6. BROCELIANDE : IVAR ET AAYA.
RPG : Brocéliande est un rpg fantastique. Dans la ville, il existe plusieurs créatures différentes : loups-garous, sorcières, vampires, démons, fées. Dans cette même ville, il existe une Insitut où des jeunes gens apprennent à utiliser leur don. L'histoire que vous allez lire est tirée de l'évenement le "Bibliomaniaque". En résumé, des créatures sorties des ténèbres attaquent l'Insitut. Il y a Aaya (joué par moi), une Banshee et Ivar, un jeune roux qui a le don d'utiliser les ondes radioactives.
Dédicace à Clélie.
Point de vue Aaya
Après été avoir séparé de Kitty, la petite blonde était restée dans l'Institut, à la recherche d'aide. Il n'y avait personne là où elle se trouvait. Un couloir sombre, silencieux et vide. Sa «conversation » avec l'une des étranges créatures l'avaient secoué.Une Banshee ne servait donc qu'à ça ? Qu'à hurler ? Aaya en était persuadé : les Banshee avaient d'autres capacités. Comme l'intuition surnaturelle ou d'autres trucs du genre... Elle espérait... La jeune femme tremblait légèrement. Elle avait pleuré, enfin elle le pensait, vu qu'elle avait cette sensation que ses joues étaient un peu collantes. Elle avait peur d'attirer l'intention dehors, quoi qu'elle n'avait aucune idée ce qui se passait à l'extérieur, d'ailleurs. Elle voulait être plus courageuse que ça. Elle n'avait ni pouvoir puissant comme par exemple, faire jaillir de la glace ou se transformer en animal. Non,elle avait juste sa voix... Mais oui, sa voix ! Elle devait hurler pour attirer l'attention sur elle... Peut-être que les méchants viendraient.. ? Non, non mauvaise idée Aaya. Soudainement,une porte s'ouvre et un ami, Ivar, qu'elle avait vu plusieurs fois encours et qu'ils étaient souvent ensemble à la bilbliothèque, sort d'une pièce, écouteurs branchés. La petite blonde s'empêche des'esclaffer de surprise. Le garçon a un léger sursaut, et à en voir sa tête, il ne savait pas ce qu'il se passait. Sans réfléchir,Aaya plonge dans ses bras pour le serrer. Elle avait tellement rêver que quelqu'un soit là, et cela la réconfortait vachement. Elle colle sa joue au torse du jeune homme en poussant un soupir de soulagement. Elle se détache de lui, quelques minutes plus tard.
«Tu sais pas à quel point je suis soulagée de te voir. »
Elle sèche ses quelques larmes puis lève son regard vers le rouquin,pour lui expliquer sérieusement les choses.
«L'Institut est attaquée par des forces noires. Je sais pas ce que c'est, mais ils ne nous veulent pas du bien. »
Point de vue Ivar
Un léger courant d'air parcourait la pièce, faisant bruisser les quelques feuilles de papier qui reposaient sur le couvercle du grand piano à queue de l'institut. Ivar, les écouteurs nichés au creux de ses oreilles, les yeux fermés, ne pouvait s'empêcher de reproduire la mélodie qu'il entendait. Ses doigts volaient de touche en touche, les notes se succédant les unes aux autres pour former une des partitions favorites du norvégien : ''Mariage d'Amour'' de Paul de Sennevillle, un compositeur français qu'il avait découvert suite à son arrivée en France quatre ans plus tôt. La culture musicale française n'avait eu de cesse de l'impressionner. Et il devait bien l'avouer, jamais il n'aurait cru la trouver aussi riche. Le roux avait donc passé les quatre précédentes années à apprendre de nouvelles partitions jusqu'alors inconnues de sa virtuosité. Les dernières notes s'alignant sur le clavier, Ivar poussa un soupir d'aise. Le piano lui faisait un bien fou, il n'y avait pas à en douter. Alors que sa playlist continua sur une des Nocturnes de Chopin, le regard d'Ivar se perdit outre la fenêtre entrouverte, au-dessus de la cime des arbres de la forêt. Il remarqua qu'étrangement ces derniers ne bougeaient plus d'une feuille, comme si la brises'était arrêtée ; ses partitions ne voletaient plus sur le couvercle du piano. Il scruta le ciel, le temps semblait avoir été suspendu. Et il l'entendit, ce cri perçant à lui en déchirer les tympans. Par réflexe il posa ses mains sur ses oreilles, mais rien n'y fit, le cri semblait s'affranchir de tout obstacle. Que se passait-il bon dieu ? Ivar essaya de scruter le moindre mouvement àl'extérieur, mais personne ne se trouvait de ce côté du bâtiment. Ramassantses cliques et ses claques, le roux quitta la pièce minuscule etarpenta les couloirs de l'institut, vides à sa plus grandesurprise. Il entendait pourtant un brouhaha monstre dans les étagesinférieurs. Il ouvrit de nombreuses portes qu'il savait être dessalles de cours, d'études ou même quelques bureaux deprofesseurs, mais rien ni personne ne s'y trouvait. Alors qu'iltraversait une des salles de détente, il aperçut par la fenêtrel'attroupement dans le jardin, et les quatre groupes d'individustout de noirs vêtus. Y avait-il un rapport avec le cri qu'il avaitentendu plus ? Ivar ouvrit la porte opposée à celle par laquelle ilétait entré, et ce fut là qu'il tomba sur Aaya, une amie avecqui il passait beaucoup de temps à la bibliothèque. Il en lâcha unhoquet de surprise, ne pensant pas la trouver ici, et rapidement ilen oublia ce qu'il venait de voir dehors. Sans avoir eu le temps dedire un seul mot, la jolie blondinette se jeta dans ses bras et Ivarmit quelques secondes à réagir, ne sachant pas du tout ce qui luiarrivait. Elle semblait perturbée, et en baissant son regardnoisette sur le visage de son amie, il remarqua ses joues rosies parles larmes. Sans réfléchir et sans piper mot, Ivar se mit à luicaresser tendrement ses longs cheveux blonds. Quelques minutes après,Aaya reprit ses esprits et sécha ses larmes.
