8- Désormais seul

Deux ans plus tard ( Sasuke et Kako ont maintenant huit ans ).

Pdv Sasuke :

Sasuke : Désolé, je suis en retard ! Merci pour t'être entrainée avec moi. À demain Kako !

Kako : À demain Sasuke...

Je courus chez moi, je suis en retard, il est déjà tard. Mais père ne peux pas dire grand-chose, enfin je l'espère !

J'étais en train de m'entrainer. Déjà quand je lui ai montré mon bulletin du premier trimestre, il n'avait pas l'air si fier de moi comme je l'avais espéré. « Continue comme ça, et tu seras comme Itachi »...

Alors si je lui montre que je m'entraine très dur pour être encore plus fort, il ne peut que être heureux ! Et enfin me dire « tu es bien mon fils » comme pour Itachi !

J'ai envie de dire que Kako à de la chance car elle, elle peut rentrer quand elle veut sans se faire disputer. Mais elle m'a appris qu'elle n'avait plus de parents... Alors, je préfère dire que j'ai plus de chance qu'elle. C'est vrai, après tout, j'ai des parents, un frère, mon clan, et une meilleure amie ! Elle, elle n'a que moi. Mais au moins, elle sait que je serai toujours là pour elle, et inversement.

Alors que je marche dans le quartier Uchiha, je vois... des horreurs ! Des corps, ensanglantés, sur le sol. J'ai peur, qu'est-ce qu'il s'est passé ! 

Sasuke : Grand-père ! Grand-mère !

Je les secoues, rien. Aucune réponse ! Du sang coule. Sont-ils morts ? Comment c'est possible ?! Et mes parents ?!

Je cours. J'arrive devant ma maison, et j'entre. J'enlève mes chaussures, par habitude.

Sasuke : Mère...? Père...?

Ma voix tremble, comme mon corps, j'ai peur. 

Je suis presque arrivé devant leur chambre, j'ouvre la porte, et j'y entre. Mes parents sont là. Mais longuement allongés sur le sol. Un liquide rouge coule jusqu'à moi, du sang. Le sang de mes parents ! Je vois Itachi derrière eux. Il a du sang sur lui, une arme à la main. Je veux m'approcher, mais je n'y arrive pas. Je suis terrorisé. 

Sasuke : Itachi ? Nos parents ? Est-ce qu'ils sont...

Itachi : Ils sont morts, Sasuke, je les ai tué.

Sasuke : Quoi ? Je... pourquoi ? Dis-moi que tu plaisantes ?

Itachi : Non Sasuke, je les ai tué. Je voulais me tester, savoir à quel point j'étais fort.

Ce n'est pas possible, mon propre frère... tout ça pour... se tester ?!

Sasuke : Itachi ! C'est pas possible ! T'as pas fait ça !

Itachi : Si, je voulais me mesurer au clan pour savoir lequel était le plus fort, et il s'avère que c'était moi, le plus puissant.

Pourquoi ? Je ne comprends pas, je savais qu'il ne s'entendait pas très bien avec le clan en ce moment. Mais de là à l'éliminer pour se tester !

Il va me tuer comme tout le reste du clan ?! L'arme qu'il me lance me frôle l'épaule, mais malgré ça, il a réussi à me toucher.

Il dévoile ses pupilles. Je suis fatigué, épuisé, par l'entrainement, mais aussi par tous ses événements. 

Ses yeux changent, ce n'est plus le Sharingan, comme l'autre fois, les tomoes se transforment en un autre motif. La pression, est énorme ! Je m'effondre au sol, c'est insupportable. Je regarde mon frère, n'a-t-il aucune pitié, émotions, remords, rien !

Itachi : Sache que je ne vais pas te tuer, cela ne m'apportera rien, tu es trop faible.

Sasuke : Pour... quoi... ?

Itachi : Je te l'ai déjà dit.

Sasuke : Je ne suis pas faible... je me vengerai !

Itachi : Toi, tu veux te venger ? Et comment, en me tuant à ton tour ?

Sasuke : ... Oui.... Je vais me venger pour moi... et le clan.... Je vais te tuer...

Je me sentais partir, je vais m'endormir. Ce n'est pas plus mal, cette journée s'arrêtera, peut-être ce n'est qu'un rêve ? Peut-être que je me suis endormi à l'académie sur le terrain.

Itachi : Mais avant de partir, laisse-moi t'offrir quelque chose.

Sasuke : ... ?

Itachi : Laisse-moi te montrer cette nuit.

Sasuke : ! / chuchote / Non, s'il te plait, pas ça, non...

Alors que je me sentais lentement partir au pays des rêves, je croisa son regard. Une des plus grosses erreurs de ma vie. Je revoyais Itachi, massacrer mon clan, personne n'a survécu. Je courrais, je fuyais, je tombais. En relevant la tête, je croyais apercevoir Itachi mais non. Je m'évanoui, et quand je me réveillais, je revenais au point de départ, et tout recommençais de zéro ! Je n'en peux plus !

