11. Woke up alone in this hotel room, played with myself, where were you?

TYLER

Croquant dans mon croissant, je regarde les news sur mon portable, dans la veranda de l'hôtel. La lumière du matin est doucement filtrée par les arbres qui entourent la baie vitrée, et on entend les oiseaux s'éveiller dans le jardin ainsi que le ruissellement de l'eau du bassin. 

« OMG ARE THEY BACK TOGETHER ?!!! »

« bitch, who the hell do they think they are to beat someone and break his camera like that ?  Those people don't know how to behave anymore»

« This girl is seriously hilarious, she told him not to beat the paparrazzi but she does the exact same thing ! »

« well, if they respected their private life, photographers would have no problem with the celebs, nah ? Remember when Ty' and Annie took one's camera and ran away with it ? »

« They're so overrated... »

Les photos et la vidéo de Karl et moi a évidemment été postée, et les commentaires vont de bon train. 

- Les gens se demandent si on est de nouveau ensemble, je finis par m'exclamer, relevant les yeux sur Karl.

Il est assis en face de moi, sirotant un café. 

- Ah ? Est-ce qu'on est de nouveau ensemble ? Je t'avoue que même moi, je me pose la question.

Après s'être baladés dans la ville, avoir découvert des endroits tellement jolis qu'ils m'ont donné envie de rester ici pour la vie et avoir mangé un gombo qui relevait du divin, on est tous deux rentrés à l'hôtel pour dormir. Dans nos chambres respectives, bien sûr. Comme deux enfants bien sages. Et bien frustrés.

- Non. Mais... Disons qu'on se donne une chance ? Une chance d'arranger les choses...

Un sourire aussi large que le croissant que je suis en train de manger apparaît alors sur son visage. Il baisse les yeux et tente de le refréner, mais c'est peine perdue : ses lèvres s'étirent à nouveau. Et il faut croire que sa joie est communicative, parce que je finis aussi par sourire comme une idiote.

- Tiens, il y a un commentaire qui dit que tu frappes comme une fille, je lui annonce, fronçant un peu les sourcils en regardant mon écran.

- Oh arrête, tu vas me flatter ! De toute façon ce sera vite oublié, ils ont diffusé l'interview de Brooklyn Cavalli hier soir, tout le monde ne va plus parler que de ça !

Quelques heures plus tard

Toutes les mannequins sont prêtes, l'équipe technique aussi, mais il manque un élément essentiel : le photographe. Aujourd'hui, on tourne la première partie de la vidéo de promotion de la collection, celle qui sera diffusée sur les réseaux sociaux. Mais ça risque d'être compliqué, si celui qui est censé filmé est absent... Pourtant j'ai toujours entendu dire que Gabriel Deveaux était ponctuel.

- Les filles, mettez-vous en place, le photographe arrive !

Enfin ! Mais ce n'est pas le même homme qu'hier qui nous rejoint. Celui-ci, je ne le connais pas, mais un simple coup d'œil à son attitude me laisse deviner qu'il n'est pas vraiment aimable. Un gobelet à la main, une clope dans l'autre, il s'approche de nous et nous salue.

- Bonjour les filles, on va commencer la séance alors mettez-y un peu du votre, on a pas toute la journée !

Au moins il a dit « bonjour »...

- Gabriel n'est pas là ? demande alors une mannequin du nom de Lisa, la plus jeune du lot, une jolie rousse aux allures de poupées.

- Non, il a du rentrer à New York, une urgence.

Je fronce un peu les sourcils, espérant que rien de grave ne lui est arrivé.

- Toi là, la blonde, arrête de froncer les sourcils, ce serait con qu'on doive encore plus retoucher ton visage après la séance !

Cette fois j'écarquille les yeux, alors qu'un murmure parcourt l'ensemble du plateau. Trop perplexe pour répondre, je me contente de faire ce qu'il me dit, déboussolée. Mais à côté de lui, je vois Karl, prêt à ouvrir sa grande bouche et faire un scandale. D'un regard, je lui intime de ne pas faire de scène, de rester calme. Je vais devoir travailler avec ce type pour les deux prochains jours, autant ne pas l'énerver dès le début.

Karl est visiblement énervé. Ça fait déjà une bonne demi-heure que la séance a commencé, et les choses n'ont fait qu'empirer. Aucun photographe ne m'a jamais parlé comme ça, et à chaque fois qu'il sort une de ses répliques cinglantes, j'ai l'impression que Karl va l'éclater. 

