Obito avait eu le vague espoir de découvrir un Kakashi en forme, pas forcément autant qu'à leur première rencontre mais dans un similaire à cette fameuse après-midi paradisiaque. Celle-là même qu'ils avaient passés ensemble autour des albums photos, où Obito s'était même demandé si il passerait un jour un meilleur moment dans sa vie. L'argenté était déjà assez mal, mais il lui était apparu tellement lumineux et irradiant qu'il avait revu un homme en pleine santé

Quel paradoxe insupportable à la vue de Kakashi actuellement.

C'était un regard aussi vide que fatigué qui se posa sur lui. Ses cheveux tombaient négligemment sur le masque à gaz qui couvrait une nouvelle fois toute sa mâchoire. Sa peau n'était plus du blanc satiné et hypnotisant mais d'un teint presque grisâtre qui ne dégageait plus aucune chaleur. Et autant dire que ses habits et couvertures blanches qui le couvraient n'aidaient pas à améliorer son teint d'albâtre devenu presque celui d'un cadavre.

Comme s'il était déjà mort.

Obito préféra ne pas y penser et s'avança jusqu'à la chaise installée à côté du lit.

- "Sanaé va bien ? réussit à articuler l'argenté d'une voix enrouée."

L'Uchiwa laissa passer un léger rictus en voyant de l'inquiétude dans les yeux redevenus un minimum vivants de Kakashi.

- "Toujours à t'inquiéter pour les autres alors... fit-il remarquer en faisant signe d'en être désespéré avant de rire. Elle va bien ne t'inquiètes pas, elle est à la crèche en ce moment."

Obito ne trouva pas utile de rajouter que la petite allait parfaitement si on omettait sa propre inquiétude pour sa mère. Kakashi s'en voudrait et il n'avait pas besoin de ça en plus. Ni qu'Obito essaye de lui dire une de ces phrases bateau du style : "elle n'attend que ton retour. Il n'y a que toi qui manque". Aucun intérêt, l'Uchiwa savait bien que ces phrases censés réconforter les personnes malades ne faisaient que les tuer d'avantage. L'argenté devait savoir mieux que quiconque qu'il ne reviendrait peut-être jamais, alors à quoi bon le faire culpabiliser ou se sentir nul de ne pas pouvoir le faire ?

A rien, même si comme l'avait dit Tsunade : "Il n'avait plus besoin de causes extérieurs pour aller si mal."

- "Tant mieux, souffla finalement Kakashi derrière son masque qui étouffa ses paroles."

Ses yeux se fermèrent doucement sous le soulagement si bien qu'Obito eu peur qu'il ne se rouvrent pas. Mais l'Hatake revint vite à lui et l'observa doucement.

- "Je suis désolé de te demander ça, reprit-il prestement, mais est-ce que tu pourrais aller me chercher de l'eau s'il te plaît ? Il y en au bout du couloir dans un distributeur automatique...".

Obito lui sourit, et assura qu'il y allait de ce pas. Il avait bien vu la gêne sur le visage de Kakashi lorsqu'il lui avait demandé ce simple service pourtant. Ce qu'il pouvait être sensible au fait de demander quoi que ce soit aux autres, l'Uchiwa s'en fit la réflexion en allant chercher l'eau qui manquait effectivement à côté de Kakashi. Il avait récupérer la bouteilles vide et trouva rapidement le fameux distributeur. Mais des artisans semblaient s'y affairé.

- "Excusez-moi, est-ce que le distributeur marche encore ? demanda Obito en montrant la bouteille d'eau vide."

Un des deux artisans présent se détourna de sa tâche pour l'observer avant de répondre tout sourire.

- "On a bientôt terminés, vous avez cinq minutes ? Ce serait réparé d'ici là."

L'Uchiwa acquiesça en les remerciant. Il attendit patiemment qu'ils aient effectivement terminé de réparer la machine avant de les saluer et de remplir sa fameuse bouteille. Il retourna ensuite à la chambre de Kakashi. Obito toqua rapidement avant d'entrer.

Pourtant et comme bien trop souvent, il se retrouva figé face à l'image devant lui. Mais c'est là qu'il voyait qu'il avait évolué car ça ne dura pas. La bouteilles d'eau tomba sur le sol, Obito était déjà là à secouer l'épaule de Kakashi pour le ramener sur Terre.

