Chapitre 17. Soirée pailletée



On continua un bon moment, ne comptant plus les grenades qui arrivaient sur nous, finissant dans un état arc-en-ciel tous les deux. Silvio explosa de rire en me regardant , se doutant de son propre état puis alla reprendre sa bière pour la finir.

— Très bonne fin de soirée. Ricana-t-il. Merci.

Je le pris en photo en ricanant, lui montrant son état.

— T'es mignonne comme ça. Riais-je

— Mignonne ? Non, voyons. Là je suis super sexy. Ria Silvio en prenant une pose de mannequin.

Je le pris en photo en riant, hochant la tête.

— Grave sexy l'ourson ! Ton fils va pas te reconnaître avec toute tes paillettes !

— Il va surtout râler pour sa maison. Ria Silvio. Bien maintenant, une dernière petite chose.

Il prit son téléphone et le lança dans les airs avant de le trouer de balles, rangeant ensuite son arme avant de sortir un nouveau portable.

— Je vous envois juste un message rapide pour que vous ayez ce numéro. Sourit-il en tapant le message.

Je regardais avec étonnement son téléphone, posant mon regard sur lui en m'allumant un mélange.

— La domination est le jeu de Laura dans les clubs mais ce n'est pas comme ça que j'ai gagné des points avec elle. Il est temps qu'elle se rappelle qui est Silvio Tosetti. Si elle veut avoir de mes nouvelles il faudra qu'elle bouge son cul de chez sa mère.

Je ricanais doucement, hochant la tête avant d'aller lui faire un câlin.

— Contente de voir que tu as déjà la solution alors. Souriais-je.

— Cette sortie avec vous m'a fait le plus grand bien. sourit-il en me serrant tendrement. J'en avais besoin.

Il m'embrassa sur la tête puis relâcha son étreinte en me faisant un clin d'œil.

— Il me reste un convoyage à nous trouver.

— C'est ce que je faisais avant aussi. Continuer d'accumuler encore et encore, gardant le sourire et gérant tout comme si de rien n'était. Commençais-je en m'asseyant. Je voyais tout partir en vrille, je découvrais trahison sur trahison, et ça me rendait malade. Au sens propre. Ricanais-je doucement. J'ai eu besoin de tout lâcher de façon radicale pour pouvoir aussi me refaire une santé. Mais si je n'avais pas eu Iblis au bon moment dans ma vie, je pense que je serais juste morte. Cette obsession maladive que certains ont... Je trouve ça terrorisant. Parce qu'ils sont capables de tout pour arriver à leurs fins. Tuer tout ceux autour de toi juste pour t'avoir, comme un trophée... Comme un jouet avec lequel ils peuvent s'amuser encore et encore. Les gens le regardent en ne voyant que ce qu'il veut montrer, le prenant pour quelqu'un de bien... Alors qu'il y a le pire des monstres derrière le masque sans qu'ils ne soient capable de le voir. J'ai déjà tout perdu une fois à cause de ça... de ce genre de monstre là... Pourtant c'est terrifiant de se dire qu'il y a encore et encore ce genre de monstre qui rode. Tout... Il avait tout prévu pour pouvoir se rapprocher et obtenir son dernier trophée. Se contentant de modifier ses plans pour y parvenir. Encore et encore. Il s'en moque bien de tout détruire, tout salir... Tant que ça lui sert à lui...

— Je n'arrive même plus à lui trouver des excuses. Et surtout pas son enfance. Laura comme moi ne sommes pas devenu comme ça. La seule chose qui reste, c'est qu'il l'était déjà. Il n'est pas devenu ce monstre, il l'a toujours été. Ce serait trop simple de justifier des horreurs pareilles, juste sur le principe d'un traumatisme d'enfance. Certains en ont vécu et ne sont pas devenu ça et d'autres ont eu une enfance parfaite et devienne quand même des tarés ou des psychopathes. Si je m'étais rapproché des Salvatore, j'aurais peut-être pu empêcher ça mais nous savons tous les deux que les « si » ne nous avance à rien. Il ne fera plus de mal maintenant et ce n'est pas dommage.