«Ah mais je suis soulagé de te trouver aussi, même si je nem'attendais pas vraiment à te trouver ici. L'institut a l'airvide à cet étage. Jeg forstår ikke hva som skjer !» (Trad : Je necomprend rien à ce qu'il se passe)
Dansle feu de l'action, sa langue natale avait reprit le dessus, etIvar reformula en français pour que son amie comprenne. Puis ellelui expliqua que l'institut était attaqué, et que ça n'auguraitrien de bon. Sans lui demander son avis, le rouquin lui attrapa lamain, l'attirant dans la salle d'où il venait. Il lui indiqua dudoigt le cœur de l'action par delà la fenêtre.
«J'ai entendu un cri strident il y a quelques instants, et là jeviens de voir des hommes étranges au fond du jardin, des élèves etquelques professeurs en position de défense. Regarde ça ! Ils n'ontpas l'air commode du tout. »
Pointde vue Aaya
Attiréedans la salle où se trouvait précédemment Ivar, la blonde regardepar la fenêtre. Ces créatures étranges encerclaient les élèveset les professeurs, comme du bétail. C'est comme s'ils lesalignaient pour faire des rangs. Cette image rappelait tristement lescamps de concentrations à Aaya. Elle serre fortement la main d'Ivar.Elle observe encore quelques secondes la scène et se tournelentement vers le jeune roux, toujours sa main dans la sienne.
«Le cri c'était moi. Tu sais je suis une Banshee. (Elle ferme lesyeux pour réfléchir). Dødens budbringer (une messagère de lamort). » dit-elle en essayant de faire un bon accent pour qu'ilcomprenne mieux.
Ellesecoue la tête, s'humidifie les lèvres et plonge son regard danscelui du beau roux.
«L'une de ces créatures m'a demandé de hurler. Pourquoi ? Est-ce quetu crois.. Que si... Que si je hurle à nouveau, ces créaturesviendront ici ? Comme ça, ils pourraient s'enfuir ? »questionne-t-elle en montrant du menton leurs amis élèves etprofesseurs.
Pointde vue Ivar
Ivarscrutait la scène d'un œil mauvais, d'où pouvaient bien venirces créatures ? Qu'avaient-elles contre l'institut ?Elles semblaient agir communément, comme si tout avait été prévudepuis bien des lustres. Il observa les professeurs qui tentaient deprotéger leurs élèves contre les intrus, distinguant M. Clairforthet M. Iefimov. Il avait déjà aperçu celle à la chevelure de feu,mais ne connaissait pas son nom. Quant à l'énorme wyverne, iln'avait aucune idée de qui il s'agissait, mais les professeursne semblaient pas s'en inquiéter plus que ça, sûrement un élèveou un professeur. Un petit frisson parcourut son échine lorsqu'Aayalui serra fortement la main, et son cœur se réchauffa. Il nepouvait le nier, il était content de l'avoir trouvé saine etsauve. De son pouce, il lui caressa le dos de la main, c'était peuréconfortant mais il ne pouvait pas faire bien plus.
« Exact,tu m'en avais un petit peu parler, mais je ne t'avais jamais vu àl'œuvre. Est-ce que... c'est douloureux ? » Àl'entendre articuler quelques mots en norvégien, Ivar sourit.C'était une petite attention, mais ça le touchait beaucoup. « Jevois. Mais est-ce que ça veut dire qu'il va forcément y avoir aumoins un mort, ou juste pour avertir du danger ? »
Quece soit l'un ou l'autre il y avait de quoi s'inquiéter, maisIvar espérait qu'aucun meurtre ne soit perpétué. Son regard seperdit à nouveau sur les faits et gestes des personnages menaçants,ils semblaient s'être mis en action. Ivar n'avait aucune idéede comment les aider, mais il ne pensait pas qu'aller au front ensoit une bonne. Plus il y aurait d'élèves, moins les professeurspourraient se concentrer sur l'attaque. Il fallait trouver unestratégie de deuxième ligne. Le roux essaya de trouver une idéedans le regard de son amie, qui se proposait de faire l'appât.