Ce même Hatake qui pleurait actuellement comme jamais Obito ne l'avait vu pleurer. Des sanglots étouffés, résonnants comme des cris tellement violents qu'ils en devenaient impossible à expulser et finissaient complétement mués. Son bras pâle et perfusé cachait la source de toutes ces gouttes salés qui tombaient en cascade de mœurs sur les bords de son masque à gaz. Le tableau était déchirant. Le cœur d'Obito se déchirait en le voyant. Il n'imaginait même pas l'état dans lequel devait être celui de Kakashi.

Bordel !

Mais merde à la fin !

Pas Kakashi, pas lui...

Obito serra plus fort sa main sur l'épaule de l'oméga. Il la secoua doucement mais vivement, ne cessant de parler à Kakashi en même temps. Il lui murmurait de se calmer, qu'il était là. Et finalement, ses paroles semblèrent enfin réussir à passer ce mur épais des sanglots qui coupait l'Hatake du reste du monde.

Kakashi retira subitement son bras pour découvrir ses magnifiques yeux gris pourtant gorgés de larmes. Des iris si splendides mais agressées par des perles salées qui les rendaient gonflés et rouges. Un nouveau contraste entre la beauté du personnage et la violence de la vie avec cette même personne.

- "Le distributeur n'était pas cassé ? murmura péniblement Kakashi, ses yeux écarquillés face à la présence à priori pas prévu d'Obito.

- Ils viennent de le réparer. répondit avec sérieux mais douceur. Tu aurais préféré que ce soit le cas j'imagine... finit-il en remarquant la surprise évidente de Kakashi à sa présence qui aurait dû être normal pourtant."

Ainsi l'argenté avait voulu l'éloigner en l'envoyant chercher de l'eau, et pas pour la boisson en elle-même. La gêne qu'il avait pensé voir sur le visage de Kakashi avant de partir n'en était peut-être pas maintenant qu'il y réfléchissait. Mais sûrement plutôt des pleurs retenues qui n'attendaient que la solitude pour s'échapper, ça expliquerait cette océan de larmes sur le visage mouillé de l'Hatake.

- "Désolé, murmura faiblement l'argenté en se débattant pour sécher ses larmes. Je me sentais déjà assez minable, je ne voulais pas que tu me vois encore comme ça. Mais tu m'as vu quand même, ria-t-il complétement épuisé et visiblement désespéré."

Obito se contenta d'hocher la tête avant d'aider Kakashi à sécher ses larmes. Il se rassit ensuite dans le fauteuil à côté du lit, laissant de l'espace à l'argenté pour finir de se calmer.

- "Kakashi, dis moi, à quoi était dû tes pleurs ? demanda-t-il aussi sérieusement que lentement. Tu n'ai pas du genre à pleurer, tu es tellement fort que tu arrives à t'en passer presque systématiquement, alors qu'est-ce qui à été trop violent pour te faire craquer ? Tu vas trouver ça ridicule mais ça me détruit de te voir comme ça... finit Obito en rougissant très subtilement.

- Tu commences sérieusement à trop me connaître, remarqua l'argenté en essayant de rigoler légèrement. Alors tu dois bien avoir ta petite idée sur la question, n'est-ce pas ?"

L'Uchiwa se retrouva charmer par le sourire taquin qui apparu derrière le masque de Kakashi alors que ce dernier réussit à s'asseoir dans son lit pour mieux se regarder. Obito recopia un petit sourire aussi amusé que touché avant de reprendre la parole.

- "Sanaé, murmura-t-il comme une évidence. C'est elle n'est-ce pas ? interrogea l'Uchiwa en revoyant le visage éclatant de la petite fille au si beaux cheveux blancs."

Kakashi se contenta d'hocher la tête et son regard quitta celui d'Obito pour le vide du mur en face de lui. Son expression redevint plus neutre mais ses yeux brillaient d'émotions.

- "L'inquiétude me tue, commença-t-il. Je suis mort d'inquiétude pour elle, merde ! continua Kakashi malgré sa voix devenu bloquée et faible et ses yeux luisants de nouveau. Je ne peux pas me mentir, je vais y passer, je vais mourir et abandonner Sanaé, je suis horrible mon Dieu. Je n'arrive pas à me rassurer, ni même à me calmer une seule seconde. ses dents se serrèrent et le nœud dans sa gorge s'intensifia tant qu'il du cacher son visage entre ses bras pour essayer de le détendre et cacher ses nouveaux pleurs. Je ne veux pas la laisser, ça m'angoisse bien trop. Mais je le sais depuis le début que je n'ai pas le choix de toute façon. Elle est si jeune, si gentille et intelligente, je m'en veux tellement bordel de la pousser si vite à côtoyer la mort !"

