Suite à la demande de @LysPhoenix et de Nymouria, je poste la suite maintenant.

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-Pauvre Princesse...

-Ce doit être terrible de perdre un proche...

-Surtout son frère. Ils s'entendaient tellement bien ensemble...

Tous les serviteurs du château s'étaient retrouvés dans la cuisine. Nymouria était au côté de son amie. Elle était la plus inquiète de tous. Savoir sa meilleure amie enfermée dans sa chambre, au bord de la dépression lui faisait peur. Elle avait mal au ventre pour elle.

Un homme bien habillé arriva et demanda:

-Où est Nymouria?

La concernée se leva pour signaler sa présence.

-Le roi te demande.

Nymou' se sentit mal. Que lui voulait-il? Angelora attrapa sa main, comme pour lui donner du courage. Elle la remercia du regard puis suivit l'homme messager jusqu'à la salle du trône. Elle passa devant la chambre de la princesse et resta plantée devant celle-ci.

-Pauvre Princesse..., lâcha-t-elle tout bas.

Le monsieur l'appela.

Il ouvrit la porte de la salle où se trouvait le roi et il la laissa entrer. Elle s'avança sur le long tapis pourpre et elle s'agenouilla.

-Laissez-nous.

L'homme acquiesça et referma la porte. Nymouria en profita pour se redresser.

-Nymouria, serais-tu pour quelle raison t'ai-je fait venir?

-Non, Sir.

Il la fixa longuement, les mains sur les genoux. Il lui demanda:

-T'entends-tu bien avec ma fille?

-Oui, Sir, répondit-elle simplement.

Il sembla soulagé un court instant mais redevint neutre.

-Je te demande de venir la voir. Elle ne sort plus de sa chambre. Elle ne mange plus. Elle ne tiendra point longtemps à ce rythme.

La brune s'inclina et lui promit de tout faire pour que la princesse redevienne celle qu'elle était auparavant. Elle laissa le roi pour aller aux appartements de la princesse. Elle hésita à toquer. Après tout, elle avait peur de la réaction de la princesse en la voyant. Non, c'était elle qui avait peur de la voir. L'imager avec la détresse sur le visage la terrifiait. Elle se résigna à le faire. Elle ne pouvait point la laisser dans la solitude plus longtemps. Elle se devait de réconforter cette pauvre noiraude. Elle frappa à la porte et attendit quelques instants. Aucun résultat. Elle frappa une seconde fois.

-Soren? C'est moi, Nymouria. Peux-tu bien m'ouvrir, s'il te plaît? J'aimerais pouvoir te voir.

Elle avait pris sa voix douce pour lui dire tout ceci. Elle devait la mettre en confiance. Sinon, elle ne la laisserait point entrer. La porte s'ouvrit doucement. Le visage pâle de la princesse aux cheveux d'ébènes apparut. Nymouria était ahurie. La voir ainsi faisait peine à voir. Elle avait raison de s'inquiéter. La princesse l'attrapa par le bras et l'entraîna dans son antre. Elle referma la porte aussitôt et plaqua le dos de la brune contre celle-ci. Nymou' ne s'y attendait vraiment point du tout. Soren se rapprocha de son visage. La jeune aux yeux bleus se sentit rougir affreusement, mais se surprit à vouloir sceller ses lèvres contre celles de Soren. La noiraude la fixait. Nymouria était déstabilisée. Elle déglutit en essayant de se faire silencieuse. Mais lorsqu'elle vit les larmes dégringoler comme des cascades du visage pâle de la princesse, elle la prit immédiatement dans ses bras. Soren éclata en sanglot, tenant fermement la tunique de sa servante.

-Pourquoi...?

Nymouria lui caressa tendrement les cheveux, lui murmurant de se taire.

-G...Grand frère est m...mort... Pourquoi...!?

Nymouria l'entraîna jusqu'au lit et la fit s'asseoir sur ses genoux. L'ébène se larmoyait toujours sur son sort.

-Je suis sûre que tu m'abandonneras, toi aussi...

-Soren... On s'est fait une promesse. L'aurais-tu oubliée?

