Le soir de la rentrée

Voilà la suite!

Bonne lecture mes petits hiboux :p

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Dans le dortoir des Serpentards

- Blaise, ôte tes pieds de mon lit immédiatement. Draco, passablement énervé, toisait son ami avec un air sans appel. Celui-ci, assis sur un fauteuil les mains dans les poches, avait les jambes croisées et les pieds sur le couvre-lit du blond.

- Draco, je suis inquiet. Le garçon l'examinait effectivement avec une expression soucieuse. Son regard se dirigeait spécialement sur l'oeil au beurre noir, malgré le fait qu'il soit masqué par un charme, et le bras gauche bandé de son ami. « Qu'est-ce que tu as fait pour finir dans cet état ? » demanda Blaise. Puis, plus bas pour ne pas être entendu par quelqu'un d'autre que le blond. « Est-ce que la cérémonie a eu lieu ? »

Le jeune Malfoy, qui s'y attendait, soupira et dégagea lui-même les pieds de son ami de son lit. Le brun les posa au sol, les jambes toujours croisées. Il se pencha un peu en avant, et attendit patiemment la réponse à ses questions. Le blond s'assit sur son lit, et, laissant un peu tomber le masque malfoyen devant son ami d'enfance, il se laissa aller à exprimer ses émotions. Ses mains tremblaient, et il remonta ses jambes contre sa poitrine.

- Il s'est passé beaucoup de choses hier tu sais. Beaucoup de choses prévues, et beaucoup de choses imprévues. Blaise ne dit rien, laissant son ami parler. Il le connaissait assez bien pour savoir qu'une fois lancé, il valait mieux ne pas l'arrêter, car il allait se refermer comme une huître.

« Le Lord m'a donné une mission. Je ne peux pas en parler, mais à cause de cette mission j'ai dû aller chez Barjow et Beurk hier. Potter, Granger et la Belette nous ont suivi moi et ma mère. Alors, j'ai prétexté une course à faire pour que Mère me laisse seul, et j'ai pris Potter à part pour savoir ce qu'il avait vu. Ne t'en fais pas, j'ai vérifié, personne n'a pu nous voir. (Draco jeta un regard entendu à son ami.) Ou nous entendre. Je le tenais par le bras, pour être sûr qu'il me suive, et il s'est laissé faire comme s'il en avait l'habitude ou rien à foutre (il marmonnait, l'air pensif.) Je lui ai demandé pourquoi il nous avait suivis. Ce stupide Gryffondor a répondu à toutes mes questions... Aucun instinct de conservation ! Je l'ai menacé, et il a eu une réaction bizarre face à mon bras. Je ne sais pas trop ce qu'il m'a fait, Blaise Je sais juste qu'hier, le Lord, à cause de ce que cet abruti a fait à mon bras, n'a pas pu me prendre en son pouvoir.

Draco se tut, et le silence s'installa. Le bond, perdu dans ses pensées regardait dans le vide avec un air soucieux, et le brun le fixait, sans trop savoir comment réagir. Il ne comprenait pas vraiment ce qu'il se passait... Draco n'avait pas su recevoir la Marque ?

- Tu sais, je ne voulais pas devenir son esclave. Je pense que je ne l'ai jamais voulu. Je n'aime pas ce que mon père est devenu depuis qu'Il a établi ses quartiers dans notre manoir. Il est faible, et servile... J'avais toujours pensé qu'un Malfoy était supérieur. Mais, quand je vois mon père courber l'échine devant cet homme... Un Malfoy ne doit courber l'échine devant personne ! C'est pourtant lui qui me l'a appris, clama Draco, les yeux étincelant de colère. Il avait serré les poings et tout son corps était tendu. « Je ne sais pas exactement ce que m'a fait Potter. Mais, grâce à lui, je ne suis pas devenu un esclave. Je déteste lui devoir cela... Mais Merlin je suis tellement soulagé. »

Blaise, toujours silencieux, regardait son ami avec hésitation. Il ne savait pas trop comment réagir, incertain de la réaction qu'il pourrait provoquer. Son regard glissa sur le bras pourtant bandé de son ami. Il voulait savoir s'il avait reçu la Marque... S'il pouvait lui faire confiance. Et savoir ce que Potter lui avait fait. Le blond restant silencieux et perdu dans ses pensées, il décida de se lancer.

- Draco (Son ton était inquiet.) Je peux te demander quelque chose ? Le jeune homme tourna la tête vers lui et hocha la tête. « Puis-je voir ton bras ? Et peux-tu me dire ce que Potter t'a fait un peu plus précisément ? » Draco se tendit, et regarda son bras. Il posa la main sur le bandage.

- Pas ici Blaise... Pas encore. Pour Potter, ça fait deux questions, dit-il avec un regard purement Serpentard. Mais je peux essayer de te dire ce que je sais.

Il se leva, et jeta plusieurs sorts de silence, de confinement et quelques autres leur garantissant la confidentialité et l'intimité pour la suite de leur conversation. Malgré les sorts, le blond se rapprocha du brun et parla en chuchotant.

