5 L'Ultime Trahison

Ils étaient de retour au Manoir.
Dans le train qui les ramenaient à Londres, il avait discrètement observé sa soeur.

Elle affichait un air de totale indifférence, mais il était sûr qu'au fond d'elle, elle devait avoir peur. L'accueil que lui réserverait leur père serait d'une rare violence, à n'en pas douter, à la mesure de sa trahison.
Il s'en réjouissait, mais en même temps il ne pouvait qu'admirer son courage. Rien ne transparaissait, sur son visage aux traits indéchiffrables.

Ils l'attendaient à l'entrée du manoir.
Méredith tremblait, mais elle faisait face.
- Regardez moi ça ! S'exclama Robustus. Regardez comme elle est fière d'elle. Elle n'a aucun remord, hein. Baisse la tête.
Méredith savait que quoi qu'elle fasse, elle recevrait une punition, qui avait toutes les chances d'être redoutables.
Aussi garda t'elle la tête bien droite, et elle fixa son père droit dans les yeux.

- Je t'ai dit de baisser la tête !
La giffle la propulsa contre l'armoire, elle s'affaissa.
Tandis qu'elle reprenait ses esprits, il tendit sa baguette.

- Verberatus ! Gronda Robustus
Méredith avait déjà subi des violences, par le passé, mais jamais comme celle ci. Le sortilège de coup multiples donnait à la victime la même souffrance qui si on la rouait de coups.
Recroquevillée sur elle même, elle tentait de protéger son visage, mais le sortilège n'épargnait aucune zone.
Lorsqu'il cessa, son corps était ensanglanté et profondément meurtri.

- Rodolphus ! Emmène cette chienne au sous sol. Je ne veux plus la voir.
- Avec plaisir Père.
Rodolphus l'attrappa et la traina sans ménagement jusqu'au sous sol.
Il la jeta dans la cellule.
- Bienvenue à la maison petite soeur.

Rabastan avait assisté à la scène, un demi sourire aux lèvres.

Les vacances de Noël passèrent très vite, Rabastan suivit son frère et Bellatrix dans leurs missions pour le seigneur des Ténèbres.

Le reste de l'année sembla d'un terrible ennui. Mia ne lui adressait toujours pas la parole, et Andromeda l'ignorait ostensiblement.

Il prit avec soulagement, les examens de fin d'année, qui signifiaient la fin de ses études.
Il se fichait des resultats des Aspic, il n'en aurait pas l'usage. Son destin était tout tracé. Il aiderait le mage noir à gagner la guerre contre ses opposants et celui ci le récompenserait largement.

Mais avant ça, il épouserait Andromeda. Il lui montrerait alors,ce qu'il en coûtait de le prendre de haut. Il la dresserait, la rendrait docile.
Cette idée le fit sourire, tandis que le train entrait en gare.

Le manoir grouillait de monde pour les préparatifs du mariage.
La veille de la cérémonie, Rabastan se préparait, lorsque Robustus frappa à sa porte.

Il entrouvrit
- Oui ?
- Dépêche toi de t'habiller, les Black veulent nous voir.
- Pourquoi ?
- Je n'en sais rien, mais ne traîne pas.

Il referma la porte et se hâta de s'habiller. Il rejoignit son père.
Ils franchirent le pont en silence, chacun plongé dans ses pensées.

Dès qu'ils franchirent le seuil, Rabastan sentit qu'il y avait un problème.
Cygnus semblait tendu, et Druella se tordait les mains nerveusement.

- Merci d'être venu.
- En même temps, nous n'avons guère eu le choix. Alors, que se passe-t-il ? Demanda Robustus.
- Il n'y a pas trente six façons de le dire, répondit Cygnus. Andromeda s'est enfuie ce matin.

Un silence de plomb accueillit la nouvelle.
Rabastan, sous le choc, essayait de comprendre ce qui se passait.

- Comment ça, enfuie ? Répéta Robustus. Comment ? Avec qui ?
- Apparement elle aurait rejoint un sang de bourbe.

Robustus tempéta, Jura, menaça, mais il ne pouvait rien faire, contre ça.

- Alors c'est tout ? Demanda Rabastan. Elle s'est enfuie, elle nous a trahi, vous, nous. Et vous n'allez rien faire ?
- Je suis désolé, Rabastan, j'imagine ta déception, mais comme tu le dis, elle nous a trahi. Elle ne fait plus partie de la famille.
- Mais je m'en fou ! On devait se marier. Il faut la trouver, la forcer...