— John va le laisser à Ali pour l'instant, avant qu'il ne puisse voir avec les autres quoi en faire. Je l'ai laissé gérer les deux, mais j'ai fini par me rendre compte qu'il y a peu, des phrases qu'il aurait prit en riant ou en râlant avant, dernièrement il les prenaient vraiment à cœur... Alors je préfère vraiment préserver Karel d'une rencontre... Il a assez à supporter.

— On a beau savoir qui on a en face, les mots s'insinuent dans votre tête et votre mari n'a pas pu exploser. Karel ne tiendrait pas 5 minutes. Je vous remercie de l'en avoir dissuadé.

— Spécialiste de la manipulation après tout... Soupirais-je en fumant.

— Et trop gourmand. Souffla Silvio en s'allumant une cigarette. Après lui y a peu de chance de s'faire avoir par un autre.

— Tous pareils c'est clair. Murmurais-je avant de tirer une bouffée de mon mélange.

Je posais mon regard sur Silvio, l'observant couvert de paillette avant de me regarder, ricanant doucement.

— On va se faire détester en rentrant à foutre des paillettes partout.

— Oh oui. Ricana Silvio. Mais après ce soir, je pourrais dire que j'ai fumé d'la paillettes. Finit-il en regardant sa cigarette. Je vais devoir contenir mon rire quand je vais voir la tête de Karel.

— Oh je veux voir ça ! Riais-je en me levant. Allez je te raccompagne.

— Ok. ria Silvio. J'vous offre un verre.

— Allez !


On monta dans la voiture après avoir rangé les caissons, et je pris la route pour la ruche, parvenant devant chez Karel après 30 bonne minutes de routes.

— Oups l'est déjà là.

— Qu'est...ce... que... Bordel mais vous venez d'où ? Non, sérieux papa te secoue pas ! Oh merde.

— J'offre un verre à madame Napoli. Sourit Silvio en se pinçant les lèvres.

— Oui bien sûr. Mais... T'as pas répondu... Tu.

— On a fait une partie de Baseball. Ricana Silvio.

— De... de Baseball ? Et après quoi ? Vous avez joué avec les pom-pom girls ? C'est quoi tous ça ?

— Allez, venez madame Napoli. ricana Silvio avant d'embrasser son fils.

— Sérieux !

— Oh mais t'es mignonne toute pailletée. Ricana Shal.

— Tu veux aussi un calin Shal ? sourit Silvio.

— Oh la ! On garde les distances ! ricana Shal. Va foutre le bordel chez ton fils.

Silvio ricana en se dirigeant vers le portail puis m'ouvrit la porte.

— Après vous. ricana-t-il


Je me détachais de la voiture, m'approchant de Shal et Karel avec un grand sourire.

— Un câlin messieurs ?

— Tu sais quoi mec. J'ai fini mon service. Alors démerde-toi avec le club paillettes, moi j'me casse. Ricana Shal en partant à reculons. Bonne fin de soirée hein. Ciao !

— Oh merde. Sérieux. Faut vraiment éviter de vous laisser ensemble vous deux. Souffla Karel en levant son doigt devant lui tout en reculant. C'est un coup à en avoir pendant des semaines.

— Hé Winnie... Ça te dit ? Lançais-je sans quitter du regard les deux en ajustant ma position.

— Grave ! Ça à l'air super amusant. Ricana Silvio en se plaçant sur son pied d'appui.

— Putain mec ça craint ! Regarde leurs têtes ! cria Karel.

— Ta gueule et court mec ! cria Shal en se mettant aussi vite à courir.

— Hey on est attaqué ? cria un homme en les voyant courir.

— Ouais par le clan de paillettes abruti ! hurla Shal en piquant une pointe.

— Oh ! Ricanais-je en montrant une grenade à Silvio tout en courant. Ehhhh Shalouné... Attrape.

Je lançais la grenade sur lui, riant en voyant l'explosion de paillette sur Karel et Shal.

— Le gang des paillettes a frappé ! Hurlais-je en ressortant une gre.

— Oh bordel ! J'en ai partout ! hurla Shal tout en continuant de courir.

— T'as vu ma gueule ! Putain tourne à droite ! hurla Karel en accélérant.

On couru après nos deux lapins, profitant de chaque passage à côté de la voiture pour refaire nos stocks avec Silvio. Finissant par apercevoir Carlos et Elena à leurs balcons, et on opta pour une dédicace pailletée, leur lançant une gre au passage.