« Jet'interdis de servir d'appât pour ces... ces choses !Comment voudrais-tu te défendre face à ça ? On ne sait mêmepas ce qu'ils sont ! » S'exclama-t-il. Choqué parcette solution de dernier recours, ce fut au tour d'Ivar de serrerfermement la main de la blondinette. « Je ne suis même pas sûrde pouvoir t'en protéger sans te mettre en danger. Il doit y avoirune autre solution, mais tant qu'on ne connaît pas leur puissanceon ne peut rien tenter... »
Ivarse mordilla la lèvre, la nervosité montait en lui. Quelques élèvessemblaient disparaître en bas, et il devina qu'un téléporteurdevait en être la cause, c'était une bonne initiative. Puis ilvit les deux professeurs se mettre en action, lancer respectivementdes éclairs et des flammes sur les adversaires. Sûrement dans lebut de les ralentir. Ivar regarda à nouveau Aaya.
« Ilsont l'air de se débrouiller pour l'instant dehors. Si tu disqu'une de ces choses t'a demandé de crier, c'est qu'elle adû réussir à pénétrer dans l'établissement. On devrait allervérifier que personne ne soit tout seul dans l'institut au cas oùla créature y serait encore, et regrouper les élèves tous ensembletu ne crois pas ? »
Pointde vue Aaya
Est-ceque c'est douloureux ? Bien sur que ça l'était. Pas physiquement,mais mentalement. Elle ressentait tellement de mauvaises ondes quandc'était le cas. La blonde baisse alors doucement les yeux,appréciant les petites caresses d'Ivar.
«C'est tout le temps douloureux. »
Ellesecoue ensuite la tête réfléchissant en même temps.
«Ça pourrait bien être les deux, qui c'est. »
Aayaregardait à nouveau la scène. Elle détestait ne rien pouvoirfaire. Elle secoue la tête lentement en regardant le tristespectacle. Elle lève ensuite son regard sur Ivar, sentant sanervosité quand au fait de son « sacrifice ». Elle souritlentement. Mais, elle le sentait toujours aussi nerveux.
«C'est une bonne idée. Je crois qu'il y a une téléporteuse, c'estune brune... Mais elle ne pourra pas rester forte longtemps. A monavis, elle doit simplement les téléporter à quelques mètres. Ilssont forcément vers la bibliothèque... »
Elleréfléchit un instant et plisse les yeux.
«Avant que l'une de ses choses apparaissent, il y avait un papillonnoir. Et tout à l'heure, quand j'étais avec Kitty, il y en avaitdeux autres sur les fenêtres. Qu'est ce que c'est à ton avis ? »
Ellesoupire ensuite et continue de serrer la main du jeune roux. Saprésence la réconfortait et le fait qu'il s'inquiète pour elle larendait... Toute chose ? Elle ne savait pas trop comment décrireça... Elle se sentait aimée ? Ouais c'était ça, elle ressentaitdes choses. Ah bah tiens, ça faisait un bail ! Ellevient coller son front au sien en se mettant sur la pointe des piedspuis vient caresser l'arrière de son crâne, afin de le rassurer.
«Tout va bien, tout va bien. Calme-toi, d'accord ? Tout va s'arranger.»
Ellereste quelques secondes ainsi, puis se détache de lui.
«Bon alors, tu proposes quoi ? Qu'on se sépare ? Qu'on reste ensemble? Dans tous les cas, si je sens que la situation empire, je crieraid'accord ? Je ne vois que ça en Plan Z.»
Pointde vue Ivar
Lesméninges du roux fonctionnaient à toute vitesse, il détestait sesentir inutile mais en même temps se mêler aux autres aurait puêtre dangereux. C'était dans ces moments là qu'Ivar regrettaitde ne pas avoir un pouvoir moins dangereux, ou alors comme celui desa sœur. Elle et son don de guérison, au moins étaient utiles dansn'importe quelle circonstance. Ivar lui, n'était voué qu'àsemer maladies, malformations et mutations. Il rêvait parfois den'être qu'un simple humain, de n'être jamais sorti de sonpays natal, d'avoir une vie comme la plupart des hommes. Puis ilpensait à tout ce qu'il avait appris ici à Brocéliande, àtoutes les rencontres qu'il avait faite. Lindsallya qui lui avaitappris cette si jolie langue, mais ô combien compliquée, qu'étaitle français. Mia avec qui il partageait sa passion pour la musique.Et puis Aaya, celle qui se trouvait à ses côtés actuellement,qu'il appréciait plus qu'il ne le devrait. Avec elle il sesentait bien comme jamais, et il se surprenait parfois à l'épiersecrètement. Il savait pourtant qu'elle entretenait une relationparticulière avec un autre, et jamais au grand jamais il s'oseraitlui faire part de ce qu'il ressentait à son égard.
« J'aimeraistellement que tu aies tort... Mais je doute que ton pouvoir puissementir... » Soupira-t-il en envisageant les conséquences decette attaque sur leur vie quotidienne.
Lesourire d'Aaya ne suffit pas à apaiser la nervosité du roux, pourrien au monde il ne voulait qu'elle risque sa peau. Surtout que cescréatures n'étaient peut-être pas seules, et que le sacrificed'Aaya pourrait au final ne servir qu'à la blesser.