- NON ! La voix de Robustus claqua comme un coup de fouet. Elle nous a suffisamment humilié. Si elle préfère les sang de bourbe, et bien soit, qu'elle le garde. Elle ne te mérite pas.
- Alors c'est fini ? On arrête là ?
- On te trouvera une autre épouse. Ce ne sont pas les filles de sang pur qui manquent.
- Je ne veux pas d'une autre épouse. Je veux Andromeda, ou personne d'autre.

Il sortit en claquant la porte.
Il était furieux. L'envie de tuer lui montait à la tête, lui brouillait les idées.
Il regagna le manoir, s'empara d'une bouteille de Whisky, et but au goulot.

- Qu'est ce que tu fais ? Demanda Rodolphus.
- Qu'est ce que mes parents te voulaient ? Demanda Bella

Il but une grande goulée.
- Ta soeur s'est tirée, répondit il. Elle s'est barrée avec un putain de sang de bourbe.

La stupéfaction frappa Bellatrix.
- C'est... Non, c'est impossible. Elle n'a pas pu.
- Aussi elle a pu.
- Bon, peu importe. Répliqua Rodolphus. Elle nous a trahi, elle ne mérite pas qu'on parle d'elle.
- C'est si facile que ça ? On la raye de nos vie, et c'est tout ?
- Qu'est ce que tu veux faire de plus ? Et puis arrête de boire.
- NON ! Toi, tu me dis pas ce que j'ai à faire. Tu ne me dis surtout pas ce que j'ai à faire, quand à Andromeda, elle me paiera cette humiliation. Je la retrouverais, et elle regrettera de m'avoir préfèré un sale sang de bourbe. Je commencerais par lui et quand j'en aurais fini, elle ne pourra plus le reconnaître. Après seulement je la tuerais, lentement.

Sur ce il saisit une autre bouteille, et quitta le manoir.
Il but la bouteille, appuyé contre un arbre. Il était fou de rage.
Il frappa l'arbre de ses poings, s'entaillant les phalanges, puis il se laissa glisser au pied du chêne.
Groggy, les idées embrouillés, par l'alcool, il laissa la bouteille vide à ses pieds se relèva et tituba. Il se dirigea vers l'étang, ruminant sa rage,
Et l'aperçut.

Méredith lisait près de la cabane que les frères Black avaient construit, avec son aide.

Il n'y aurait pas prêté attention, si elle ne l'avait pas provoqué.
- Alors elle t'a préfèré un né moldu ? Bah, c'est pas surprenant. Même une chienne galeuse préférait crever, plutôt que de coucher avec toi.

La gifle fut si violente qu'elle tomba dans l'herbe.
Des étoiles dansaient dans ses yeux. Il la saisit par les cheveux et l'entraîna dans la cabane.

La fillette se débattait mais il était beaucoup trop fort
Il la roua de coups, elle le suplia, en larmes, mais il n'était plus maître de lui. Rendu fou par l'alcool et la rage, il la déshabilla, et la viola. Il ne voyait en elle qu'une victime de plus.

Il posa ses mains, sur sa gorge, et serra.
Elle allait mourir, comme les autres
Mais elle n'était pas n'importe qui.
Sa main saisit la baguette de Rabastan, et elle lui jeta un sortilège électrique.
Il fit un bond en arrière.
Elle se retourna sur le côté, avala une grande bouffée d'air et toussa, cracha.

Rabastan l'observait, ahuri, choqué.
Il se releva, récupéra sa baguette et la pointa sur elle.
- Si jamais tu parles de ça à qui que ce soit, je te tue. Tu entends ?
Elle hocha la tête.

Il se rhabilla et quitta la cabane.
Qu'avait il fait ? Le regard terrifié de sa petite soeur, le hantait.
Il transplana.

Il erra dans les rues de Londres, sans savoir ou aller.
Il n'avait pas pu faire une chose pareille, ce n'était pas vraiment arrivé. Il avait rêvé. Oui c'était ça, juste une illusion.

Il oscillait entre rêve et réalité, refusant d'admettre son coup de folie. Il était dans le deni.
Et en même temps, si l'avait réellement fait, il redoutait qu'elle parle.

