Chapitre 6: La lumière face aux ténèbre.

Chapitre 6:

Si on lui avait demandé de donner une couleur pour décrire la vie qu'il menait. À coup sûr Zoro aurait choisi le gris. Pourquoi ? Parce ce que pour lui cette couleur n'est ni clair, ni foncé. Parce qu'elle est neutre, fade sans intérêt. Tout comme lui. Enfin c'est ainsi qu'il s'était toujours considéré. De sa naissance dans ce pays lointain qu'il ne connaissait pour ainsi dire que très peu, à sa vie ici dans les rues de Paris, grise, sale, humide et dangereuse, cette couleur l'avait toujours accompagné. Elle semblait comme collé à sa peau telle une malédiction. Dans sa vie, il n'y avait pas eu de moment de joie, pas de rire, pas de câlin d'un parent attentif et aimant. Il n'y avait pas eu non plus de félicitation pour une bonne action où pour des bonnes notes. Aucun sourire, aucun souvenirs positifs auquel s'accrocher et qui lui prouvait que sa vie avait un peu de valeur et de beauté.

Non, rien de tout ça. Tout avait été gris allant parfois vers le noir obscur et profond en le plongeant dans un abysse sans font. Dans son grand malheur, il avait toujours cru que sa vie durerait ainsi jusqu'à ce qu'un jour son corps usée et fatigué soit emporté d'une façon ou d'une autre. Dans ces moments d'ivresses auquel il s'était souvent adonné, il avait " fantasmé " sur sa mort. Il n'aurait été qu'une ombre dans les journaux. Une ombre sans nom. Un autre SDF mort dans la rue pour X raison. Les gens auraient dit un vague " c'est triste " et s'en aurait été fini de lui. Personne ne serait venu le pleurer, ni dire combien il allait leurs manquer. Non il serait mort seul sans amour, sans personne et avec juste du gris autour de lui.

C'est ce qu'il avait pensé vivre jusque là, et jamais il n'aurait cru que les choses changeraient. Jamais ! Et si quelqu'un était venu lui murmurer à l'oreille qu'une personne un jour viendrait mettre des petites touches de lumière ici et là dans sa vie, il lui aurait certainement ri au nez, avant de lui demander si il n'avait pas une case de vide. Qui pourrait s'intéresser à l'ombre qu'il est ? Qui voudrait perdre du temps avec une type comme lui ? Personne n'avait voulu perdre du temps avec lui jusqu'ici.  Personne n'avait jugé qu'il était digne d'être aimé. Depuis qu'il était enfant, on lui faisait comprendre que quoi qu'il fasse , il faisait perdre son temps au autre, qu'il était une source de dérangement.

Et puis il y avait eu un rayon de lumière vif et brûlant comme le feu et l'avait ébloui. Elle éclairait à son approche tout ce qu'il touchait ou même effleurait du bout des doigts. Gentil mais pas stupide ni naïf, Sanji lui avait tendu les mains, touchant les siennes et en ne faisant pas attention ou elles avaient trainées, ni à la saleté qui les recouvraient. Il lui avait tendu une main secourable et salvatrice, essayant ainsi de lui insuffler dans le corps et dans son coeur douloureux un souffle d'espoir sur une vie meilleure.

" Je vais te sortir de la rue."

Cette phrase qu'il lui avait dis, cette phrases et ce propos auquel "sa lumière" croyait était folle. Pourquoi perdrait-il du temps avec un misérable rebu de son espèce ? Pourquoi ? Pourquoi ? Cette question tournait constamment dans sa tête, et la réponses que lui faisait "sa lumière "était.

" Je l'ai décidé , c'est tout. "

Pourquoi, pensait-il qu'il était digne de confiance et d'être aidé ? Pourquoi n'était-il pas comme tout ces gens qui avaient traversés sa vie et qui l'avaient regardé comme un rebu ? Pourquoi pensait-il réellement que ce n'était pas grave de perdre du temps avec lui ? Pourquoi ? Pourquoi ?

Il l'avait vu avec son grand sourire, et ses cheveux blond si lumineux. Il ressemblait à une belle et magnifique lumière au coeur de ses propres ténèbres qui l'entourait constamment. Cette  lumière semblait illuminer tout ce qu'elle touche.

 Est-ce que accepter son aide, était de l'égoïsme ? Est-ce que c'était prendre le risque de le souiller de sa pénombre intérieur que de rester à ses côtés ? Est-ce que s'était bien d'apprécier de l'entendre parler, et s'emballer sur des choses parfois insignifiante ? Est-ce qu'il devait accepter le sacrifice, que Sanji faisait en perdant son temps avec lui ? Tant de question roulaient en boucle dans son esprit perdu. Tant de question et si peu de réponse. Rien ne franchissait ses lèvres, car aucune inquiétude supplémentaire ne devait être ajoutée auprès de "sa lumière."

Son sourire grand comme l'océan, ses yeux bleue profond comme la mer, et ses cheveux doré, comme un trésor. Parfois il se surprenait a admirer ce beau physique, juste pour le plaisir de le regarder, il était si lumineux si plein de vie, si gentil avec lui.