Forcément, à notre passage suivant, les deux étaient armés eux aussi, même s'ils reçurent aussi vite deux gre', et qu'on opta pour l'esquive avec Silvio.


Oui, les deux contre-attaquèrent en nous prenant à revers.

Oui, il y avait Shal et Karel au milieu.


J'aperçus John qui venait d'arriver, posé à côté de sa moto, et je levais le bras, un grand sourire sur les lèvres.

— Oh merde... souffla John.

— Bonsoir mon amour. Souriais-je avant de lui lancer une gre'

— Izana... ! hurla John en plongeant derrière sa moto.

— Très joli la moto pailleté rose aussi ! Riais-je en continuant de courir.


Il releva la tête en haussant les sourcils puis la tourna vers ma voiture et s'élança vers le coffre avant d'attraper un sac à dos qu'il remplit aussi vite, refermant ensuite le coffre en se mettant à couvert derrière.

— Attend un peu tu vas voir. Ricana doucement John en attrapant deux grenades.

— Oh merde ! Hurlais-je de rire. T'as une solution de repli Winnie ?

— On ne recule jamais devant l'ennemi ! ria Silvio en sortant une poignée de grenades. On fait tout péter dès qu'ils arrivent !

— Hm... Pas faux. Concédais-je en m'arrêtant net. Autant mourir dignement.

— Bien dit ! ria Silvio en retirant son sweat. On va tout mettre là-dedans, dégoupiller et tout balancer dès qu'ils se font face.

— Bon bah... À la guerre comme à la guerre.

J'ôtais mon soutien-gorge, m'en servant de fronde pour balancer plusieurs gre' à la fois.

— Excellent ! hurla de rire Silvio en faisant tourner son sweat au-dessus de sa tête avant de tout balancer.

— Oh merde ! non, non, non ! Hurla Karel en dérapant sur sa freinée.

— Putain on est mort. Souffla Shal en levant la tête pour voir toutes les grenades arriver.

— Carlos !

— Oh bordel de... Plonge Elena !


Je hurlais de rire en voyant le nuage de paillette, attrapant Silvio pour l'emmener se cacher plus loin, étouffant mon rire dans le dos de Silvio qui plaçait sa main devant sa bouche pour étouffer son rire. J'observais John parcourir le lotissement de toit en toit tout en restant à l'affût, guettant les traces.

— Merde on a un samurai au cul. Ricanais-je doucement en le désignant à Silvio.

Silvio leva lentement la tête pour regarder puis haussa les sourcils en voyant John bondir des toits.

— Oh ! Je l'avais prévu. Ricana-t-il doucement. Plutôt malin et vicieux. Une idée ?

Je haussais un sourcil, attrapant mon portable pour naviguer dans les photos, choisissant la plus osée avant de l'envoyer à John.

— Oh bordel ! souffla-t-il en trébuchant sur l'un des toits.

Il s'agrippa d'une main tout en rattrapant son téléphone qui avait volé pendant sa chute puis ricana aussi vite alors qu'il était resté accroché à un rebord.

— Sacré cul décidément Monsieur Napoli. Ricanais-je en le rejoignant.

— C'était fourbe comme attaque à distance. Ricana-t-il en rangeant son téléphone avant de se laisser tomber au sol.

— J'aurais pus faire pire. Ricanais-je en haussant un sourcil.

— Pire, c'est pas le mot que j'emploierai. Ricana-t-il en s'approchant de moi. Mais oui, sans aucun doute.


Je ricanais avant de l'embrasser, allant retrouver nos deux autres fous furieux.

— Vous êtes beaux tout pailleté ! Riais-je en regardant Carlos et Elena.

— On a résisté tant qu'on a pu. Ricana Carlos.

— Vous êtes pas mal non plou. Ricana Elena.

— Vous êtes tous de grands malades ouais. Souffla Shal en secouant les cheveux.

— C'est moche de dire ça quand tu es encore en lapin. Souriais-je en jouant avec deux gre'.

— J'ai en plein mon sac sinon. Ricana John en levant un sourcil.

— Oh bordel... souffla Karel.

— En plus... C'est moche de dire qu'Elena et Carlos sont dingues... J'aimerais pas moi...

