Chapitre 23

Maïa était toujours plongée dans ses pensées quand Marlène fit son entrée dans le salon, portant un grand cahier de notes sous le bras. Les élèves arrivèrent progressivement, un peu fatigués mais curieux d'entendre le débrief du prime. Thomas et Maylis furent les derniers à se joindre au groupe, affichant une complicité nouvelle qui n'échappa à personne.

— Oh, alors c'est vrai, murmura Marine à Franck en croisant les bras. Ils ont vraiment disparu ensemble cette nuit.

— Je te l'avais dit, répondit Franck en pouffant.

Marlène s'assit et passa une main dans ses cheveux, prête à commencer.

— Bon, tout d'abord, bravo à tous pour hier soir. Vous avez fait un excellent travail. Il y avait une vraie énergie, et je pense que le public l'a ressentie.

Elle jeta un coup d'œil à son cahier avant de poursuivre.

— Parlons des prestations individuelles. Ebony, commencer avec un solo sur Hallelujah n'était pas évident, mais tu as tenu la scène avec beaucoup de puissance. Bravo.

Ebony sourit fièrement, hochant la tête.

— Emma, ton duo avec Pascal Obispo était très élégant. Tu as su trouver ta place et sublimer la chanson sans trop en faire.

— Merci, répondit Emma avec un sourire discret.

— Maintenant, parlons du duo qui a vraiment marqué les esprits : Maïa et Marine sur Le Géant de Papier.

Tous les regards se tournèrent vers Maïa et Marine, assises à deux extrémités du groupe.

— Votre complicité était palpable, et vos voix se complètent magnifiquement. C'est le genre de moments qui donne de la magie à un prime.

Marine haussa un sourcil, observant discrètement la réaction de Maïa, tandis que Marguerite, à côté de cette dernière, posa doucement une main sur son genou.

— Bravo, mon chat, murmura Marguerite à Maïa, qui rougit légèrement.

Marlène continua.

— Marguerite, ton défi sur Ne me quitte pas était à couper le souffle. C'était une performance pleine d'émotion et de vérité. Tu as su toucher tout le monde.

— Merci beaucoup, répondit Marguerite avec un sourire reconnaissant, sa main toujours sur le genou de Maïa.

Emma et Ebony échangèrent un regard complice avant qu'Ebony ne se penche vers Maïa.

— Et alors, Maïa ? Ce fameux rêve, il faut qu'on sache.

— Vous ne lâcherez jamais, soupira Maïa en évitant leurs regards.

— Absolument pas, répliqua Emma en riant.

— Laissez-la tranquille, intervint Marine, un peu plus sèchement que prévu.

Ebony et Emma levèrent les mains en signe de paix, tandis que Marine détourna les yeux, préférant se concentrer sur Marlène.

Maureen, assise non loin, observait tout avec un sourire amusé.

— La mariée est bien entourée, murmura-t-elle pour elle-même, glissant un clin d'œil complice à Emma, qui rit doucement.

Marlène referma finalement son cahier.

— Voilà pour le débrief. Restez concentrés cette semaine, surtout avec les nominations. Et reposez-vous un peu, vous en aurez besoin.

Une fois Marlène partie, les élèves se dispersèrent dans le salon et les couloirs. Marguerite en profita pour resserrer un peu plus son lien avec Maïa, lui glissant doucement :

— Si tu veux parler de ton rêve, je suis là, mon chat.

Maïa lui sourit timidement, touchée par l'attention.

Marine, de son côté, préféra garder ses distances, rejoignant Franck et Charles pour discuter et rire, comme si elle voulait donner l'impression que tout allait bien.

Maureen s'installa dans un fauteuil, croisant les bras avec une expression satisfaite.

— Tout le monde joue son rôle à merveille. C'est digne d'un film romantique, lâcha-t-elle, à moitié pour elle-même.

Et pendant que les intrigues du château continuaient de se tisser, Maïa sentait son cœur se balancer entre deux forces opposées, encore indécise sur la direction à prendre.

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