Je sors de son emprise et m'en vais le plus vite possible chercher de l'aide.

J'arrive dans une des rues principales du clan Uchiha, mais Itachi me rattrape et se place devant moi. Je lui lance un kunaï, en espérant l'avoir par surprise et que ça l'atteigne. Mais il esquive mon arme avec une grande facilité. Malgré tout, son bandeau frontale se détache de son front pour tomber par terre, suivit d'un petit bruit métallique. Il le ramasse lentement et le met maladroitement sur sa tête, le symbole de Konoha sur le côté de celle-ci.

Itachi : Tu sais quoi, fuis, fuis comme un lâche ! Accroches toi à la vie ! Et haïs moi, haïs moi comme tu n'as jamais haïs personne d'autre ! Reviens me voir quand tu auras les mêmes yeux que moi. Sans ça tu ne pourras jamais me tuer, tu n'auras jamais assez de haine en toi pour réussir. Pas assez de puissance dans tes pupilles. Et pour les obtenir, tu devras tuer ton meilleur ami...

Je commence à m'effondrer sur le sol, pendant un instant, j'ai cru voir une larme couler sur son visage. Mais j'imagine que ce n'est pas vrai, une illusion à cause de la fatigue. L'image du gentil grand-frère n'était qu'une façade...

Ellipse

J'ouvre délicatement les yeux, je suis en vie. Mais la lumière est aveuglante. Après mettre habitué à cette clarté, je regarde autour de moi. Je suis dans une pièce blanche. Un hôpital. Je suis fatigué. Est-ce que j'ai rêvé ? J'observe mon épaule, il y a un bandage, non, c'était la réalité. Quel heure est-t-il ? Ai-je dormis longtemps ?

Les souvenirs me reviennent petit à petit. Pourquoi... Pourquoi ? Pourquoi ! Itachi...

Les larmes me montent peu à peu aux yeux. Je pleure, au final, je me disais que j'avais plus de chance que Kako, mais non, elle a eu plus de chance que moi. Je n'ai plus de famille, de clan, et tout ça, à cause d'une seule et même personne. Mon propre frère.

Je vais me venger, il me le paira. Père, mère, je vous vengerai, ainsi que le clan. Je vais tuer mon frère, je veux voir son sang sur mes mains comme j'ai vu le vôtre sur les siennes.

Médecin : Oh, tu es réveillé ... ?

Sasuke : Oui...

Médecin : Et... tu te sens comment ? Te rappelles-tu de quelque chose... ?

Sasuke : Oui... je me rappelle de tout.

Médecin : Je vois... je vais chercher du matériel et je vais t'examiner... quelqu'un ira prévenir le Hokage de ton réveil. Il viendra te voir.

Il s'empressa de partir. Dans sa voix, on pouvait sentir qu'il était gêné, embarrassé. Il doit tout savoir, tout le monde doit être au courant même. Le docteur entra, il m'examina.

Sasuke : Dites, combien de temps ai-je dormis ?

Médecin : ... Trois jours...

Trois jours, Itachi doit être déjà loin. Le seul jour où je le reverrai, ce sera le jour de sa mort. Et je ne pourrai en être que satisfait.

* Toc Toc *

La porte s'ouvrit, le Hokage apparut avec un autre ninja. 

Je remarquai aussi une petite silhouette derrière le chef du village. Une touffe de cheveux oranges. Kako. Pourquoi ce cache-t-elle ?

Les ninjas approchèrent, Kako, toujours dissimulée derrière le Hokage. Elle me fuit ?

Hiruzen : Tu peux nous laisser.

À qui s'adressait-t-il ? Je vois le docteur bouger, il s'incline et s'en va après avoir dit quelque chose à l'Hokage que je n'ai pas pu entendre. C'était à lui que le chef s'adressait donc.

Hiruzen : Alors Sasuke, comment te sens-tu ?

Sasuke : Physiquement, bien...

Hiruzen : Et mentalement ?

Sasuke : ... Vous ne pouvez pas comprendre. Mon clan... mort... sauf moi. Vous ne pouvez pas comprendre, personne ne le peux aussi bien que moi-même.

Hiruzen : Je n'en serai pas aussi sûr.

Sasuke : ?

C'est à ce moment que Kako ce montra. J'ouvris de grand yeux.

C'était vraiment la Kako que je connaissais ?

Elle avait l'air fatigué, des cernes immenses trônaient sous ses yeux. Elle était blanche comme un linge, pas une seule petite trace rose sur ses joues. Elle tremblait, sûrement car elle n'avait pas assez de force. Quelques gouttes de sueur perlaient sur son visage. On aurait dit qu'elle avait vu un fantôme, ou plutôt qu'elle en était un ? Je ne sais pas, mais elle n'allait pas bien.

