Chapter 3
Cela faisait maintenant deux semaines que je m'étais inscrite sur le réseau social Linkedin, j'avais envoyé plusieurs curriculum vitæ, mais seulement 2 boulots me convenaient vraiment. L'une était un CDD dans une bibliothèque, mais je devais l'avouer, le salaire proposé était réellement très bas et ne nous permettera pas de couvrir nos dépenses et nos besoins. Alors je me sentais plus proche de la deuxième option, une entreprise bancaire, en plein centre de Londres.
Mais ce qu'il s'était produit dans mon ancien entreprise, me rendait soucieuse. J'étais innocente mais j'hésitais tout de même. Je n'avais pas confiance en moi...comme avant, ils m'avaient complètement détruite mon assurance .
Dario vous a envoyé un message.
— Bonjour Evana, comment tu vas aujourd'hui ?
Je me précipitais de repondre.
— Ça va toujours en recherche de boulot stable et toi comment tu vas ?
— Oh je vois, tu trouveras ne t'en fais pas, je vais très bien merci.
Dario était un membre Linkedin, nous nous sommes followé via les suggestions.
Il était quelqu'un de gentil et nous avons pleins de points communs avec lui, sauf une chose était différente : il avait un emploi stable, alors que moi, je n'en avais pas.
— Eva ! Quelqu'un sonne à la porte, va ouvrir, me cria ma mère depuis sa chambre.
J'étais au salon et je n'avais pas même pas entendue la sonnette, trop occupée à parler avec Dario.
— Alice ! C'est une belle surprise !
— Désolée de te déranger à cette heure ma belle.
Oui, il était sept heure du matin et j'étais déjà réveillée, je me suis moi-même surprise de m'être réveillée sans alarme.
Je l'invitais à entrer et nous servis un petit thé anglais.
Elle me remerciait et je m'installais à côté d'elle sur le canapé.
— Il s'est passé quelque chose de grave ?
Je demandais soucieuse.
Elle secouait la tête.
— Non, non c'est juste que j'ai une bonne nouvelle pour toi.
Je l'écoutais attentivement.
— Je t'ai trouvé un emploi dans une entreprise de communication, la plus grande entreprise de marketing et de com' de l'Angleterre.
— Mais comment tu as fais ça Alice ?
J'étais surprise et reconnaissante à la fois.
— J'ai mon copain qui travaille en tant que chargé de prospection dans la boite, il a parlé de toi au PDG et apparement il avait besoin d'une secrétaire dans son entreprise. Elle m'expliquait.
— Mais tu es sûre que je peux intégrer ce boulot ? Je n'ai jamais été secrétaire, j'ai fais seulement des petits boulots dans la vente...
Je n'avais aucune expérience dans le métier, je m'intégrais plutôt rapidement mais j'avais peur de re-vivre les mêmes choses qu'avant.
Et s'ils m'accusaient à tort ? Et s'ils me mettaient trop la pression ? Comment allais-je gérer tout cela ?
— Je suis persuadée que tu es faite pour ce poste, ait confiance en toi un peu, je te connais et je sais à quel point tu es forte, persévérante.
Elle m'encourageait.
— Merci beaucoup ! Je lui sautais dans les bras et la serrais fort contre moi.
Des larmes coulaient sur mes joues, oui je pleurais, parce que j'avais l'impression que maintenant, ma vie allait s'arranger petit à petit.
Mon amie me rendait mon étreinte et me caressait les cheveux. Elle avait connaissance, elle aussi, de tous les moments horribles que j'avais dû traverser. Elle était là dans mes meilleurs moments et les pires.
Remise de nos émotions, elle m'expliquait les modalités de recrutement mais aussi la date où je devrais me présenter devant l'entreprise, elle me donnait quelques documents et une carte de visite, sûrement celui du pdg.
J'avais une visioconférence à faire, dans laquelle je devais expliquer pourquoi je voulais intégrer cette boite, l'histoire et la date de création de la communication et du marketing et pour finir, parler de moi de la même façon que je faisais mon cv.
Bip.
