Chapitre dix-huit: Je t'aime.

Je me suis réveillée avec un immense mal de tête. C'est la première chose que j'ai ressentie, pas de peur, pas de peine, simplement un énorme mal de tête. J'y voyais trouble, il y avait trop de lumière dans la pièce, j'ai du mettre au moins deux minutes pour que mes yeux s'habituent à nouveau. Les personnes en blouses blanches me regardaient avec des yeux durs, j'ai cru qu'ils savaient pour ma petites balades avec Luke, mais je n'ai rien dis j'ai juste attendu qu'ils posent leur questions.

Je me sentais faible, sans force, même si depuis un petit moments je savais que mes forces partaient, tout les soirs je sentais que j'étais plus faible que la veille et que savais que le soirs d'après je me dirais exactement la même chose, c'est ça le pire: ce sentir faible encore plus bas que le sol.

« Comment vous sentez-vous ? » M'a finalement un des médecins.

« Mal. » Dis-je avec une petite voix.

« Je suis désolé de vous l'annoncer de cette manière mais il ne vous reste que quelques heures maintenant. Votre cœur ralentit de minutes en minutes et nous ne pouvons plus lutter contre ça. » Il hocha la tête, même pas un peu de pitié dans les yeux.

Je le regardai juste, avec confusion. Je ne savais jamais comment réagir dans ce genre de situation, c'était tellement dur de se dire qu'on va mourir en cette journée. Les mots sont les choses qui nous blessent le plus, je l'avais dit, et je le dis encore.

« Vous savez docteur. Se sont les mots qui blessent le plus, pas les actes. Vous venez de me blesser avec vos mots, mais mourir ne me fait pas peur, loin de là. » Je souris faiblement, et me souvins de Luke. « Où est Luke ? »

« Il est devant la porte depuis quatre heures à attendre votre réveille. Nous ne reviendrons pas entre temps, à part si vous avez besoin de calment. Nous ne pourrons pas lutter contre votre mort mademoiselle Manson. » Je hochai la tête et ils sortirent.

J'ai attendu quelques minutes en regardant le mur en face de moi et je réfléchis: je n'avais même pas joué de la guitare depuis que j'étais arrivé. Je regardai ce mur et il me fit penser au plafond de notre cave à Luke et moi: je ne pourrais plus jamais y aller, et c'était littéralement la chose la plus triste à laquelle j'ai pensée. Pourtant j'ai pensé à beaucoup de chose: ma mère, ma vie, notre sortie avec Luke en ville, mon ancienne vie qui me manquait et beaucoup d'autre chose complétement absurdes.

Quelqu'un est rentré à toute vitesse dans la chambre en se précipitant vers moi, et cette personne m'a enlacé, et quand j'ai su qui c'était je me suis accroché comme je le pouvais à lui, avec le peut de force qu'il me restait.

« J'ai eu tellement peur Courtney, j'ai vraiment crue que c'était la fin, que tu allais partir. Mais ça va mieux pas vrai ? Je sais que tu vas mieux, et pourra s'enfuir tout les deux, comme promit. »

Luke avait tellement d'espoir que j'avais envie de sourire moi aussi, j'avais envie d'y croire aussi. Mais la mort me rattrapait à grand pas.

« Luke, écoute-moi petit ange. » Je pris son visage entre mes mains. « Ça ne va pas aller, parce que dans quelques heures mon cœur va définitivement s'arrêter. Il va arrêter de battre. »

Il me regarda, confus. Puis sa tête se contracta et les larmes commençaient à remplir ses yeux bleus et rouge maintenant. Je venais d'anéantir ses espoirs, des plus grands au plus petits. Pendant plusieurs minutes il a pleuré contre moi et je lui ai caressé les cheveux, regardant devant moi, pendant plusieurs heures aussi, nous sommes restés comme ça.

« Luke, raconte-moi encore cette histoire avec le placard à balais, tu sais celle de hier soir. » Souriais-je doucement.

« C'était un matin, je marchais dans les couloirs. J'étais tellement fatigué que je ne savais même pas où est-ce que j'allais. » Il rit amèrement. « Puis je ne sais plus trop comment je me suis retrouvé dans le placard à balais, et le concierge avant fermé la porte. J'ai du attendre au moins une demi heure avant qu'il m'ouvre. » Je rigolai doucement.

« Tu es tellement nul. » Dis-je.

« Tu sais, je ne regrette pas d'être là. Je ne regrette pas d'avoir était interné là, parce que sinon je ne t'aurais pas connu. »

« Je regrette amèrement mon meurtre, mais je ne t'aurais jamais connu. »

Il me regarda et plaqua ses lèvres contre les miennes, dans un dernier baiser, le plus beau de toute ma vie. Le plus beau, mais aussi le dernier. Luke se recula et me sourit doucement.

« Je t'aime. » Chuchota-t-il.

« Je t'aime aussi. Mais je veux que tu me remplace d'accord ? » Chuchotais-je.

« Jamais. »

Et j'ai sentis une bonne fois pour toute que c'était la fin. La vrai fin. J'ai senti que mon cœur ne battais plus, qu'il allait s'éteindre. J'ai souris une dernière fois et j'ai fermé les yeux. J'ai pris la main de Luke, me suis blottis contre lui.

« Ne pleure pas parce que c'est la fin, sourit parce que c'est arrivé mon amour. Je t'aime. » Lui dis-je.

Je sentais ses sanglots alors qui me serrait encore plus contre lui. Mon visage se figea dans un sourire éternel. J'entendais mon cœur s'arrêtait, je savais que c'était finit, je savais que c'était la bonne. J'ai vu Ashton dans un coin de la pièce.

"J'ai gagné la guerre Ashton. Tu vas mourir définitivement et tu ne feras plus de mal à personne." Chuchotais-je.

Silence. Silence. Silence.

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