Sasuke : Kako... tu vas b...

Je n'ai pas eu le temps de terminer, qu'elle s'effondra à genoux sur le sol froid et blanc de ma chambre d'hôpital. Son teint s'accordait étrangement bien avec sa couleur.

Je voulus l'aider, mais l'Hokage m'en empêcha. Elle se tenait faiblement la tête, avait-elle mal ? Souffrait-elle ?

Hiruzen : Je savais que c'était une mauvaise idée, tu te surestimes, Kako. Ramènes la chez elle.

Kako allait tomber car elle s'est évanouie, mais l'autre ninja l'a rattrapé. Ils sortent de la chambre, dans un silence de plomb.

Sasuke : Qu'a-t-elle ? Elle est malade ? Kako avait l'air fatigué, mais elle ne montrait pas vraiment un air de fatigue quand elle s'est effondrée.

Hiruzen : Ne t'en fait pas pour elle, c'était trop tôt, elle voulait absolument te voir, mais c'était au-dessus de ses forces.

Sasuke : Comment ça au-dessus de ses forces ?

Hiruzen : Le problème, est que avec ce qu'il s'est passé, Kako en a aussi subit des conséquences, temporaires mais cela s'est aggravé en te voyant.

Sasuke : Donc je suis la cause de ses problèmes ?! Et quelles conséquences a-t-elle ?! De ce que je sache, ce n'est pas elle qui a vu son clan mort pendant cette nuit ! Ce n'est pas elle qui s'est fait trahir par son propre frère ! Ce n'est pas elle qui a tout perdu ! C'est moi qui devrai être mal, et elle me soutenir ! Pas l'inverse !

Hiruzen : Silence ! De ce que je t'entend dire, Kako ne t'as rien dit. Mais sache qu'elle sait tout. Absolument tout. Elle est même celle qui pourrait te comprendre le mieux. Je te laisses réfléchir ou faire ce que tu veux, je reviendrai à la fin de la journée pour t'accompagner dans un nouveau logement.

Hiruzen : Réfléchi bien, et laisse du temps à ton amie. Ne t'en prend pas à elle comme ça sous prétexte que tu es le plus malheureux. Elle a essayé de venir, pour être là pour son meilleur ami, comme elle le dit. Elle ne m'a pas lâchée pour venir te voir. J'ai accepté, elle a tenté, mais échoué. Sois patient, tout simplement.

Il partit, sans un mot de plus à rajouter à son récit. Lui laisser du temps, pour quoi faire ? C'est moi qui doit avoir du temps, pour digérer tout ça. Pas elle. Le seul Uchiha qu'elle fréquentait c'était moi, je ne suis pas mort. Pas besoin de faire de deuil. Alors pourquoi agit-elle ainsi ?!

Ellipse

Ça fait une semaine. Une semaine que je me suis réveillé. Seul. Le Hokage m'a donné les clés d'un nouvel appartement, proche du quartier du clan Uchiha, mais près du centre-ville aussi. Il a estimé que je devais prendre une semaine de repos avant de retourner à l'académie. Kako n'est pas venue me voir non plus. C'est comme si je n'existais plus.

Je me dirige vers l'académie. En chemin, devant moi, il y a Kako. De loin et de dos, je peux remarquer qu'elle est lente et fatiguée.

* Pouf * ( Nda : on ne juge pas )

Elle est tombée. Il y avait un caillou et comme elle est dans la lune, elle ne l'a pas vu. Elle reste plantée là. Elle se relève lentement. Elle n'a pas rechigné. Comme si cela lui était égal. Elle a des égratignures, et un petit filet de sang coule de son genou droit. Ce même liquide que j'ai vu jaillir de mes parents.

Elle commence à avancer, doucement. Mais elle s'arrête presque après. Elle se retourne. Et s'approche. On est face à face désormais. Je la regarde de plus près. Elle fait de même.

Elle est dans un piteux état. Mais moi aussi, j'ai des cernes, petits, mais à causes des cauchemars. Elle, ce n'est pas pareille. La même apparence qu'à l'hôpital.

Kako : Je suis... désolée pour ta famille et ton clan.

Son regard, elle n'a aucune pitié, et elle est avec moi. Que ce soit physiquement ou non. Elle est sur terre, et pas ailleurs à l'ouest. Ça se voit. Elle est sincère en revanche, quand on est devenus amis, j'avais l'impression qu'on se comprenait, là, son regard montre qu'elle sait de quoi elle parle. Elle est désolée.

Comment peut-elle être celle qui me comprend le plus ? C'est ma meilleure amie, mais ce n'est pas une raison. Pourtant, je sens qu'elle me comprend tout de même.

