Chapitre 14 : Interaction familiale
Le cris des enfants chassaient le silence comme le vent baillayait les feuilles. Obito rentra dans la crèche.
Il suivit comme il l'avait déjà fait, le chemin pour rejoindre "les colibris" entre les murs lumineux de l'endroit. Rien n'avait changé en plusieurs semaines.
Obito recroisa Kushina et ses longs cheveux rouges dans un couloir qui lui sourit avant de retourner gronder deux enfants qui semblaient avoir fait des leurs.
Ça amusa l'Uchiwa qui continua son chemin jusqu'au bancs et portes manteaux de la salle juste avant l'endroit où jouaient les enfants. Obito enfila alors les fameux chaussons par dessus ses chaussures cirés qui allaient de paire avec son costard noir. Puis, il entra.
Les adultes qui s'occupaient du lieu lui sourirent et il fit de même en retour. Mais les yeux de l'Uchiwa furent surpris de ne voir aucun enfant. On lui indiqua finalement qu'il ne restait que trois bébés et qu'on les avaient amenés aux toilettes pour changer leur couche.
Obito avait acquiescer avant d'attendre leur retour en avec l'une des dames présentes. Cette dernière lui fit un résumé de la journée d'Itake. Tout s'était bien passé semble-t-il, il avait mangé sans soucis ses haricots à midi et dormi comme un loire ensuite. L'Uchiwa sourit en s'imaginant assez bien la scène.
Itake n'était pas un enfant difficile avec la nourriture ni le sommeil, un peu plus lorsqu'il avait décidé de ramper partout. Courir serait pour plus tard.
Mais alors qu'Obito discutait avec la dénommée Patricia, la gérante de la crèche vint les interrompre en s'en excusant. L'Uchiwa assura que ce n'était rien et il laissa les deux femmes s'éloigner légèrement pour discuter. Une certaine angoisse se lisait sur leur visage.
Entre temps, une femme aux cheveux noirs ondulés et aux yeux étonnements rouges était arrivée. Elle était magnifique et était venue chercher une certaine Miraï. Sûrement une des trois enfants restants avec Itake.
Mais Obito n'y fit que peu attention et chercha sans s'en rendre compte à écouter la conversation entre les deux femmes plus loin. Et ce fut là qu'il comprit. Ses yeux se fermèrent, l'homme d'affaire touché par la nouvelle dont il aurait préféré qu'elle ne soit qu'une hypothèse parmi tant d'autres.
En même temps, la porte vers les toilettes s'ouvrit, laissant voir trois enfants dans les bras de deux adultes.
Itake était là, accroché au cou d'un homme d'une quarantaine d'année alors qu'à côté, deux petites filles reposaient contre le poitrine d'une jeune femme.
Obito reconnu immédiatement la petite Sanaé, ses cheveux argentés si en contraste avec ceux de la dénommée Miraï à ses côtés dont le nom avait fusé de la femme aux longs cheveux identiques.
L'Uchiwa n'était pas étonné de voir la présence de la fille de Kakashi, il l'avait de toute façon supposé et surtout, il en avait eu la confirmation. Les dames de la crèche ne parlaient pas spécialement doucement, pas assez pour Obito en tout cas.
"La mère de Sanaé ne peut pas venir la chercher." Avaient-elles échangés.
Il était dix-neuf heure moins quinze, la crèche allait fermer. Sanaé était ici, sa mère non et ne pourra pas l'être. Un problème était présent fatalement.
- "Monsieur Uchiwa ? Patricia venait de l'interpeller derrière lui."
L'Uchiwa se retourna pour lui faire face après avoir récupéré Itake des bras du gardien d'enfants. Il soupçonnait anguilles sous roches et n'était pas forcément heureux de le constater.
- "Oui ?"
Patricia jouait avec ses mains alors que son regard exprimait une grande gêne. Elle avait quelque chose à lui demander. Ça confirmait les soupçons d'Obito et n'arrangeait pas ses nerfs usés.
- "Nous avons reçu un appel de la mère de Sanaé nous informant qu'elle ne pourrait venir la chercher. Vous comprendrez bien que nous sommes embêtés puisque la crèche va fermer ses portes et nous n'avons l'autorisation de garder quiconque en dehors des heures. C'est un réel problème, d'autant plus que dans le carnet de Sanaé, personne n'est noté comme personne joignable en dehors de sa mère et d'un autre homme mais injoignable pour le moment."
L'Uchiwa avait peur de voir sa suspicion s'avérer sous ses yeux. Patricia reprit en se penchant en avant soudainement.
- "S'il vous plaît, j'ai cru comprendre que vous connaissiez la mère de Sanaé, pourriez-vous ramener Sanaé avec vous ?"