- Blondinette, arrête de regarder dans le vide comme ça, je photographie des mannequins, pas des vaches !

- On peut faire une pause de cinq minutes ?

J'ai presque crier ces mots, à la seconde où j'ai vu Karl se lever de la chaise dans laquelle il avait fini par se poser.

- Mais bien sûr, tu veux qu'on t'apporte des gâteaux et qu'on te fasse un massage, avec ça ?

C'est quoi, le problème de ce type ? Il nous reste deux jours pour bosser, on a fait exprès de prévoir un long séjour, justement pour éviter la pression, et il se prend pour un dictateur ?

- Je fais ça pour éviter de vous retrouver avec deux dents en moins, George.

Apparemment, c'est son nom. Et, sans attendre de réponse car je sais déjà qu'elle sera exécrable, je pars directement vers Karl. Celui-ci passe une main sur son visage, tentant de se calmer : il doit déjà savoir ce que je compte lui dire.

- T'étais pas obligée de venir, Tyler, je sais bien que tu veux pas que j'intervienne... Mais sérieusement, t'as vu comment il te parle ?

- Oui, mais ça arrive, on s'en fout. C'est pas ce connard et ses remarques qui vont m'empêcher de faire mon job ; contrairement à lui, je sais rester professionnelle. Mais...

- Oh, non. Je sais déjà ce que tu vas dire, et je ne te laisse pas toute seule sur ce plateau avec ce malade.

- Karl, tu me déconcentres, à chaque fois qu'il ouvre la bouche j'ai peur que tu le frappes !

- Je t'ai dit que je ne le ferai pas !

- C'est vrai que jusqu'ici t'as prouvé que t'avais un sacré contrôle sur ta colère !

- Ça, c'est petit, Ty'...

- Je disais pas ça pour te blesser, mais... Je suis une grande fille, t'as pas besoin de me protéger, et tu seras pas toujours là quand des sales types me parlerons mal, alors laisse-moi gérer ça, rentre à l'hôtel, bosse, profite de la piscine, fais ce que tu veux mais ne reste pas ici.

Je le vois hésitant. Derrière moi, la voix de Georges retentit : « Blondie, on a pas l'éternité ! ». Alors, me mettant sur la pointe des pieds, j'embrasse rapidement sa joue et recule, pour repartir vers le plateau.

- A ce soir, Karl.

Je lui fais dos et m'éloigne, espérant vraiment qu'il me laisse gérer ça seule. Ce qu'il fait.

La séance a été un vrai calvaire. Je commence sincèrement à me demander si on ne m'a pas jeté un mauvais sort, ou si je suis simplement paranoïaque. J'ai l'impression que ses remarques n'étaient qui dirigée contre moi, sans vouloir passer pour le centre du monde. Il s'est toujours débrouillé pour que je passe en arrière-plan, et a continué à presque m'insulter à chaque occasion, tout en complimentant certaines autres mannequins. 

Assise sur ma chaise, je laisse mon visage démaquillé reposer entre mes mains fraîches, tentant de reprendre mes esprits. J'ai presque envie de pleurer tant je suis furieuse. 

- Eh, Tyler...

La voix douce et enfantine de Lisa m'interrompt dans ma réflexion et je relève les yeux vers elle, tenant de retenir l'agressivité qui bout en moi.

- Je voulais juste te dire que j'adore ta collection et qu'il ne faut pas écouter ce que dis Georges, j'ai déjà travaillé avec lui, c'est un bulldog, mais t'étais fabuleuse sur le plateau !

Avec un sourire reconnaissant, je la remercie. Comment une fille aussi adorable peut-elle survivre dans un monde comme celui du mannequinat ? 

Semblant satisfaite de sa bonne action, la rousse s'éloigne et retourne avec les autres. J'arrange rapidement mes cheveux et mon visage, et me lève, pour rentrer. 

Alors que je passe une dernière fois à côté des portant sur lesquels reposent les vêtements, pour admirer la collection, n'en revenant toujours pas l'avoir produite. Le fait de les voir me remet un peu de baume au cœur, mais l'entente d'une conversation derrière le portant me sort de mon autosatisfaction.

- Qui nous a foutu ce tas dans la shooting ? Depuis quand les grandes marques comme O.R.A prennent les mêmes filles que les catalogues La Redoute ?

- Georges, c'est le visage de la collection, y a son nom dessus... Et cette fille est vraiment très demandée, en ce moment.