« Ouiprobablement... Ou juste dans le hall du bâtiment. Réfléchissons.Quels endroits du bâtiments peuvent être susceptibles d'accueillirune grande quantité d'élèves à part la bibliothèque ? Leréfectoire peut-être, ou encore le gymnase ? »
Ivargrimaça légèrement. Ils n'avaient pas le temps d'allervérifier à tous ces endroits, les êtres malfaisants pouvaientapparaître à tous moments. Lorsqu'Aaya lui parla de l'apparitiondes papillons noirs, le garçon se douta que cela signifiait quelquechose d'anodin.
« Lorsquej'étais en Norvège et même s'il n'y en avait pas beaucoupvers chez nous, on parlait parfois de superstitions avec despapillons noirs, comme quoi en voir un était un présage de mort. Çaa peut-être un rapport avec ton pouvoir de banshee. »Supposa-t-il sans être vraiment sûr de ce qu'il avançait, lessuperstitions étaient rarement des sources sûres.
Sentirla main de son amie dans la sienne rassurait le roux, ses doucesparoles l'empêchaient de sombrer dans la panique et de faire desâneries avec son pouvoir. Aaya avait ce genre d'influence sur lui.Et lorsqu'elle s'approcha, le rassurant du mieux qu'elle lepouvait, Ivar souhaita que ce moment dure indéfiniment. Sa maincaressant son crâne le faisait frémir... de bonheur ? Oui debien-être. Il aimait cette fille aux gestes doux et rassurant. Ivarlui lança un sourire, malgré le fait qu'elle s'éloigna.
« Tuas raison, ça ne sert à rien de paniquer. Je ne sais pas comment tuarrives à paraître aussi calme. » Il lâcha un petit rirenerveux. Il l'admirait, elle était si courageuse. « On resteensemble pour le moment aux cas où on trouve quelqu'un de blessé,ce sera plus simple de le transporter à deux. Et si on croise une deces créatures, tu cries et on essaye de s'enfuir d'accord ?Je ne sais pas si mon don est capable de les affecter, mais au moinsle tien pourra avertir les autres qu'il se trame quelque choseaussi à l'intérieur du bâtiment. »
Pointde vue Aaya
Lavie était tellement compliquée. Il y avait tant de péripéties.Tant de sentiments et d'émotions. Tant d'aventures. La vie est unehistoire. On ne sait jamais quand ça se terminera. Après tout, lavie est un don et pas un cadeau. Un jour ou l'autre, on doitbien la rendre. La vie, c'est si... Humain. À peine arrivée àBrocéliande, et la jeune fille avait trouvé un petit boulot deserveuse. Très vite, Dean, le fameux Dean, était venu la draguersans aucune gêne. Certes, elle avait apprécié. Toutes les femmesaiment se sentir désirée. Mais, ça faisait pas mal de semainesqu'elle n'avait plus aucune nouvelle de lui. Aaya savait qu'ilexistait d'autres garçons dans l'Institut. Elle n'était pas idiote.Mais qui pouvait bien s'intéresser à elle ? Hein ? Elle voyait lesMorts, elle hurlait comme une folle. Non sérieux, ça fait désirerqui ça ? La blonde commençait à perdre espoir. Qui pourraitl'aimer en retour ? Qui pourrait lui donner cette Lumière qu'elleavait tant besoin dans la vie ?
«Je ne veux pas démoraliser l'équipe, mais il y a peu de guérisseursici. » dit-elle avec une petite voix. Génial Aaya, t'as que ça àfoutre d'être pessimiste à ce point ? Oh non, non, c'est la Bansheequi parle. Bah, la Banshee doit être moins pessimiste. Soyonspositive, PO-SI-TIVE. La petite blonde secoue la tête, tout enréfléchissant avec son roux préféré. « Le réfectoire est prèsdes fenêtres, c'est peut-être trop à la vue de tous... Et legymnase n'est pas si sécurisé que ça... Peut-être dans lescachots de l'Institut, qui c'est ? Ils ressemblent à des bunkers,c'est dingue... »
Lajeune femme se sentait de plus en plus mal. Elle n'était pas devin,mais il était fort probable que des gens soient déjà blessés.Elle sent que ses yeux la pique ou la brûle légèrement. Ça nefaisait pas mal, au contraire. C'était bizarre, parce qu'elle avaiteu la même sensation tout à l'heure, dans la bibliothèque. Sesyeux étaient-ils devenu colorés ? La blonde se tourne légèrementvers la fenêtre et en effet, elle constatait que ses yeuxscintillaient en argenté.
«Est-ce que tu vois ça ? » demande-t-elle. A en juger par la têted'Ivar, non, il n'y avait absolument rien. La blonde se tourne ànouveau vers les fenêtres. Il n'y avait plus rien. C'était étrange.Elle lève ensuite son regard sur le rouquin. « Non rien, j'ai cru,voir un truc. (Elle réfléchit un moment) Je ne sais pas trop...Dans la bibliothèque, j'avais été attiré par le papillon et c'estcomme s'il me guidait. Mais, c'est peut-être aussi l'oeuvre de ceschoses. »
Lajeune femme sourit lentement et vient embrasser la paume de la maindu roux puis la serrer à nouveau, se dirigeant vers la porte pourpartir faire leur Plan A ou B ou elle ne savait pas.
