Chapter 19

Evana

J'avais du mal à respirer, allongée contre le sol, les mains liées, je pleurais en silence. Je ne voulais pas qu'il me voit éveillée, j'avais peur de ce qu'il était capable de me faire.
Will était mon seul et unique petit ami avant ma rencontre avec Dario, nous nous étions rencontrés à mes 17 ans, nous étions sortis deux ans ensembles, mais je ne savais pas sa vrai nature...il ne m'avait pas montré sa face caché, il agissait doucement avec moi, il était la personne la plus gentille que j'avais eu l'opportunité de connaitre durant mon existence.

Mais sous cette facette d'ange se cachait un Will que je n'avais jamais vu. La première fois, que je l'avais attrapé sur les faits, je faisais les magasins avec Alice, le soir, sur le chemin de la maison je l'avais vu, il dealait de la drogue à des enfants dans la rue. J'avais compris quel genre de personne horrible il était...J'avais organisé alors un dîner avec lui, et avait prévenu les forces de l'ordre de ses agissements. Will avait eu la prison à perpétuité...Parce que son seul crime n'était pas de dealer, il avait fait des choses horribles, passant par dealeur à transports d'humains, il faisait payer les gens pour les faires entrer dans le pays dans des conteneurs...Cet homme était définitivement horrible, mais je ne regrettais pas du tout de le livrer à la police. Ce qui me faisait peur, c'était son évasion, il s'était évadé pour me retrouver et se venger. 

J'étais sûre à présent : Il a des problèmes psychologiques, j'avais l'impression que ces années de taules ne lui avait rien appris de nouveau, il ne s'était pas repentit, il était toujours le Will d'avant. J'avouais que la prison à perpétuité était une sanction très lourde, mais je ne pas responsable des crimes qu'il avait commis. J'ignorais même que son casier judiciaire était aussi remplis, si j'avais su serais-je tomber dans le panneau ? Non. Il m'avait manipulé et abusé de ma confiance envers lui, il devait en payer le prix. 

La porte s'ouvrait et instinctivement, je fermais les yeux.
—  Tout se serais si bien passé..si seulement tu n'avais pas fais la conne...

J'entendais des bruits, il était probablement en train de jeter des coups de pieds dans des objets, c'était une manie chez lui. Ainsi, il évacuait sa colère. 

Il allumait la lumière et criait :
Réveilles-toi.

Sa voix m'avait fait sursauter, j'ouvrais les yeux et le regardais.

Tu n'as rien mangé depuis 2 jours, j'imagine que tu as faim, il prenait le plateau, l'amenait à sa table et mangeait sa nourriture.
En riant, il jettait des coups d'oeil à son téléphone.

J'avais le corp douloureux, courbaturé, fatigué...Je devais me debarasser de cette situation au plus vite...

Je..Je dois aller au toilette.

Je murmurais difficilement, il m'avait défait de la chaise,
Il m'y emmena en soupirant. Devant la porte il m'engueulait.
—  Grouilles-toi, tu as 5 minutes.

Je lui tendais ma main avec la corde.
Je ne peux pas si tu ne me détache pas.

Etait-il assez intelligent pour se douter de quelque chose ? Et si en essayant de m'évader, je me loupais ? Allait-il me tuer ? Des questions me tourbillonnaient dans la tête, j'étais à deux doigts de prendre un énorme risque et peut-être même de mettre ma vie en danger. 

Ta vie est déjà en danger Evana, ce psychopathe en a après toi ! 

Il me le défait.
—  Si tu tentes quoi que ce soit, tu verras ce qui t'attends.

Il me fait vraiment peur...

J'entrais dans la salle de bain, je croyais reconnaître cette maison, c'était chez lui.
Il était débile mais complètement débile, m'enfermer chez lui? Ce n'est pas comme si les flics vont le chercher d'abord ici...
Dans la salle, j'essayais de trouver une solution en me massant les poignets.
Mon regard se portait sur la petite vitre en haut des toilettes, est-ce que je passerait d'ici ?
Je baissais le couvercle et montait dessus.

—  Il te reste plus que trois petites minutes.

Evana, tu n'as pas le choix, j'ouvrais silencieusement la fenêtre et réussissait à passer à travers. Ce n'était pas très haut mais j'avais le vertige depuis toute petite, après avoir subit une chute en escalade, jamais je n'avais osé sauter de quelque part, les jambes en coton et les mains moites je serrais les dents. 

Plus qu'une minute !