- Encore une preuve que l'industrie de la mode part en couilles... Je sais même pas comment vous avez fait pour qu'elle rentre dans les vêtements, c'est une collection spéciale grande taille ? Et-

Je recule, ne voulant pas en entendre plus. Cette fois, les larmes qui menaçaient  couler plus tôt dégoulinent le long de mes joues. Posant une main sur ma bouche pour étouffer un sanglot, je m'élance vers la voiture qui m'attend et m'y engouffre, demandant d'une voix tremblante au chauffeur de m'emmener à l'hôtel. 

KARL

Elle ne répond pas. Je l'ai appelée plusieurs fois, et maintenant je suis devant la porte de sa chambre. Mais j'ai beau taper personne ne m'ouvre, et je commence à m'inquiéter. Enfin... A m'inquiéter encore plus que ce n'était déjà le cas quand j'ai quitté le shooting. Est-ce qu'elle est rentrée ? Où est-elle ?

Dans ma poche, je sens une vibration. En sortant rapidement mon portable, je vois le visage souriant de la blonde s'afficher sur celui-ci. J'avais pris cette photo quand on était à Paris... Ça faisait longtemps que je ne l'avais pas vu. Ça faisait longtemps qu'elle ne m'avait pas appelé.

- Tyler ? Tout va bien ?

- Faut que tu viennes, Karl, je ne me sens pas bien...

- Je suis devant ta porte, est-ce que t'es capable de m'ouvrir ?

Pas de réponse, mais un horrible bruit de vomissement. Oh non, qu'est-ce qui lui arrive ?!

- Tout va bien se passer Tyler, j'arrive !

Sans raccrocher, en continuant à lui parler, je cours dans le couloir, cherchant quelqu'un. Je finis par tomber sur un agent d'entretien, qui pousse son chariot en sortant d'une chambre.

- Monsieur, j'ai besoin que vous m'ouvriez la porte d'une chambre, je m'écrie alors sans chercher à être poli.

- Pardon ? Je suis désolée, mais je n'ai pas le droit de-

- Ma fiancée est malade, je ne sais pas à quel point c'est grave, je ne peux pas l'aider, il faut que vous m'ouvriez !

- Je vais demander à mes supérieurs, ils-

- Je vous en prie, elle m'a appelé, elle a besoin d'aide !

Il semble paniqué, mais hoche finalement la tête, me suivant vers la chambre. Il en ouvre la porte et je me précipite à l'intérieur. La pièce est plongée dans la pénombre, mais la salle de bain est ouverte et déverse une faible lumière dans la chambre. J'y entre, et trouve Tyler assise au sol, à côté des toilettes, appuyée contre un meuble. Sur celui-ci, une boite de médicaments. Et à la vue de la plaquette déjà bien entamée à côté de la boite, je comprends qu'elle n'en a pas pris qu'un.

Me tournant vers l'homme de ménage, je lui demande d'aller demander de l'aide à l'accueil, avant de la rejoindre.

- Karl...

- Ne parle pas, j'ai envoyé quelqu'un chercher de l'aide, ils vont faire venir un médecin, ça va s'arranger.

- J'ai mal au ven-

Mais elle n'a pas le temps de finir sa phrase qu'elle est secoue d'un soubresaut et, se penchant en avant, vomi dans la cuvette des toilettes. Je m'empresse de rassembler ses cheveux à l'arrière de son crâne, et les caresse lentement, ne sachant pas quoi faire en attendant que l'aide arrive.

On a fait venir un médecin et mit Tyler dans son lit, avec une bassine à côté. C'était des laxatifs, qu'elle a pris. Apparemment, la dose était beaucoup trop importante, mais pas assez pour donner lieu à une hospitalisation ou à une intervention médicale. Il nous a juste conseillé de la laisser se reposer toute la nuit et de l'emmener aux urgences demain si jamais sa situation ne s'était pas améliorée. Et maintenant, je suis seul avec elle dans la chambre, assis sur le fauteuil en face du lit, à me faire un sang d'encre... Qu'est-ce qui lui a pris de faire ça ?

Un gémissement retentit : elle s'est réveillée. Ça fait quelques heures qu'elle s'est endormie. Se redressant, elle regarde autour d'elle, plissant les yeux pour s'habituer à la pénombre à laquelle je me suis déjà accommodé. Me levant, je viens m'asseoir sur le lit, à ses côtés, et remet quelques mèches de ses cheveux ébouriffés en place. Un long silence s'installe, qu'elle finit par briser en détournant les yeux :

- Tu m'en veux ?