«J'essaie de positiver. » Elle s'aventure dans le couloir. «D'accord on fait ça. »
Ellemarche lentement pour essayer en même temps d'écouter s'il y avaitdes bruits. En effet, il y avait une sorte de blabla en dessous, maisc'était vraiment faible. Peut-être qu'ils étaient au cachot ?Aucune idée. Aaya observe Ivar puis le tire légèrement vers elle,voyant des portes. Satanés portes.
« Reste loin des portes.Elles ont tendance à se refermer sur moi ces temps-ci. Comme si onvoulait que je reste à l'intérieur.»
Ellecolle son épaule à celle d'Ivar, tout en marchant toujoursdiscrètement, serrant sa main quelques fois.
Pointde vue Ivar
Desguérisseurs... Effectivement l'institut en manquait, à croire quece don commençait à se faire rare parmi les êtres dotés depouvoirs. Les faes, grands pratiquants de la médecine magique,étaient un peuple de plus en plus minoritaire malheureusement. Lespouvoirs de guérisons s'étaient bien peu transmis, les faesrestant une communauté peu sujette au métissage ; ou alorsapparaissaient spontanément chez certains individus comme Ollianna,la cadette d'Ivar. Mais cela n'était pas assez fréquent pouraugmenter l'effectif des guérisseurs de manière notable. Ivaravait bien de la chance d'en avoir un dans son entourage proche, sasœur le soignait dès qu'il avait le moindre rhume ou même laplus minuscule des entailles.
« Tun'as pas tort c'est vrai... D'autant plus que si les chosesnoires sont un minimum intelligentes, elles les viseront en premier.Et ça nous mettrait vraiment dans la mouise. » Ajouta le roux,la nervosité se sentant dans l'intonation de sa voix.
Son accentscandinave aux notes parfois presque chantées reprenait le dessus,lorsque ses émotions l'emportaient, et il ne s'en rendait pasforcément compte.
« Lescachots ? C'est vraiment pas bête ça ! C'est sûrementl'endroit le moins exposé à l'extérieur, et avec peu d'issues,c'est plus simple de les surveiller. » S'exclama-t-il, uneonce d'espoir revenant à petits pas dans son cerveau.
Cela faisaitdéjà quatre ans qu'Ivar était à Brocéliande, les élèvesétaient devenus comme une seconde famille à ses yeux. Les perdre,ou même les voir blessés lui aurait été comme lui asséner uncoup. Malgré tout il savait qu'il se voilait la face. Si lescréatures s'en étaient déjà prises à Aaya, pourquoi pas lesautres élèves aussi ? Alorsque cette dernière le questionna sur ce qu'il avait vu, Ivar nesavait pas où donner de la tête. Il scruta d'abord l'extérieur,là où regardait la blonde quelques instants plus tôt, mais rienn'avait changé, à part la bande d'hommes encapuchonnés quisemblaient résister plus où moins aux attaques. Puis il jeta uncoup d'oeil dans la salle où ils se trouvaient, mais rien nesemblait anormal non plus. Posant ses yeux noisettes sur lablondinette, il affichait une mine remplie d'incompréhension.
« Pardonsi j'ai vu quoi ? Qu'est-ce que tu as vu c'est peut-êtreimportant ! » Son regard était rempli d'inquiétude, ilavait peur que ces choses se servent d'Aaya, même s'il n'avaitaucune idée de comment. « Ces papillons m'inquiètent, maisc'est peut-être la seule piste que nous pouvons suivre pour enapprendre plus, s'ils sont l'œuvre de ces trucs. » Ilindiqua du menton les groupes d'intrus à l'extérieur.
Lorsquela jolie blonde lui embrassa la paume, un frisson prit d'assautl'échine du norvégien et il fut soulagée qu'Aaya se détournerapidement afin qu'elle ne voit pas le rouge lui monter aux joues.Elle était ravissante, même dans les pires moments. Arpentantlentement le couloir en silence, les deux étudiants essayaient derepérer le moindre mouvement, le moindre bruit. Mais seulement dessons étouffés venaient des étages inférieurs, au leur personne nesemblait être présent. L'ouïe d'Ivar n'était pas assez finepour distinguer précisément d'où ils venaient, malheureusement.
« Lesportes se referment sur toi ? Merde c'est vraiment pas normaltout ce qu'il t'arrive. Enfin rien n'est normal en ce moment,mais on dirait que des forces te prennent spécialement en grippe. »Ivar lança un regard inquiet en direction de sa bien-aimée secrète,puis l'attira tout près lui de sorte qu'il ne la perde sousaucun prétexte.