— Hm... John. Tou pourrais mé faire oun prêt ?

— Bien sûr. Sourit John en retirant son sac à dos pour le tendre à Elena.

— Merci. Jé mé sens vraiment dingue cé soir. Pas toi Carlos ?

— Complétement. Sourit Carlos en penchant la tête vers Shal.

— Non... Sérieux... Vous allez pas... Oh et pire merde. Souffla-t-il avant de partir en grande foulée.

— Oune chacun ? Sourit Elena en ouvrant le sac au milieu de tous.

— Moi je propose une ligne d'arrivée. Ricana Silvio en sortant un rouleau de ficelle de sa poche.

— Bonne idée ! Ricanais-je en attrapant des grenades pour préparer la ligne.



On prépara rapidement la ligne d'arrivée, l'accrochant avant d'aller nous poser plus loin et je m'allumais une cigarette en attendant le passage de Shal qui arriva quelques minutes plus tard.

— Ça y est ? C'est... c'est fini ? demanda-t-il au loin en marchant avec méfiance.

— Derrière toi shalouné. Ricanais-je en haussant un sourcil.

— Hein ? Oh merde ! s'écria-t-il en voyant Carlos et Elena arriver plus loin.

Il reprit alors sa course qui fut stoppé quelques mètres plus loin par l'explosion d'une bonne grappe de grenades, faisant disparaître Shal dans un épais nuage de paillettes. Je hurlais de rire, fou rire reprenant quand le nuage parvint sur Carlos et Elena pour nous faire découvrir Shal totalement recouvert de multiples couleurs. John se plia aussi vite de rire, posant une main sur son ventre pendant que l'autre essuyait ses larmes.

— Ça c'est ce qui appelle faire une entrée lumineuse. Éclata de rire Silvio.

— C'est magnifique. Hurlais-je de rire. Tu es à tomber Shal !

— Oh oui. J'me sens au top de ma séduction là. Ricana Shal.


Je rangeais l'air de rien mon soutien-gorge, ricanant en regardant notre état avant de regarder Silvio.

— Je crois qu'on a fait pire que la maison de ton fils au final. Riais-je

— Vous oubliez qu'on va devoir y rentrer.

— Oh non ! Sérieux ! J'ai tout nettoyé ce Weekend. Adieu l'ordre et la propreté.

— Et du coup. C'est parti comment votre petite guerre ? ricana John.

— Ils ont titillé notre sens de la chasse. Ricanais-je. Alors tu m'avais promis un verre Winnie ! Ça tombe bien, je voulais pailleter la vie de ton fils, pas toi ?

— Une promesse est une promesse. Ricana Silvio. Monsieur Napoli ?

— Avec plaisir.

— Allez fiston. Allons pailleter ta vie.


On suivit Silvio jusqu'à chez Karel, se secouant allégrement en ricanant comme des gosses.

— Bordel j'en ait partout. Ricanais-je.

— Je ne dirai pas où je crois en avoir. Ricana Silvio en allant vers le bar.

— J'te préviens t'es de corvée de ménage demain. Ricana Karel alors qu'il en mettait partout lui aussi.

— Imagine ton fils qui va aller en foutre au Promise s'il te plait. Riais-je.

— Ça a son charme. Ricana Silvio en revenant avec les verres.

— Ouais, bah si j'me fais pas sortir par monsieur Leon.

— Hé, tu vas foutre des paillettes dans des culs ou ailleurs mec... Y'a que Hakane qui t'inquiète ! Éclatais-je de rire.

— J'aurais pris quelques douches avant. Bordel j'espère que ça suffira.

— Au pire t'aura qu'à te la raser. Ricana Silvio. Plus de poil, moins de paillette.

— Sérieux ! J'te signale qu'on est pas tout seul. T'es vraiment infernal. D'ailleurs, maman a cherché à te joindre tout à l'heure.

— Oh. J'ai plus mon téléphone.

— Comment ça ?

— J'ai tiré dessus. ricana Silvio en haussant les épaules. Allez, à cette superbe soirée pailletée. Sourit-il en levant son verre.

— SI ta mère veut des nouvelles de son mari, elle va devoir se bouger le cul pour les avoir. Répondis-je à Karel. Mais si elle préfère pleurer sur son sort, c'est son choix.