- Bien sûr que non, je suis juste inquiet pour toi. Pourquoi t'as fait ça ?

- Je... Je voulais perdre du poids. Toutes les mannequins le font, je me suis dit que si je le faisais aussi, ça pourrait aider.

- Mais c'est pas comme ça qu'on perd du poids, Ty', là tu te fais juste du mal ! Eh puis comment ça, « perdre du poids » ? T'as rien à perdre !

- Georges trouve que si... Et il a pas tort, les autres mannequins avaient des ventres beaucoup mieux sculpté que le miens, et des plus jolis mollets.

- Des plus jolis mol-

Je m'interromps, passant une main sur mon visage. Je ne sais pas si je dois entrer dans une colère monstrueuse ou éclater de rire étant donné les conneries qu'elle me sort.

- T'as vraiment comparé tes mollets à ceux de ces filles ?

- ... Oui ?

Le ton qu'elle adopte me suffit pour savoir qu'elle vient plus ou moins de comprendre la stupidité de la chose.

- Tyler... T'es magnifique. Tu le serais avec une, deux, trois, dix, vingt kilos de plus. Je sais que des connards comme ce photographes s'amusent à faire croire aux mannequins qu'elles devraient correspondre un modèle corporelle précis, mais c'est faux. On veut juste que vous soyez unique, et c'est bien ce que t'es. Tu te rends compte de l'ascension que t'as eu dans ce job, sans aucune formation ? Ça te suffit pas à te prouver t'es à la hauteur ? Pourquoi tu voudrais changer parce qu'un seul type mal dans sa peau ne te trouve pas assez bien ?

Je soupire un peu ; ce sont les mots que j'aurais aimé entendre, quand j'étais moi-même mannequin.

- Mais... Il n'a pas tort, je ne suis pas vraiment légitime, je suis ici grâce au piston.

- T'es entrée dans l'industrie grâce à ça. Mais tu crois que t'y es restée pourquoi ?

- Parce que je couche avec mon patron ?

Un faible sourire étire ses lèvres et je ris un peu : au moins elle n'a pas perdu son humour.

- Parce que tu bosses dur, idiote. Parce que tes fans t'aiment, et que les marques aussi. Et t'as pas besoin de perdre du poids pour que ça continue, t'as juste besoin de continuer à être toi.

- Certaines personnes disent que je ne mérite pas d'être ici, que d'autres mannequins se tuent à avoir le physique parfait et que je ne suis qu'une arriviste...

- Et heureusement pour toi, ce ne sont pas ces personnes qui t'engagent ! On ne peut pas plaire à tout le monde, l'important dans ce milieu, c'est de plaire aux gens qui comptent. Et tu leur plais, alors détends-toi. Eh puis... L'important, c'est que tu sois en bonne santé. Si tu manges bien, équilibré et à ta faim et que t'as un certain corps comme ça, c'est que c'est le corps que tu dois avoir. Ne t'acharnes pas à vouloir le changer, ça ne sert à rien : tu te feras du mal. Crois-en ton plus grand fan, le problème c'est pas ton physique, c'est la façon dont tu le perçois.

- Oh... C'est toi, mon plus grand fan ?

- Bien sûr que oui !

J'approche mon visage du sien pour l'embrasser mais elle secoue la tête, fronçant le nez.

- Arrête, je pue le vomi !

- Ah, en effet.

Je dépose alors un baiser sur son front et me redresse.

- Mais j'aimerais savoir quelque chose... Ou est-ce que t'as eu ça ?

Je sors la boite de laxatifs de la poche de ma veste, et elle hésite un peu.

- Tyler, j'ai juste besoin de savoir.

- C'est Allison qui me les a donnés... Elle voulait juste m'aider.

Je hausse un sourcil. Allison ? Vraiment ? Me levant, je pars vers la salle de bain et jette une à une les pilules dans les toilettes, où se trouve leur place. Puis, revenant vers elle, je lui désigne la boite que j'ai gardé.

- Ça, tu oublies. Si j'apprends que tu en as rempli, je te jure... Tu veux pas savoir ce que je ferai. Allez, maintenant, rendors-toi.