Il avait toujours prit soin de tuer, et de faire disparaître ses victimes, mais il avait été incapable de la tuer, et à présent, elle était une épée de Damocles, au dessus de sa tête.

Elle le haïssait, et il lui avait fourni une arme, qui pouvait le conduire à Azkaban. Que risquait on pour le viol d'une enfant de douze ans ?

Il n'osait pas rentrer.
Assis sur un banc, dans le parc des fées, il se prit la tête dans les mains, et fondit en larmes.

Il passa la nuit sur ce banc.
Mais, au matin, frigorifiés, trempé de rosée, il se décida à rentrer.

Le silence régnait au Manoir. Seul Tobby était réveillé, et s'agitait dans la cuisine. Rabastan monta dans sa chambre prit une douche et se coucha.

Rodolphus le réveilla, sur le coup des onze heures.
- Et Bein, j'ai cru que tu ne te levèrai jamais.
Rabastan se gratta le haut du crâne.
- Ouais, j'ai pris une cuite, ça m'a assommé.
- prépare toi, on mange, et on part en mission.
- D'accord. Méredith est debout ?

Il s'en voulut aussitôt. Il n'aurait pas du l'appeler par son prénom. Jamais ils ne l'appelaient comme ça. C'était toujours la morveuse, la petite garce, et autre surnom.

Rodolphus lui adressa un regard surpris.
- Oui, il y a longtemps, elle est chez les Black, pourquoi ?
- Pour rien, mentit il. Il me semblait avoir entendu du bruit dans sa chambre, j'ai du rêver.
- Ouais, tu devrais éviter l'alcool, ça te réussis pas.
- Tu as raison. C'est ce que je vais faire.

Il descendit une demi heure plus tard.
- T'as une sale tête. Lui lança Bella.
- Ouais, j'ai trop bu hier.

Meredith arriva à ce moment là. Rabastan le regard fuyant, l'observait à la dérobée, tandis qu'elle s'asseyait à sa place. Elle évitait de le regarder, le regard indéchiffrable.

Ils mangèrent en silence.
Puis ils entrèrent dans le bureau de leur père, afin de discuter de cette mission.

Elles se ressemblaient toutes. Kidnapping, meurtres, tortures, Rabastan les trouvait ennuyeuses, et n'y prenait pas vraiment de plaisir au contraire de Bellatrix. Rodolphus gardait en permanence cette expression indifférente, et montrait peu d'enthousiasme à la tâche.

Rabastan se demandait depuis toujours ce qui pouvait provoquer un peu d'enthousiasme chez son frère. Il n'aimait pas le sexe, sauf de temps en temps, avec des hommes, il n'aimait ni tuer, ni torturer, il le faisait parce qu'il devait le faire et y excellait d'ailleurs.
Rien ne semblait vraiment l'atteindre. Ses seules passions, semblait être l'alcool et dormir.

Méredith n'avait pas parlé, pas encore du moins. Mais elle pouvait le faire à tout moment.
Rien qu'à cette idée, des gouttes de sueurs perlaient à son front.

L'été passa avec une vitesse foudroyante.
Meredith avait gardé le silence, et Rabastan accueillit son départ pour Poudlard, avec soulagement.

Les missions pour le seigneur des Ténèbres s'enchainèrent, toute l'année.

A présent les mangemorts, c'est ainsi que Lord Voldemort nommait ses serviteurs les plus fidèles, après les avoir marquer d'un tatouage gravé dans leur chair, comme au fer rouge, livraient une guerre sans merci, aux Aurors, répendant un climat de terreur, qui ne fit que grandir, au fil des années.

Les crimes les plus odieux se succédèrent à un rythme éfréné.
Greyback, le loup garou, se mit au service de Voldemort. Il attaquait les enfants des ennemis de son maître, les mordait les nuits de pleine lune, les transformant à leur tour ou les tuant, lorsqu'il ne pouvait se contrôler.

Les terribles détraqueurs étaient lâchés sur le pays, semant le désespoir.
L'avenir était sombre.

Albus Dumbledore créa alors l'Ordre du Phoenix.
Une groupe de jeunes combattants, qui luttait courageusement contre les sbires du mage noir.
Sirius Black les avait rejoint, à la fin de ses études.

Méredith avait achevé brillamment ses études, et avait une fois de plus défié sa famille, en choisissant d'intégrer le Département des Mystères.
Mais les colères de son père et ses frères, n'impressionnaient plus la jeune fille.

