SPEED DATING

GENRE 극적인
casting; park sooyoung et wang jackson.

D I X  AVRIL, Turin (Italie).

J'attendais mon nouveau rendez-vous, les mains agrippées à mon bouquet de fleurs, nous étions certes au mois d'Avril mais les soirées restaient fidèles à l'hiver et engourdissaient le bout de mon nez que je sentais devenir gelé. Enfin, ça m'apprendra à m'être inscrite sur ce fichu site de rencontre.

Au départ le principe me plaisait bien, il fallait dresser son portrait morale avec aucune catégorie pour inscrire ses atouts physiques, l'application cherchait intelligemment un profil qui serait susceptible de nous plaire et nous arrangeait un rendez-vous avec. Vu qu'il n'y avait aucun moyen de prendre contact avec la personne en question, je n'ai même pas eu l'honneur de me moquer des fautes d'orthographes ni même des expressions de mon "âme-sœur".

Donc en bref c'est soit il me posait un lapin, soit je remportais le gros lot.

Je me promis de rentrer chez moi et de devenir lesbienne si personne ne se pointerait dans dix minutes. Et Dieu entendit mes prières. Un charmant jeune homme se hâta dans ma direction, il fixait sa montre et l'air brassé durant sa marche faisait virevolter ses cheveux ainsi que les pétales de la rose qu'il tenait dans sa main.

Je m'avançais vers lui et une fois arrivée à sa hauteur, ses yeux étaient si clair que je parvenais à voir ses pupilles se dilater.

— Vous êtes... magnifique, me dit-il essoufflé.
— Merci, je vous retourne le compliment. 

Je lui tendis le bouquet de fleurs que j'avais aléatoirement choisi quelques heures plus tôt chez le fleuriste, sa bouche s'entrouvrit de surprise et il fronça les sourcils. Il avait l'air quelque peu honteux, c'était sûrement à cause de sa petite rose rouge face à mes splendides pétunias mais ça ne me gênait pas plus que ça.

— C'est la première fois qu'une femme m'offre quelque chose à un premier rendez-vous.

Oh, donc il avait honte parce que j'étais une femme qui offrait de meilleurs cadeaux que lui.

— C'est donc la première fois que vous sortez avec une femme qui a de l'argent, rétorquais-je en continuant de sourire.

Il déglutit difficilement avant de me prendre gentiment le bouquet et d'entrer dans le parc d'attraction, alors comme ça monsieur côtoyait habituellement des prostitués... Décidément. 

Je le rejoignis, mes yeux se baladaient sur sa silhouette athlétique, il avait l'air d'avoir bon goût pour les vêtements et les lumières des néons reflétaient la brillance de ses cheveux. N'essayez pas de me faire croire qu'il n'a en ce moment aucun femme dans sa vie.

— Vous vous appelez Jackson Wang, c'est ça ?
— Oui, et vous êtes Park Sooyoung ?

J'ai toujours trouvé mon prénom bizarre mais la manière dont il le prononçait l'avait soudainement rendu si joli.

— Quel bel accent, remarquais-je.
— Désolé, je suis arrivé dans le pays il n'y a pas très longtemps. Il afficha encore une fois cette expression de honte. Je suis né en quatre-vingt quatorze et vous ?
— Ce n'était pas un reproche, ton accent est vraiment charmant et je suis de quatre-vingt seize.

Il n'était mon aîné que de deux ans, je ne comptais pas le vouvoyez jusqu'à la fin de ma vie. Il sembla plus à l'aise, les rides entre ses sourcils se relâchèrent et sa mâchoire se décontracta, il s'arrêta devant la grande roue puis me fit face.

— On commence léger ? Me proposa-t-il.
— Pourquoi pas, reste ici je vais payer.

Au moment où j'ouvris mon sac à main, il secoua ses mains devant moi et m'assura qu'il comptait payer pour nous deux.

— Je paie, affirmais-je en tendant un billet au forain.

Je n'attendis aucune réaction de sa part et filai dans un siège de l'attraction, il se plaça en face de moi et avait l'air frustré sauf que quand je décide de quelque chose, je le fais c'est tout.

— Alors, tu fais quoi dans la vie ? Demandais-je pour essayer de me détendre.
— Je suis détective et toi ?
— Que c'est intéressant ! Et je suis professeure en psychologie.
— Tu parles, c'est ton métier qui est fascinant ! Avec tout ce que tu as appris, tu dois savoir déceler les menteurs.
— Effectivement, tu en fais parti.

Jackson se braqua, ses lèvres rouges se resserrèrent et il n'arrivait plus à maintenir mon regard.

— Tu n'es pas le détective, tu es l'assistant n'est-ce pas ?
— Bingo, souffla-t-il contrarié en passant une main dans ses cheveux.
— Ne t'inquiète pas, j'ai toujours préféré Watson. Alors... tu es sur une enquête ?

Il sourit tendrement face à ma curiosité.

— Un homme a été retrouvé mort dans son lit conjugal, il n'y a presque pas de preuves et l'opinion publique suggère que c'est sa femme l'assassin, raconta-t-il.
— Ah oui, j'ai lu ça dans le journal mais je ne pense réellement pas que ce soit elle, sa tristesse était perturbante et elle a l'air de vraiment l'aimer.
— L'un n'empêche pas l'autre, peut-être qu'elle l'aimait tellement qu'elle a découvert qu'il entretenait une liaison avec quelqu'un d'autre et elle l'a tué sous le coup de la passion, tout est plausible.
— Ou qu'il avait des ennuis et que quelqu'un s'est occupé de lui, ne faîtes pas passer les femmes pour ce qu'elles ne sont pas.