Obito avait déjà enlacer de nouveau Kakashi avant même qu'il ne finisse de déverser ce qui le tuait peut-être réellement à petit feu, plus que sa maladie. Ses bras étaient venus entourer avec un contact léger mais présent la boule que formait le corps tremblant de l'argenté. Son esprit ne pu s'empêcher de repenser au visage en pleurs de Sanaé justement. Telle mère telle fille, il se disait. Mais qu'est-ce que c'était touchant, cette enfant qui pleurait d'inquiétude pour sa mère et cette dernière qui faisait exactement la même chose. Un tel lien tout simplement incroyable qui risquait de se briser si injustement pour un mauvais tour de la vie.

Mais Obito se souvint alors de ce que lui avait dit Tsunade au moment où Kakashi s'est écroulè le lendemain de leur après-midi passé ensemble autour des albums. Il comprenait maintenant ce que la médecin avait voulu dire en disant que Kakashi était émotionnellement instable depuis plusieurs mois, et ce, avant même leur cohabitation. Il l'avait déjà remarquer mais il ne pu s'empêcher de se faire une nouvelle fois la réflexion en sentant le corps trembler sous les sanglots dans ses bras. L'esprit de Kakashi tournait encore et toujours autour de sa fille et non de lui.

Obito ne pu alors se retenir de poser une question.

- "Tu ne me détestes plus autant n'est-ce pas ?"

Ce n'était pas une question véritablement, plus une affirmation mais très loin du narcissisme que l'on pourrait en penser. Le lien assez flou peut-être en ce sujet et celui d'avant expliquait pourtant tout. Kakashi n'avait à aucun moment parlé dans son inquiétude à laisser Sanaé sans lui, d'une quelconque peur ou réticence à confier sa fille à Obito. Hors, il y avait encore peu, c'était ce qui aurait dû primer. Sa question était donc de mise, et il attendait patiemment une réponse.

L'Hatake le regarda avec une légère surprises au visage avant de prendre une mine plus contrastée, frustrée.

- "Non, et c'est justement le problème. Je ne me pardonne pas de ne pas te détester.

- C'est ce que tu voulais dire quand tu m'as dis que tu ne savais pas lorsque je me suis avouer ? réalisa Obito vis-à-vis de sa déclaration d'il y a quelques jours.

- Je ne sais toujours pas, avoua Kakashi en détournant le regard.

- Tu ne sais pas s'il est possible de former un couple après ce que je t'ai fais ? réalisa une seconde fois l'Uchiwa, son regard restant cependant tout à fait doux et calme."

Il se l'était dis et redis, jamais plus il ne ferait du mal à Kakashi. Et jamais plus il ne le forcerait et attendrait quelque chose de lui. Obito était toujours aussi clair avec le fait aujourd'hui. Il essayait juste de comprendre.

- "Je sais qu'il est impossible que je l'oublie. soupira avec regret l'argenté. Un traumatisme ne s'oublie pas, il cicatrice avec le temps.

- Et tu as peur que ta cicatrice ne se rouvre ? C'est ça ?

- J'ai peur de découvrir qu'elle ne s'est pas encore refermée... assura Kakashi dans un soupir douloureux. Mais pourtant, je ne peux plus me mentir. Je sais que mon avis sur toi a changé et que ça enduit à des sentiments aussi. C'est un vrai débat mental et je t'avoue que c'est ce qui me frustre le plus je crois."

Obito se pinçait les lèvres. De remords et regrets évidemment qui revenaient le voir comme de vieilles amies. De très mauvaises amies aux paroles cependant vraies. Un fait ne pouvait s'enlever de la broderie infini du monde. Un file ne pouvait s'en retirer et jamais ce que l'Uchiwa avait fait ne pourra être oublié. Ça n'avait pas changé.

- "Je suis tellement désolé. Je me sens si minable. murmura-t-il pourtant, les yeux fixés sur ses mains.

- Obito, répondit doucement Kakashi d'une voix sans jugement. Ce qui est fait est fait, je ne te dis pas non, simplement que j'ai besoin de temps.

- Pas non ? répéta incrédule l'Uchiwa, venant faire se rencontrer ses yeux ébahis de surprise face à ceux calmes de l'argenté. Tu me fais espérer pour me torturer, demanda Obito, complètement perdu. Ou avec de réelles intentions d'y répondre ?finit-il avec plus d'espoir.

- Peut-être un peu des deux si j'étais honnête... ricana légèrement l'argenté d'un petit sourire aussi taquin que tout simplement captivant."

Obito s'en retrouva complètement étonné encore une fois. Mais très rapidement, cette nouvelle surprise se transforma en un rire autant amusé que largué par les événements qui s'enchaînaient trop rapidement.