C'était maintenant ou jamais, d'un côté j'avais la vie et de l'autre la mort, je devais me décider. Je fermais les yeux et  je sautais. Tombant sur les genoux, je ne prenais même pas la peine d'enlever la boue qui se trouvait sur mes mains et sur mes vêtements. Je n'avais pas à me préoccuper de mon accoutrement, je n'allais pas participer à un défilé de mode, non, je me battais pour rester en vie ! 

Je commençais à courir, mais je ne savais pas où j'allais, cette maison était dans une forêt, il y'avait beaucoup d'arbre et de terre. J'étais venue chez lui une ou deux fois mais je n'avais pas un très bon sens de l'orientation, je me perdais rapidement et oubliais carrément certaines routes, je n'étais pas un GPS après tout... Si seulement je pouvais en être un, cela m'aiderait beaucoup dans cette situation...
Je me faufilais entre les sapins, j'étais déjà  à bout de souffle.

Tu aurais dû faire du sport plus souvent Eva, ça t'apprendra à glander devant ta télé au lieu de te bouger le cul. 

Tu ne t'échapperas pas ! Criait une voix derrière moi.

Ce qui me fit encore plus peur, je disais à voix basses toutes les prières que je connaissais. 
Je ne savais pas où je pouvais trouver une route, je ne me souvenais plus du chemin qui menait chez lui. La course-poursuite continuait, je commençais vraiment à me sentir fatiguée mais je ne pouvais pas abandonner....pas maintenant. Mais quelque chose se mettait en travers de mon chemin.

Là, tu es fichue ma petite. 

J'étais devant une pente, tout mon être tremblait, les deux mètres que j'avais franchie tout à l'heure n'étaient rien à côté de ce qui me faisait face à présent. 

Pourquoi la chance n'est jamais de mon côté ? Est-ce à cause de mon signe astrologique ? Sacré Capricorne !

—  Tu vois, je t'avais dis... Tu ne peux  pas m'échapper. Disait Will en me prenant par le poignet.

Il me faisait atrocement mal, déjà que mes poignets étaient bleutés car cet idiot avait beaucoup serrés lorsqu'il m'avait attaché. 

Laisse-moi sale malade !
Je criais en essayant de me défaire de son emprise.

S'en est finit pour toi Evana, il va te faire vivre un enfer avant de te tuer...Je pleurais à flot alors qu'il me prenait par le menton pour me regarder. 

 Je ne suis plus le con d'avant, tu as cru que tu pouvais me berner espèce de connasse ? 

Je lui crachais au visage et une gifle s'était abattu sur ma joue, il avait tellement de puissance que ma tête me tourna et je perdais l'équilibre. 

Will, laissez madame Hayz, vous ne pouvez pas nous échapper criait quelqu'un à travers un mégaphone.

Cette voix me redonnait espoir.

Je voyais des policiers nous encercler, tous portant des armes braqués sur nous. J'espérais juste qu'ils n'allaient pas nous tirer dessus, car j'étais là, moi aussi. 
Will sortait une arme et le pointait sur les policiers.

Evana ! Je voyais Dario se précipiter vers moi mais il fût vite stoppé par les forces de l'ordre.

—  Dario...

Will passait un bras autour de moi et me bloquait. L'arme changeait à présent de direction et se pointait sur ma tête. J'avais le corp temblant de peur.

—  Laisse-la ! S'écriait Dario, tout en serrant les poings. 

Je voyais à travers ses yeux l'inquiétude, la tristesse mais aussi la colère qui s'étaient emparés de lui. Il était effrayé à l'idée de me perdre, sa plus grande faiblesse était cela, perdre la personne qu'il aimait. Il l'avait déjà expérimenté avec sa femme, il ne voulait pas que cela se reproduise avec moi. Mais je l'avais encore une fois, mit dans une situation incommodante, il devait à nouveau faire face à son passé... 

—  Vous ne pouvez plus vous échapper, rendez vous. Criait la personne dans le mégaphone.

—  Vous n'avez plus rien à me donner monsieur O'Connor, j'ai piraté votre système informatique, j'ai volé votre argent...maintenant, tout ce que je veux, c'est elle.

Ces mots m'énervaient, sur un coup de tête, je me penchais et lui mordais le bras, il criait et me poussait à l'arrière. Je sentais mon corps glisser tout le long de la pente, des douleurs insoutenables et quelques centaines de coups de couteaux piquaient mon corps. Des coups de feux retentissaient et mes yeux se fermaient.

Jamais je n'aurais crû mourir sous ces conditions....
C'était peut-être la fin pour moi, la fin de cette existence...

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