« Jene les laisserai pas te faire de mal, paroles de viking ! »
Ildéposa tendrement un baiser sur sa chevelure d'or, il comptaitréellement faire tout son possible pour la protéger, même s'ilfallait user de son pouvoir et s'empoisonner en forçant trop surles doses. Les deux jeunes longeait prudemment les couloirs étroits,Ivar se sentait de moins en moins serein et il finit par passer unbras dans le dos d'Aaya à la fois pour se rendre compte qu'iln'était pas seul, et pour ne pas lâcher par mégarde son amie. Puisil l'aperçut, au fond du couloir. Cette forme drapée dans untissu plus noir que les ténèbres elles-mêmes. Une aura maléfiqueémanant tout autour, léchant les murs, le plafond et le sol, commedes sortes de filaments sortis tout droit des tréfonds. Ivar sestoppa et plaqua instinctivement sa main sur la bouche d'Aaya, ilretenait son souffle du mieux qu'il pouvait afin de ne pas éveillerles soupçons de la bête. Son regard examinait les alentours, lespossibilités de fuite. À quelques mètres sur la droite se situaitune porte entrouverte, Ivar attira par la taille son amie le plussilencieusement possible et poussa la porte. Elle grinça légèrement,merde. Plus le temps de réfléchir, il la claqua et la ferma à clés'engouffrant dans le bureau qui devait être celui de l'un desprofesseurs. Les deux amis plongèrent sous le bureau, espérant quela créature passe sa route, ce qui serait un miracle. Le cœurd'Ivar s'affolait dans sa poitrine, il n'avait jamais rien vud'aussi menaçant. Uncliquetis se fit entendre, puis un son métallique et enfin legrincement de la porte. Merde, merde, merde. Paniqué Ivar n'osaitbouger d'un poil, mais il sentit les ténèbres lui caresser le dosmalgré la paroi en bois du meuble.
Pointde vue Aaya
Alorsqu'ils marchaient le long du couloir, Aaya se sentait soudainementmal à l'aise, remplis d'un frisson qui parcourait tout son dos. Ellesent le bras d'Ivar l'entourer. Elle se colle alors à lui, pour sesentir protégée, passant son bras dans le bas de son dos etagripper doucement à sa veste. Aaya se met à chuchoter.
«Je n'aime pas ce silence... Tu sens pas qu'il y a quelque chose debizarre ? »
Parsurprise, Ivar fait en sorte de faire terre la jeune blonde etc'était pour une très bonne raison : il y avait cette chosehorrible, au fond du couloir. La jeune femme écarquille les yeux.Elle essaie de contrôler sa respiration, et donc son poux. Elleferme quelques instants les yeux puis les ouvre à nouveau en sentantqu'Ivar la poussait vers une porte. Elle se retourne et entre engrimaçant. Bordel, cette porte faisait trop de bruit ! Ellese casse ensuite sous le bureau, avec son roux préféré. Aaya restefigée, fixant sérieusement la porte. Horreur. La voilà qui s'ouvreen grand, dans un grincement menaçant. Il n'y avait absolument plusaucun bruit. La chose était sur la table. Aaya se tourne légèrementvers Ivar. Elle arrivait à contrôler sa respiration, mais lui pastellement. Elle vient se coller, presque à lui, posant sa petitemain sur le torse du jeune homme. La vache, son cœur battait sifort. Elle vient coller son front au sien, fermant les yeux, seconcentrant sur les battements de cœur du roux, priant pour qu'ilss'en sortent vivant de cette galère. La blonde reste immobile danscette position.
Pointde vue Ivar
Biensûr qu'Ivar avait senti quelque chose de bizarre. Une sensationpas du tout familière, d'émotions négatives toutes mélangéesles unes aux autres qui régnaient à cet étage de l'institut. Etla présence de la créature à quelques dizaines de centimètres nefaisaient qu'amplifier cette sensation. De quoi était-elle doncfaite ? Était-elle au moins humaine ou était-elle seulementfaite de magie pure ? Si tel était le cas, c'était lapremière fois que le roux voyait une création aussi noire etmalsaine. Jamais un individu de se genre n'avait croisé sonchemin, et il aimerait tant penser que cela ne soit qu'un sombrecauchemar produit par les méandres tortueux de son esprit. Ivarosa lancer un regard vers l'endroit où se trouvait l'être quiles traquait, mais bien entendu les parois du bureau lui obstruaientla vue, ce qui au final était peut-être mieux. Sa respirationcommençait à se faire haletante, et si cela continuait il allaitles faire repérer. Une pensée fugace traversa son esprit :s'ils se faisaient attraper, cela serait de sa faute, et jamais iln'aurait pu se pardonner d'avoir mis son amie en danger. Déjàqu'elle peinait à échapper à ces choses, Ivar ne devait pasrendre tous ses efforts vains, la pauvre était déjà en mauvaiseposture sans lui. Malgré ça, il n'arrivait pas à calmer lesbattements de son cœur qui devaient être alimentés par deuxsources : la peur de la créature, mais aussi la proximitéd'Aaya. Comment pouvait-il contrôler ces deux choses à la fois ? Puisalors qu'il semblait avoir perdu espoir en ses capacités demaîtrise de soi, la blondinette s'était rapprochée davantage etessayait de le calmer le plus silencieusement possible. Alors queleurs front se collèrent, Ivar plongea d'abord son regard dans lesyeux verts d'Aaya puis les ferma à son tour. Il devait absolumentse contrôler, et se concentrant sur sa respiration, il réussit àen réduire le débit ralentissant légèrement son pouls par la mêmeoccasion. Mais ce n'était toujours pas suffisant pour qu'il soitparfaitement calme. AlorsIvar décida contre toute attente de tenter quelque chose qu'iln'avait jusque là jamais essayé. Dans son esprit, il sevisualisa la pièce, la porte ainsi que le couloir d'où ilsvenaient. Se concentrant du mieux qu'il pouvait dans la panique, illeva ses paumes vers la porte qu'il supposait grande ouverte. Unflux d'ondes émergèrent de ses mains, si intenses qu'ellesfirent bouger la porte sur ses gonds, comme si quelqu'un venait decogner dedans. Brutalement, l'être encapuchonné vit volte-face ets'élança à toute allure dans le couloir suivant une proieinvisible à ses yeux. Les paumes toujours en l'air, Ivar étaittétanisé et n'osait toujours pas faire le moindre mouvements aucas où la créature revenait. Les secondes passèrent, l'auramaléfique avait disparu, et Ivar sans réfléchir attrapa Aaya entreses bras la serrant fortement.