- Il m'a dit qu'il avait mis sa magie dans mon bras. En fait, il m'a fait la même chose que le Lord, il m'a Marqué. Apparemment, la Marque faite avec la magie blanche n'a pas les mêmes conséquences que celle faite avec la magie noire. Je savais même pas qu'une Marque de la Lumière existait... Il m'a dit que c'était un cadeau. Qu'il me donnait une part de sa magie, et que celle-ci me protégerait de celle du Lord. Qu'elle obéirait à ma propre magie, et qu'elle resterait jusqu'à ce que ma magie la rejette. Qu'il n'avait aucun pouvoir sur moi, ni moi sur lui. Ce n'est pas une laisse... C'est vraiment une protection Blaise. Je ne sais pas pourquoi il m'a donné ça... Surtout avec la guerre qui approche ! Il est vraiment stupide. (Un silence lourd s'imposa aux deux jeunes sorciers, amplifié par les sorts.) Il m'a dit que même moi je ne méritais pas de devenir l'esclave d'un fou. Que personne ne méritait ça. Encore son syndrome du Survivant... Il dit ne rien manigancer mais personne ne ferait ça gratuitement!

Soudain, le blond laissa sa tête tomber dans ses mains en gémissant. Blaise, alarmé, lui demanda immédiatement ce qu'il se passait et s'approcha de son ami. Celui-ci releva la tête, les yeux hantés.

- Par Merlin Draco dis-moi tout de suite ce qu'il se passe ou je vais chercher Pomfresh !

- Blaise... C'est une catastrophe

- Mais qu'est-ce que tu as bon sang ?!

- Oh non... Je lui ai dit merci !

- Hein ? Quoi ? À qui ?

- Potter ! Je lui ai dit merci ! Hurla presque le blond, avant de marmonner en replongeant la tête dans ses mains. Par Merlin, j'ai remercié Potter... Deux fois !

Interdit, Blaise fixait son ami avec des yeux ronds.

- Tu as remercié Potter. Deux fois. Et ?

- Un Malfoy ne remercie pas ! Le jeune homme était paniqué. Mon honneur! Un Potter ! LE Potter ! Il va penser que je suis devenu aussi faible que lui ! Il dit que je lui dois une faveur ! Les yeux écarquillés, il se tordait les mains.

Blaise était consterné. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas vu son ami réagir avec tant de sincérité et aussi peu de maitrise de lui. Il devait bien avouer que la situation lui échappait totalement.

- Draco. Interpella le brun, essayant d'attirer l'attention du blond, celui-ci se balançant d'avant en arrière en marmonnant des choses incompréhensibles. D-R-A-C-O ! Le jeune sorcier releva enfin la tête et fixa son ami avec effarement.

- Hein ? Oui, quoi? bafouilla-t-il. Qu'est-ce qu'il y a ?

- Draco, montre-moi ton bras, et arrête de te comporter comme un Poufsouffle en chaleur, pitié. Je veux voir de mes propres yeux ton bras. Je suis censé recevoir la Marque à Noël, selon ma mère... Je ne le désire pas plus que toi alors si Potter peut l'empêcher, je suis prêt à lui être redevable aussi ! Ce n'est pas si terrible quand même ! Assied-toi et par Merlin, calme-toi ! Il a mérité ton remerciement non ? Alors cette faveur tu la lui dois, point.

Le jeune Malfoy fixait Blaise avec des yeux ronds. Cela faisait longtemps que son ami ne lui avait crié dessus. Il s'assit, muet, et commença doucement à retirer son bandage. Il découvrit ainsi sa peau blanche, du coude au poignet... Excepté un tatouage à l'encre noire et mouvante. Le crâne et le serpent tranchaient sur la pâleur de sa peau. Blaise inspira un grand coup, et s'approcha. Il passa la main au-dessus de l'avant-bras découvert, et la surprise déforma ses traits.

- Je ne sens pas la magie noire... Chuchota-t-il. Draco sourit, et ferma les yeux.

- Regarde ce que je sais faire, dit-il, et peu à peu la Marque s'estompa et disparut. Le brun recula, et fixa son bras, ahuri.

- Co-Comment tu as fait ça ?

- Comme Potter l'a dit, c'est moi, et ma magie, qui grâce à la sienne pouvons décider du pouvoir que nous accordons à la magie noire que le Lord nous a insufflée. Il a essayé de m'appeler hier, pour vérifier sa Marque. À la place d'une brûlure horrible je n'ai ressenti qu'une pression, comme si un poulpe me tenait par le bras. J'ai fait semblant bien sûr, et Il na rien remarqué. (Il leva les yeux vers son ami, le soulagement les rendant humides) Je ne suis pas devenu son esclave ! Je suis protégé ! Heureusement que mon parrain m'a enseigné l'Occlumencie avant même que j'apprenne à lire... Il m'a dit que mes boucliers étaient infranchissables, que ce soit pour le Lord ou pour Dumbledore... Il resta silencieux quelques instants, puis grimaça encore une fois. "Potter, par Merlin. Je lui suis redevable."