Elle serra un peu plus Nymouria contre elle, nichant sa tête dans son cou.

-Ne me laisse point...

La brune posa sa main dans le dos de son amie et la caressa doucement. Soren releva la tête vers sa servante et la poussa délicatement sur le lit, afin de se mettre à califourchon sur elle. Nymouria était rouge pivoine. Elle ne s'attendait point à ce que la princesse joue les dominants dans une telle situation.

-So...

-Chut... Laisse-toi faire...

Elle regardait sa gorge avec insistance, faisant frissonner la brune. Soren se pencha lentement vers elle.

-Je veux simplement goûter cette peau qui me fait languir depuis bien trop longtemps...

La jeune aux yeux clairs ne comprit point sur le coup mais lorsque les lèvres de sa princesse vinrent frôler sa carotide, elle se mit à gémir.

-So...Soren...

-Tu sens tellement bon... Je ne peux point résister plus longtemps...

Ses sanglots se dissipèrent au fur et à mesure qu'elle l'embrassait sur le côté droit de son cou.

-Je t'aime tellement, Nymouria...

-Je... Soren... Arrête...

Elle se plaça au-dessus de son visage et lui demanda tristement:

-N'aimes-tu donc point ce que je fais?

-Soren... Ce ne sont point des choses que deux jeunes filles peuvent faire...

-Je le sais bien mais...

Elle passa un doigt sur le col de la jeune fille et l'abaissa légèrement, dévoilant sa clavicule déjà bien dessinée.

-...je ne peux point résister...

Sur ses mots, elle se mit à la lécher. Nymouria commençait à avoir chaud. Mais elle ne pouvait point la laisser continuer sur cette voix. Elle la repoussa.

-Soren... Je sais que tu fais cela pour te vider la tête. Mais...tu ne peux point faire cela. Surtout avec moi.

-Tu ne veux point que je sois heureuse, c'est cela?

-Point du tout! Simplement, nous sommes toutes deux de sexes féminins et je ne suis point une riche. Jamais nous ne pourrions avoir une quelconque relation sous peine de nous faire guillotiner...

Soren se sentit coupable. Elle n'avait point voulu abuser d'elle. C'était une pulsion qu'elle n'avait point réussi à contrôler. Elle se désola une bonne vingtaine de fois. Nymouria la pardonna facilement malgré le fait qu'elle n'osait plus la regarder dans les yeux. Elles restèrent silencieuses, assises sur le lit. Soren jetait des coups d'œil discrets, regardant sa gorge. Elle avait encore son goût à la bouche. C'était tellement doux. Si seulement pouvait-elle recommencer... Mais elle se devait de se retenir. C'était une princesse. Elle n'avait point le droit de faire ce genre de chose avec une pauvre.

En réalité, elle n'arrivait point à s'y faire. Elle se répétait cette phrase sans cesse dans la tête mais rien n'y faisait. Ses envies étaient trop fortes pour disparaître. Elle se demanda alors pourquoi c'était à l'adolescence qu'elle commençait à fantasmer sur sa meilleure amie. Pourquoi avait-elle envie de lui sauter dessus afin de l'embrasser fougueusement? Tant de questions qui demeuraient sans réponse. Elle se laissa tomber. Elle se retrouva allongée sur le dos. Nymouria en fit de même et se rapprocha de la noiraude. Elle l'enlaça timidement et plaça sa tête à son cou. Soren embrassa le haut de son crâne tendrement et ferma les yeux. Durant son sommeil, elle rêva qu'elle était dans les bras de sa brune adorée et qu'elles étaient en train de s'embrasser. Des caresses sensuelles, des bisous passionnés, des câlins désireux, ... Elle était heureuse. Elle aurait aimé que ce rêve devienne réalité.

Malheureusement pour elle, ce n'était qu'une simple utopie. La mort les attendrait si cela venait à arriver.

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Désolé les filles, mais j'avais très envie d'écrire un petit passage "torride". Vous m'en voulez?

Elle vous plait toujours, cette histoire?

Sur ce, des bisous! Ciao!