- Il n'y à pas à dire, reprit-il, tu es l'homme le plus honnête que je connaisse. sa réplique fit doucement rire Kakashi.

- Ça prouve bien qu'ils nous faudra du temps parce que tu pourrais être surpris. taquina-t-il alors que son regard devenait plus encore captivant de vie.

- Surpris en bon ? interrogea Obito, intrigué et fasciné par le spectacle devant ses yeux.

- Pas que... murmura seulement Kakashi. Mais ça prouve combien on ne connaît rien vraiment de l'autre. continua-t-il beaucoup plus tristement. Et malheureusement, je ne pense pas qu'on est réellement le temps de justement apprendre à se connaître, si tu vois ce que je veux dire..."

Bien sûr qu'Obito voyait ce que Kakashi entendais par là, soit, sa mort plus que prochaine. Mais pourtant, son cœur n'arrivait à accepter le fait alors qu'un horizon où ils auraient pu être deux se levait enfin dans son esprit. C'était si injuste, mais à la fois peut-être tout à fait normal.

C'est après tout souvent dans la fin que l'on remarque combien des vérités insoupçonnés gravitent autour de nous. Et avec eux, des sentiments, émotions ou ressentis. Sûrement que Kakashi avait finalement pu s'avouer ses sentiments parce qu'il savait que sa fin était proche de toute façon.

Mais il n'empêchait qu'Obito ressentait mille et une pointe acérées qui transperçaient son cœur de toutes parts. Ça le tiraillait, tant qu'il eu un souffle douloureux qui lui échappa. C'était bien pire que le syndrome du lien brisé qu'il avait eu. Bien plus lacéré, tranchant, déchirant...

Injuste...

Et heureusement qu'une délicieuse odeur vint calmer sa douleur, il s'y serrait sûrement perdu sinon. Une senteur qui l'avait charmée dès le premier jour, qui remontait déjà il y a quelques années. Un parfum délicat, juste ce qu'il faut de pensent pour s'affirmer parmi les autres odeurs.

Un mélange atypique senteur vanille, parfum Kakashi.

Une odeur bien à l'argenté et plus particulièrement à son oméga, un être qui relâchait ses phéromones avec un message clair dedans ;

Désir, envies, besoins.

Obito se redressa pour fixer Kakashi dans les yeux. La surprise n'avait bizarrement même pas sa place. L'Uchiwa se contentait d'observer dans les yeux ardents de l'Hatake, complètement fasciné.

On ne pouvait pas le tromper, les phéromones de Kakashi indiquaient sans ombrage un désir charnel, sexuel. Mais il n'en saisit pas de suite la raison, légèrement pris de court par les événements encore une fois.

- "Désolé, commença l'argenté, visiblement gêné comme le prouvaient ses pommettes doucement rosées sous son masque. C'est sortis tout seul, rajouta-t-il pour sa défense."

Obito lâcha un rire complètement amusé après une bonne seconde à rester incrédule devant le fait. Ça alors tien, il ne s'y était pas attendu.

- "C'est rien, assura-t-il entre deux éclats de rire complètement incontrôlé pour rassurer Kakashi qui virait rouge. Mais, reprit finalement Obito plus sérieusement, tu le veux ?"

Une lueur de désir dans les yeux de l'alpha s'alluma en réponse à la demande odorante de Kakashi. L'oméga tressaillit très légèrement devant ce regard qu'il n'avait pas revu depuis des années, accompagné de cette intensité qui lui était propre.

- "Honnêtement, je dirais que oui. mumura-t-il, mais de toute manière, mon corps a toujours été à toi, même si je me voilais la face."

Une main tellement douce en comparaison à la triste réalité qui venait d'être cité se tendit juste devant les yeux d'Obito. Et l'Uchiwa su que c'était bel et bien un désir de Kakashi. Il pouvait au moins réaliser une de ses demandes après tout ce qu'il lui avait fait...

Obito se leva sans lâcher la main pâle qu'il avait agripper fermement dans la sienne. Et doucement, il vint poser ses doigts libre sur le masque à gaz de l'argenté. D'un regard, il su qu'il pouvait l'ôter du visage de l'argenté pour enfin faire revenir à la vue son magnifique faciès.

Tous les adjectifs de la fatigue et de la maladie qui décrivaient jusqu'alors son teint n'eurent plus leur place. Obito ne retenait plus que la finesse de ses traits qu'il ne rêvait plus que d'embrasser délicatement. Et il ne se priva pas longtemps avant de joindre deux bouches qui se murmurèrent l'une à l'une ces mots magiques ;

"Je t'aime."