- C'est un bien faible prix à payer pour avoir échappé à une vie d'esclavage, Draco, dit Blaise, le regard doux. Il prit son ami brièvement dans ses bras, et commença à rire. « Je devrais peut-être aller lui parler tu ne crois pas ? Tu crois qu'il accepterait de protéger un autre Serpentard ? »

Draco, consterné, secoua la tête avec vigueur.

- Un Serpentard ça devra lui suffire ! Imagine qu'on lui doive chacun une faveur... Imagine le pouvoir qu'on lui donnerait ? Imagine s'il demandait qu'on soit tous soumis à sa maison de dégénérés ?! Blaise rit à gorge déployée, et un mince sourire vint effleurer les lèvres du blond. Il était heureux d'avoir pu en parler avec son ami, et il rit de manière distinguée (un Malfoy ne rit pas autrement qu'avec distinction) en se rendant compte qu'effectivement tout ceci ne changeait rien. Potter restait un stupide Gryffondor, et leur relation ne changeait pas. Peu importait la faveur que celui-ci exigerait, il trouverait un moyen d'y échapper le moment venu. Il se rendit compte étrangement tard pour un fin politicien comme lui qu'il venait implicitement de condamner son ami à recevoir la Marque... Il réglerait ce problème plus tard.

***

- Tu as fait QUOI ?

Harry, penaud, détourna les yeux du visage de son parrain dans la cheminée.

- Moins fort s'il te plait, je ne veux pas que quelqu'un nous entende...

- Harry, j'espère que tu te rends compte de ce que tu as fait ? Reprit l'homme plus doucement.

- Oui Sirius. Je sais que l'Ordre aurait préféré que je le laisse recevoir la Marque sans lever le petit doigt, mais comment aurais-je pu ? Il allait devenir son esclave ! Personne, même lui, ne mérite une telle vie ! (Harry sentait sa colère monter. Il avait espéré que son parrain, au moins, comprendrait son geste.) Tu aurais voulu quoi, que je le laisse partir sans rien faire alors qu'il était écrasé par une magie dont il ne voulait même pas ? Il n'était même pas conscient d'à quel point il était englué là-dedans! Il devait la recevoir hier soir ! Je ne pouvais pas le laisser partir comme un cochon à l'abattoir. Il ne veut rien de tout ça Sirius ! En toute connaissance de cause, je n'ai pas pu rester là à juste regarder. Tu ne réagirais pas comme ça si tu avais vu sa réaction.

Stupéfait, l'homme examinait son filleul avec attention.

- Harry... Je ne voulais pas te blesser... Mais parfois il y a des batailles où l'on ne peut sauver tout le monde. Comment as-tu su qu'il recevrait la Marque hier soir ?

Harry détourna les yeux. Il y avait une conséquence à sa Marque blanche dont il n'avait parlé à personne. Il ne voulait pas mentir à son parrain, mais il refusait de lui parler de cela. Il soupira.

- Il me l'a dit, quand je lui ai expliqué ce que j'avais fait. Une demi-vérité valait mieux pour le moment.

- Que lui as-tu dit ? Tu n'as pas parlé des autres receveurs n'est-ce pas ? Le jeune sorcier secoua la tête.

- Bien sûr que non ! Je sais que je suis impulsif,  mais je suis pas stupide! Je sais qu'il pourrait se retourner contre moi et parler de tout ça à Voldemort. Mais il est un Occlumens très puissant, et il hait presque autant que moi son Lord. Il ne veut pas sa victoire. Ce serait insensé de dire qu'il a reçu mon aide à quelqu'un qui veut ma destruction. C'est un Serpentard, par conséquent il agira comme tel. Sa petite personne passe en premier, donc il ne donnera pas à Voldemort une si bonne raison de le tuer, ou de le torturer. Le mépris dans la voix du Survivant rassura son parrain sur son geste, et l'inquiéta pour l'état général du jeune homme. Cela ne lui ressemblait pas ce genre d'attitude.

- Harry, je suis sûr que tu as fait ce qui te semblait juste. Je suis fier de toi, je suis simplement inquiet. J'ai peur qu'il arrive quelque chose à mon très cher filleul vois-tu, déclara l'ancien Gryffondor. Il lui sourit, et le jeune homme, rassuré, lui sourit à son tour.

- Je savais que tu comprendrais, Sirius. Merci... Le souper va bientôt commencer, je vais me préparer. On se voit tout à l'heure ?

- À tout à l'heure Harry. Le visage disparu de la cheminée, un sourire mystérieux ornant ses lèvres, laissant le feu reprendre sa place.

*******

Voilà un autre chapitre... Un peu plus de réponses, mais pas toutes quand même 😏

Vous en pensez quoi?

Ça me fait bizarre de la relire (je dois la corriger) alors que je l'ai écrite il y a longtemps 😂 du coup je suis perplexe... Je sais pas si c'est bien.

Bref.

Le blabla d'auteur xD

À demain pour un autre chapitre !! (Ou ce soir en fait, ça dépend)

Bisouilles °^°

HJ~

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