Chapitre 31
Le temps semblait s'étirer alors que Maïa et Marine, toutes deux un peu gênées, se prêtaient néanmoins au jeu de Julie. La situation devenait plus amusante à mesure que les garçons et filles débattaient de l'identité du meilleur couple.
— Bon, Maïa, Marine, vous êtes officiellement dans le jeu ! annonça Julie, tout sourire. Ce n'est pas la première fois que vous êtes rapprochées, alors... qui sait ?
Les deux filles échangèrent un regard gêné mais se lancèrent dans l'aventure avec un petit sourire. Maïa ne pouvait s'empêcher de ressentir un léger malaise, mais elle savait que cela faisait partie du jeu. Marine, elle, semblait se détendre petit à petit, se laissant entraîner dans l'ambiance du moment.
Marguerite, qui n'avait pas l'intention de laisser sa place si facilement, décida de marquer son territoire avec humour et tact. Elle s'approcha de Maïa, se glissant près d'elle et posant sa main sur son épaule avec une douceur calculée.
— Eh bien, mon cœur, tu es bien entourée ce soir, murmura-t-elle tout en jetant un regard sur Marine.
Maïa sourit, amusée par la manière dont Marguerite s'affirmait, mais sentit une légère tension dans l'air. Elle savait que Marguerite ne voulait pas la lâcher de sitôt.
De l'autre côté de la pièce, Thomas se battait pour que tout le monde élise son couple avec Maylis comme le meilleur, une idée qu'il soutenait avec une détermination digne d'un politicien en campagne. Il n'hésitait pas à multiplier les démonstrations affectueuses.
— Maylis et moi, c'est indéniable, on est le couple parfait ! insista Thomas en levant les bras comme un champion.
Les autres éclatèrent de rire en le voyant si sérieux. Ebony, toujours prête à jouer, saisit l'occasion pour le faire faire n'importe quoi.
— Allez, Thomas, montre-nous tes talents d'acteur, on veut voir des preuves de ton amour ! le provoqua-t-elle avec un sourire malicieux.
Thomas, prêt à tout pour défendre son couple, se lança dans une série de mimiques et d'expressions ridicules, ce qui fit éclater de rire toute la salle. Maylis, un sourire amusé sur les lèvres, ne put s'empêcher de le trouver irrésistible dans son rôle d'idiot.
— T'es trop craquant quand tu fais l'imbécile, Thomas, dit-elle en le regardant tendrement, ce qui fit rougir le garçon.
Julie, excitée par le chaos ambiant, décida finalement de trancher.
— Bon, assez rigolé ! Pour être élu meilleur couple, il faut que le couple s'embrasse devant tout le monde. Pas d'excuse, tout le monde doit voir ça ! annonça-t-elle fièrement.
Sans une seconde d'hésitation, Thomas s'élança vers Maylis, prêt à l'embrasser sous les regards des autres. Mais Maylis, toujours aussi joueuse, décida de lui faire tourner en bourrique.
— Ah non, attends... Tu crois que ça va être aussi facile ? rit-elle, reculant légèrement pour le taquiner.
Thomas la regarda, une étincelle de défi dans les yeux. Puis, avec un grand sourire, il se lança dans une danse ridicule pour tenter de la convaincre, ce qui fit éclater de rire tout le monde, et plus particulièrement Maylis.
Pendant ce temps, Marguerite et Marine semblaient déterminées à voler un baiser à Maïa, chacune cherchant à prendre un peu plus de place dans son cœur. Mais ce soir, Marguerite n'était pas prête à laisser passer sa chance, et elle adopta une posture quelque peu possessive envers Maïa.
— Maïa, viens ici, mon cœur, dit Marguerite d'une voix douce, mais ferme.
Marine, voyant la situation, se tendit, prête à prendre sa place. Cette fois, elle ne comptait pas renoncer au « baiser de la mariée ». Elle s'avança, mais Marguerite, plus tigresse que jamais, s'interposa en glissant une main autour de Maïa.
— Maïa et moi, on est déjà bien assez proches, non ? fit Marguerite en lançant un regard provocateur à Marine.
Les yeux de Maïa se croisèrent avec ceux de Marine, un mélange de confusion et d'attirance, mais aussi d'une certaine rivalité douce. Marine, d'un geste plein de détermination, se rapprocha de Maïa, ses yeux fixés sur elle, attendant que la jeune femme fasse le premier geste.
Tout autour, le chaos régnait. Maureen, Emma et Ebony se marraient en voyant la scène se jouer devant leurs yeux, tandis que Charles et Noah, bien qu'amusés, étaient plus silencieux, observant attentivement la compétition qui se dessinait entre Marguerite et Marine.
Julie et Franck, assis un peu en retrait, tentaient de jouer les arbitres, mais en vain.
— On va s'arrêter là... sinon ça va finir en bagarre ! lança Julie avec un rire nerveux, mais son ton montrait qu'elle adorait cette situation.
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