Ce premier baiser fût doux, et pourtant une explosion de sensation et de sentiments pour les deux hommes. Kakashi serra désespérément le sweat d'Obito alors que ce dernier inclinait doucement sa tête dans un angle où ils pouvaient profiter de plus de contact. Le corps de l'alpha s'assit juste à côté de celui de l'oméga dans une proximité où la chaleur qui montait se ressentait aussi bien chez l'un que chez l'autre.

- "Pourquoi soudainement ? murmura simplement Obito entre deux baisers tandis que ses mains se posaient avec légèreté autour du visage de Kakashi.

- J'imagine que je veux mourir en ayant eu une autre expérience de l'amour que ma première fois, répondit en chuchotant l'argenté, les yeux fermés et son front collé à celui d'Obito."

Comme prévu, l'alpha se crispa à cette révélation et Kakashi pris les devants en relançant un baiser plus sensuel que les précédents. Son but n'avait jamais été de faire dramatiser Obito ou de le rouler dans la boue de ses remords. Il se chargea donc de l'empêcher de retomber dedans en comblant par la même occasion leur désir commun.

Ce fut la langue de l'agenté qui vint chercher celle d'Obito pour la ramener avec elle. Et doucement, tendrement, avec amour, elles goûtèrent à l'autre. Un régal, comme en écho au plaisir de sentir l'odeur de celui qui était devenu leur moitié ce soir. Ils s'embrassèrent presque désespérément avant qu'Obito ne sois allongé sur le flanc en face de Kakashi.

Et là, ils se reculèrent légèrement pour se contempler. Pour remarquer combien cette fois ci était différente de la première.

Il n'y avait aucune trace de violence, de brusquerie, rien que de l'envie exprimée avec douceur et sensualité.

Il n'y avait plus ce besoin dominateur de leurs instincts les plus bas, seulement des sentiments qui avaient le désir de se matérialiser.

Il n'y avait plus rien de non consentit entre-eux, simplement un amour profond qui n'avait pas toujours été simple mais qui devenait enfin libre de se montrer.

Il n'y avait plus que de l'amour, une envie de se recoller avec l'autre pour flouter le passé et laisser au présent un goût magnifique de beauté.

Leurs bouches se décollaient de temps à autre lorsque l'air manquait. Mais elles restaient toujours à quelques centimètres à peine de l'autre, ne voulant s'éloigner de trop au risque de perdre le chemin pour revenir. La proximité entres eux faisaient se mêler leur souffle dans un portait où l'on croirait qu'ils ne pouvaient plus que respirer l'autre, désespérément.

Parce que c'était le mot ; désespoir.

Cet ébat amoureux n'avait rien à voir avec leur première fois où leurs genres n'avaient cherchés qu'à se satisfaire avec le sexe. Cette fois ci, il n'était absolument plus question de quelques instincts primaires que ce soit, plutôt un besoin du cœur et du cerveau de masquer une sombre vérité derrière un acte charnel si intense. Celui évidemment de la mort qui planait au-dessus de Kakashi comme une épée de Damoclès bien trop proche de tomber.

Pour protéger les deux hommes de cette réalité si violente, le corps avait pris le dessus. Mais puisque le corps et le psychisme n'avait toujours fait qu'un, l'un ne pouvait marcher sans l'autre. Et ainsi, cette acte d'amour était maculé de beauté singulière dans le désespoir d'une fin prochaine.

Ils avaient besoin de l'autre.

Leurs mains, d'abord timidement partirent à la redécouverte du corps de l'autre. Les doigts entraînés par ce sentiment de liberté totale se perdirent à suivre les courbes de l'homme en face d'eux, les traits des muscles, les creux et les bosses de son épiderme comme une valse hypnotisante.

Ils avaient besoin de la présence de l'autre.

Le visage d'Obito partis se perdre dans le cou de Kakashi pour y humer plus de cette odeur si douce et captivante. Il sentit l'oméga en profiter pour lui sentir le dessus de la tête. Ce simple échange de la senteur de l'autre suffit à leur redonner courage et force. Les deux hommes se regardèrent de nouveau dans un échange visuel aussi intense que tendre. Ils surent qu'ils pouvaient aller plus loins.

Ils avaient besoin du corps de l'autre.

