Chapitre 16

Je m'assis en classe dans un état second. Je n'arrivai pas à m'en remettre. Je fus finalement tiré de mes pensées par la sonnerie. Je jetai un coup d'œil à mon cahier sur lequel je n'avais rien écrit.

- Mec, tu es sûr que tu vas bien ? Tu n'as rien noté de toute la matinée.

- Oui, ça va.

C'était finalement l'heure du déjeuné et je comptai profiter de ce moment pour dormir et espérait que ça me remettrait d'aplomb.

Je sentis mon corps se faire secouer et sortis des limbes de mon sommeil.

- Mec, tu as dormi comme une souche. Tu as loupé toute la pause.

- Je pourrais manger après les cours.

Takeru me lança un regard inquiet avant de mettre une fourchette de nourriture dans la bouche. C'était bon.

- Comme ça tu ne mourras pas avant la fin des cours...

- - -

L'école était terminée et je ne pouvais pas être encore plus heureux de finalement pouvoir manger.

- Tu as meilleure mine maintenant que tu as quelque chose dans l'estomac.

Je hochai la tête avant de remarquer qu'Aoi venait vers nous.

- Vous allez faire quelque chose après les cours, non ?

- En quoi ça te regarde ?

Elle soupira puis pris une place en face de nous.

- J'ai décidé de traîner avec vous deux. Ça fait un bail.

Nous nous regardâmes l'un et l'autre avant de revenir sur elle.

- Tes amies ont annulé leur truc au dernier moment, non ?

Elle sembla offensée puis souffla.

- Je ne voulais pas aller avec elles puisque je voulais passer du temps avec vous. Être avec vous c'est étrangement relaxant. Rafraîchissant même. Une fille peut seulement parler de maquillage et de vêtements à longueur de journée.

Je décidai de l'interrompre.

- Bref, nous n'avions rien de prévu pour le moment.

- Pourquoi nous n'irions pas jeter un œil à la maison dont tout le monde parler ?

Je regardai Takeru qui repoussa aussitôt l'idée. Ils se chamaillèrent avant de se tourner vers moi.

- Je ne préférerais pas... Ce n'est pas le lieu en question qui m'inquiète mais plutôt les personnes qui vivent autour.

- Vous êtes des poules mouillées. J'espère que le destin du monde entier ne finira pas un jour entre vos mains.

Je fronçai les sourcils puisqu'elle semblait déjà me chercher.

- Très bien. Allons-y.

Takeru me regarda avec de grands yeux.

- Pourquoi est-ce que tu as changé d'avis aussi facilement ?

- C'est notre année de terminale, détends-toi.

Aoi tapa dans ma main avec joie tandis que Takeru tremblait sur sa chaise.

- - -

- Tu n'étais pas obligé de venir.

- Je suis venu parce que je ne voulais pas laisser Yusaku seul avec toi.

Je ris puisqu'il n'était pas du tout confiant en disant cela.

- Tu peux rentrer chez toi.

La maison commençai à se profiler au loin.

- D'ici on dirait qu'elle semble abandonnée.

- Ils disent que quelqu'un a été assassiné dans la maison sur laquelle celle-ci a été construite. Son fantôme rôderait encore.

Je ne croyais pas vraiment en ce genre de chose, mais c'était intéressant d'écouter les histoires que les gens avaient inventé.

- Hep là, donnez-nous tous vos objets de valeurs et personne ne sera blessé, nous menacèrent soudainement deux hommes en sortant d'une sombre ruelle, un couteau à la main.

- Mais bien sûr, soufflai-je.

Je jetai un œil à Takeru qui leur faisait face alors que Aoi soupira discrètement :

- Regarde comme il est beau parleur.

Je fouillai dans mon portefeuille puis leur tendit quelques billets.

- C'est assez ?

Leurs yeux brillèrent tandis qu'ils comptaient la monnaie avant de s'éloigner sans plus.

- Je ne peux pas croire que tu viens de donner autant d'argent.

- Je n'en avais pas vraiment besoin.

J'avais de toute façon volé cet argent.

- Mais tu t'inquiètes pour rien Takeru. Froussard un jour, froussard toujours.

Aoi rit avant de se mettre à courir devant, pourchassée par Takeru. Nous aurions probablement eu plus d'ennuis si j'avais décidé de laisser cet argent à la maison. Mon portable sonna et je jetai un œil pour voir qui c'était. Un petit sourire se forma sur mon visage tandis que j'acceptai.

- Hey-o~ !

- Que me vaut l'honneur de ce coup de fil ?

- Et bien, les cours sont finis pour aujourd'hui, alors je voulais t'emmener quelques gâteaux. Ma mère les a fait.

- C'est-

Mon téléphone fut soudainement arraché de ma main sans que je n'ai le temps de protester et mon corps fut aussitôt immobilisé.

- C'est lui ? gronda une voix inconnue.

- Oui.

Ils mirent fin à mon appel avec Ryoken.

- - -

Je soupirai tandis que je commençai à m'ennuyer. Ils auraient pu au moins faire un effort pour quelque chose de plus divertissant. La porte s'ouvrit et un homme s'assit en face de moi.

- Alors, prêt à parler ?

- Je vous l'ai déjà dit. Mes parents sont morts et je n'ai pas d'autre famille ici. Je ne viens pas d'une famille riche. Vous n'obtiendrez pas de rançon.

- Explique les gros billets.

- Vous n'avez jamais entendu parlé d'un travail ?

Il se leva de sa chaise en colère et claqua la porte, la verrouillant. Ils savaient vraiment comment divertir un otage.

Je regardai à travers la fenêtre le ciel noir. Combien de temps comptaient-ils me garder ici ? Je n'en avais pas la moindre idée. Bien que ce n'était pas comme si ils allaient juste me laisser partir comme ça. J'en savais assez et j'irai au commissariat. La vie devenait trop compliqué à mon goût. Mes journées où rien ne se passait me manquaient. Je laissai mon corps tomber sur le lit de fortune puis soupirai. Mes pensées commencèrent à se tourner vers Ryoken. Je les repoussai mais elles revinrent aussitôt à la charge.

- Il me manque...

Je secouai soudainement la tête, n'arrivant pas à croire que je venais de dire quelque chose comme ça.

Mais je l'ai vraiment fait...

J'ouvris lentement les yeux puis remarquai que le soleil s'était déjà levé. Quelle heure était-il ? J'étais probablement en train de louper les cours. La porte s'ouvrit et je m'assis immédiatement.

- Bien, tu n'es d'aucun intérêt. Mais nous ne pouvons pas te laisser partir. Donc nous allons te garder prisonnier.

Je m'en doutais.

- Ne t'inquiète pas, nous sommes humains. Le petit-déjeuné est prêt, je vais te l'emmener.

La porte se referma derrière lui. Je doutais que quelqu'un se soucie de moi.

Je suppose que c'est ma vie maintenant...

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Histoire originale de Driwed

Bonsoir voici le beau chapitre 16 où notre petit Yusaku se retrouve kidnappé et j'espère que cela ne fait pas trop tâche puisque j'ai essayé de faire au mieux dans la traduction pour que cet événement n'arrive pas comme un cheveu sur la soupe ^^" Bref on se retrouve après-demain pour la suite ;)

Bisous bisous

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