Un message descendait sur l'écran de l'ordinateur portable.
— À part ta photo de profil, je ne t'ai pas vu, mais je peux dire que tu es une fille formidable ? Lisait Alice à voix haute.
Je me dépêchais de fermer l'écran de l'ordinateur.
Et regardait le plafond, qui m'avait l'air maintenant plus intéressant.
— Eh, Eva, fait pas ta timide, ne me dit pas que tu t'es inscrit sur Tinder !
Elle souriait à pleine dents.
— Mais non dit pas des idioties, je me suis juste inscrit sur Linkedin. C'est un ami, c'est tout.
— Pour la première fois que tu laisse quelqu'un rentrer dans ta vie après l'autre connard, je suis soulagée, tu mérites tellement d'être.....
Je n'avais pas vraiment de bonnes expériences et souvenirs avec les hommes, j'avais toujours faite tellement d'effort, sans que l'autre partie n'en fasse... J'avais toujours eu l'impression d'être la seule à me battre.
— Ne t'emballe pas Alice il n'y a rien entre nous.
Je soupirais.
— Pour l'instant ! Dis-moi, il est beau ?
Je décidais de lui montrer sa photo de profil.
— Mais pourquoi il partage des photos de l'environnement et pas sa propre photo? C'est débile.
— Il fait de la photographie, c'est normal.
Je répliquais.
— Mais en plus tu le défends ! Dit moi tu ne sera pas amoureuse toi?
— Impossible, plus jamais je ferais cette erreur. En plus comment veut-tu que je tombe amoureuse de quelqu'un que je n'ai jamais vue dans la vraie vie ?
~
Une semaine après le départ d'Alice, j'avais eu le temps de beaucoup penser et j'avais compris qu'il ne fallait jamais dire jamais.
J'étais tombée amoureuse de quelqu'un que je n'avais jamais vu. C'étaient sa sincérité, sa douceur et son côté comique qui m'avaient conquise. Je me sentais apaisée lorsque j'entrais en contact avec lui. Bien sûr, il m'est impossible de lui faire confiance étant donné que je le connaissais depuis quelques semaines seulement.
Mais depuis la semaine dernière, il m'ignorait, car j'avais fait l'énorme erreur de lui avouer mes sentiments et j'avais l'impression d'avoir dégradé notre amitié.
J'étais consciente qu'il était impossible de tomber amoureuse d'une personne en trois semaines seulement ! Surtout à distance. Mais cela s'était produit, je ne pouvais pas le nier.
Aujourd'hui nous somme le deuxième jour du mois de Mai, c'est un Lundi et je vais enfin aller à ma nouvelle entreprise : celle qu'Alice m'a conseillée. J'avais réussis à passer les tests d'aptitudes et la visioconférence était d'après eux parfaite, du moins, c'est ce qu'ils m'avaient dit par mail.
J'étais excitée à l'idée de reprendre le travail, trois semaines de coupure m'avaient paru très long surtout que je n'avais pas quitté la maison, à part pour sortir la poubelle dehors.
J'étais vêtue d'un ensemble de tailleur bleu marine et avait laissé mes cheveux bruns de façon bouclés, moi qui d'ordinaire, ne faisait pas de maquillage, aujourd'hui j'avais osé porter du mascara et un rouge à lèvre d'une couleur assez discrète, je m'étais même donnée bonne mine avec un blush car j'avais la peau très pale.
Je me dépêchais de prendre mes documents et les fourrer dans mon sac cabas, et me regardais une dernière fois dans le miroir : Tu peux le faire Evana, tu dois le faire !
Alors que j'ouvrais la porte d'entrée, je tombais nez à nez avec Denise, je lui fis la bise en la remerciant.
— Merci d'être venue Denise , ne connaissant pas encore mon planning, je t'ai appelé tôt, mais dès que j'en prends connaissance, j'éviterais de t'appeler à des horaires pareils.
— Mais je t'en prie Evana, cela ne me dérange pas du tout de m'occuper de ta maman, en plus on s'entend super bien avec elle.
