T2, soixante-cinquième chapitre
C'est notre dernier jour au Cameroun, nous partons ce soir. Je me suis un peu attachée à ce pays même si ma relation avec l'oncle ne s'est pas arrangée. Des gens ont su qu'on était dans ce pays africain par les photos souvent prises par Mélissa ou moi ont été trouvées par les comptes-fan et d'autres comptes. Je ne sais pas mais je suppose que la rumeur sur ma grossesse court toujours mais là, personne ne parle de moi et ça m'arrange. Kylian et moi hésitons beaucoup d'annoncer la grossesse et Tante Mireille comme nos proches nous conseillent de le faire au moins nous serions tranquilles.
Mais comment l'annoncer ?
- Soit vous attendez la babyshower ou vous faites comme pour Iris, propose Jirès.
Pour Iris, Kylian a embrassé mon ventre pour faire taire les rumeurs sur ma grossesse et notre couple mais cela a fait que nous étions de plus en plus « surveillés ».
- Ou vous faites autrement, ajoute Ethan.
- Est-ce que t'as des idées pour le « autrement » ?
Il se frotte le menton à l'aide de son index et son pouce en faisant semblant de réfléchir. Je tape ma paume contre mon front en fermant mes yeux. Il m'exaspère.
- Prenez une photo de vous deux ou de toi. Et si vous deux, vous publiez, ne mettez pas la même non plus ou c'est comme vous l'voulez.
C'est une bonne idée.
- Je sais laquelle choisir, prenais-je mon téléphone.
Je vais prendre une photo qui date de notre séjour dans la capitale anglaise.
- Moi aussi.
Il me montre la photo : elle date de 3 jours, quand nous étions seuls à la maison (on faisait un shooting photo). J'aime beaucoup cette photo.
- Monica, tu veux vraiment que vous publiez où tu préfères attendre la naissance ? me demande Salomé.
Cette question me fait réfléchir. Je ne voudrais pas l'annoncer car je veux surtout profiter de ma deuxième grossesse surtout qu'elle est à risque mais je veux l'annoncer car je veux être tranquille et il y a eu une période où j'ai été mentionnée dans plusieurs stories qui disaient :
« C'est pour quand le deuxième bébé ? »
Je voulais profiter de mon mariage avant un autre bébé et j'avoue que cette grossesse gémellaire était très inespérée.
- Je préfère qu'on l'annonce maintenant.
J'ai décidé qu'on l'annonce maintenant parce que je ne veux pas vivre sous le stress d'être découvert. Autant qu'on le dise par nous-mêmes.
Quelques secondes après que nous ayons publié sur Instagram, nous sommes bombardés de notifications. Au fur et à mesure, je m'y suis habituée.
- Je vais ranger nos affaires, je me lève à l'aide de Kylian et William (trop grosse pour le poids des filles) puis je vais dans «ma» chambre. Kylian me suit et s'assied sur le lit après avoir apporté la valise.
Une petite crampe, je crois, me ralentit mais je continue pour ne pas inquiéter mon pauvre petit mari. Un claquement de doigts me sort de ma petite rêverie. Je cherche qui a claqué des doigts.
- Tu m'écoutais ?
Je gratte mes yeux en baillant et je le regarde.
- Tu disais ?
- Je disais le lieu de rendez-vous de demain.
Je fronce les yeux. Mais de quoi il parle ?
- Quel rendez-vous ? son visage se décompose. Qu'est-ce que j'ai dit de mal ? On est pas censé être aux Seychelles ?
- Dis-moi que c'est une boutade ? ok, j'ai merdé quelque part (depuis le début de l'année, on a le délire de prononcer des mots soutenus ou courants quand telle personne foire).
- Non, j'déconne, mens-je en riant nerveusement. Alors, c'est où le lieu de rencontre ? je vais me faire gronder...
- À la maison, me répond-il d'un mauvais œil.
Je réfléchis à ce qu'on a pu prévoir quand il part vers Iris qui l'appelle. Dès sa sortie, j'attrape mon téléphone pour l'allumer sans raison. Mes yeux s'écarquillent en voyant la date d'aujourd'hui.
- C'est qu'une boutade, me rassurais-je moi-même, mais quelle imbécile je suis, m'insultais-je en portugais.
Demain, nous serons le 15 juillet soit le cinquième «anniversaire» de nos champions du monde 2018. À chaque «anniversaire», nous allons le fêter chez un champion du monde.
La porte s'ouvre sur l'oncle. Nous le regardons, il me dévisage mais je garde le contact visuel. S'il croit que je vais baisser les yeux, qu'il se mette le doigt dans l'œil.
- La nourriture est prête, à table.
- Hm, d'accord, hochais-je la tête.
Il part aussitôt qu'il est arrivé, je finis de plier les habits, je ferme la grande valise pour rejoindre la famille autour de la table. On se sert après la prière faite par la belle-sœur de mon beau-papa et nous parlons de tout et de rien. Cependant, je remarque je ne reçois plus les coups des petits.
Depuis le jour où j'ai reçu des crampes, j'en ai reçus d'autres. J'ai appelé ma gynéco, elle m'a conseillé de me reposer et d'être à l'écoute de mes enfants et c'est ce que je fais. Je ne porte pas un mais deux bébés donc c'est une grossesse que j'appréhende énormément parce que je ne veux pas d'accouchement prématuré ou que je perde l'un des deux ou les deux, tout simplement.
- Kylian, Monica, vous avez discuté sur les parrains des jumeaux ?
On se regarde en faisant les gros yeux.
- En vrai, m'ouais parce que... En fait, non, on n'en a pas discuté, avoue Kylian.
D'un côté, il a menti parce que nous avons décidé que ça soit l'uns de notre entourage proche comme Sarah et Joé, Marta et Ethan ou Arthur et Amanda et Issam mais de l'autre, il dit la vérité. On n'en a pas vraiment discuté.
- Vraiment ? on hoche la tête en se fixant. Vous avez des idées ?
- ...M'ouais, ouais mais on en parlera de ça dans l'avion.
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