Et puis il avait vu un autre visage. Celui de la colère brutale. Il avait vu et revu depuis lors en boucle dans sa tête, la correction que Sanji avait mis à ce type qui avait cherché à l'humilier et à le ridiculiser, car ce mec avait eu le malheur d'être le dernier type avec qui il avait eu une relation rémunéré. En pleine rue, il l'avait insulté attirant visiblement avec plaisir le regard des passants curieux avides de se mettre quelques choses de croustillant à voir sous la dent. Il l'avait traité comme la dernière des catins , comme un être indigne. Un peu comme si dans sa grossièretée et sa méchanceté, ce gros con avait tenu à mettre en garde Sanji sur ce type à cheveux vert , qu'il avait l'idiotie de vouloir aider.

Mais la correction avait été sévère. Et pas qu'un peu ! Lui qui avait voulu tenir sa lumière en dehors de ce genre de traquas, afin qu'il n'ait pas mauvaise réputation dans son quartier, avait fini par prendre les devants et avait donné un horrible et violent coup de pied dans l'entrejambe de ce gros balourd. A la vue seul de ce coup, son instinct d'homme lui avait fait resserrer les genoux dans un geste mécanique. Jamais de sa vie il ne voudrait se prendre à un tel coup. Mais il avait vu le mec, se tordre au sol ayant des hauts cœur de douleur. A la suite de cela des menaces étaient tombées aussi dure et tranchante que le couperet de la guillotine.

" Il n'est pas près de se servir de sa misérable petite queue avant longtemps..."

C'était certain, avec un tel coup il n'y avait aucune chance que cet homme emmerde qui que se soit avec son misérable engin. De son oeil unique Zoro l'avait regardé estomaqué, comme si Sanji venait de débouler directement de la planète mars.  De plus il l'avait considéré comme un ami. Un ami, un vrai un sincère. Une première dans sa vie. Pour sa gentillesse, Zoro  l'avait remercié d'une voix honteuse et hésitante. Sanji lui était venu en aide, mais peut-être était-ce à cause d'une pointe d'orgueil masculine, il ne voulait surtout pas qu'il le prenne pour une petite chose fragile et sans défense.

- Tu sais, je ne suis pas faible..balbutia Zoro sur le chemin du retour. Enfin, ce que je veux dire....c'est que...hum....

- Tu sais te battre c'est ça ? Compléta Sanji. Ça je m'en doute quand je vois la taille de tes poings. Ce mec m'a juste mit hors de moi ! Je hais l'humiliation ! Précisa t-il le regard fixé droit devant lui. ceux qui font ça, sont des êtres méprisant.

La fin de sa phrase avait été haché et dite sur un ton un peu étrange. Un peu comme lui lorsqu'il devait se contraindre à raconter un souvenir douloureux. Avait-il peur de quelque chose, où de quelqu'un ? Lui ? Il semblait si solide, et si sûr de lui ! Après tout, si Zoro y réfléchissait un peu, il avait quand même accepté chez lui un SDF qu'il ne connaissait que très peu. Et pourtant il n'avait pas eu peur une seule seconde de l'aider. Ce type était solide comme un roc et rien ne l'effrayait.

C'est ce qu'avait pensé Zoro jusqu'ici.

Toute la journée, Zoro était resté dans la canapé car une autre poussée de fièvre l'avait mis K.O. et malgré ses protestations et ses suppliques de ne pas faire attention à cela, de ne pas user son temps, ni son argent pour lui. Le blondinet lui affirma avec sévérité que, qu'il le veuille ou non il allait appeler un médecin, une de ses connaissance soit disant, le lendemain si ça persistait. Alors le vert avait croisé les doigts, afin que cette maudite fièvre passe au plus vite, et que Sanji ne perde pas de temps et d'argent pour lui. Le soir, il avait mangé du bout des lèvres réalisant que malade, il l'était certainement, car après tout avec l'approche de l'hiver les virus multiples arrivaient eux aussi. Mais Sanji resta intraitable quand à sa décision, restant comme toujours aussi solide qu'un rocher.

Il n'avait peur de rien, pas même de la maladie. Il avait absolument peur de rien....enfin c'est ce que croyait le jeune SDF.

Assis devant la télé enroulé dans une couverture, tandis que des publicités ventant des produits multiples défilaient devant ses yeux, Zoro entendit un cri provenant de la salle de bain. Un cri de terreur pure. Un peu comme ceux les films d'horreur quand un des personnages voient un affreux monstre où encore un horrible assassin. Un cri à vous crever les tympans. Malgré sa fièvre de cheval qui le rendait fébrile et chancelant, le vert s'était dirigé en direction de la salle de bain, et allait pour ouvrir la porte, quand on sorte de tornade blonde lui sauta au cou. Son rocher aussi solide que du diamant tremblait comme une feuille, la respiration rapide.  Visiblement il ne se contrôlait pas. Quel pouvait-être cette choses horrible, qui l'avait terrorisé à ce point ?

