Chapitre 16

Vue de Christelle

Les filles m'avaient traînée jusque dans ma chambre, puis m'avaient lavé soigneusement les cheveux, mais j'avais insisté pour me laver seule. On m'avait ensuite fait enfiler une robe simple, mais jolie, d'une belle couleur crème. Elle avait des manches avec un tissu fin, on pouvait presque apercevoir ma peau, et des minuscules diamants étaient incrustés dans la fin tissue. Le reste du haut de la robe moulait un tout petit peu mes formes, et le reste partait en évasé. Quand je tournais, le tissu se soulevait, procurant un magnifique effet, comme pour les robes des princesses de dessins animés. J'avais des chaussures à talon blanc et on m'avait relevé les cheveux avec des épingles qui avaient à leurs extrémités des diamants. Elles m'avaient maquillée d'une manière assez jolie, sans trop de surcharges inutiles.

-Bien princesse, nous devons y aller.

Je soupirai et les suivait sans réel entrain. On annonça mon entrée, et les gens se courbèrent quand j'entrai dans la grande salle de réception. Je rejoignis mes « parents » et les gens reprirent leurs occupations.

-Quelle magnifique enfant vous avez là. Elle a bien grandit depuis. Leurs dit un homme habillé d'un costume-cravate.

Tu parles, mais quel lèche-cul celui là.

-Oui nous en sommes très fiers. Commencèrent mes parents.

Ouai, tellement qu'ils m'ont enfermés. Tu parles d'une fierté... J'aperçu un buffet au loin, et aussitôt mon estomac gronda doucement. Je m'avançais vers le buffet et attrapais un petit four. Je le croquai et aussitôt je le regrettai. Du poison cru ! Je détestais ça. Je plaquai mes mains sur ma bouche. J'avais beau essayer de l'avaler, je n'y arrivais pas. J'attrapais une serviette, crachais dedans le plus discrètement possible, et me mis à la recherche d'une poubelle. Je finis par en trouver une et jetais la boule de papier. Je me rendis compte qu'il y avait vraiment beaucoup de monde ici...Alors je pourrai circuler en ville facilement, non ? Personne ne se rendrait compte de mon absence ! Mais qu'est-ce que j'imaginais ? Evidemment qu'on allait voir que j'étais absente, c'était pour moi cette fête. De toute manière il y avait des gardes à chaque sortie. J'étais piégée ici, alors que je pourrais aller libérer mes amis et fuir loin, loin, très loin ! Et Damien qui ne montrait pas le bout de son nez...On me bouscula d'un coup d'épaule.

-Hé ! Dis-je en me retournant à la recherche de cette personne.

Mais il me fut impossible d'identifier qui venait de me bousculer. La personne aurait pu s'excuser. Une musique démarra et des couples se mirent à danser.

-Allez ! Une petite danse de rien du tout !

Je me retournai et vit plus loin dans la salle une fille rousse, de mon âge surement, en jolie robe verte, recevoir des avances d'un garçon. Elle avait les joues toutes rouges et regardait le sol, timide.

-Non merci... Dit-elle faiblement.

Il lui passa son bras autour de sa taille mais elle sortit de son emprise.

-Je...J'ai dit non. Dit-elle en bégayant, sur le point de pleurer.

Il fronça les sourcils et réitéra. Elle voulut s'échapper à nouveau mais il l'a tint fermement.

-Tu te prends pour qui à refuser de danser comme ça ? Dit-il en durcissant la voix.

Il raffermit sa prise, la faisant pousser un petit couinement de douleur. S'en était trop ! Il se prenait pour qui ?

-Tu viens danser avec moi, un point c'est to...

-Il me semble que la demoiselle t'a dit non plusieurs fois.

Il me regarda durement et je soutins son regard sans broncher.

-Elle n'a pas le choix.

-Je te demande pardon ? Demandais-je

-Ce n'est qu'une simple fille du royaume. Moi je fais partis des hauts lieux, vois-tu. Et personne ne refuse mes invitations. C'est un honneur.

J'allais lui en donner de l'honneur. L'honneur de lui fracasser les parties avec mon genou, ouai.

-Tu la lâche. Dis-je durement.