— Au pire, si elle rappelle dis-lui que j'étais au RedWolf avec une femme charmante qui m'a pailleté la soirée. Ricana Silvio.

— Au non. Je rentre pas dans vos histoires.

— Au sens propre hein ! Précisais-je à John. On a fait du baseball avec les gre' mais j'ai été le chercher au Redwolf... Pas dansé. Juré.

— J'adore la compagnie de votre femme mais sans aucune arrière pensée. Ricana Silvio. Je ne pourrais pas la suivre en danse de toute façon et croyez-moi, j'accorde énormément de valeur au mot mariage.

— Une valeur qui se fait rare. Souffla John. Mais je n'ai aucun problème à ce que ma femme prenne plaisir à être en votre compagnie.

Je bus mon verre après avoir soupiré, me frottant la nuque avant de croiser le regard de Karel.

— Fais pas cette tête p'tit ourson. Ricanais-je doucement avant de m'allumer un mélange.

— J'me demandais juste comment tout ça allait finir. Souffla Karel avant de boire son verre.

— Occupe-toi de toi et laisse les autres gérer leur vie. La tienne en sera plus tranquille mon fils. Ricana Silvio.

— Comment quoi allait finir ? Soufflais-je en recrachant ma fumée. Soit réaliste deux minutes tu veux, t'es plus un gamin Karel. Ta mère a vu bien pire et elle en chie grave ouais, mais elle se relèvera quand elle en aura marre de se morfondre et elle viendra gueuler en livre sur ton père. Ils gueuleront puis ils s'expliqueront. Et puis, ils avanceront comme ils l'ont toujours fait. La Cosa va encore en chier, Elena va mettre un moment à se remettre de tout ça, mais elle s'en remettra, et la Cosa aussi. Parce que la vie continue et qu'il y a toujours pire dans la vie. Ton oncle est un monstre, c'est un fait. Mais je suis bien placé pour te dire qu'on survit même au monstre. Et il en faut plus pour abattre vraiment Laura Tosetti non ?

— Oui. Vous avez raison. Souffla Karel en regardant son verre.

— Je ne ramperai pas devant ta mère, je ne l'ai jamais fait et ce n'est surement pas ça qu'elle aimerait me voir faire. Je te le répète, laisse-nous gérer ça. Ça ne te regarde pas. Il n'y a pas que l'homme qui doit faire des efforts pour garder son couple à l'abri de ce genre de merde. Ta mère va devoir reconquérir son mari et je t'avoue que j'ai hâte de voir ça. ricana Silvio.

— Epargne moi ce passage hein. Ricana Karel.

— Ah ! Tu vois. Ricana Silvio.

— Laisse ton père gérer, ça va aller Karel. Elle ne pouvait pas bien réagir à ce qu'elle a appris. Personne s'attendait à tout ça.

— J'ai dû relire deux fois le compte rendu tellement ce que j'y voyais me paraissait surréaliste. Une image, une réputation... rien de vrai... Mais pour ma mère, l'image du frère qu'elle en avait à sauter en éclat en une fois. Souffla Karel. Mais ok. Je ne me mêle plus de ça.

— Sage décision. Et pendant que j'y pense. Tu restes loin d'Amaro. Ta demande tu l'oublie. Il est hors de question que tu t'approches de lui ou que tu lui parle. C'est clair ?

— Je voulais juste...

— C'est clair ?

— De toute façon. Je ne l'autoriserais pas. ajouta John. Il est à moi et son sort est réglé. Il n'y a plus rien à voir.

— Tu voulais qu'il ait du remord ? Ricanais-je doucement. La seule fois où je l'ai vu sur son visage c'était quand Carlos lui a montré la photo de sa mère. Celle de Francesco, c'était de la honte. C'est la seule fois où il a eu cette expression, parce qu'il était dans ses retranchements. Aller lui parler de Laura ? Il niera et dira que c'est un coup monté, que tout ça c'est des conneries.

Je posais mon verre, allant me planter devant Karel.