- U....u.....une ....pu...putain .....d'ar....d'ar.....d'araignée....de...dans....la.....la..douche....arriva après de nombreux efforts à articuler Sanji, affublé d'un pauvre caleçon sur le derrière.

L'air éberlué qu'afficha le jeune SDF à cette explication pour le moins très étonnante, semblât plonger le cuistot dans une honte vertigineuse. Zoro l'avait regardé comme si il venait de dire la chose la plus invraisemblable qu'il soit. C'était tout bonnement surprenant pour lui de constater que son sauveur avait peur d'une si petite bête. Il était resté un moment sous la surprise du propos, ne réalisant même pas au passage que quelqu'un se blottissait contre lui avec pas grand choses sur le derrière, même si s'était de la pure peur, qui avait poussé le blond à faire cela.

- C'est........pa...pas drôle....j'ai....la phobies des insectes.....balbutia le blondinet qui transpirait à grosses goutes.

- Mais....c'est tout petit, avait argumenté le vert en l'écartant de lui avec quelques difficultés car Sanji s'agrippait de trouille à son t-shirt.

- Je m'en ....fi...fiche que se ....se soit ..pe...petit .....c'est ho..horrible...tue-la....tue-la..!

- Mais non, cette pauvre bête n'a rien demandée ! Refusa Zoro en niant vaguement.

- Elle ne reste pas là, je te préviens !!! Je t'en prie vire la ! Fait n'importes quoi...mais ...mais faut pas qu'elle reste .....

Toujours sous la surprise de cette découverte, le jeune SDF passa la main dans ses cheveux courts, puis non sans mal arriva à faire lâcher prise au jeune cuisinier qui semblait véritablement avoir perdu de contrôle de ses nerfs.

- Elle est où ? Demanda Zoro en entrant dans la pièce d'eau, pendant qu'un mal de crâne martelait son cerveau...

- Dans la douche, près du pommeau....Putain, dis moi que tu la vois. Je vais pas dormir de la nuit, si je sais que cette saloperie est dans le coin.

- C'est dingue quand même ! Marmonna plus à lui même qu'autre chose le vert, en gigotant la tête d'un air incrédule.

- C'est pas drôle ! Brailla Sanji un peu sur les nerfs de la pièce principal de l'appartement.

- Je ne me moquai pas, je trouvais juste ça surprenant de ta part, c'est tout....

- M'en fou, vire là !!!

C'était une araignée assez grande pour impressionner Zoro lui même. Large comme la paume de la main d'un enfant, il était facile de voir ses longues pattes poilues s'agiter au moindre de ses mouvements. Rapide, elle essaya d'échapper à Zoro qui dû jurer deux  trois coups avant de pouvoir enfin l'emprisonner dans le creux de ses deux mains jointes. En sortant de la salle de bain, le jeune homme put constater que le blondinet était encore plus pâle que d'habitude. Il avait ouvert en grand la fenêtre unique de l'appartement, et gigotait dans tout les sens en lui indiquant du doigts l'ouverture.

- Aaah putain ne m'approches pas !! Gueula Sanji les yeux hors de la tête....jettes la dehors, insista t-il en faisant de grand geste désordonnés de la main. Vite, vite....

Sans plus de cérémonie et sans doute parce que le jeune homme savait parfaitement que ce genre de petites bêtes étaient particulièrement coriace. Zoro jeta l'araignée par la fenêtre en direction d'un buisson touffu en contre bas. Une fois cela fait, il referma rapidement la fenêtre derrière lui car la fraicheur de la température lié à sa fièvre, le faisait frissonner des pieds à la tête. Se retournant en direction du blond, il réalisa que ce dernier semblait refuser de l'approcher. Comme ci il ne croyait pas au fait qu'il s'était bel et bien débarrassé de l'intruse.

- Montre moi tes mains !!! Ordonna Sanji un peu méfiant.

- Non, mais c'est le monde à l'envers ! Ria un peu le vert, tu n'as pas peur d'emmener chez toi, un type comme moi, que tu ne connais ni d'Eve, ni d'Adam. Et derrière ça, tu flippes d'une simple petite araignée ?

- J'ai mes raisons, marmonna le blondinet honteux...C'est une phobie ça ne se contrôle pas...montre moi tes main...aller !!!

- Voilà, voilà, ! S'exclama Zoro, en voyant le regard bleue devenir de plus en plus mauvais.

Lentement il leva les mains comme le ferait une personne victime d'un braquage, et resta quelques courtes secondes ainsi avant de voir le jeune homme blond se détendre à nouveau dans un profond soupire, la mains posée sur le coeur.

- Je déteste, ces sales bêtes !! Gronda t-il le regard fuyant.

- Tu devrais peut-être t'habiller ? Proposa Zoro, en réalisant la tenue légère de son hôte. S'il te plait..

- Tu as peur de moi dans cette tenue, mais pas de ces sale bestiole ? Demanda le blond en retournant en direction de la salle de bain. C'est pas banale non plus, tu en conviendras...Marmonna t-il encore honteux d'avoir montré cette facette de sa personnalité.

