Chapitre 24

L'après-midi commença dans une ambiance légère, malgré la fatigue de la veille. Répartis entre le salon, le jardin et la salle de danse, les élèves s'éparpillaient pour différentes activités.

Emma et Ebony, déterminées à percer le mystère de Maïa, s'étaient installées à ses côtés sur un canapé du salon.

— Allez, juste un indice. C'est Marine ou Marguerite ? demanda Ebony en croisant les bras.

— Personne ! Vous imaginez n'importe quoi, répondit Maïa en riant nerveusement.

— Oh, ce n'est pas "personne", riposta Emma. T'as dit je t'aime dans ton sommeil, pas j'aime la pizza.

— Peut-être que je parlais d'une pizza, justement.

— Arrête de te défiler ! s'exclama Ebony en lui donnant un léger coup dans l'épaule.

Maïa, gênée, prit un coussin et s'y réfugia en secouant la tête.

Pendant ce temps, Marine, installée près de la fenêtre avec Franck et Charles, faisait semblant de ne rien entendre.

— Elle s'en fiche peut-être de toi, finalement, glissa Charles avec un sourire taquin.

— Très drôle, répondit Marine d'un ton plat, les yeux rivés sur le jardin.

— Tu joues la distante ? demanda Franck en arquant un sourcil.

— Ce n'est pas un jeu. Je me concentre sur moi, c'est tout.

Mais son regard trahissait son intérêt. Chaque fois qu'un éclat de rire s'élevait du canapé où se trouvait Maïa, Marine y jetait un coup d'œil furtif.

Non loin, Julie surgit avec une idée lumineuse ou, selon certains, complètement stupide.

— Les gars ! Et si on organisait un concours du meilleur couple ?

Tous les regards se tournèrent vers elle, mi-curieux, mi-intrigués.

— Un quoi ? demanda Noah, perplexe.

— Vous avez bien entendu ! On vote tous pour le meilleur couple, et le couple gagnant aura un moment romantique en tête à tête ce soir.

Thomas éclata de rire, les joues rouges.

— Oh non, pas question.

— Pourquoi pas ? lança Maylis en haussant les épaules, amusée.

Emma et Ebony échangèrent un regard complice avant de se lever d'un bond.

— On adore cette idée !

— Moi aussi, dit Maureen en croisant les bras avec un sourire espiègle. Ce sera parfait pour notre mariée et l'un de ses prétendants.

Maïa, qui buvait un verre d'eau, faillit s'étouffer.

— Non, non, non, je ne veux pas participer à ça.

— Trop tard, déclara Julie en agitant la main. Tout le monde participe.

Les garçons, eux, s'étaient regroupés en cercle autour de Thomas.

— Alors, toi et Maylis, hein ? lança Noah avec un clin d'œil.

— Arrêtez, vous êtes lourds, répondit Thomas, les joues cramoisies.

— Mais on remarque que tu ne la quittes plus des yeux, ajouta Franck avec un rire.

Maylis, non loin, fit semblant de ne rien entendre, même si un sourire s'épanouit doucement sur son visage.

Julie, de son côté, dressait déjà une liste dans un carnet.

— Alors, voyons... Marine et Maïa. Marguerite et Maïa. Thomas et Maylis. Peut-être même Franck et Charles, qui sait !

— Quoi ? s'écria Franck, hilare.

— On évalue tous les potentiels.

Les rires emplirent la pièce alors que Julie annonçait :

— Ce soir, chacun votera anonymement. Le couple gagnant aura une surprise inoubliable.

Maïa soupira profondément en regardant Marguerite, qui lui adressa un sourire tendre.

— Ça va aller, mon chat, murmura Marguerite en lui prenant brièvement la main.

Marine, de loin, serra les poings avant de se lever brusquement.

— Je vais prendre l'air.

Maureen l'observa partir, un sourire mi-amusé, mi-mélancolique.

— Le jeu s'annonce passionnant, dit-elle en aparté à Ebony.

Et tandis que l'après-midi avançait, le château tout entier semblait se transformer en une scène de théâtre où les cœurs allaient se dévoiler... ou se briser.

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