Chapitre 25
PDV Brice
Assis sur le banc, je continuais encore de regarder Roxanne. Je ne cessais plus de lâcher des grognements, apercevant comme toujours son stupide entraîneur qui se trouvait être à ses côtés.
Arwen : encore plus connu sous le nom de boucle d'or. Ou bien même, boucles hideuses.
Je les regardais s'entraîner dans l'autre carré du terrain, surveillant bien à ce qu'il ne franchisse pas les limites. Heureusement pour moi, le fameux entraîneur lui dictait juste des conseils par l'oral. En même temps s'il osait poser ses sales pattes sur ma Roxanne, je crois bien qu'un ballon lui atterrirait par hasard en pleine face.
Mais ça va. Il ne faisait rien pour l'instant.
Mais outre ce problème qui était encore une fois, bien important à mes yeux, il m'en restait quand même un autre.
Hyla.
Elle venait de rejoindre le club de football aujourd'hui. Elle s'était inscrite dans l'équipe féminine, niveau bien plus supérieur à celui de ma Roxanne. Et quand j'observais son jeu, de loin, je compris qu'elle était assez forte. Elle avait une bonne technique et une bonne approche du jeu. Également, elle avait tous les vêtements et accessoires pour bien jouer au foot. Mais quand même. Ma Roxanne d'amour restait bel et bien la plus belle dans son short noir et son t-shirt blanc. Simple, mais totalement à croquer pour moi.
Un sourire niais venait s'installer sur mes lèvres, alors que je voyais soudainement un ballon rouler près de mes pieds. Je relevais aussitôt le regard, avant de voir Hyla s'approcher de moi, me faisant de grands signes.
— La passe Brice, s'il te plaît ! s'exclama-t-elle d'une voix bizarre, les joues toutes rouges.
En moins de deux, je tirais un grand coup dedans... avant de le voir voler tout droit sur Hyla. Et... ouais, mince. Lui atterrir en plein visage, oups.
— Merde !
Arrivé à son niveau, je m'abaissai, pour observer son nez rouge et ses larmes. Mince. J'ai pas trop contrôlé ma force.
— Désolé ! J'ai pas contrôlé ! Excuse-moi !
— Je ne l'ai pas évité moi non plus, ce n'est pas totalement de ta faute... dit-t-elle, tandis que je prenais un mouchoir et une bouteille d'eau qui traînait par-là.
Je me dépêchai d'imbiber le mouchoir de cette eau, avant de lui étaler sur le nez.
— Ça va mieux ? demandai-je, toujours agenouillé à ses côtés.
Hyla m'offrît un centième battement de cils, comme s'il elle avait une bête coincée dessus.
— Merci beaucoup Brice, c'est très gentil.
— C'est vraiment moche ce bandage, mon Dieu ! Je ne suis vraiment pas doué pour ça, rigolai-je en lui tapant l'épaule, ce qui l'a fit vaciller.
Relevé, je tendis ma main devant la blessée, qui l'attrapa pour se remettre face à moi. Avec sourire, je lui enlevai le mouchoir.
— Ça va aller ? demandai-je, quand même soucieux.
— Je crois que je vais aller à l'infirmerie...
Ah mince. Je l'ai bien amoché pour qu'elle veuille aller à l'infirmerie.
— Ah mais t'as vraiment mal ?
— Un peu... dit-t-elle d'une toute petite voix, alors que je le cherchais du regard.
Finalement trouvé, je l'attrapai par le bras pour le faire venir à mes côtés.
— Tom va t'accompagner à l'infirmerie. Il en sera très ravi, déclarai-je, sachant très bien qu'il aimait la petite nouvelle.
— Ah mais... tu ne m'accompagnes pas ? me demanda Hyla face à mon sourire.
— Ah bah non, désolé. Je dois surveiller le terrain, moi ! répondis-je en lui collant Tom.
— On se voit plus tard ! Et encore désolé, Hyla ! m'exclamai-je, avant de revenir sur mon banc favori.
Alala. Je suis vraiment un bon gars, quand même. Grâce à moi, peut-être que ce futur couple verra le jour, qui sait !
Je revins donc en arrière, prenant ainsi place sur le banc. J'observais les alentours, mais je fronçai automatiquement les sourcils. Je plissai les yeux, puis tournai la tête de droite à gauche.
Euh.
Mais attendez...
Où sont passés Arwen et Roxanne ?
Je commençais à sérieusement m'emballer, puisque je ne trouvais plus amusant ce petit jeu. Bon sang mais ils étaient où ! Les gens étaient encore sur le terrain, mais pas eux ! C'est fou ça ! Avec inquiétude, je me dépêchai de parcourir le terrain, apercevant au loin Jack qui courrait vers moi. Arrivé à mon niveau, il souffla.