Ces dernières années Rabastan avait affiché une froide indifférence envers sa soeur, mais chaque fois que son regard se posait sur elle, la culpabilité l'assaillait.
En dépis de toutes ces années, il n'était pas parvenu à oublier ce qu'il lui avait fait.

Cela faisait six mois, qu'elle travaillait.
Ce soir là, Rabastan, Rodolphus, Bellatrix et Robustus recevaient les Malefoy. Dans le petit salon, ils discutaient de leur prochaine attaque.
Severus Rogue, un sang mêlé, très doué pour les potions, et désireux de se faire remarquer, avait découvert le QG de l'Ordre. Celui ci étant incartable, et caché à la vue des sorciers comme des moldus, ils n'avaient qu'une approximation de l'endroit exact.

- Le plus simple c'est de les attirer dehors. Dit Rodolphus.
- Il faut agir quand on est sûr qu'ils sont tous là ou presque. Renchérit Lucius.
- Mouais, ce sera pas facile à savoir. Grogna Robustus.
- Peu importe, on verra ça plus tard. Reprit Rodolphus. On prendra des otages, des moldus. Et on menacera de les tuer un par un, jusqu'à ce qu'ils sortent de leur trou.

- Ouais, ricanna Bellatrix. On prendra des gosses, ce sera plus réactifs.
- Hum, on enlèvera un bus scolaire, et on enverra un message à Dumbledore, c'est lui notre cible prioritaire. Poursuivit Robustus.

- Mais le but, renchérit Rodolphus, c'est de faire le plus de victimes possible.
- Je me réserve Black ! Dit Bellatrix.
- Je me charge de la sang de bourbe de Potter. Ajouta Rabastan.

Peu de temps auparavant, il avait bien failli l'avoir. Il gardait le souvenir de la chevelure rousse, et des yeux verts de Lily Evans. Mais Potter, était parvenu à la soustraire à son sortilège d'assommoir.
Dommage, il aurait bien aimé joué avec elle.

L'escalier grinça.
Ils se turent et Rodolphus sortit du salon, suivit de Rabastan.

Méredith venait de gravir deux marches.
- Meredith ? Tu rentres tar.
- J'ai été retenue au ministère. On croule sous le travail.
- Nous avons des invités, viens les saluer.
- Sans façon, merci, yes invités ne sont pas les miens. Et puis je suis fatigué.
- C'est très impoli ! Il me semble que nous t'avons mieux éduquée que ça.

Elle soupira.
- Tu m'excuseras auprès des Malefoy, de toutes façons, je doute qu'ils aient très envie de me voir.
- Comme tu veux. Tu as faim ? Tu veux que je te fasse monter un plateau ?

Cette sollicitude de la part de Rodolphus était inhabituelle. Il était clair qu'il cherchait à savoir si elle les avait entendu.
Si c'était le cas, elle avait toutes les chances de demeurer au sous sol, jusqu'à la fin de la mission.

- Inutile, merci. J'ai grignoter au travail. Je veux juste me doucher et dormir. Je me lève tôt, demain matin
- Tu travailles trop, petite soeur, prends garde au surmenage.

Elle haussa les épaules et lui tourna le dos.
Rien, dans sa démarche  son comportement ne trahissait la moindre émotion.

Elle monta dans sa chambre.
Rodolphus était hésitant. Il demeura le regard levé vers l'étage, inquiet. En apparence, elle ne semblait pas troublée, ni inquiète, mais elle était passée maître, dans l'art de cacher ses émotions.

Mu par une source angoisse, il gravit les marches menant à l'étage.
Il frappa à la porte de Méredith  mais elle  ne répondit pas.
Un air froid, passait sous la porte. Elle avait ouvert la fenêtre.

La porte était verrouillée. Il l'ouvrit brutalement.
Un vent glacial lui gifla le visage.
- Elle était déjà dehors, assise sur son vieux balais.
Furieux il lui jeta un Avada, qu'elle évita sans difficulté.

Elle ne volait pas très bien, mais elle n'avait pas l'intention d'aller bien loin. Il fallait qu'elle s'éloigne suffisemment du manoir, pour pouvoir transplaner.
Rodolphus se précipita vers la fenêtre  et la bombarda de sortilèges.
Elle les évita  jusqu'à ce que l'un d'eux mette le feu à son balai.
Elle se posa en catastrophe  et transplana.

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