Chapitre 68 - Une belle journée gâchée par un crétin

Fraîchement lavé et habillé, le petit déjeuner de mon chéri prêt dans la cuisine, je m'installe sur lui, alors qu'il dort toujours, sur le ventre sous les couvertures. Je glisse tendrement sur son dos et lui susurre:

 - Debout beau goss, un bon café, t'attend dans la cuisine.

 - Mhh, il est quelle heure?

 - 9h00

 - Pourquoi tu me lève si tôt...on aurait pu faire la grasse matinée.

 - Je veux aller voir Drew, il doit se faire chier à l'hôpital et puis y'a une fête à la résidence cette semaine, faut que je passe chez moi pour laver mes fringues de la semaine et me concocter une tenue. J'ai plein de truc à faire aujourd'hui. Allez debout!

 - Ok, ok t'as gagné, je me lève...

 Je me pousse et sors du lit alors qu'il fait de même s'extirpant des draps, en tenue d'Adam.

 - Je vais prendre une douche. me dit-il à moitié réveillé, se frottant les yeux.

 - Ça marche répondais-je le suivant alors qu'il quitte la pièce pour prendre le couloir.

Je ne me gêne pas pour apprécier la vue jusqu'a qu'il arrive à la salle de bain et y entre. Je me rends à la cuisine pour l'attendre, autour de la table en verre. Je joue quelques minutes sur mon portable quand je me dis que je  devrais prévenir ma mère de ma venue.

 " Mam's juste te dire que je passerais aujourd'hui et surement que ce soir je dormirais aussi à la maison avec Julian si ça te gêne pas. Bisou."

Sa réponse est immédiate

 " Bien sûr, ça me ferait vraiment plaisir de vous avoir tous les deux à la maison. Bisou mon chéri "

 Après que j'ai lu la réponse de ma maman, Julian fait son entrée dans la pièce et s'installe en face de moi, devant son café.

 - J'ai dit à ma mère qu'on passerait dans la journée et aussi qu'on dormirait tous les deux chez moi, ça te gêne pas?

 -  Non pas du tout.

 - Cool.

 - Au fait c'est quoi cette histoire de fête?

 - Une soirée est organisée comme chaque année à la résidence pour accueillir les petits nouveaux. C'est mercredi soir. Maintenant que Drew va bien, je sais que je vais pouvoir m'éclater à donf.

 - Eh calme quand même, boit pas trop...

 - Chéri, il n'y aura pas d'alcool et puis la première année, les cours c'est surtout du bourrage de crâne alors j'ai bien besoin de me défouler.

 - Je sais bébé, mais malgré les précautions et les règlements, je sais très bien qu'il y en a qui arriveront à introduire des bouteilles.

 - Je n'abuserais pas.

 - Je veux juste que tu fasses attention.

 - Oui, t'es mignon quand tu fais ton protecteur.

 - Tu me le diras si je deviens lourd, je veux pas être étouffant.

 - T'inquiète, j'aime que tu veuille prendre soin de moi.

 - Merci pour le café, il est très bon.

 - De rien. Et toi alors, ça se passe bien à Londres?

 - Absolument, franchement les cours de musique c'est vraiment sympa, les enseignant sont plutôt exigeant mais relativement aimable. Le plus pénible, c'est les cours pour apprendre à avoir de l'autorité sur les élèves. On a fait un test grandeur nature, la semaine dernière dans un collège. Et le but des gamins, c'était d'être le plus désagréable possible, pour voir si nous arrivions à nous faire respecter. On avait joué chacun notre tour le rôle de prof pendant 20 minutes.

 - Et alors, qu'est-ce que ça a donné?

 - Eh bien disons que quand t'es prof, c'est pas pareil que quand t'es pion. Surveillant t'es le mec cool, mais enseignant, quand en plus t'es jeune, ils ont tendance à tester tes limites, essayer de te faire péter un câble ou te prendre plus pour un pote.

 - Et tu les as cadrés?

 - Au début ça n'a pas été simple, bavardage, boulette de papier, cri, danse, vraiment le foutoir pas possible.

 - Et tu les as calmés comment?

 - J'ai donné de la voix et j'ai crié " Silence, on se tait!" en français. Ils se sont arrêtés intrigué et j'ai poursuivis. Bien sûr, j'arborais un visage sérieux et une tenue de professeur adéquat. Je me suis présenté bien sûr dans leur langue et ils ont commencé à tous vouloir me poser des questions pour savoir de quelle nationalité j'étais. Alors je leur ai expliqué que j'étais né à Londres mais que je vivais la plupart du temps en France sauf cette année parce que je passais mon diplôme. Ils voulaient que je leur parle de la France, certains rêvait d'y venir. Au lieu de ça je leur ai proposé d'apprendre une chanson en français. Et ils se sont mis à chanter du Stromae. Je leur ai dit que c'était un belge mais ils ont dit c'est pas grave, c'est du français. Du coup, et bien on a chanté cette chanson, je peux te dire qu'ils ont bien galéré

 - Ça devait être une ambiance sympathique.