Je la regarde, et m'en vais. Je ne veux pas lui parler, pas maintenant. Je suis mon chemin, je ne veux pas être en retard.

Sur le trajet, les villageois me lancent des regards. Pas de compassion, de pitié, ou de désolation. Des regards mauvais, malveillants, ils me dévisagent. Leurs regards me pèsent. J'étouffe. J'accélère le pas.

J'arrive enfin à l'école. J'entends des bouts de conversations. Pas très discrets. Ils me regardent, encore.

?: Dit, c'est bien Sasuke Uchiha ?

??: Oui, les membres de son clan se sont tous fait tués.

?: Mon père m'a dit que c'est un autre membre du clan qui les a assassiné.

??: Pour de vrai ? J'aimerais pas être à sa place...

Kako s'avança vers eux.

Kako : Ce n'est pas bien... de parler dans... le dos des gens... On vas être en... retard... dépêchez vous.

Elle s'en alla. Les deux autres me regardèrent vite fait et partirent eux aussi. Je les suivait. Arrivé dans la classe, je m'assis à côté de Kako, c'était ma place.

Les élèves me regardèrent de travers. J'allais leur dire qu'il n'y a pas besoin de me fixer comme ça ! Mais je me tue. À quoi ça m'aurais servi, au fond...?

Kako, elle, était avec sa tête dans ses bras posés sur la table. Savait-elle que j'avais besoin qu'elle me laisse tranquille un moment. Ou se foutait-elle tout simplement de ma présence ? Parfois je ne comprends rien, du comment et du pourquoi agit-elle ainsi.

Iruka-sensei arriva dans la pièce. Les bavardages cessèrent, mais pas les coups d'œil de mes camarades. Le professeur m'observa, la façon dont il me regardait était différente de tout le monde. Le Hokage n'avait pas d'expression, Kako, je ne saurais pas le définir exactement. Les villageois me méprisaient, et mes camarades me dévisageaient. Lui, a de l'empathie, et me fait un sourire désolé, même s'il est maladroit.

Iruka : Bien je vais faire l'appel.

...

Iruka : Kako ?

Rien, aucune réponse. Je l'observe. Elle n'a pas bougé d'un poil.

Iruka-sensei s'approche de nous. Il l'observe d'abord, ensuite il me lance un coup d'œil. J'observe à mon tour Kako.

Iruka : Kako ? Kako, tu m'entends ?

... Rien.

* Zzzzz *

Iruka : ???

* Zzzzz *

Il la secoue légèrement, elle tourne la tête. Elle a les yeux fermés.

* Zzzzz *

Iruka : Kako ? Kako ! Kako réveille-toi !

Derrière moi j'entends des pouffement de rire, d'autres rigolent à gorge déployées. Comment fait-t-elle pour dormir dans un lieu et un contexte pareil ?!

Elle gémit et se redresse toute endormie. Elle pourrait de nouveau partir au pays des rêves si on lui en laissait l'opportunité.

Kako : Dé-désolée... Iruka-sensei...

Bizarrement, il ne se s'énerva pas, il avait l'air de la comprendre.

Iruka : Bien, je continue.

??? /chuchote/ : C'est la troisième fois que ça lui arrive cette semaine. Iruka-sensei doit en avoir marre d'elle.

???? /chuchote/ : Eh ! Kako ! C'est dans un lit qu'il faut dormir, oh attend, je crois que t'as de la bave le long de ton visage.

Elle leva la main aux coins de sa bouche. Elle n'avait rien pourtant. Les deux autres commencèrent à rigoler le plus discrètement possible. Moi, je ne fis rien, je n'ai pas rigoler, mais ne l'ai pas défendu, ma meilleure amie. Celle qui m'a abandonnée pendant le moment de ma vie, où je me sentait seul et que j'avais le plus besoin d'elle.

Ellipse de la journée des cours à l'académie.

J'ai repensé à ce que le vieil Hokage m'a dit, j'ai ignoré Kako toute la journée. Mais j'ai réfléchi. Tandis que je la voyais s'éloigner, un garçon lui fit un croche patte. Elle s'écrasa sur le sol. Beaucoup riaient, elle, n'a rien fait. Elle est partie comme si de rien n'était. Elle s'arrête.

Kako : Pauvre innocent... de la vie... soulage toi en... faisant du mal aux... autres et cela... retombera sur toi.

Elle se retourna vers moi, elle m'a vu ? Pourtant elle n'avait pas tourné la tête. J'avança dans sa direction.

Sasuke : Il faut qu'on parle.

C'est tout ce que j'ai pu lui dire.

Kako : Allons au lac... on sera plus à l'aise... je vais te donner... des explications... et te dire tout... La vérité... que j'essayais de cacher.

On partit tous les deux, laissant les autres derrière nous.

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