Chapitre 29
Le soleil venait à peine de se lever lorsque la cloche annonça le début du cours de sport. Emma, d'habitude toujours la dernière à se lever, s'étonna de voir que Marine était encore profondément endormie dans son lit. La salle était déjà en effervescence, les élèves se préparaient à sortir pour rejoindre Ladji dans le jardin, mais l'absence de Marine ne passa pas inaperçue.
— Où est Marine ? demanda Ladji en voyant les élèves se rassembler, les mains sur les hanches.
Emma se tourna vers le groupe, un peu gênée, et répondit :
— Elle dort encore... je crois qu'elle n'a pas entendu la cloche.
Maureen, en observant la situation, se permit d'ajouter, un air préoccupé sur le visage :
— Je l'ai vue disparaître dans la nuit... elle est revenue se coucher en pleurant plus tard.
Un silence se fit dans le groupe, la remarque de Maureen semblant perturber certains. Ladji, avec une expression de compréhension, acquiesça doucement.
— D'accord, laissez-la dormir. Elle a besoin de récupérer. On s'en passera pour ce matin.
Maïa, qui était restée un peu en retrait, semblait soudainement plus pensive. Elle échangea un regard inquiet avec Marguerite avant de murmurer :
— Mais pourquoi elle pleurait ? Qu'est-ce qui lui est arrivé ?
Marguerite, avec son sourire habituel, se pencha doucement vers Maïa pour la distraire, tentant de changer de sujet.
— Ne t'inquiète pas pour elle, elle va sûrement aller mieux. Mais dis-moi... qui c'était dans ton rêve, hein ?
Maïa, prise au dépourvu, rougit immédiatement et se détourna, visiblement gênée.
— Je t'ai dit que c'était rien... juste un rêve, c'est tout.
Ebony, qui n'avait pas perdu une miette de la scène, s'approcha avec un sourire malicieux.
— C'est un secret, Maïa ? Ou tu as juste peur de le dire ?
Emma, enjouée, se joignit à la conversation en ajoutant :
— Allez, dis-nous juste si c'était Marguerite ou Marine, comme ça on arrête de te harceler.
Maïa se mordilla la lèvre, piégée entre l'envie de rire et de fuir la conversation.
— Sérieusement, je vous assure, c'est rien...
Marguerite, amusée, lui donna une petite tape sur l'épaule en rigolant.
— T'en fais pas, mon chat, je vais comprendre, il y a toujours des indices.
Alors que les élèves se dirigeaient vers le jardin pour le cours de sport, la conversation continua de tourner autour de Maïa, mais la jeune fille avait l'impression que l'attention pesait encore plus lourd sur ses épaules. Elle lança un dernier regard vers le dortoir, se demandant si Marine allait vraiment aller mieux, avant de rejoindre les autres.
Le jardin se remplissait peu à peu, et l'atmosphère décontractée du cours de sport semblaient éloigner les préoccupations de la nuit passée, mais dans le cœur de Maïa, une incertitude demeurait.
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