 - Oui, plutôt.

 - Et avec Scott, Devon et Calvin?

 - Ça va, Scott sort avec une fille, et le deux autres passent leur a en draguer, sinon entre nous on s'entend plutôt bien et d'ailleurs on a réussi l'éval qu'on avait à faire en groupe. On se retrouve assez fréquemment tous les quatre et puis on joue des morceaux ensemble.

 - C'est cool si tu t'y plais, bien s'entendre avec les gens, ça aide pour pas déprimer, du fait qu'on est loin l'un de l'autre, enfin moi ça m'aide.

 - Ça m'aide aussi. Bon je me lave les dents et on va voir mon frère?

 - Ouep.

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 A peine deux minutes après, on monte en voiture, direction le centre hospitalier.

 - Au fait, t'es allé rendre visite à Troy et Michael?

 - Ouais, ils vont super bien, ils se sont vraiment rapprochés par rapport à comment ils étaient distant la première fois qu'on les a vu.

 - Ton ex est sage, il a cessé d'aller voir ailleurs?

 - Oui, il ne regarde plus que son Micky, ils sont vraiment amoureux.

 - Et le type que Troy cherchait? Il l'a trouvé?

 - Il avait arrêté à la demande de son homme. Lais un soir alors qu'ils sortaient en boite, un des barmans, à qui il avait donné une photo du mec,  pour qu'il la montre aux fêtards, lui a expliqué qu'un d'entre eux l'avait reconnu. En fin de compte il cherchait pour rien, ce mec est décédé d'overdose deux jours après sa nuit avec Mike

 - Si c'était arrivé deux jours plus tôt, Michael, n'aurait jamais été contaminé...

 - C'est ce que se disait Troy... Malgré que son chéri lui dise qu'il n'y est pour rien, il continue à se sentir coupable de ce qui est arrivé et il prend soin de son copain comme la prunelle de ses yeux. Troy est devenu un ange.

 - J'aimerais vraiment les revoir tous les deux, ils sont vraiment gentils.

 - Mais oui, tu les reverras, ne t'en fais pas. Ils t'adorent aussi

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 On continue de discuter de tout et de rien, tout le long du trajet et jusqu'au moment où on toque à la porte de la chambre d'Andrew. On l'entend pas nous répondre "entrez" que la poignée s'enclenche et qu'un garçon apparait devant nous. Il a l'air d'avoir mon âge, plutôt grand, athlétique, brun, yeux verts, une tête bien sympa. Il allait se présenter quand l'autre gars dans la pièce l'interrompt.

 - Tristan, Julian, voici Bastien, un des potes que je me suis fait dans ma classe. Bastien, mon frère et mon meilleur ami Tristan.

 On se salue et le garçon ajoute à mon attention:

 - Andrew m'a beaucoup parlé de toi.

 - En bien j'espère?

 - Evidemment, bon il m'a bien entendu, raconté toutes les bêtises que vous avez faites au lycée, mais il m'a surtout dit quel point t'était un super pote.

 - Très intéressant tout ça. Moi aussi j'aimerais savoir toutes vos bêtises. dit Julian alors qu'on s'assoit tous les trois autour du lit de Drew

 - Tu jures que tu dis rien aux parents alors?

 - D'un je t'ai jamais balancé quand tu faisais des conneries et de deux, y'a prescription et puis papa et maman, ils sont tellement content que t'aille bien que tu pourrais leur dire,  ça leur passerait au-dessus de la tête.

 - Ok,  Tristan à toi l'honneur de commencer.

 On déguste tous les quatre, des bonbons que Julian et moi avons acheté sur la route en venant, et je raconte une de nos bêtises.

 - D'accord...hum tu vois notre ancien prof de physique-chimie du lycée qu'on surnommait Agécanonix?

 - Oui je vois me répond mon chéri.

 - Et bien un jour, on lui a volé son vélo et on est allé faire un tour avec à l'intérieur du lycée, on a même emprunté l'ascenseur. Ils nous a vu et deux heures de colle...

 - Il est con aussi, il ne l'attachait pas...poursuit Drew. - Après on a fait une bataille d'extincteur, on a aussi déclenché l'alarme incendie, enduit de colle extra forte la chaise de la pionne, couper l'alimentation électrique du bâtiment, foutre du chewing gum ou des curdents dans les serrures des salles de classes, se faire une partie de psp en plein cours, mettre des pétards dans les contenaires à poubelles...y'en a tellement que je ne saurais pas me souvenirs de toutes.