La pauvre dame de crèche ne savait apparemment plus où se mettre alors qu'elle n'osait relever la tête.
Obito resta figé. Il aurait préféré avoir tort. Son cœur se serra encore un peu alors qu'il voyait la gérante regarder et espérer sûrement aussi de loin.
L'Uchiwa réfléchit le plus rapidement possible.
Il comprenait bien effectivement le réel problème qui s'opposait à la crèche. Ils risquaient gros s'ils gardaient Sanaé sans autorisation. Mais il existait un autre soucis : le sien.
Obito était comme l'avait répété Kakashi, sous contrat de distance avec ce dernier. De plus et sans même rentrer dans les détails de leur relation à eux, l'Uchiwa n'était pas un adulte recensé comme ayant le droit de s'occuper de Sanaé. Pas plus que le personnel de la crèche en dehors des heures d'ouvertures de celle-ci.
Seulement, pour que les dames de l'endroit lui aient demandé la chose, c'est qu'elles avaient une idée. Obito semblait devoir creuser de lui-même.
Mais alors qu'il allait rejoindre, ses yeux rencontrèrent ceux peinant à rester debout de Sanaé qui serrait le tee-shirt de la femme qui la tenait encore. Elle semblait exténué, inquiétude et perdue. Ça fendit l'âme d'Obito mais y fit aussi apparaitre une certaine colère.
- "N'est-ce pas dangereux de poser votre demande sur si peu d'informations si je puis me permettre madame ? commença l'Uchiwa que l'angoisse rendait anormalement tranchant. L'optique de s'imaginer Sanaé partir avec un inconnu sur de simples suppositions comme tels le rendait fou. A quoi pouvait bien penser ces dames !? Et qui vous dit que je connais si bien la mère de Sanaé ? finit-il sur le même ton.
- Ce n'est qu'une supposition comme vous dite monsieur, assura de sa voix douce Patricia, nullement affectée. Je ne vous ai vu ensemble qu'une fois mais vous conviendrez que c'est mieux que rien. Et hors, laissez moi vous assurer que je n'ai jamais vu la mère de Sanaé discuter réellement avec quiconque si ce n'est vous. Finalement, je trouve ma demande plutôt logique. son sourire avait beau être doux, Obito su qu'elle n'était pas le genre de personne à se laisser faire sans rien dire. L'image même du "gentille mais féroce". Et, reprit-elle, je comptais évidemment rappeler Monsieur Hatake pour lui demander son autorisation si vous acceptiez de prendre Sanaé."
Voilà qui rassura Obito. Quel idiot de s'être emporté ainsi mais l'angoisse avait eu raison de lui. L'image d'un fou asseyant de kidnapper la petite Sanaé l'avait rendu plus qu'à cran et assez mort d'inquiétude. Il souffla de soulagement avant de s'excuser auprès de Patricia pour s'être emporté.
- "Ce n'est rien enfin je vous assures, avait assuré la femme en souriant, ça prouve au contraire de combien je penses que vous êtes une bonne personne."
Obito n'avait pu que rougir légèrement et involontairement en entendant de telles paroles. Elles lui firent bien plus chaud au cœur qu'il ne l'aurait pensé et il ne pu que baragouiner un "merci" gêné. Patricia en rigola doucement avant de lui assurer qu'il pouvait prendre son temps pour y réfléchir. C'était l'histoire de quelques minutes mais c'était déjà ça. L'Uchiwa ne se fit pas prier et quitta la salle pour rhabiller Itake dans la pièce à côté.
Ce serait toujours ça de fait.
Alors qu'il enfilait les chaussures d'Itake, Obito revoyait le petit corps de Sanaé tombant de fatigue et d'inquiétudes à ne sûrement pas voir sa mère. Quoi de plus normal après tout ? L'Uchiwa en était bien plus heurté que prévu.
Mais pourtant, qu'était-il censé faire ? Il ne pouvait la récupérer, et ce, parce que tout simplement Kakashi ne lui donnera jamais même pour quelques minutes la garde de sa fille. Ça lui semblait tout à fait logique et justifié.
Et au-delà de ça, il y avait toujours entre eux ce contrat de distance et plus fort encore comme barrière, la honte d'Obito face à ne serait-ce qu'exister aux côtés de l'argenté. Garder sa fille ? C'était devenu un rêve pour lui et jamais l'Uchiwa ne se le permettrait.
En une pensée contraire, où les problèmes n'existaient pas, il serrait le plus heureux à garder Sanaé. Surtout qu'avec Itake, il savait maintenant s'occuper assez bien des enfants de se qu'en avait dit Mikoto. Et Kaguya seule sait combien la femme Uchiwa était dure sur le soin portée aux jeunes, être catégorisé comme "bon avec eux" relevait donc assez du miracle. Obito ne voyait donc aucun soucis à garder la petite aux cheveux blancs, surtout que de se qu'il avait pu en voir, elle était un vrai amour.