-Et à qui ai-je l'honneur ? Tu dois être une de ses amies garces, c'est ça ?

C'est à ce moment parfait que ma mère choisit pour venir me prendre dans ses bras.

-Christelle chérie, aurais-tu vu Damien ?

-Non...Maman. Répondis-je avant d'adresser un sourire cruel à cet imbécile.

-D'accord. Profite bien de la fête surtout. Dit-elle avant de disparaître entre plusieurs personnes.

L'idiot avait blêmit, et il ressemblait maintenant à un cadavre.

-Et...Bien...Et bien je...

-Tu la lâches oui où non ?

Il l'a lâcha et s'échappa en se faufilant entre plusieurs personnes et disparut de mon champs de vue.

-M...Merci princesse. Me dit la rousse ne s'inclinant.

Je l'a prit par le bras et l'entraînait à travers la salle.

-Mais enfin ne t'excuse pas, viens avec moi. Dis-je en voyant qu'elle ne se sentait pas bien.

-Je...Je ne veux pas gêner, Majes...

-Mais non, je m'ennuie à mourir avec tout ces snobinards. Tous des lèches-cul, je te dis.

A ma remarque, elle se mit à sourire faiblement et elle me suivit. Arrivés devant les gardes je les ordonnais de me laisser passer. Ils me laissèrent passer et je l'emmenais dans ma chambre. Elle partu émerveillée par tous les meubles et objets dans ma chambre.

-Oh, c'est magnifique. Me dit-elle.

-Tu peux t'assoir sur mon lit si tu veux. Ou même sauter dessus si sa t'amuse, il est super confortable tu verras.

-V...Vraiment ?

-Puis-ce que je te le dis.

Elle couru et sauta pour atterrir sur mon lit.

-Tellement moelleux ! Dit-elle en frottant sa tête sur un oreiller.

Je rigolais doucement et elle rougit immédiatement.

-Je me suis laissée emportée...Commença-t-elle à s'excuser.

-Ne t'inquiète pas, je fais la même chose. Alors dit-moi, comment t'appelles-tu ?

-Je m'appelle Bianca.

-C'es très joli comme prénom.

-Merci. Dit-elle en regardant le sol.

-Qui était ce garçon qui t'importunais ?

-C'était le fils d'un des conseillés de ton père.

-Ah d'accord.

-Je vais devoir y aller. Me dit-elle en se levant.

-Déjà ?

-Mes parents m'attendent. Alors, hum...Peut-être à bientôt, princesse.

- Appelle-moi Christelle. A bientôt Bianca ! Dis-je alors qu'elle partait déjà accompagnée d'un garde.

Après avoir enlevé ma robe et masser mes pieds endoloris à cause des talons, j'allais me coucher sans plus de cérémonies.

C'est dans une excellente humeur que je me levais le lendemain. Le soleil brillait déjà haut dans le ciel et les oiseaux sifflotaient joyeusement. J'avais enfin rencontré quelqu'un de gentil ici. Je m'étirai comme un chat, avant de me diriger vers ma salle de bain. Je n'avais pas encore atteint la porte qu'on toqua à ma porte.

-Entrez !

La porte s'ouvrit aussitôt sur Damien. Je le regardais d'un œil mauvais.

-Qu'est-ce que tu veux ? Demandais-je d'une manière agressive.

Il soupira et passa sa main dans ses cheveux.

-Ecoute Christelle...

-Si c'est encore pour m'embobiner ou me charmer pendant que tu tus tout mes amis, tu peux t'en aller. Je ne me laisserai pas encore avoir.

-Je ne t'ai jamais menti, Christelle. Mais je ne t'ai pas vu hier à la réception...

-Moi non plus, et je m'en porte très bien.

-Et bien pas moi ! S'écria-t-il me faisant sursauter.

-Si tu compte me crier dessus tu peux t'en aller ! Criai-je à mon tour.

-Je...Je suis désolé, tout ce que je te demande c'est que tu me fasses confiance Christelle.

-Tant que tu ne m'auras pas emmené les voir, je ne pourrai pas.

-Je ne peux pas.