En quelques minutes seulement, les mains fugaces avaient retirés les vêtements de chacun. Le tout entre caresses et baisers ardents. Les mots doux, ceux qui savaient exactement comme rassurer l'autre, avaient été échangés. Et ainsi, les tremblements de Kakashi à combattre son recul post traumatique d'un contact charnel se calmèrent doucement. Obito ne cessait d'embrasser ce corps si magnifique qu'il ne se retenait pas de complimenter comme l'une des cinq merveilles du monde. Et plus encore, comme sa merveille à lui. Les mêmes mots se repètèrent désespérément en boucle, alors qu'ils étaient pourtant les plus beaux du monde.

"Je t'aime".

La couverture aussi blanche que la peau immaculée de Kakashi se retrouva seule au bout du lit. Les deux hommes se collaient sans honte et avec amour sur le matelas, s'en fichent bien des possibles venues d'infirmières vu l'endroit où ils s'apprêtaient à le faire. Cet acte d'amour désespéré était bien trop intense pour laisser des événements extérieurs venir le gâcher.

L'amour à ses raisons que la raison ignore.

Ni Obito ni Kakashi n'avaient jamais cru à une histoire d'amour possible entre eux. Jamais, ni l'un ni l'autre. Et ce parce que s'ils avaient bien une caractéristique en commun c'était d'être réaliste. Même le plus grand des espoirs n'avait pu ébranler ce réalisme. Et pourtant, les voilà à s'embrasser malgré le manque d'air à en perdre haleine. Les sons de satisfactions fusaient dans la pièce en écho au bruit humide des baisers enflammés.

Et Obito se retrouva complètement déboussolé mais pas mécontent de découvrir que Kakashi avait un côté dominateur en lui bien caché. Rien qui poussait l'Uchiwa à se retrouver opprimé, il sentait bien que s'il essayait il pourrait sans encombre prendre le contrôle des choses. Seulement, il n'en avait aucune envie, l'argenté était bien trop bon et rayonnant en s'occupant de tout. Un ange immaculé au corps bandé et terriblement fin, à la limite du maigre. Mais l'Uchiwa prit bien soin de ne faire aucun commentaire sur le fait, après tout ça n'avait rien de repoussant pour lui.

Kakashi avait été la seule et unique personne qu'il avait aimé et sûrement qu'il aimera. Peut-être importe l'état de son corps, de son psychisme, Obito l'aimera, il le savait. La seule différence était qu'il faisait attention à ses gestes mais ce n'était rien de plus que ce qu'il considérait comme normal.

L'Hatake l'en remerciait silencieusement tandis qu'il jonglait une nouvelle fois entre la bouche d'Obito et ses lèvres pour les mordiller doucement. L'Uchiwa grogna de plaisir et de satisfaction tout en ricanant involontairement dans le baiser. Kakashi se recula doucement, un sourcille haussé en signe de questionnement mais le sourire aux lèvres. Son regard brillait de malice et qu'est-ce qu'Obito trouvait ça terriblement excitant.

- "Qu'est-ce que tu as ? interrogea l'argenté en ronronnant lorsque l'alpha vint soulever légèrement son menton avec ses doigts pour embraser ses paupières fermées.

- Rien, je me disais juste combien tu étais dominateur au lit, je m'y attendais pas, roucoula Obito en déposant un baiser volatile sur les lèvres de l'argenté qui sourit.

-  Je t'avais pourtant bien dis que je te réservais des surprise... s'amusa Kakashi en offrant à Obito un regard lubrique. Mais, reprit-il plus sérieusement en détournant légèrement le regard, j'avoue avoir repenser plusieurs fois à toi pendant mes chaleurs. Si tu savais combien ça pouvait me frustrer quand tu étais la seule personne à qui je pouvais penser quand je me touchait. J'avais des envies de meurtres, rigola-t-il et Obito s'imaginait assez Kakashi grogner qu'il le voudrait mort en meme temps de se toucher, et ça sonnait bizarrement terriblement sensuel dans son esprit. Mais maintenant, finit Kakashi, ce n'est plus le cas, et ça me va très bien."

Obito lui sourit avec amour avant de l'embrasser. Il n'y avait pas à dire, l'argenté était décidément un homme plus qu'honnête et qu'est-ce que ça pouvait le rendre magnifique. L'Uchiwa l'aimait tellement.

Et avec quel adjectif pouvait-il bien le décrire pour dire combien il était splendide même lorsque le plaisir déformait son sourire pour une expression lubrique ? Et quand malgré la sueur qui collait ses mèches argentés à son front et son teint rougis il restait si éblouissant ? Obito n'avait plus les mots, alors il se tu et embrassa amoureusement cet être angélique.