- Ce n'est pas comparable, répliqua Zoro en baissant le regard.....absolument pas comparable du tout. Il suffit de faire un peu de bruit pour faire fuir, une araignée...alors que....

- Désolé, coupa le cuisinier, j'ai parlé sans réfléchir...

La nuit s'écoula lentement, très lentement, sous les souffles glacé du vent qui faisait trembler les fenêtres de l'appartement, et courbaient terriblement les arbres à l'extérieur. La fièvre du jeune SDF qui avait été présente toute l'après midi, s'était accentuée au court de la nuit. Parallèlement à cela, son corps entier tremblait de froid. Une toux grasse lui donna l'impression de s'arracher les poumons à chaque tour, alors que son nez était si bouché qu'il aurait pu croire que des bouchons de liège bloquaient chacune de ses narines. Malgré son mal être, Zoro tenta de faire le moins de bruit possible, afin de laisser Sanji dormir paisiblement dans son lit. Roulé en boule dans l'épaisse couette, il n'arrivait pas malgré ses efforts à se réchauffer. Il se sentait fébrile et si fragile qu'il n'arrivait même plus à réfléchir. Et puis il sentit des mains tirer sur sa couette et l'une d'entre elle passa dans son cocon de couverture et toucha son front.

- Putain mais t'es brûlant, s'exclama de surprise Sanji la voix enrouée de sommeil.

- Désolé je t'ai réveillé...s'excusa d'une voix mal assurée le vert.....

- Tu as mal quelque part ?

- Des...courbatures,....j'ai froid....

- Froid ? Mais t'es bouillant ! S'étonna le cuistot, en s'asseyant sur le bord du canapé lit.

Avec précaution, car il savait qu'il devait faire attention dans sa manière de " toucher " Zoro, le blondinet posa sa main sur le dos de ce dernier, et le sentit trembler comme une feuille. A tout les coups il avait attrapé la grippe car une épidémie sévissait sur le territoire Français. Sans plus de façon, Sanji alla fouiller dans son armoire à pharmacie, et réalisa avec effarement à quel point elle était vide. Il n'avait même pas de quoi calmer le moindre petit mal de crâne, ni soigner la moindre petite plaie. A part le vide, il n'y avait rien d'autre à voir. Alors il retourna auprès du jeune homme, qui continuait de trembler comme une feuille. Que faire ? Il était encore trop tôt pour appeler un médecin. Il regarda brièvement l'heure à son radio réveil, et vit avec désagrément qu'il n'était que 2 h du matin.

- Ne flippes surtout pas ok ? Dit-il à voix haute en tirant sur la couette..

- Qu'est-ce que tu fais ? Marmotta le SDF un peu paniqué....tu..

- Je ne te fais pas d'avance....assura le cuistot plus par réflexe, qu'autre chose.

- Mais...

- Chut !!

Sans rien ajouter de plus, car parler n'était qu'une perte de temps. Le jeune blondinet, que le vert appelait mentalement " sa lumière", se glissa sous la couette. Très vite, il sentit le corps de Zoro se raidir très certainement d'angoisse. Pourtant Sanji, ne s'arrêta pas sur ce détail, et le cala contre lui, avant de le prendre dans ses bras et de le réchauffer un peu de son corps. Le vert avait beau être bouillant, il grelottait si fort de froid, que le canapé lit semblait s'agiter tout autant que lui.

Ses tremblements étaient tout bonnement incontrôlable, et cela faisait de nombreuse minutes qu'il tentait de les calmer en vain. Il avait chaud et froid en même temps. Son corps semblait aussi courbaturé que les nombreuses fois, ou il avait dû marcher durant des heures en pleine hivers pour ne pas mourir de froid. Son dos lui faisait mal. Chaque muscle étaient douloureux, et pourtant dans ce mal être qu'il ressentait à cause de la maladie et la fièvre, il sentait pour la première fois de sa vie le plaisir d'être pris dans les bras sans intention mauvaise.

C'était juste pour le calmer, et le réchauffer rien de plus, rien de moins. C'était juste deux bras autour de ses épaules, et un corps chaud qui lui donnait la brève impression d'avoir un peu moins froid, alors que les cheveux d'or glissaient sur son visage à demi enfoui dans le cou. C'était agréable et flippant à la fois pour Zoro, car s'était trop intime, trop proche, trop soudain. Mais pourtant son état ne lui permettait pas de protester, et d'inciter son sauveur à ne pas s'occuper de lui, et même de s'éloigner un peu. Lentement malgré son état de santé des plus moyens, il parvient à s'endormir alors que sous sa main posée sur le buste du blond il sentait les lents mouvement respiratoire, démontrant ainsi que ce dernier s'était lui même endormi sans plus de cérémonie.

