C'était une élève tout ce qu'il y avait de plus ordinaire. Un caractère jovial, des bonnes notes, de longs cheveux blonds et de jolis yeux noisette. Elle n'avait pas de petit ami ce qui n'était pas normal pour une fille avec une telle beauté. Elle avait une taille fine et un sourire charmeur, de longues jambes athlétiques et légèrement bronzées, elle avait aussi beaucoup d'amis. Ce qui était normal pour une fille qui était aussi gentille. Voila la manière la plus simple de décrire Haru Koroskuma. Enfin ça c'était avant. Un jour elle s'est découvert des pouvoirs surnaturels. Ce fut le début de la fin.

Elle commença par tuer ses parents. Involontairement bien sur. Elle n'était pas un monstre. Enfin pas totalement. Tout se passa très vite. Elle fit apparaître un sabre enflammé dans sa main qu'elle ne contrôlait pas. Puis elle sombra dans son inconscient avec l'impression qu'un autre esprit prenait possession de son corps.

Elle s'était réveillée dans un bain de sang. Dans les bras de son grand frère. Mort lui aussi. Tous, elle les avait tous tué. Elle n'en revenait pas. Elle était devenue un monstre, une meurtrière. Mais ça ne la dérangeait pas.

Par la suite elle était devenue tueuse à gages. Pour vivre. La mort ne l'avait jamais réellement affectée et à présent elle vivait grâce à celle des autres.

Elle avait tout de même continué l'école. Personne n'avait remarqué qu'elle avait changé. Ses amis s'arrêtaient aux apparences. Sa vie avait changé du tout au tout et elle le vivait anormalement bien. Peut-être parce qu'elle n'avait pas conscience de ce qu'elle faisait.

Un jour elle ne put plus se contrôler. Ce fut comme avec sa famille. Sauf que ce jour là elle ne tua personne. Elle n'eut pas le temps.

Pendant la pause déjeuner elle ressenti soudain cette impression de vide et alla se réfugier dans les toilettes pour ne blesser personne.

Elle ne fit pas apparaître le sabre qui avait tué sa famille. Elle poussa un long hurlement déchirant. La douleur était insupportable. Elle envisagea de mourir. Pour la première fois. Plus tard elle eut l'impression qu'elle était réellement morte.

Elle s'était réveillée à l'hôpital. L'hôpital, elle connaissait. Elle y avait vu des médecins essayer de ramener à la vie les gens qu'elle aimait le plus au monde. Le lendemain de Noël. Un peu après minuit.