Dans un coin de sa tête l'Uchiwa nota que l'état de Kakashi était vraiment préoccupant. Malgré la dose d'excitation dans ses veines et leurs phéromones qui se mélangeaient, l'oméga n'arrivait pas à lubrifier. Mais Obito préféra mettre ce fait en arrière plan pour profiter du plaisir offert par cette bouche aussi humide que bouillante qu'il adorait définitivement. Il y plongea d'ailleurs ses doigts qu'il observa avec satisfaction y recevoir des soins dignes de filles érotiques surplombé d'un regard tout simplement génial et foutu de Kakashi. Le pauvre coq de l'Uchiwa frémit d'impatience.

Mais Obito continua avec la même patience et observation minutieuse de Kakashi la suite de l'acte. Il l'embrassa, sur les lèvres pour ensuite remonter sur ses joues et son front en passant par ses tempes. Puis sa bouche redescendait vers le bas de son faciès pour mordiller le contour de sa mâchoire avant de descendre plus bas encore. Il sentait Kakashi s'agripper plus fort à chaque seconde contre lui. Obito faisait de son mieux pour le préparer doucement, et il fut heureux de constater que l'argenté semblait y trouver du plaisir. Son regard mouillé mais quémandeur de plus en disait long sur son ressentit.

L'Uchiwa continua ainsi en plongeant un troisième doigt dans l'entrée humide de Kakashi pour la brosser avec énergie mais contrôle. Dans un même temps, ses yeux rencontrèrent l'emplacement de son ancienne marque, au creux du cou de l'oméga qu'il s'était apprêté à embrasser. Ses iris se voilèrent de regrets encore. Mais comme Kakashi l'avait si bien dis, le passé ne pouvait plus être changé. Alors, Obito se contenta de parsemer de baiser la zone en survolant cette trace devenue légèrement violette comme une cicatrice qui avait été un jour sa marque.

D'un coup de hanches plus poussé pour faire pénétrer plus loin les doigts en lui, Kakashi indiqua à Obito qu'il était prêt. Et l'Uchiwa lui sourit tendrement avant d'embrasser le sourire narquois et jouer de l'oméga. Il poussa doucement les mèches collées de sueur du front de Kakashi pour les ranger derrière ses oreilles. Il posa un dernier baiser sur ses paupières avant de chercher une capote. Objet que l'argenté lui tendit et Obito l'attrapa sans se demander où Kakashi l'avait trouvée.

Il l'enfila rapidement en soupirant de soulagement à la sensation d'enfin s'occuper de lui. Puis il passa une jambe entre celles de l'argenté pour les écarter et pouvoir de placer entre elles. Depuis le début Obito avait bien fait attention à laisser Kakashi dans la même position pour qu'il n'est pas mal. Il allait donc finir sur le même principe, toujours sur le flanc avec l'argenté en face de lui dans la même position.

Ils se sourient une dernière fois puis s'embrassèrent à nouveau avant qu'un gland impatient ne se présente devant l'entrée préparée. Et Obito poussa alors. Kakashi grogna, complètement de plaisir au grand soulagement de l'Uchiwa. Et bordel, l'alpha rejoignit bientôt son alpha dans cette sensation de pur plaisir. Il avait oublié combien l'argenté était serré et humide.

Vivement, Obito attrapa la jambe de Kakashi pour la placer sur sa hanche et agrandir l'entrée dans laquelle il était plongé. Et il commença sans plus de cérémonie ses coups de butoirs. Les baisers s'enchaînaient au même rythme que leurs corps s'entrechoquant ensemble presque de manière erratique. La pression du désespoir s'accentuait à chaque poussée sur les mêmes notes que le plaisir. Obito prenait bien soin de cogner à chaque coup la prostate de Kakashi et ce dernier n'arrivait même plus à rendre oral son contentement.

Les halètements remplissaient la pièce jusqu'à la fin de cet acte d'amour. La jouissance arriva rapidement et les deux corps s'arrêtèrent alors que leurs respirations étaient chaotiques. Mais ils étaient ensemble, leur présence et leur corps collés et ça suffisait à leur bonheur. Jusqu'à ce qu'Obito ne se relève pour chercher de quoi nettoyer Kakashi et lui au passage. Quelques blagues et paroles douces furent enchantés pendant ce temps. Puis ce fut encore quelques baisers et caresses lorsqu'ils furent de nouveau habillés et enlacés dans le lit, sous la couette.

Et là, dans les vapes du phéromones post-orgasmique, l'argenté reprit la parole en chuchotant.

- "Tu veux bien me marquer à nouveau ?"

Obito va faire une légère pause dans les baisers qu'il déposait sur le visage de Kakashi avant de reprendre. Il ne pris pas la peine de refuser puisqu'il savait bien que l'argenté ne parlais pas sans penser.

