chapitre six: partie une

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Cathélina vit mes larmes, elle changea de position et me pris dans ses bras.

- Est-ce qu'il t'a fait mal ? S'inquiéta Cathélina

- Ne t'inquiète pas, je n'ai rien.

- Je vais demander au professeur si nous pouvons partir.

Elle se leva et partit vers la direction du professeur.

- Qu'est-ce que tu as fait pour l'énerver ? Demanda un homme

Les larmes m'empêchaient de voir l'inconnu. J'avais déjà entendu cette douce voix. J'essayai mes yeux avec la manche de ma veste. Je vis d'abord son aura or, puis son visage.

C'était celui dont j'avais rêvé et ils se ressemblaient. Il avaient le même visage, exactement la même bouche, le même nez et les mêmes yeux !

- Je n'ai rien fait. Depuis quand tu es là ?

- Je viens d'arriver. Une rumeur circule à propos de toi et du supérieur.

- Comme quoi il a réussi à me balancer au mur ? Oui, c'est vrai mais je n'avais rien fait.

Je ne savais pas que les rumeurs pouvaient circuler en quelques minutes.

- C'est étrange. Il ne se déplace jamais lorsqu'il y a des élèves, je ne l'ai jamais vu. Qu'est-ce qu'il voulait ?

- Sûrement nous rencontrer ?

- Vous rencontrer ? Je ne pense pas, tu sais quelque chose, alors dis-moi.

Je voulais que Cathélina revienne pour arrêter cette discussion !

- Je ne cache rien. Je croyais que les gardes Blue ne se montraient pas ? Et d'ailleurs, pourquoi ?

- Je ne suis pas vraiment un garde mais un combattant, sauf que personne ne le sais car ils pensent que je suis quelqu'un de sage et qui resterait a sa place lorsqu'ils le souhaitent. Ce sera notre petit secret. Je suis là pour une seule raison et je ne vais pas te la dire. Nous nous montrons pas parce que le supérieur à décidé comme ça, ne me demande pas pourquoi : je ne sais pas. Alors, tu réponds à ma question ?

- Ce n'est pas un humain, ni un Blue, lui avouai-je.

- De quoi parles-tu ? Le supérieur serait quoi alors ?

Je vis Cathélina s'avancer vers nous.

- Nous parlerons de cela plus tard, ce soir. J'étais venu pour te conseiller de continuer à lutter contre le midicalment.

- Le midicalment ? On les appelle comme ça ? Ne t'inquiète pas pour ça, je ne compte pas en prendre. D'ailleurs, tu me conseilles cela, mais ce n'était pas toi qui avais retenu mon bras hier ?

- Je suis vraiment navré, je n'avais pas le choix. Il le fallait. Je dois y aller, bonne soirée.

Il partit sans se retourner. Au même instant, Cathélina arriva et me tendit une main. Je l'accepta et me relevai.

- Il veux bien que je t'accompagne à l'infirmerie. J'ai eu du mal à le convaincre.

- Je n'ai pas besoin d'aller à l'infirmerie

- Ça, je le savais. On n'y va pas, je vais te ramener dans la chambre. Tu es toute pâle.

- Merci.

Nous rentrâmes dans notre chambre. Puis, je m'allongeai sur mon lit et elle dans le sien.

- Quelle journée ! Commença-t-elle

- Oui. Je pense que j'ai besoin d'une bonne dose de sommeil.

- Je vais te laisser te reposer, je vais aller au réfectoire, j'ai mon ventre qui gargouille. Tu veux que je te ramène quelque chose ?

- Non merci.

- Alors j'y vais. Dit-elle inquiète.

Je la regardai.

- J'espère que ce n'était qu'un soir, le cours de combat, chuchota-t-elle en fermant la porte.

J'espérais aussi que ce cours n'était qu'un soir, ou bien une fois par semaine. Je soulevai ma couverture et me roulais en boule. Des frissons me parcouraient mon corps lorsque je pensais à cet homme, celui qui ne devrait plus être dans ce monde.

Un froid glaçant s'était emparé de moi. Il me gelait le sang mais il était à la fois agréable. J'ouvris les yeux et vis la porte entrouverte. Je me levai et rejoignis le couloir à pas de loup.

- Enfin ! Je pensais que je ne pourrais pas te voir avant le lever du jour.

Je sursautai en entendant sa voix.

L'homme à l'éclat doré attendait à coté de la chambre. Je le regardai sans comprendre la raison qui le poussait à venir dans le dortoir des filles, deux nuits de suite.

Je me souvins alors de ses mots. Nous parlerons de cela plus tard, ce soir. Maintenant je comprenais ce qu'il avait dit la dernière fois. Je peux m'introduire où je veux sans que personne ne le sache. Il parlait des rêves. Il pouvait s'introduire dans n'importe quel rêve.

- Je dors, n'est-ce pas ? Comment fais-tu cela ?