— Merci, tu es un amour.
Je lui souhaitais une bonne journée et prenais le chemin en direction du Underground*(Métro au Royaume-Uni), la société était à 10 minutes de chez moi avec le train, contre 30 minutes à pieds. Heureusement, j'avais mis aujourd'hui des baskets blanches, je n'aurais pas pu prendre le transport avec des chaussures à talon.
Après, ce qui me semblait une éternité, je me débarrassais enfin du underground et de ces personnes collés-serrés, j'étais claustrophobe, mais je m'efforçais d'aller au dessus de mes limites, en même temps, je n'avais pas beaucoup de choix, car je n'avais pas de voiture malgré le fait que je suis détenteur du permis.
Debout face à cet immeuble, je me sentais comme une fourmie. Vous savez lorsque vous prenez l'avion, vous voyez les pays et les gens tout petits, vous les comparez à des fourmis, actuellement je me sent tout a fait comme ces animaux.
J'avais tellement peur de faire tâche dans ce décor.
~
Assise face au bureau du PDG, j'avais le trac, mon ventre me le faisait savoir, j'observai les tableaux et les photos sur les murs installée sur ma chaise. Heureusement qu'il s'était pris les embouteillages, j'allais pouvoir évacuer mon stress avant son arrivée.
Ce PDG avait l'air d'être quelqu'un de très pointilleux, saviez vous qu'il rangeait ses livres par ordre alphabétique ? Ou qu'il classe ses dossiers par ordre croissant ?
Son bureau était propre et vide d'objets, normalement il devrait y avoir au moins une photo de famille non? Lui n'avait rien du tout.
La porte derrière moi claquait et des pas approchaient de ma direction, j'entendais le claquement de ses chaussures contre le parquet gris de son bureau de travail.
Il enlevait sa veste, allait l'accrocher sur son porte manteau et s'installait en face de moi, il avait l'air jeune pour être pdg.
— Vous devez être mademoiselle....Il cherchait mon prénom dans la paperasse qui se trouvait sur sa table.
— Hayz, Evana Hayz.
Il relevait la tête vers moi et un sourire sincère prit place sur ses lèvres, j'eu l'impression qu'il voulait parler, mais il hésitait, alors je me lançai.
— J'ai passé tous les tests que vous m'avez transmises, j'ai fait la visioconférence et j'ai rempli ces documents.
Je les lui tendais et il les récupérait.
— Mais s'il faut que je sois en période d'essai pour vous prouver que je veux vraiment travailler avec vous dans vos locaux, je suis d'accord pour faire cette période d'essai.
Il observait les feuilles que je lui avais fournis, je me mordais la lèvre, pourquoi n'arrivais-je pas à me retenir de parler ? Etais-je obligée de le mitrailler ainsi avec ma parole ? Et s'il était de mauvaise humeur ?
— Vous êtes ambitieuse, c'est très bien. Mais vous sentez-vous capable de pouvoir gérer la pression et les horaires de travail complexes d'une secrétaire ?
— Oui.
— Parce que sur votre Cv, il est indiqué que vous avez fait des études d'infirmière, ce qui est contradictoire avec notre secteur.
Je prenais une grande inspiration, je m'apprêtais à lui faire mon long monologue.
— Depuis mon enfance, je faisais des petits boulots dans les commerces, puis plus le temps passait plus j'ai eu l'occasion de travailler dans des grands magasins, puis je me suis retrouvée dans des centrales d'achats, puis dans des buildings...Je pense qu'avec la persévérance, toute est possible, alors je ne veux pas que vous me prenez pour quelqu'un d'incompétente seulement parce que je n'ai pas fait les études qui sont en lien avec votre secteur d'activité.
Il me fixait droit dans les yeux, je soutenais son regard.
Il baissait une dernière fois les yeux sur les feuilles et m'annonçait cela :
— Vous êtes embauchée, du moins pour la période d'essai si je suis satisfais de vos compétences, on signera le contrat.
Je remerciais les cieux pour cette bénédiction, j'espérais seulement que tout se passera bien, cette fois.
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