Le matin arriva avec la même fièvre et ces désagréments. Un cauchemar hideux venait assombrir son état mentale. A nouveau il voyait ce gros porc immonde, à nouveau il se voyait boire trop de vin, encore et encore. A nouveau il se voyait dans cette salle de bain, à nouveau il voyait ce que ce monstre lui avait fait.  A nouveau il avait l'impression de sentir dans son cou la respiration chaud et dégueulasse de cet enfoiré. A nouveau il se sentit sale, à nouveau il avait envi de fuir. A nouveau son estomac lui monta au bord des lèvres....

- Merde....articula avec difficulté Zoro en sortant le nez du cou de son " sauveur " . Sans vraiment faire attention, il traversa le canapé, lit  tandis que sa brusquerie avait réveillé Sanji dans un bon.

C'est à peine si il eut le temps d'atteindre les toilettes, ou une fois de plus il se mit à vomir en abondance. Ne supportant que très difficilement ce genre de bruit, le blondinet à demi endormi se boucha les oreilles à l'aide de ses mains. Ces bruits dégoutants, ce malaise qu'il sentait chez son "protégé " à cause de la maladie cette fois, le stressait au delà de tout, lui rappelant ainsi des vieux souvenir qu'il n'avait pas envie de revoir pour le moment.

Que ça s'arrête, que ça s'arrête, ces haut de coeur, et ses bruit dégoutants qui le figeait d'horreur. Non , il ne voulait pas revoir ses tristes souvenirs. Non il ne voulait pas la revoir malade et pale, non il ne voulait pas entendre ça....il se boucha les oreilles, n'arrivant pas cette fois-ci à passer au dessus de son écœurement, pour aller aider Zoro. Il resta longtemps ainsi assis en tailleur dans le canapé lit, les mains sur les oreilles les yeux fermés, comme un gamin cherchent à chasser un cauchemars.

Et puis une main tremblante se posa sur son crâne, lentement il ouvrit les yeux et vit Zoro, pale comme un linge, le visage humide de l'eau qu'il s'était sans doute passé sur le visage. Au coin de ses lèvres se trouvait une légère trace de dentifrice qu'il n'avait pas bien essuyé. Combien de temps était-il resté à se boucher les oreilles ?

- Désolé.....Murmura Zoro, de t'avoir réveillé comme ça.

Les yeux un peu agars Sanji, reprit pied dans la réalité. Son souffle un peu saccadé reprit un rythme plus tolérable, alors qu'il tentait de peindre à nouveau un visage confiant sur sa face. Il sortit de dessous la couette et ordonna presque au jeune SDF de s'y allonger à nouveau.

- Je vais appeler le docteur, tu dois certainement avoir la grippe ! Expliqua t-il en allant chercher son portable qui était entrain de charger.

Avec impatience, Sanji attendit que son portable se mette en route, alors qu'en même temps il préparait le café. La simple idée de manger donnait à Zoro des envies de vomir. Il chassa de son mieux ses nausée. De son oeil vert, il voyait le blondinet faire des allées et retour avec son portable sur l'oreille. Visiblement il connaissait, le médecin qu'il était entrain d'appeler car il le tutoyait.

- Dans combien de temps ??....une demi heure ? Ok, tu connais le code en bas ? ...Non, ce n'est plus celui-là, ils l'ont changé y a trois mois ! Pourquoi ? ...qu'est ce que j'en sais moi ? ...ou....oui nan mais........bon tu m'écoutes, oui ?? C'est 25846 OK ?

- Je te gâche la vie.....Marmonna vaguement Zoro....

- Je ne répondrait même plus à ce genre de propos ! Je t'ai dis un million de fois que non, tu me ne me gâche pas la vie , et que j'ai décidé de t'aider et que je ne reviendrais pas là-dessus !

-......Mais pourquoi tu fais ça ? .... j'arrive pas à comprendre pourquoi t'es gentil avec moi...

- Et bah c'est comme ça !

- Mais pourquoi ?! Insista le vert.

- JE N'EN SAIS RIEN ! Gueula presque Sanji ! J'en sais rien , de rien, de rien !! Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que je dois le faire, c'est tout !!! Je dois le faire...

Non, c'est vrai il ne savait pas. Si il avait été contraint de donner une explication logique et valable, il aurait été bien enquiquiner car rien de logique lui venait à l'esprit. Il avait juste vu se type à la rue, il avait parlé un peu avec.  Et une petite voix, peut-être celle de sa conscience l'avait harcelée pour qu'il lui vienne en aide. C'était comme gravé dans son cerveau, il devait le faire, quoi qu'il dise, quoi qu'il pense. Par instinct, il avait su qu'il pouvait lui faire confiance, même si il ne s'était pas douté au moment où il avait fait son choix, que l'homme qu'il avait décidé d'aider avait de terribles blessures psychologique enfoui en lui.