— Jamais il n'a eu le même visage entre les moments où nous parlions entouré de monde et les moments où nous étions que tout les deux. Jamais. Jouer la victime, le pauvre homme martyrisé et trahi, ça oui. Jouer le séducteur, l'impitoyable qui n'a aucun problème à organiser des viols massifs.. Ça aussi. Tu n'imagine même pas qui est l'homme face à qui tu voulais te confronter. Si je n'avais pas exposé que Angelina pouvait être sa fille, il aurait fini par essayer de se la faire parce qu'elle ressemblait à sa mère. Il ne voulait pas la former, lui apprendre comme un père. Il l'a toujours traité comme il pouvait traiter Paola ou une autre femme. Ta mère n'a vraiment pas besoin de savoir toute l'ampleur du monstre qu'est Amaro. Et Amaro ne saura jamais si j'ai laissé ou non sa sœur en vie.

— Et si ma mère voulait lui parler ?

— Elle peut vouloir ce qu'elle veut Karel. J'en ai franchement rien à faire. répondit John. Ce n'est pas mon problème. Et ce n'est pas ta mère qui me ferait changer d'avis. Avec toute l'amitié que porte ma femme envers ton père, je ne lui autoriserais pas non plus. Il n'est que poison et vous devriez tous commencer à vivre avec l'idée qu'il est déjà mort. Parce que c'est le cas.

Je tendis un de mes mélanges à Karel, haussant les épaules.

— On se remet de tout l'ourson. Tu t'es bien remis d'un cœur brisé non ? Souriais-je en tapotant sa joue.

— Avec du temps... souffla-t-il. Oui. Je crois que l'on peut.

— Bah voilà. Fume un coup, et ça va aller.

— J'vais le garder pour plus tard. C'est mieux. Grimaça Karel en se frottant la nuque. Je... Ouais c'est mieux.

— Oh. Ça te fait l'effet comme le chaton et Carlita toi.

— Je sais pas pour elle mais moi, ça finit toujours en... enfin pas tout seul... beaucoup...

— Oh... Ouais je vois...Je vais utiliser mon droit de silence. Lâchais-je en me rallumant un mélange.

John leva un sourcil en tournant la tête vers moi puis me prit mon mélange pour tirer une taff avant de le replacer entre mes lèvres.

— Oh... Euh... Oui. Grimaça Karel. Pardon. Mauvais sujet.

— Oh boude pas. Je te signale que tous les mecs peuvent pas tenir ta cadence hein. Alors fallait bien que je me demmerdes quand j'avais faim. Rétorquais-je en regardant John.

Je tournais la tête vers Karel et Silvio, me frottant le visage.

— Pardon.

— Mauvais sujet. Ricana Silvio.

— C'est d'ma faute. Désolé. sourit Karel en se pinçant les lèvres.

Je reposais mon regard sur John, haussant un sourcil.

— Tu rougis ?

— Je... Non. souffla-t-il. J'utilise mon droit de silence.

— Bordel c'est horrible. J'ai envie de demander. Souffla Karel avant de sursauter en se rendant compte qu'il venait de le dire à haute voix. Euh... quelqu'un veut un autre verre ?

J'observais Karel, tapotant mes lèvres.

— C'est fascinant.

— Fascinant ? souffla Karel en haussant les sourcils.

— Ouais. La capacité de mon mari a attirer les mecs. Putain de concurrence que j'ai.

— Quoi ? Oh je... Non. C'est... souffla Karel en se redressant d'un coup. Votre mari est...

— Sort les rames mon fils. Ricana Silvio.

— Non mais, il est... Enfin vous voyez. Du coup avec ce que vous avez dit sur... Oh merde je m'enfonce là.

— Faites surtout comme si j'étais pas là hein. Souffla John en croisant les bras.

— Vous n'auriez pas un frère ? Oh merde ! Pardon. Faut vraiment que j'me taise.

— Sûre que si je mettais ton temple sacré aux enchères il se vendrait plus cher que le mien. Ricanais-je en fumant mon mélange. Fascinant.

— Comment ça aux enchères ? s'offusqua John. Il n'a qu'une propriétaire et le sujet s'arrête là.

— Arrête je suis sûre que ça éclaterait Shiro. Ricanais-je

— Mettre mon temple sacré aux enchères ? J'connais pas. Ça à l'air drôle. Ricana Shiro.