Itake paraissait comme un crapule à côté malgré sa facilité tout de même. Ça laissait entendre ce que ça laissait entendre.
Obito soupira.
Est-ce que le mieux ne serait pas d'au moins se proposer ? Quitte à se faire rembarrer ? Si Kakashi n'était effectivement pas en état de se déplacer, peut-être cherchait-il désespérément une aide ? Surtout que cet autre homme dont Patricia avait parlé, celui recensé dans le carnet de Sanaé n'était pas disponible non plus.
L'Uchiwa fini par conclure qu'il pouvait au moins proposer son aide. Il espérait que l'Hatake ne lui en veuille pas d'oser faire ça.
Obito finit de rhabiller Itake avant de le prendre dans ses bras pour revenir vers Patricia et la gérante dans la salle précédente. Il donna alors son avis positif et de suite, la directrice s'en alla chercher le téléphone pour contacter la mère de Sanaé. Cette dernière s'était finalement endormit sur l'un des petits fauteuils en mousse qu'avait l'endroit.
Ses courts cheveux argentés de chaques côtés de son visage et son petit pouce dans sa bouche, elle était tout bonnement adorable. Obito avait en la regardant le même sourire ému qu'avec Itake.
Il fallait croire que le lien de sang arrivait sans peine à rattraper celui affectif. L'Uchiwa ne pouvait rien faire contre et sans le remarquer, la douleur à son cœur se calma légèrement.
Obito souriait.
Puis, la gérante revint et l'homme d'affaires retrouva une aptitude plus sérieuse. Patricia s'était gentiment proposée pour prendre le relais avec Itake, Sanaé dormant et Miraï étant partie avec sa mère. Obito n'avait pu qu'accepter avant de se décaler dans un coin avec la directrice de la crèche pour la suite des événements.
Cette dernière, une femme d'une cinquantaine d'années aux yeux bruns et aux cheveux gris claire lui fit un rapide topo.
- "Ça relève du domaine privé mais j'estime qu'il est important que vous sachiez cela. Elle remonta ses lunettes roses sur ses yeux. Monsieur Hatake est actuellement à l'hôpital et je ne sais pas si nous pourrions le joindre directement. Son état semble encore instable alors je vous prierais de ne pas traîner s'il vous plaît lorsque je vous passerez le téléphone."
Obito hocha de suite la tête. Ça coulait de sens. Il devait être assez brève que possible et il remerciait la gérante pour être aussi consciencieuse aussi. Cette crèche n'avait pas usurpé son avis "d'espace calme, protecteur et chaleureux".
Sur un dernier signe de tête en accord, la gérante composa le numéro de l'hôpital qui l'avait appelé précédemment pour avertir de l'état de Kakashi. Obito se tu et écouta.
La sonnerie du téléphone résonna quelques secondes avant qu'une voix masculine n'y réponde. De suite, la gérante y expliqua sa situation et l'interne à l'autre bout du file lui demanda de patienter le temps de la mettre en relation avec un professionnel en gestion du patient en question.
Ça ne dura que quelques secondes de plus et ce fut cette fois ci une voix féminine qui prit le relais. Une certaine Shizune à ce qu'il pouvait en entendre.
Là, la gérante de la crèche refit un résumé de la situation et l'infirmière lui indiqua qu'elle allait justement rendre visite à Monsieur Hatake pour un contrôle. Elle lui poserait donc la question.
Ainsi, dans le téléphone résonna des bruits de pas avant que plusieurs voix n'apparaissent après le passage d'une porte apparemment. Là encore, le téléphone fût transféré à une femme une nouvelle fois.
Obito la reconnu de suite pour le coup, sûrement parce qu'il avait entendu cette voix pas plus tard qu'il y a quelques heures ; Tsunade.
Pas étonnant aux côtés de Kakashi, pensa l'Uchiwa alors que la directrice refaisait encore un résumé de la situation.
Tsunade sembla sceptique mais accepta finalement de passer le téléphone à l'argenté près d'elle apparemment après avoir échangé quelques paroles étouffés volontairement entres eux. Si bien que ni la gérante de la crèche ni Obito n'y comprirent grand chose.
Mais le fait restait que c'était bien la voix de Kakashi que l'Uchiwa entendait maintenant. Uns voix faible et petite mais belle et bien sa voix. Son cœur devint plus léger encore.
Obito se concentra d'avantage.
- "Nous avons trouvé une option éventuelle de garde pour Sanaé monsieur Hatake, commença la directrice d'une voix calme."