Le docteur qui vient une demi heure pile après le coup de téléphone du blondinet, était un ami de ce dernier. Il était grand brun, avec des cernes sombres sous les yeux, et un air qui ne donnait pas vraiment envi de sympathiser avec lui. Il donnait une telle impression de sévérité, que l'idée de le contre dire ne venait en général à l'esprit de personne. Il entra dans le petit appartement, alors que Zoro l'oeil jetait un bref regard en direction de la porte. Il fût étonnait de voir que le médecin saluait " sa lumière" d'une bise sur la joue. Sans nul doute qu'ils se connaissaient très bien ces deux-là. Il était vraiment très grand, au moins dix bon centimètres de plus que le blond, une étrange casquette blanche avec des tache noir ornait son crâne, et une sacoche de médecin débordant de feuille de soins dont l'une vola à travers la pièce.

- C'est qui ? Demanda sans la moindre amabilité le mec en faisant un mouvement de tête en direction de Zoro qui s'était relevé du canapé lit, pour s'assoir.

- C'est hum...hésita le blondinet cherchant visiblement une explication logique et rapide à balancer.....un ami qui était à la rue, et que j'ai décidé d'aider ! Expliqua t-il rapidement le regard fuyant.

- Un ami ? Tu le connais depuis longtemps ?? Demanda le  médecin soupçonneux.

- ..... Euh ...

- Sanji !! Gronda le docteur !

- Zoro, fit le blondinet en ignorant superbement l'éclat de voix, ainsi que le regard sévère de son ami médecin. Je te présente Law, un ex...je veux dire un ami à moi. C'est un très bon docteur...

- Enchanté, souffla Zoro migraineux en s'inclinant légèrement avec politesse.

- Si tu crois que tu vas éviter des explications en bon et du forme, tu te fourres le doigts dans l'oeil, gronda rapidement le brun à l'oreille du blond.

Avec son air peu aimable, et visiblement avec que très peu de motivation, il commença à examiner son premier patient de la journée.

- 40 de fièvre...marmonna t-il dans ses moustaches toujours aussi incapable de décrocher ne serait-ce qu'un semblant de sourire. Pas étonnant qu'il soit K.O.

Law reprit son examen, l'air sérieux il ne regarda pas une seule fois le vert qui semblait assez déstabilisé par cette attitude froide et peu avenante. Pourtant lui aussi garda les lèvres scellées ne souhaitant pas attirer plus d'ennuis au blondinet, et n'ayant de toute manière pas la force, ni la volonté de dire quoi que se soit à ce grossier personnage. Et puis il y eut quelques questions basique. Avez-vous des courbatures, toussez vous etc, etc......Toujours avec calme, et surtout par monosyllabe, le vert répondait ayant énormément de mal à être confiant en la présence de ce type au regard froid.

- Et bien c'est la grippe ! Affirma Law, et une belle de surcroits. Il va êtres K.O tout le reste de la semaine. Alors maintenant, dit-il en remplissant une ordonnance. Qui est ce type ? Demanda t-il une fois de plus comme si Zoro n'était pas là, et ne l'entendait même pas.

- Je te l'ai dis, c'est...

- Arrêtes de te payer ma poire ! Gronda Law, les sourcils froncés.

- C'est quelqu'un que j'ai décidé d'aider...

- Donc, c'est bien ce que je pensais. Tu ne le connais pas ? C'est ça ?

- Non , il ne me connait pas ! Répéta Zoro, qui bien que mal en point avait décidé de rappeler sa présence au type au regard glacé. Mais il a accepté de me faire confiance....et je ne lui....

- T'es pas cinglé, s'emporta le docteur visiblement pas dérangé à l'idée de couper la parole ! Tu ne sais pas d'où il sort celui-là ! Désolé hein, s'excusa brièvement Law en lui lançant un bref regard. Mais c'est peut-être un taré ce mec !!!

- J'ai la tête sur les épaules, et je ne suis pas un fou dangereux, gronda le vert de plus en plus agacé d'être ainsi insulté ! Je ne lui ferais aucun mal.....

- Écoute, je lui fais confiance, il n'est pas dangereux !! Assura Sanji dans une tape amicale sur l'épaule de son ami, alors qu'il sentait bien que l'ambiance de son studio devenait de plus en plus tendue.

- Ah ouais...t'en es bien sûr ? On va voir ça, alors. Vous ! Ça fait combien de temps que vous êtes à la rue ? Questionna t-il, tel un prête à l'époque de l'inquisition.

Il se leva, l'air toujours aussi aimable qu'une porte de prison, puis vient se poster de toute sa hauteur devant Zoro qui refusa de baisser les yeux devant lui.

- 4 ans !! Répondit ce dernier dans ton sec.

- Arrête avec tes questions !!  Somma le blondinet très agacé. Je suis assez grand pour gérer ma vie, et tu n'as pas à interv....

- Vous, vous êtes prostitué ? Demanda de bute en blanc le docteur, son regard assassin planté dans l'iris vert du jeune SDF. Vous vous êtes toujours protégé, j'espère ?

- Oui, et oui ! A vos deux questions ! Répondit avec fermeté doublé d'une pointe de hargne Zoro. Personne ne m'a touché sans mettre de préservatif, si c'est que vous voulez savoir. Voilà , vous êtes rassuré  ? Gueula t-il le regard mauvais sans pour autant baisser l'oeil pendant que son crane tambourinait de douleur.