- "Pourquoi ? demanda simplement Obito en observant le visage aux yeux fermés de manière tranquille de Kakashi, apaisé.

- Puisque je vais mourir, l'État ne pourra rien dire sur le fait. En plus, et même si je n'ai sûrement pas le droit de dire ça vu sa situation, et que c'est moi qui n'a pas arrêté de freiner des quatre fers depuis le début, je me dois d'être honnête. mumura-t-il toujours sur le point de s'endormir. Depuis longtemps, je ne rêve plus que d'une chose ; une vie de famille entière et complète avec Sanaé et toi. Alors au moins pour le peu de temps qu'il me reste, je voudrais que ce soit le cas. Ça doit te paraître très égoïste, rigola finalement Kakashi en ouvrant légèrement ses yeux."

Mais Obito secoua la tête et chuchota un simple ; "si c'est ce que tu veux, laisse moi le faire. Je t'aime...". Et l'Uchiwa mordit le plus doucement possible dans la peau du cou de Kakashi ne libérant ses phéromones qui criaient au miracle. Pourtant, l'épuisement de ce trop plein de sentiments puissants fit que les deux amoureux ne purent pas en profiter avant de s'endormir. Cependant, ce fut des sourires béants qui décoraient leurs visages pendant qu'ils dormirent.

Et le file qui avait raté son point dans la broderie ; le viol de Kakashi par Obito, venait enfin d'être récupéré pour former un nœud parfait et rayonnant. La broderie du destin avait continué son incessante évolution avec un meurs maintenant arrangé en une marque de l'amour aveuglante de beauté.

Tsunade qui passa peut-être une heure plus tard vit avec un mélange de joie et de tristesse le spectacle dans la chambre de son protégé. Elle était émue, mais dû se résigner à réveiller Obito. L'Uchiwa mis du temps à récupérer toute sa conscience mais lorsqu'il vit l'air fragilisé de la médecin, il s'attendit au pire. Immédiatement, il jeta un coup d'oeil à Kakashi qui dormait toujours, un adorable sourire aux lèvres. Obito sembla soulagé mais Tsunade se du de briser rapidement ses espoirs. Et l'Uchiwa reçu une violente baffe au visage en apprenant la nouvelle. Tsunade du regarder le pauvre alpha quitter la chambre alors qu'elle-même retenait difficilement la tristesse qui la prenait.

Elle avait toujours su pour l'amour d'Obito à Kakashi. Et qu'est-ce qu'elle était affligée que lorsque enfin ils semblaient être deux à s'aimer, la vie les séparent ainsi. Mais elle était médecin et son rôle était de dire la vérité et Tsunade avait bien du avouer à Obito la triste nouvelle.

Le cœur de Kakashi battait de moins en moins vite. Mais la médecin s'était dis intérieurement que c'était sûrement pour le mieux. L'argenté devait avoir arrêté de lutter finalement. Obito avait dû le rassurer jusqu'au plus profond de ses craintes et l'Hatake qui refusait de partir pour Sanaé malgré la douleur atroce qui le prenait dû à son cancer, avait peut-être déjà même trouvé le repos intérieur, attendant maintenant celui de son corps.

Et la médecin était bien décidé à ne rien faire pour ramener de force Kakashi vers la vie s'il avait enfin trouvé une forme de repos.

Tsunade et l'argenté s'étaient fait une promesse ; ne pas désespérer de la mort de Kakashi et se battre pour le sauver s'il n'y avait plus rien à faire. Ne pas être le plus têtu pour une fois. La médecin allait la respecter, comme elle l'avait promis.

Après tout, dans ce monde chaque humains est joeur au fond puisque la vie est un jeu mortel auquel personne ne peut échapper.

Mais Tsunade était bien résolue à ne pas laisser partir Kakashi seul. Elle avait envoyé Obito chercher Sanaé et avait appelé Tenzo en urgence. Ils se devaient d'être tous là jusqu'au bout pour accompagner l'argenté.

En cet instant où Kakashi était si proche de la mort...

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Déjà l'avant-dernier chapitre dit donc, qu'est-ce que ça passe vite ! ×)

Je vous avoue que j'ai pas mal bloqué par rapport au lemon, je crois bien que j'ai de plus en plus de mal à en écrire, va savoir pourquoi ×)  j'espère qu'il vous aura plu quand même !

Bon allez sur ce, à bientôt ! 

PS : votre adorable Pseudine a réussi à oublier de publier ce chapitre alors qu'il est prêt depuis au moins 2h, bravo moi-même ×) je me fatigue ×))