Karel alterna son regard entre les deux en commençant à ouvrir la bouche puis la referma aussi vite avant de se précipiter pour ouvrir la porte fenêtre de son balcon en grand. Je ricanais en observant Karel, posant mon regard sur Shiro.

— Ouais sauf que le démon rouge va vouloir y entrer s'il paie l'entrée justement chéri. Ricanais-je

— Y entrer ? Oh ! Non, ça à pas l'air si drôle en fin de compte. Je change d'avis. Souffla-t-il en secouant la tête.

— Dixit l'allumeur de première.

— Bah on joue c'est tout. J'veux pas son temple moi.

— Oh vous avez déjà un... un prétendant ? souffla Karel.

— Un quoi ? souffla Shiro en levant un sourcil.

— Ouais. Monsieur adore allumer Hakane sans comprendre les risques. Souriais-je en penchant la tête en arrière pour regarder Karel.

— Oh ! Vous... allumez monsieur Leon ?

— Je joue avec le Démon rouge et lui ouais. Pourquoi ?

— Je vous voyez pas... Enfin, moins... souffla Karel alors que Shiro se dirigeait vers lui en levant un sourcil.

Le Démon se rapprocha au plus près alors que Karel venait de se figer en cognant son dos contre la porte vitrée puis posa une main contre la paroi avant de se pencher vers son cou, inspirant son odeur.

— Tu sens pas comme lui. Souffla-t-il en relevant sa tête. T'as pas de Démon toi.


Shiro se redressa ensuite pour observer Karel qui restait figé, les yeux grands ouvert puis reparti vers moi. Je tournais la tête vers Silvio, désignant Shiro du doigt.

— Mon mari est un allumeur inconscient. Pire que moi. Chaud non ?

— Ouais. Très chaud. Bordel. Ricana Silvio. Je l'avais jamais vu comme ça.

— Oh bordel. Souffla doucement Karel toujours adossé contre la vitre.

— J'ai pas allumé. J'l'ai juste senti. Souffla Shiro en haussant les épaules.

— Je suis pas sur que sentir les gens soit...

— Ça se fait pas... Ouais. Mon Dragon m'a dit ça. Je croyais que c'était qu'au Club.

— Vous sentez les gens au Club ? éclata de rire Silvio. Oh merde.

— Que le Démon rouge. Mais je le fais plus.

— Oui.. Oui. C'est mieux. Ria Silvio.

— Au Secret's. Encore heureux que je le traine pas au Promise. Et je te rassure Karel, John subi clairement Shiro quand il fait ça. Par contre il roule des pelles d'enfer au mec mon allumeur. Encore heureux que je fais pas ça. T'imagine si je me mettais à renifler les mecs ?

— J'veux même pas imaginer non. souffla Karel en se passant la main sur son visage. Et il roule des... Donc vous avez monsieur Napoli, hétéro et... monsieur Shiro, bi ?

— Bi de quoi ? qu'est ce qu'il dit.

— Je comprend plus rien là. Vous m'avez perdu.

Je haussais un sourcil en tournant le regard vers Shiro, réfléchissant tout en fumant mon mélange avant de me pincer les lèvres.

— Déso.

Je me levais pour aller prendre l'air, terminant mon mélange à la fenêtre et Karel se décolla aussi vite pour aller se resservir un verre.

— T'es bizarre comme mec toi. souffla Shiro en penchant la tête pour observer Karel.

— Euh... non... Je pense pas. Non... Je... Papa ?

— Tu te démerde mon fils. Ricana Silvio en s'allumant une cigarette.

— Laisse le, il est sensible. Ricanais-je doucement. Tu veux bien arrêter de l'allumer ? Imagine si je faisais pareil.

— Si tu l'allumes ? sourit en coin Shiro en levant un sourcil vers Karel.

— Oh la ! Non, non, non. Mauvais... Très mauvais exemple. Pas....

— Ouais. Il a l'air sensible. Sourit Shiro.

— T'es sadique. C'est moche d'allumer sans consommer. Ça se fait pas.

— Pardon. Ricana Shiro. Désolé mec.

— Eh bin... Encore heureux que ton fils était pas là pour la soirée du Red Wolf. Soufflais-je en m'allumant une cigarette.

— Il n'y aurait pas survécu. Ria Silvio.