- Qu'est-ce qui me dit que c'est vérité ? Hein ? Et que vous n'allez pas le contaminer du virus du si....

Une énorme baffe empêcha le médecin d'achever sa phrase. Le regard mauvais le cuisinier semblait littéralement hors de lui. Jamais Zoro ne l'avait vu avec une telle colère sur le visage, pas même quand il avait donné une grande correction au gros lard du magasin. Sur la joue pale du brun, une marque rouge apparaissait lentement, prenant bientôt l'apparence des cinq doigts.

C'était toujours ainsi avec Law, fallait toujours qu'il passe sur les grilles les amis , et les relations même brève que pouvait avoir Sanji. Agacé par ce genre de comportement excessif, qui lui donnait l'impression de ne pas être capable de choisir ses propres amis, le cuistot tentait à grande peine de reprendre le contrôle de ses nerfs. A présent un lourd silence planait dans le petit appartement, le regard bleue du cuisinier toisait le médecin et une profonde colère semblait agiter son corps.

- Je n'ai pas le SIDA CONNARD, si c'est ce qui te fait flipper ! Gronda Zoro, qui à nouveau avait l'impression d'être un déchet sur le bord du trottoir. J'ai beau avoir fait des choses dont, je ne suis pas fière ! Je les assumes malgré tout, mais si je vous dis, que j'ai toujours fait gaffe à me protéger c'est que je l'ai fait, vous pouvez me croire ! Alors vos insinuations de merde vous vous les collez ou je pense !

Et puis sans doute parce qu'il s'était énervé, et surtout parce qu'il était malade comme un chien, le jeune homme sentit une terrible envie de vomir le prendre à nouveau d'assaut. Dégouté de ne pas pouvoir mettre les points sur les " i", et les barres au " t", envers ce mec arrogant, il se précipita au toilette, où il arriva à peine à fermer la porte de la salle de bain derrière lui. Très vite des bruits de régurgitation se faisaient entendre.

- Toi , tu ...menaça Sanji, avant de se boucher les oreilles à l'aide de ses mains. Merde, merde, merde...je supporte pas.......

Les bruit dégoutants durèrent un court instant et puis quand le silence revient à nouveau. La porte de la salle de bain fut claquée. Visiblement, le jeune SDF n'avait pas envi de voir à nouveau le regard plein de méprit de ce Law. Il se sentait comme souvent dans ces cas là, comme un nul, un nase, un être méprisable et que la société ne voulait surtout pas voir. Son front était à présent humide de transpiration, et son corps semblait tout endolorie par la grippe. Il alla s'assoir à même le sols dans un coin de salle de bain alors que de l'autre côté, les explications n'étaient pas terminées entre le blond et le brun.

- Tu trouves que j'ai tord de lui faire confiance, c'est ça ? Mais t'es qui, pour te permettre un tel jugement ? Demanda Sanji l'air passablement aimable. Hein ? T'es qui toi, pour décider qu'il méritait qu'on lui parle comme à un chien, comme tu l'as fait ? Bah aller répond ! T'es qui, pour te croire assez supérieur à lui , pour le regarder comme ci s'était un déchet  ? Tu connais quoi de sa vie ? Hein ?

- Je m'en fiche de sa vie. Je ne veux pas que tu risques quoi que se soit. C'est tout. Répondit avec  dureté Law, dont la joue lui paraissait brûlante. Écoute, reprit-il en posant une main sur le joues du blondinet, tandis que de son pouce il en dessinait le contour, je veux que....

- Arrête ça, souffla Sanji en reculant de quelques pas. Tu sais très bien que plus rien ne changera à présent entre toi et moi. Rien ne reviendra comme avant, et tu sais très bien pourquoi ! Alors arrêtes de te venger sur lui, il n'a rien à voir là dedans.

Avec agacement Law s'éloigna du jeune homme blond, puis enfila son long manteau noir. Mais  avant de sortir, il se tourna une dernière fois en direction du cuisinier.

- Pourquoi tu as décidé d'aider ce gars ? Tu connais rien de lui pas vrai ? Alors pourquoi, lui plus qu'un autre ?

- Et bien...hésita le blond ,en passant la main dans ses cheveux.

- Et bien ?

- J'en sais rien en faite, lâcha t-il après réflexion....sans doute parce que j'ai vu dans son regard, qu'il ne croyait pas que la vie valait le coup d'être vécu ? Commença à expliquer le cuistot. Son oeil était vide de toute joie, et de toute vigueur, la première fois que je l'ai vu. Il y a dedans un vide abyssal, une tristesse si profonde, et tellement encré en lui, que j'ai trouvé ça révoltant.

- Sans doute..., murmura Law dans un vague mouvement de tête compréhensif.

- Je veux l'aider à remonter la pente, même si je ne le connais pas depuis longtemps. Je veux lui montrer, que le monde n'est pas gris et sombre, mais que malgré les moments pénibles, le monde peut-être fait de couleur et de joie.....je veux qu'il ait la chance que j'ai eu....

