Chapitre 21

Le bus venait à peine d'arriver au château que le poids du prime se faisait encore sentir. L'élimination de Masseo avait laissé une trace dans les cœurs, et chacun s'était éclipsé pour retrouver un peu de réconfort dans les routines nocturnes. Pourtant, après quelques instants, les élèves s'étaient rassemblés dans la cuisine pour partager un repas tardif.

Maïa et Marguerite, presque par instinct, s'installèrent côte à côte autour de la table. L'atmosphère était calme, marquée par les émotions de la soirée. Marine, assise un peu plus loin, lançait des regards furtifs vers les deux jeunes femmes, mais elle finit par détourner les yeux pour se concentrer sur une conversation avec Franck et Charles.

Ta prestation ce soir... Marguerite, c'était incroyable. Tu étais bouleversante, déclara Maïa, un sourire sincère illuminant son visages. Elle marqua une pause avant d'ajouter avec douceur : Mon cœur.

Le surnom fit rougir Marguerite, qui baissa légèrement les yeux avant de répondre avec un sourire tendre.

— Merci, mon chat. Mais toi aussi, tu as brillé. Ton duo avec Alizée était magique, et avec Marine... c'était vraiment magnifique.

Le ton affectueux de leur échange attirait l'attention de Maureen et Emma, assises un peu plus loin, qui se contentèrent de sourire tout en murmurant discrètement entre elles.

— Elles sont vraiment trop mignonnes, tu ne trouves pas ? chuchota Maureen à Emma qui acquiesça aussitôt

— Totalement.

— Complètement adorables, ajouta Julie avec un léger sourire.

Pendant ce temps, Maïa posa sa tête sur l'épaule de Marguerite, cherchant un peu de répit après une soirée chargée en émotions.

— Tu sais, pendant ma prestation, je pensais à toi, confia Marguerite d'une voix douce. C'était si intense. Je voulais transmettre tout ce que je ressentais, tout ce que j'avais sur le cœur...

Maïa releva légèrement la tête pour la regarder, ses yeux bleus pétillants d'affection. Elle murmura simplement :

— Je l'ai senti.

Elles restèrent ainsi quelques instants, dans un silence complice, avant que Maïa ne se redresse pour continuer à manger. La proximité entre les deux jeunes femmes ne passait pas inaperçue, mais aucune d'elles ne semblait s'en soucier.

Marine, de son côté, avait cessé de jeter des regards furtifs dans leur direction. Elle riait doucement à une plaisanterie de Franck, mais son sourire était plus fragile qu'il n'y paraissait.

La soirée s'éternisa un peu, chacun cherchant à dissiper les émotions lourdes laissées par le prime. Mais autour de cette table, au milieu des discussions et des rires légers, un lien se renforçait doucement, dans la simplicité d'un instant partagé.

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