— Hey c'était une superbe soirée. Sourit Shiro. Moi j'ai adoré.

— Clairement tu t'es bien rincé l'œil toi. Riais-je

— Entre le show et le bar. Ouais, bordel. C'était comme prendre son pied en enfer. Sourit Shiro avant de prendre une grande inspiration.

— Tu vas servir encore d'excuse à Hakane quand il voudra refaire ça. Marmonnais-je. Tu ne traine jamais au RedWolf d'ailleurs Karel ?

— Jamais essayé. Je sais que Carla et Elena adore y aller. Mais non, j'ai pas testé.

— Oh elles c'est juste pour danser sans être emmerdé. Même si j'avoue que ça fait de sacré show aussi. Ricanais-je

— C'est un club de striptease c'est ça ?

— Pole dance, lap dance.. Strip. Ça dépend ce que tu veux y voir.

— Oh d'accord. sourit Karel.

— Ça pourrait te plaire. Y a des beaux shows. Ricana Silvio.

— Tu vas là bas toi ?

— Ils font de super cocktails. Ricana Silvio.

— Mouais. Faut voir. Quand je sors c'est surtout pour... consommer. J'irai y faire un tour.

— Hm... Un show de mon Dragon. Grogna doucement Shiro, un sourire en coin.


J'alternais mon regard entre Silvio et Shiro, secouant doucement la tête.

— Sérieux vous deux ? Vous êtes défoncé !

— Oh ! C'est possible. Ricana Silvio.

— Moi j'ai faim. Grogna le Démon. Hey ! On l'a jamais fait sur une moto ! Tu l'as fait toi ? Bordel ça doit être sympa.

— Euh... Je crois que... Ouais. Votre mélange est puissant. Souffla Karel avant de boire cul sec son verre.

— Chéri, dis moi quand t'as pas faim au juste. Ricanais-je. Et toi Winnie, cite moi les fameux shows dont tu parlais ? Ta femme sur le bar par exemple ?

— Ouais. Sourit Silvio. Je crois que j'ai loupé les autres. Mais les gens ont l'air d'apprécier. Ricana-t-il.

— Maman sur le bar ! Oh bordel.

— Bah j'allais pas la laisser sur la piste alors qu'on était sur le bar.

— J'ai beaucoup apprécié le geste. Ricana Silvio. La vue était vraiment très... très sympa.

— Ouais. Bordel. Super sympa. Souffla Shiro. Tu crois qu'on peut sur le bar ? Vodka, flammes, sexe... Bordel, j'adore le RedWolf !

— Non Karel. Demande pas.

— Oh euh oui. C'est mieux. Souffla Karel en se frottant le visage. J'crois que je vais sortir demain soir. Ça me fera du bien. J'ai ma soirée.

— Tu vas attendre demain soir pour baiser ? T'es vraiment bizarre toi. souffla Shiro en se grattant la joue, le regard perplexe.

— Shiro bordel ! Il fait déjà ce qu'il peut alors que tu pue la faim de cul à des kilomètres à la ronde !

— Oh ? Désolé. souffla-t-il en se pinçant les lèvres.

— Bon allez l'allumeur pailleté, on va y aller. Silvio, arrêtes de penser à ta femme sur le bar s'il te plait. Ton corps te trahit c'est gênant pour ton fils. Ricanais-je en tapotant son crâne.

— Sacrée image. Ricana Silvio.

— Ouais, mais t'es pas obligé de partager. Souffla Karel. J'vais aller me prendre une douche moi.

— Merci pour la soirée madame Napoli. sourit Silvio. C'était vraiment sympa.

— Contente que tu te sois amusée. Souriais-je avant de l'embrasser sur le front.


J'allais embrasser Karel sur la joue, ricanant doucement en sentant son odeur.

— Demande la rouge demain. Bonne nuit le petit ourson. Shiro, on y va j'ai faim.

— Quelle douce musique à mes oreilles. Sourit plus large le Démon en se redressant.

— Bonne nuit madame Napoli. sourit Karel.

— Shiroooo. Bonne nuit Winnie.

— Bonne nuit. Ricana Silvio. Enfin bon appétit surtout.

— J'arriiiiivvvve. Sourit Shiro.

— Merci. Souriais-je en regardant Silvio.


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