TYLER

J'ai toujours mal au ventre, mais tant pis : le travail n'attend pas. Je pensais me réveiller avec Karl à mes côtés, mais aux premiers rayons de soleil, je n'ai pu que constaté qu'il avait disparu. J'en ai conclu qu'il était retourné se coucher dans sa propre chambre. Mais après avoir pris une douche et m'être étalée une bonne dose d'anti-cerne sous les yeux, je suis descendue à l'accueil, pour savoir si l'occupant de la chambre 46 avait déjà pris son petit-déjeuner. Ce à quoi on m'a répondu qu'il avait quitté l'hôtel dans la nuit pour rentrer à New York, tout en me demandant poliment si j'allais mieux. Évidemment, tout le staff de l'hôtel doit être au courant de ce que j'ai fait... 

Il est parti ? Je ris un peu. Un rire sans joie. Évidemment, en y repensant, il a du se demander comment il aurait pu aimer une fille qui ne s'aimait déjà pas elle-même.

KARL

La porte de l'appartement s'ouvre sur une Allison simplement vêtue d'un t-shirt et d'une culotte. Quand elle me voit, son visage s'illumine et se pourvoit d'un immense sourire.

- Karl ? Qu'est-ce que tu fais là ?

Mais le regard que je lui lance semble suffire à lui faire comprendre que je ne suis pas venu pour une visite de plaisance.

- Je crois que ça t'appartiens.

Je sors de ma poche la boite de médicaments et les bonbons suppresseurs de faim que j'ai trouvé dans le sac de Tyler -je les ai immédiatement reconnus, et pour cause : j'en consommais aussi à une époque- et les lui fourre dans les mains.

- Qu'est-ce que-

- Tais toi. Je ne vais pas me répéter deux fois alors écoute-moi bien : je ne suis pas dupe.

Cette fois son visage perd toute trace de couleur, elle semble se décomposer devant moi.

- Au début, j'ai vraiment cru que tu t'étais simplement laissée emportée par la tristesse. Mais ton baiser, c'était un vrai coup de pute, et maintenant ça ? Tu veux qu'elle se tue ou quoi ?

- Mais c'est pas de ma faute, c'est elle qui n'est pas bien, elle voulait perdre du poids, j'ai juste voulu l'aider...

- Arrête ! Ne me prends pas pour plus con que je suis ! Je ne sais pas pourquoi tu fais ça, si t'as envie de la faire souffrir ou quoi, je ne sais pas à quel genre de jeu malsain tu joues, mais ça s'arrête aujourd'hui.

- C'est pas ce que tu disais quand on s'est embrassé !

- Quand on s'est embr- Mais t'es tarée ? Quand tu m'as embrassé. Il n'y a jamais rien eu entre nous, t'es juste une fille qui bosse pour moi et qui est, non, qui prétend être l'amie de la fille que j'aime ! Ça s'arrête là !

- Mais tu me plais depuis le début, depuis que je suis arrivée dans la boite...

- Et j'en suis navré. Mais il n'y a que Tyler, pour moi, ça ne changera pas. Je sais qu'elle te considère vraiment comme une amie proche, alors je ne vais pas te demander de ne plus l'approcher, même si c'est pas l'envie qui m'en manque; elle ne comprendrait pas. Mais si jamais j'apprends que tu lui as refilé un de ces trucs ou que tu lui as fait du mal, j'hésiterais plus, je lui dirai ce que t'as fait, et je viendrai pour toi en suite. Et crois-moi, t'as vraiment pas envie de me voir quand je suis vraiment énervé.

Je m'apprête à la laisser, mais elle se pend à mon cou, dans une tentative désespérée de m'empêcher de partir. Sans avoir le temps de me contrôler, je la repousse, un peu trop brusquement malgré moi, et elle tombe au sol, sur ses fesses.

- Par contre, moi, tu ne m'approches plus, je crache finalement, avant de partir vers les escaliers.

. . . . .

Et encore un nouveau chapitre, c'est la folie (expression de DJ de camping)

S'il vous plaît, ne soyez pas virulentes quant au problème de Tyler, beaucoup de personnes subissent des troubles alimentaires et même si d'un point de vue extérieur ça peut paraître insensé et non-objectif, ce n'est vraiment pas facile à gérer.

Vous avez remarqué la petite référence à FY? Je suis tellement à fond dans cette histoire que j'ai pas pu m'en empêcher! (ninawires , surprise! je te l'ai pas dit pour garder l'effet, mais si tu veux que je la retire je comprendrais, dis-le moi!)

Bon... Sortez les fourches et les torches, on part à la chasse aux Allisons aujourd'hui!

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