- C'est l'un de mes dons et l'un des très rares qui existent chez nous. Cela ne veut pas dire que j'aime l'utiliser : cela demande beaucoup de concentration et d'énergie. Je vais être très rapide car j'ai perdu beaucoup de temps en essayant de communiquer avec toi. A vrai dire, tu ne me rends pas la tâche facile ! Première chose, fais attention à toi, je ne sais pas ce qu'il s'est passé entre le supérieur et toi dans le passé et pour quelle raison il t'a attaquée dans le gymnase alors fais ton possible pour ne pas le croiser sur ton chemin. Et surtout ne fais confiance à personne ici. Même aux autres Blue.

Je plissais mes yeux.

- D'accord... Je donne ma confiance à qui je veux. D'ailleurs, je n'ai pas confiance en toi même si ton aura est particulière. Qui sait d'où tu viens et de quel camp tu es.

- Je n'ai pas de camp , c'est vrai que j'ai en quelque sorte un chef. Tu es libre de faire confiance à qui tu veux mais fais attention à qui tu la donne. Alors, tu peux voir les auras ? Demanda-t-il surpris

Pouvais-je lui dire que je voyais les auras ? Est-ce qu'il profiterait de moi comme mon père l'avait fait ? Je revis la première fois que mon père avait découvert ce que j'étais.

Nous étions dans un quartier riche, non loin de chez moi. Nous étions assis à la terrasse d'un restaurant cinq étoiles.

- Qu'est-ce que tu regardes ? Avait marmonné un homme sur une autre table.

Je baissai la tête, mais je ne pus rester en place. Je relevai ma tête. Il avait une lumière rose autour de lui, elle était tellement magnifique. Elle me donnait envie de la toucher. Mon père à mes cotés me regarda avec les sourcils levés.

- Lisa, arrêtes de regarder le monsieur comme ça, avait-il dit d'une voix douce.

- Mais le monsieur a une magnifique lumière autour de lui comme si elle l'enveloppait ! Avais-je répondu.

- Arrêtes de raconter des bêtises ma puce, le monsieur n'a pas de...
Je n'avais pas plus de quatre ans. Avec ma petite main, je montrai la lumière éclatante.

- Lisa ! Avait crié mon père. Ce n'est pas bien de montrer du doigt ! Nous rentrons !

C'était la première fois que j'avais entendu mon père remonter la voix après moi. Et c'était la première fois qu'il m'avait regardait avec dégoût.

Alors pouvais-je me fier à lui ? C'était vrai que je ne lui accordais pas ma confiance, en tout cas pas totalement, mais il n'était pas mon père.

Alors je ne devrais pas penser : est-ce que je pouvais me fier à lui mais pourquoi pas lui faire confiance ?

Après tout, rien ne m'empêchait de lui cacher cela. Il m'avait confié qu'il pouvait s'incruster das les rêves. On pourra être quitte.

- Oui... Avouai-je C'est pour cela que tu es l'homme à l'aura d'or. C'était le mot du jeu que je t'avais proposé la dernière fois.

- L'homme à l'éclat d'or, dit-il avec un petit rire. Désolé, je ne t'avais jamais dit comment je m'appelais. Je m'appelle Julien et pas « l'homme à l 'éclat d'or ». Je pensais que tu avais un don plus important, dit-il songeur, enfin bref, cela n'est pas urgent. Si je t'ai convoquée dans tes rêves, c'était pour te prévenir qu'il prévoit quelque chose pour toi. Si tu veux me parler de ce qu'il s'est passé auparavant avec le supérieur, alors je serais là. Je sais que tu n'es pas prête à en parler alors je te laisse le temps, mais nous n'en avons pas beaucoup. Tu ne me fais peut-être pas confiance mais tu peux avoir confiance en ta professeur d'anglais, elle...

- Elle est une Blue, terminai-je. Je sais, vous avez la même aura.

- Oui. Je ne sais pas vraiment ce qu'est ton don mais je ne devrais pas te sous-estimer. Pour conclure le tout, nous sommes ici pour toi car comme tu le sais tu es... celle qui nous permet d'exister.

Sa voix devint imperceptible et un brouillard nous entoura. Il s'étendit rapidement aux alentours. Julien disparut . Je ne vis pas où je me trouvais. La brume me cachait le paysage.

Ou suis-je ?

Une ombre se forma dans le brouillard.

Je me réveillai en sursaut. Mes vêtements étaient collés à mon corps tellement il faisait chaud.

Je regardai autour de moi et vis Cathélina assise sur son lit la tête entre les mains. Je vis ses épaules bouger et j'entendis des petits gémissements. Je me levai et m'avançai vers elle. Elle relava sa tête, ses joues étaient mouillées par les larmes.

Bonjour /bonsoir, comment allez vous ?

J'espère que ce chapitre vous a plu ! Je poste un dernier chapitre demain et après le roman sera en pause pendant deux semaines. Mais je reviendrais avec de nouveaux chapitres et avec beaucoup d'action 😊

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