-Et bien moi je ne peux pas te faire confiance non plus. Dis-je en croisant les bras sur ma poitrine.

On se regarda dans les yeux un moment, comme sur le point de se sauter dessus et de se battre. Puis il poussa un grognement et s'en alla en claquant la porte violement.

Je soupirai. La journée s'annonçait longue. J'entrai dans la salle de bain en trainant les pieds et me glissai rapidement sous l'eau brûlante. J'essayais de me détendre, mais je commençais à m'imaginer les pires scénarios. A chaque fois que je faisais un pas en avant vers la liberté, on me poussait vers l'arrière, me faisant reculer.

Je me demandais bien comment se débrouillait Ambre comme princesse.

Vue d'Ambre.

Je toquai et un « entrez » me répondit. J'ouvrai la porte, et vis que la Reine était debout,, regardant par une fenêtre. C'était un simple bureau, avec des bibliothèques et un bureau.

-Ambre. Commença-t-elle.

-Vous m'avez appelée ? Demandais-je légèrement agacée du fait que j'avais du laisser David tout seul. C'était mon côté mère-poule qui ressortait.

-Assied-toi.

-Mais...

-Assied-toi ! Dit-elle visiblement à crans.

Je m'asseyais en rouspétant. Elle s'assit également de l'autre côté du bureau.

-Vous désirez ? Demandais-je.

-Aurais-tu perdu l'esprit, Ambre ?

-Pardon ?

-Qu'est-ce qui t'a pris de fuir comme ça ?! Et si tu étais morte, qu'auront nous fait ? S'écria-t-elle visiblement en colère.

Je sentais déjà que je n'allais pas me contenir très longtemps.

-Je fais ce que je veux !

-Justement non ! Tu ne fais pas ce que tu veux ! Si tu meures, qui sera mon héritière ?

-Vous choisirez quelqu'un d'autre.

-Ce n'est pas aussi simple ! Dès que les dragons apprendront une nouvelle pareille, nous sommes sûrs de nous faire attaquer. Et nos troupes perdront à coup sûr. Ils n'auront plus rien à défendre ! Plus de patrie, de dirigeants !

-Si la vie de David est à nouveau en danger, j'interviendrai. Dis-je fermement.

-Dans ce cas, tu vas devoir faire un choix. Ce sera David ou...Que fais-tu ? Dit-elle en me voyant me lever.

-J'ai fais mon choix. Je choisis David sans hésiter. Cette affaire est close. Dis-je en me dirigeant vers la porte.

-Très bien, alors je vais employer les grands moyens et vous séparer.

A ces mots je me stoppais et une colère sourde m'enveloppa. Je me retournai et lui envoyais un regard remplis de haine et de colère.

-Si vous touchez ne serais-ce qu'un cheveu de David...Commençais-je.

-Je n'ai pas peur de toi, Ambre. Je le tuerai s'il le faut.

Cette fois çi s'en était trop. Je me précipitai vers elle la tint par le col de sa robe.

-Vous ne le toucherais pas ! M'écriai-je.

La reine fit exploser son aura et m'envoya valser sur le mur d'en face. Mon corps passa alors comme automatiquement en mode attaque, et ma température corporelle grimpa en une seconde. Mon phœnix était d'accord avec moi. C'était maintenant un ennemi.

Je sentis quelque chose se planter dans mon bras et je vis qu'un garde venait de me piquer avec une seringue. Mes forces disparurent d'un coup, et je m'écroulais. Un garde me réceptionna avant que je ne touche le sol. La Reine s'approcha de moi.

-Je suis désolée Ambre, mais tu ne peux pas abandonner tout un royaume pour un garçon.

-Vous...Vous dites ça, parce que vous n'avez jamais aimé.

Un éclair de tristesse traversa ses yeux un instant, il disparut si vite, que je cru avoir rêvé.

-Si vous touchez à David je vous tuerai moi-même. Dis-je avant de sombrer dans un étrange sommeil sans rêve.

Ouuuuuuu ! Plus rien ne va ! Tout part en cacahuète...Christelle ne fait plus confiance à Damien et Ambre ne sait plus sur quel pied danser avec la Reine. Et si les ennemis d'hier devenait les amis de demain ?


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