Son regard me jaugea quelques secondes, son sourire s'agrandit puis il détourna le visage vers le paysage que nous offrait notre hauteur tandis que moi je continuais de l'observer.

— Tu es tellement charmant, tu n'as vraiment personne dans la vie ?
— C'est exactement la question que je me posais à ton sujet et pour être honnête, j'ai eu quelques petites histoires par ci par là mais rien de concret. Je veux juste changer de type de fréquentations et toi ?
— Mon fiancé vient de décéder, annonçais-je. Quelle étrange coïncidence n'est-ce pas ?

Par je-ne-sais quel pudeur, il n'avait rien osé me répondre et s'était contenté d'une mine choquée avant de serrer sa poitrine à l'aide de sa main.

— Seigneur... toutes mes condoléances.

J'avais baissé les yeux en guise de réponse, silencieuse c'était à mon tour de dévisager la vue que nous offrait l'attraction tout en repensant à ce meurtre dont m'avait parlée Jackson. La vie nous file vraiment entre les mains.

Nos dix minutes se terminèrent et nous descendîmes du manège tout en faisant abstraction des gens qui nous bousculaient pour avoir une place et ne pas devoir attendre encore une fois leur tour. Je détestais vraiment les enfants.

— Tu veux essayer la maison hantée ? Demandai-je.
— Oui, déclara-t-il vaguement. Sinon... la femme que tout le monde accuse, c'est donc toi ?
— Bonne déduction Watson.
— Et tu t'inscris sur un site de rencontre alors que ton fiancé vient de mourir ?

Je m'arrêtais avant de me retourner vers lui, je sentais mes traits se durcirent face à ses accusations.

— De quoi je me mêle ? Personne n'est venu m'interroger ni même me demander ce que je ressentais, tu ne sais rien de ma relation avec Chris.
— Je disais simplement que...
— Quand on ne sait pas on ne parle pas, je comprends maintenant pourquoi tu n'es qu'un simple assistant.

Je n'avais qu'une seule envie: écraser sa rose sous mes talons et rentrer chez moi boire une margarita mais par une mystérieuse force je ne cédai à mon caprice et continuai de me diriger vers la maison hantée.

Je soupirai en voyant la queue au guichet, je croisais les bras et patientais avant de recevoir une tape sur l'épaule. Sachant de qu'il s'agissait je ne montrai aucune signe d'attention tandis qu'un ticket vert apparu dans mon champs de vision.

— J'ai payé, c'est la moindre des choses que je puisse faire pour me faire pardonner. Excuse-moi d'avoir pu te soupçonner.

Décidée à terminer cette soirée, j'acceptais son billet et entrai dans la maison, nous étions complètement dans le noir et seuls des raisonnements se voulant effrayant se faisaient entendre. Nous étions seuls ?

— Tu n'as pas peur du noir ? Devina Jackson en avançant derrière moi.
— En tant normal si mais je suis tellement énervée que même un serial-killer ne me ferait pas peur.

Je perçus un second silence entre nous, cet homme n'avait décidément pas un fort caractère. Pour une certaine raison, je n'arrivais pas à me détendre et à complètement rentrer dans l'ambiance. Nous étions arrivés dans une sorte de tunnel éclairé par de faibles lumières rouges, je me stoppais dans ma marche avant de fouiller dans mon sac lorsque un frisson me parcouru l'échine.

— Vous êtes en état d'arrestation.

Son arme était braquée contre ma nuque, mes mains étaient toujours dans mon sac, j'aurais dû dégainer mon arme plus tôt.

— Vous avez du culot, Jackson.
— Comment ça ?

Un rire s'échappa de mes lèvres face à sa comédie.

— En tant que psychologue, vous avez vraiment cru que je n'ai pas remarqué que vous étiez un psychopathe. Tu n'es même pas assistant.
— Je ne pensais pas que j'étais si prévisible, même si j'étais dos à lui je savais qu'il souriait.
— Le mari assassiné s'appelait Edward et non Chris et votre fausse empathie lorsque je vous ai annoncé que mon fiancé était mort vous a trahi.

Il éclata de rire avant d'appuyer encore plus sur ma nuque avec son arme.

— Bien joué, mais à force de jouer avec le feu on finit par se brûler, n'est-ce pas ?
— C'est exactement ce que je comptais dire, déclarai-je.

Un coup de feu retentit, la pression sur ma nuque disparut et Jackson lâcha des hurlements de douleur grâce à ma collègue qui avait su viser de justesse.

— Jackson Wang, vous êtes en état d'arrestation pour le meurtre d'Edward Violet.

Ses gémissement persistèrent pendant que Joohyun s'occupait de le menotter.

— Tout va bien ? C'était très risqué ce que tu viens de faire, me reprocha-t-elle.
— Je ne pouvais pas prendre le risque qu'il me tire dessus devant tout le monde.
— En tout cas très bon jeu d'actrice, devoir jouer les hétéros inaccessible c'est dans tes cordes !

Je pris ça comme un compliment. Je regardais le jeune homme se faire embarquer vers la sortie par les trois agents qui venait de débarquer tandis qu'un zéphyr de tristesse me fit frissonner. Pourquoi les plus mauvaises âmes se réfugiaient-elles toujours dans les plus beaux corps ?

SPEED DATING ! 21/05/2018

Jackson quand il s'est fait arrêter 😭:

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