-  C'est quand même très imprudent de ta part d'emmener chez toi, un inconnu à la rue, et qui à fait le trottoir...

- Arrête de dire ça, comme ci il avait fait de gaité de coeur ! Gronda à nouveau Sanji le regard mauvais.

- Pourquoi je ferais ça, hein ?  Donne moi une bonne raison ? Demanda Law en levant l'index. J'en ai rien à foutre moi de ce mec.

- Parce que je crois, s'emporta le cuistot en l'attrapant pas le cols de son manteau qu'il tira vers lui, parce que je crois.....murmura t-il entre ses dents qu'il a dû subir des sévices inimaginables.....Tu as vu sa carrure ? Tu as vu ses poing ? Je suis sûr qu'il pourrait nous coller une droite sans problème à tout les deux. Et pourtant....pourtant ... je l'ai vu terrorisé au moindre contact physique ! Je l'ai vu avoir une peur..mais une peur que j'ai jamais vu, juste parce que je suis entré par inadvertance dans la salle de bain, et qu'il était presque à poil..... Law tu comprends pas ? Il a été jeté à la rue à 16 ans....un beau gars comme ça ....

- Tu crois, qu'il a été agressé sexuellement ? Murmura le brun à présent pensif.

- Je le pense, marmotta t-il en baissant les yeux. Alors raison de plus pour moi, de l'aider à voir que la vie, n'est pas fait que de connards pervers, ni d'enflures méprisantes. Je ne veux pas que l'un de mes amis, expliqua Sanji en insistant fortement sur le mot " Amis", soit mis dans le même panier que ces ordures.

- Bon, je pense comprendre, même si je ne peux pas m'empêcher de trouver ça imprudent. Reconnu Law avant d'ouvrir la porte de l'appartement. Il y a de quoi le remettre sur pied, sur cette ordonnance je lui conseille de prendre ses médicaments dès aujourd'hui ! Compris ? Je repasserais à la fin de la semaine, pour voir comme il va... Je veux bien faire ça ..pour toi.

- Merci ! Souffla d'un ton plus aimable le cuistot, avant  de refermer la porte à clé après le départ du médecin.

La conversation avait été épuisante et désagréable au possible, et pourtant Sanji savait parfaitement que se n'était pas lui qui avait subi le plus, mais son " protégé". Alors avec prudence, il toqua à la porte de la salle de bain, avant de la pousser et de faire quelques pas dans la pièce d'eau.

- Tu serais mieux dans le canapé a te reposer, tu ne penses pas ? Proposa Sanji en lui tendant une main afin de l'aider à  se relever.

- Ce gars est un ami à toi ? Demanda Zoro, en se redressant le teint toujours aussi pâle.

- C'est...plus compliqué que cela !

- Un amant ? Je te pensais hétéro, avoua d'une voix fatigué le vert.

- Je suis bi, avoua sans gêne le blond. Mais c'est une histoire compliqué...

- Je vois. Mais laisses moi te dire que si on avait été dans la rue, je l'aurai claqué.....gronda le vert, mais comme c'est un" ami" à toi...je ne l'ai pas fait... et puis je suis trop vaseux...expliqua t-il avant de reprendre avec une pointe de colère dans la voix. Et pourtant , il l'aurait mérité ! J'en ai marre de me faire humilier. Je suis pas une catin , ni un galeux qui traine, je ne sais quel maladie et qui contamine tout le monde. Je ne suis ce genre de connard...je ne suis pas un rebu, ni un déchet...je ne suis pas qu'une ombre.... s'emporta t-il..... je ne suis pas un moins que rien, j'existe et j'ai une voix.....je suis vivant ! Et j'ai le droit .....

Et merde, mais qu'est ce qui lui prenait soudainement ? ¨Pourquoi pleurnichait-il comme un gamin, qui fait une grosses crise de nerf ? Pourquoi était-il debout la tête baissé les poings serrés à énumérer tout ce qu'il voulait, et tout ce qu'il ne voulait pas, pourquoi ? Il avait l'air de quoi maintenant ? Où était sa fierté, ou était sa dignité ? Pourquoi se montrait t-il sous un jours aussi peu flatteur devant lui ? Devant sa " lumière " , pourquoi ? Sans doute parce qu'il était le seul à l'avoir vu dans la plus grande des tristesses.  Et qu'il avait éprouvé un peu de compassion pour lui ? Peut-être, justement parce qu'il était le seul au monde à l'avoir vu comme un être humain ?

- J'ai le droit, reprit-il en hoquetant honteusement de tristesse, alors que Sanji le prenait dans ses bras, comme si il avait été un gros bébé. J'ai le droit de me sentir bien , au moins une fois dans ma chienne de vie !!

******

Voilà pour le chapitre 06, de remonter du gouffre, ou Law fait son entré et pas de la plus sympathique des façon.

Je dois dire que j'aime écrire cette fic, mais que je me tortille vraiment le cerveau dessus.

J'espère que ce chapitre vous plaira !





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