« MerciAaya, je... je sais pas ce que j'aurais fait si tu ne m'avais pascalmé. » Chuchota le rouquin alors qu'il l'enlaçaittoujours.
Pointde vue Aaya
Lessecondes semblaient passer pour des heures. La créature restait là,à attendre qu'un bruit suspect l'attire pour en finir avec sesproies. Tel un lion chassant une antilope dans la savane sauvaged'Afrique. Comment une telle chose pouvait exister ? C'était unmélange de terreur et de mort. C'était une abomination de lanature. C'était impossible que ses choses existaient. Sinon,l'Institut l'aurait su d'avance. Quelque chose d'étrange sepassait... Lablonde avait toujours sa main, poser sur le torse du rouquin, àl'endroit où il y avait son cœur. Dieu merci, il arrivait àcontrôler son poux. Un sourire se dessine sur les lèvres de lapetite blonde, mais il disparaît aussitôt quand elle sent quelquechose bouger. Elle ouvre alors les yeux et observe Ivar. Ses mains sepositionnait vers la porte. La petite Banshee regarde alors cettedernière puis à nouveau Ivar. Il était si concentré !Soudainement, la porte claque, comme si quelqu'un avait mit un coupdedans. Le monstre au dessus d'eux, se redresse, comme un animal quivenait de voir une nouvelle proie au loin. Il saute de la table etdisparaît dans le couloir. Aaya avait la bouche grande ouverte,impressionnée par le don d'Ivar, qu'elle venait de voir pour lapremière fois. Ellese tourne ensuite vers lui. Il restait comme ça, à ne pas bouger,par peur peut-être que la créature revienne à leur trousse. Aayasourit doucement et vient prendre les mains d'Ivar.
«Ivar, tout va bien, tu nous a sauvé. » chuchote-t-elle, avec un airheureux.
Lerouquin, sans prévenir, la prend dans ses bras et la serrefortement. Cela rappelait la scène d'il y a quelques minutes, quandAaya avait sauté dans les bras d'Ivar sans prévenir garde. Lablonde le serre à son tour, passant ses bras autour de sa nuque, etcaressant d'une main son arrière crâne, se mettant aussi à genouxpour être plus à l'aise.
«Tout va bien, tout va bien. On est sain et sauf grâce à toi. »continue-t-elle de chuchoter.
Ilsrestent comme ça, pendant de longues minutes. Tristement, Aaya sedétache de lui et vient caresser ses deux joues avec ses petitesmains. Elle sourit grandement à Ivar.
«Merci Ivar. »
Ellevient embrasser sa joue puis elle prend sa main et sort lentement desous le bureau. Elle marche sur la pointe des pieds vers la porte,tirant doucement Ivar. Elle jette un coup d'œil dans le couloir,via l'entrebâillement de la porte puis l'ouvre délicatement, biensûr, cette fois-ci, elle ne grinçait pas. Aaya roule des yeux etpasse l'encadrement de la porte. Elle regarde de gauche à droitepuis prend une direction, lâchant par mégarde la main d'Ivar.
«Okay, maintenant, ça suffit les coups de flippe, on va rejoindre lesautres en bas, ils ont sûrement besoin de notre ai... »
Maisquelque chose d'inhabituel se passe. Déjà, Aaya avait fortement malà la tête. Une migraine pas possible. Et, ses yeux la piquaientfortement. Elle pouvait sentir le sol dur et froid sous son dos. Lablonde ouvre lentement les yeux, grimaçant et se redresse lentement.
«Qu'est ce qui s'est passé... ? » Elle regarde autour d'elle, maiselle était seule. « Ivar... ? »
Ellese lève lentement, se tenant à un mur. Elle lève le regard etobserve qu'elle était à l'étage du dessus. Elle s'était faittéléportée et pour être honnête, c'était une sensationdésagréable. Qui avait fait ça ? Peu importe, le problème, c'estqu'elle n'était plus avec Ivar et elle ne savait pas où il était.Elle jette des regards paniqués autour d'elle et trottine dans lecouloir, essayant d'ouvrir les portes, sentant une nouvelle fois, unesensation de malaise.