 - C'est déjà pas mal ça, bande de délinquant. dit mon homme

 - Nous au moins, on s'est pas fait prendre en train de copuler rétorque son petit frère

 - Quoi, c'est quoi cette histoire? Demandais-je intéressé

 - Blondinet tu fais chier!

 - Dis-moi je veux tout savoir! Dis-je m'asseyant sur ses genoux

 - C'était avec Elliot, mon mec de l'époque du lycée, j'avais une quinzaine d'années,

Un jour alors qu'un de nos profs était absent, et que je n'avais pas vu mon copain depuis une semaine parce qu'il était malade et bien on a pas eu la patience d'attendre le soir pour se retrouver. On s'est glissé dans un petit local à balai et on s'est juste un peu caressé à travers nos vêtements et la femme de ménage est entrée...Elle nous a rien dit mais à chaque fois qu'on l'a croisait, on se souvenait de cet instant et on regardait ailleurs hyper gêné...

 Discrètement je glisse à l'oreille de mon homme:

 - Récidiviste...je me souviens de cette fois ou on s'est retrouver dans le local du concierge...

 Je pose ensuite ma tête dans son cou, et on continue à se raconter tout et n'importe quoi et à faire connaissance avec Bastien

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 Quand on ressort de l'hôpital, on en a appris beaucoup sur lui. Il aime les jeux vidéo, les sport automobile, faire du parachute, il est célibataire et hétéro, il a deux sœurs et un chien nommé splash, et comme Drew, il veut devenir graphiste. Je le trouve plutôt sympa et puis si Drew l'aime bien, c'est qu'il est cool.

 Après ça on remonte en voiture avec mon chéri et on s'arrête pour s'acheter un sandwich puis on rentre chez moi. Je salue ma mère m'attendant à voir Stefan mais il n'est pas là. Dommage, je l'aurais bien présenté à Julian. Tant pis une prochaine fois. Au lieu de ça pendant que je m'occupe de laver mon linge, ou plutôt de remplir la machine qui va le laver, je questionne ma mère sur son nouvel amoureux. Elle me tient le même récit que lui m'avais fait de leur rencontre et me raconte à quel point elle est sur un petit nuage depuis qu'elle est avec lui. Je suis vraiment très heureux pour elle. Enfin un homme digne d'elle, par contre qu'il ne la fasse pas souffrir sinon, il m'entendra. Après ça, ma mère s'en va faire des courses et  j'entraine mon chéri dans ma chambre. J'ouvre ma commode cherchant une idée de tenue pour la soirée pendant qu'il s'assoit sur mon canapé-lit qui est en position sofa. Je lui montre plusieurs possibilités et il opte pour un jean et une chemise élégante de couleur blanche.

 - Bon et bien voilà, ça c'est fait dis-je alors que je mets ma tenue de côté en attendant de refaire mon sac.

 - Tu seras parfait, je te parie que tu vas te faire draguer toute la soirée.

 - Aucun risque, mis à part l'autre con, y'a aucun gay dans la résidence et les filles connaissent mon orientation donc y'a peu de chance.

 - Qu'il s'avise de te retoucher, je le défonce.

 - T'inquiète je pense qu'il aura bien compris le message.

 - Il a intérêt. T'es à moi.

 - Idem pour toi, répondais-je en l'embrassant.

Je descends ensuite de ses hanches et nous nous défions aux jeux vidéo, puis on regarde des films et le top du top, il m'aide à réviser mes cours...  J'ai bien essayé de le distraire mais il est resté impassible, du coup j'ai travaillé jusqu'à l'heure du dîner. Ma mère nous a cuisiné une bonne paëlla, un peu lourd pour un soir mais elle veut toujours mettre les petits plats dans les grands quand mon chéri vient à la maison. Ils s'entendent très bien et ça me fait vraiment plaisir. Après être resté au salon avec ma maman pour regarder un film, nous allons nous coucher. Julian déplie le lit pendant que je vérifie mes message et appels sur mon portable, j'ai un sms d'un numéro masqué. Putain encore lui soupirais-je pour moi tout seul

 " Si tu crois que ton connard de mec me fait peur, tu te mets le doigt dans l'œil, et au fait, il frappe comme une fillette...A lundi chéri, je me languis de toi"

 Sans rien laissé paraitre de mon agacement, j'éteins mon téléphone et part me blottir dans le lit auprès de mon copain. Il m'embrasse tendrement et je ne tarde pas à glisser ma main sous son t-shirt bien décidé à profiter de sa présence au maximum et à oublier ce connard de Steven au moins jusqu'à lundi.

Ce chapitre me semble vraiment pas terrible sans action mais je rassure, le prochain sera surement plus passionnant.

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