— Tu étais passé où, mec ? me demanda-t-il après avoir repris son souffle.
— Sur le terrain, là-bas. Pourquoi ?
— Parce que d'habitude tu es toujours sur ton banc à l'espionner comme un psychopathe ! Là tu n'étais pas là et tu as tout loupé ! renchérit-il, ce qui fit accélérer mon coeur.
— Tu parles de Rox, là ??
— Évidemment crétin ! Elle s'est pris un ballon en pleine tête et elle saignait à fond du nez ! Elle a été accompagnée à l'infirmerie par Arwen !
— Mais c'est une blague, ou quoi ! criai-je, en me dirigeant de suite vers le local.
Ah mais non ! Non, non et non ! Rien ne va ! Ça devait être moi son sauveur, pas lui !
Je me dépêchai de courir, n'hésitant même pas à pousser quelques collègues de football. Cinq minutes plus tard, je rentrai comme un malade dans l'infirmerie, en voyant déjà miss bouclette.
— Toi ! dis-je en le poussant, et en ouvrant le grand rideau blanc.
Mais dès que je vis ma petite bouille d'ange qui me regardait, l'air perdu, je sentis tout de suite la colère s'apaiser. Mon petit cœur réagit aussitôt à ma jolie blonde et je ne perdis plus de temps pour m'asseoir sur le lit et l'enlacer.
— Ça va aller mon bébé... Je suis là, ne pleure pas, ton mari est là...
— Je vais bien Brice. Je ne pleure pas, tu sais, me chuchota-t-elle contre mon torse, alors que je la serrer plus fort contre moi.
— Oh mon pauvre amour... Si affaiblie et si malchanceuse... Ne t'en fais pas, ce soir tu viens dormir chez moi et je m'occupe de toi comme une reine...
— N'importe quoi, dit-elle, mais en rigolant quand même, signe qu'elle allait mieux.
Évidemment, je restais encore tout contre elle, lançant des regards noirs à boucle d'or. J'attendais ses explications. Et vite.
— Ce n'est pas de ma faute, calme toi. Roxanne s'est reçue un ballon dans la tête et elle a ensuite glissé dessus pour se rétamer sur le sol.
— Ah ouais ? Et pourquoi tu ne l'as pas arrêté ? D'habitude tu es toujours collé à elle sur le terrain, non ? répliquai-je sèchement, en sentant Roxanne poser une main sur mon avant-bras.
— C'est bon Brice, personne n'est fautif. J'aurai dû faire plus attention.
Ah bah tiens. Elle a le même nez rougi que Hyla. Mais ce qui change, c'est que je suis mille fois plus inquiet pour ma Roxanne. Je n'aime pas la voir avoir mal ; ça m'agace. Et surtout ce qui m'agace encore plus, était le fait de ne pas avoir été avec elle. J'aurai dû la porter dans mes bras et l'emmener, bordel !
— Ouais c'est ça... grommelai-je, en faisant signe à Arwen de dégager d'ici.
Bien entendu, il leva les yeux au ciel, mais il s'exécuta quand même. Il adressa une dernière parole à Rox, puis ferma ensuite la porte. Pendant ce temps-là, ma chérie releva la tête, me regardant désormais droit dans les yeux.
— Ne sois pas dur avec lui, il n'a rien fait.
— Je ne l'ai pas frappé, c'est bon.
— Heureusement car ce n'était pas de sa faute. J'étais simplement distraite et voilà.
— Distraite par quoi ? questionnai-je, intéressé.
Mais étrangement, Roxanne ne me répondait plus. Je la regardais avec sérieux, en observant qu'elle cherchait à fuir mon regard. Oh. Tiens donc.
— Qu'est-ce qu'il y a ? continuai-je, en posant mes mains sur ses joues.
Mais une fois de plus, Roxanne ne répondait rien. Je voyais juste ses joues rougir, mais sans plus.
— Non mais allez, je suis super curieux, tu le sais !
— Mais rien... Je me demandais juste ce que tu faisais avec Hyla... me murmura-t-elle d'une voix à peine inaudible.
Non ??
J'ai bien entendu ce que j'ai entendu ?!
Calme toi Brice... Ne lui saute pas dessus pour l'embrasser... Calme toi...
— J'ai envie de t'embrasser, là, dis-je spontanément.
— Euh pourquoi ?
Oh et puis mince ! Elle est trop craquante ! Je décidai enfin de fondre sur sa bouche, ne pouvant plus y résister.
Ah ouais. Ça m'avait bien manqué, tout de même.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top