Pointde vue Ivar
Larespiration d'Ivar se faisait moins haletante, plus douce, même sielle faisait encore frémir ses narines. Il poussa un soulagementrassurée, la créature était enfin partie. Bien que cela n'étaitguère terminé au contraire, le roux se sentait plus sereinmaintenant qu'elle avait délaissé la pièce. Il serra son amieautant qu'il le put pour bien se rendre compte de la chance qu'ilsavaient eu d'être encore en vie. Il ne savait pas vraiment commentil avait fait ça, pour la porte. De ce qu'il savait, les ondesradioactives qu'il avait l'habitude d'émettre n'était pasmatérielles, et n'entraînait donc pas de mouvement à tout cequ'elles rencontraient. Alors comment avait-il pu faire bouger uneporte ? Aurait-il acquis le contrôle d'une nouvelle sorted'onde ? Les ondes sonores peut-être ? Toutefoisce n'était pas vraiment le moment adéquat pour réfléchir sur lacause exacte de cette réussite inattendue. Certes cela étaitréjouissant de découvrir une nouvelle capacité potentielle, maisl'heure était grave et ils ne pouvaient pas s'attarder ici aurisque que la créature revienne. Ivar,se détachant à regret de sa jolie blondinette, posa son regard surses mains pour vérifier que rien n'avait changé. Elles semblaienttout à fait normales, et il secoua doucement la tête pour chasserles questions qui l'assaillaient. Ses traits pensifs laissèrentpeu à peu place à un petit sourire lorsqu'Aaya le rassura et leremercia. Ivar était ravi d'avoir pu la protéger malgré lemanque de confiance qu'il avait en ses pouvoirs.
« De rien Aaya, je sais pas vraiment comment j'ai fait ça... Mais le principal c'est que ça a marché ! »
Illâcha un léger rire en haussant les épaules, puis le rouge luimonta aux joues pour la seconde fois en moins d'une heure. Aaya lui faisait vraiment perdre tous ses moyens, rien qu'un bisou sur lajoue totalement anodin le décontenançait, juste sa présenceaffolait son cœur. Mais il savait que cela n'était pasréciproque, qu'elle avait déjà quelqu'un qui occupait sespensées et bien qu'il ne puisse nier sa jalousie, voir la femmequ'il aimait heureuse lui suffisait. Pourtant, cette ambiguïtéentre eux le perturbait émotionnellement parlant. Sans bruit, lesdeux jeunes s'extirpèrent de leur cachette, alertes. Le silencerégnait en maître des lieux, ils n'entendaient même plus le brouhaha aux étages du dessous, cela aurait dû les intriguer. Mais la victoire précédente les rendait sûrement un peu trop confiants. Alors que la blondinette franchissait la porte, elle lâcha la main d'Ivar et tout se passa vite, trop vite pour comprendre ce qu'il se passait. Ivar ressentit une violente migraine à l'arrière de son crâne, comme s'il s'étaient pris un coup. Il savait pourtant que rien ne se situait derrière lui, c'était purement magique. La douleur était insoutenable, elle se répandait dans toute la matière grise, et succombant, ses genoux heurtèrent le sol. Il perdit connaissance. La douleur était toujours là, mais différente, la magie s'était dissipée. Le sol contre sa joue était froid et dur. Depuis combien de temps était-il ainsi ? Combien de secondes, minutes, s'étaient écoulées depuis sa perdre de connaissance ? Ivar ouvrit les yeux, il n'avait pas bougé d'un poil, la porte encore entrouverte était derrière lui et le couloir interminable était toujours aussi vide qu'un bâtiment désaffecté. Le roux remarqua alors une flaque de sang à l'endroit où il était, portant sa main à son visage il grimaça en sentant son nez douloureux. Voilà d'où venait la douleur lancinante, il devait s'être heurté le nez en s'évanouissant. Endolori, il se releva tant bien que mal,essuyant le sang séché de son nez sur le revers de sa main, tant pis pour l'élégance. La réussite contre les créatures avait été de courte durée ;Ivar avait l'impression que celle qui les traquait jouait plus avec eux qu'autre chose, pourquoi était-il encore en vie sinon ?Puis il remarqua le plus inquiétant, son amie était invisible.
« Aaya ? »tenta-t-il sans grande conviction, personne ne répondit. « Helvetefæn ! » (//Trad : Bordel de merde //) jura-t-il entre ses dents en lançant des regards inquiets autour de lui.
Il se mit à arpenter les couloirs de son étage, mais Aaya était introuvable. L'inquiétude se volatilisa rapidement au profit de la rage qui bouillonnait au creux de son ventre. Il était en colère.En colère contre lui-même surtout, pour n'avoir pas vu le piège arriver, pour avoir perdu la blonde, pour être un incapable tout simplement. Après quelque minutes de recherche il se fit raison,Aaya n'était plus ici, il était de nouveau seul. S'arrêtant dans les toilettes les plus proches, le roux s'aspergea le visage d'eau fraîche avant de se laisser glisser contre le mur, il devait avoir les idées claires pour savoir quoi faire à présent. S'il écoutait ses pulsions, il se mettrait à chercher frénétiquement sa bien aimée, mais cela était sûrement voué à l'échec et il ne réussirait qu'à se faire prendre par les ennemis. Il devait penser sur le plan collectif, chercher un moyen de nuire aux créatures parallèlement à l'attaque de front. Une idée inopinée se présenta à son esprit, une détermination nouvelle le mena alors jusqu'à la bibliothèque de l'institut pour élaborer son plan en toute sécurité.
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