ! Tu veux jouer au con ? On va être deux. Dans trente secondes, je me casse avec ou sans toi !

— Tu déconnes là ?

— J'en ai l'air ?

Pour me prouver ses dires, Zélie fait démarrer ma voiture.

— C'est bon, c'est bon, je me dépêche.

Je lutte contre le bateau qui n'arrête pas de tanguer dans mon corps. Cramponné à la carrosserie de ma Mustang, je rentre dans l'habitacle avec difficulté et juste à temps.

J'ai à peine bouclé ma ceinture de sécurité, que Zélie démarre sur les chapeaux de roues. Faisant crisser mes dents et monter en flèche ma trouille.

Je n'ose pas réfléchir au fait que c'est une femme qui est en train de conduire ma Mustang.

Pourvu qu'on arrive en vie !

☆☆☆☆

Frustré et en colère, Rio suit ses amis en boîte de nuit. Serait-il vraiment parti avec cette blonde sans l'intervention des gars ?

Les potes de Rio ont compris l'importance de Vénus dans sa vie. Pourtant ils le charrient et se foutent de sa gueule. Leur attitude est due à cause de l'alcool ?

Rio échange des textos avec Zélie pour qu'elle vienne le chercher alors qu'il est 4 heures du matin et qu'elle dormait. Il abuse, non ?

Rio demande à Zélie de reculer le siège de sa bagnole en sachant que c'est impossible. Tout ça pour s'amuser et lui mater les fesses. Il tient une bonne cuite ou il profite de la situation ?

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📍Dans le chapitre de mardi on retrouvera ZÉLIE :

🎭 Pourquoi lui ai-je répondu ?

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🥰 Bonne journée, mes #Players #Love, gros bisous 💋

🏀 Kty.Edcall.Auteure 📚


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