Instantanément, elle sembla avoir toute l'attention de Kakashi à l'autre bout du file qui soupira de soulagement sans retenu.
L'Uchiwa avait semblait voir juste en se disant que l'Hatake devait mourir d'angoisse à savoir sa fille dans cette situation.
- "La solution serait de confier sa garde à un autre adulte, reprit la gérante. Nous en avons trouvé un qui a accepté et que vous semblez connaître ; Monsieur Uchiwa. Puis je vous le passer ?"
Sans surprise, Kakashi paru de suite bien moins enthousiasme. Mais sûrement sous le manque de solution, il acquiesça finalement verbalement et le téléphone fût passé à Obito.
L'Uchiwa déglutit d'appréhension.
- "Obito ? la voix de Kakashi tout à fait neutre le tira cependant de sa rêverie.
- Oui ?
- Tu comptes vraiment t'occuper de Sanaé ? ce n'était pas des reproches, pas des sous-entendus non plus étrangement, plutôt une sorte de demande presque désespérée. Je ne te cache pas que je ne te fais pas confiance, reprit-il. Je ne peux tout simplement pas te donner ma confiance, tu sais très bien pourquoi. sa voix paraissait de plus en plus submergée par la détresse, comme prêtre à se briser. Mais je ne peux rien faire pour Sanaé, honnêtement, ça m'angoisse depuis plusieurs heures. Alors dans ma position, tu comprendras que même si je ne te fais pas confiance, je n'ai pas tant le choix que ça de te confier Sanaé.
- Kakashi... Obito n'arrivait à rester de marbre face à ce Kakashi qu'il n'avait jamais vu, jamais entendu. Il paraissait si vulnérable, où était donc son caractère d'insoumi pacifiste si atypique ? D'homme fort et inébranlable ? L'Uchiwa en avait la gorge qui se nouait tant la tristesse l'assaillait.
Mais était-ce la sienne ou bien celle de Kakashi. Était-ce encore le coup de leur plein fantôme qui perdurait ou bien une véritable émotion vécu à deux séparément mais pourtant partagée ?
Comme des parents...
Obito se frappa mentalement pour sa pensée.
- "Kakashi, je comprends tout a fait ce que tu ressens, et pour être honnête avec toi, je crois bien qu'a ta place, j'aurais refusé d'office tant je suis au contraire de toi, rancunier. Mais je ne peux que t'assurer que je veux simplement t'aider, même si je sais bien que je n'ai pas le droit. Je suis un idiot n'est-ce pas ? rigola Obito pour contrebalancer sur une note humoristique. Je le sais mais je ne peux pas te laisser comme ça, reprit-il en arborant une expression tout à l'effigie de la douceur perceptible dans sa voix. Je sais qu'on doit couper les ponts, mais rien que pour cette fois, laisse moi me rattraper auprès de toi. Même si tu m'as assuré ne pas m'en vouloir, je penses devoir te doire un nombre incalculable de chose. Alors même si tu n'en veux pas, laisse moi au moins t'aider ici, et vois ça comme une demande égoïste de ma part pour me sentir mieux si ça te dérange. Je ne peux pas m'imposer, je ne le veux pas. Mais laisser moi prendre soin de Sanaé ce soir au moins, elle sera avec Itake chez moi. Ça t'irait ?"
Obito avait été sincère, son visage plus que transparent des sentiments qui y passait le confirmait. Et alors qu'il n'y aurait jamais cru, ça sembla rendre ému Kakashi qui ne fit plus aucun sons. Tant que l'Uchiwa du prononcer son nom à plusieurs reprises pour avoir une réaction, pensant qu'il avait raccroché.
- "Merci Obito. la voix d'un ange en tant que tendresse incarnée visita les tympans de l'Uchiwa comme une caresse les recouvrant. Je te confis donc Sanaé, j'espère qu'elle sera sage. et quelle douce mélodie à ses oreilles que d'entendre un léger rire a l'autre bout du file malgré une fatigue écrasante de plus en plus évidente. On m'a dit que normalement, mon état serait stabilisé dans la nuit, reprit-il. Tu pourras me déposer Sanaé dès demain matin, et encore merci, tu me sauves pour le coup.
- Mais de rien enfin ! Sourit pleinement Obito, aux anges soudainement. Demain matin donc ? Vers neuf heures se serrait bon ? Je te l'emmène sans soucis, tu peux me donner l'adresse ?"
Et ce fut ainsi que l'Uchiwa nota sur sa main l'adresse de l'hôpital où serait encore Kakashi et l'heure où les visites étaient autorisés. Il y serait dès l'ouverture avec Sanaé, Obito l'avait promis à l'argenté qui coupa finalement sur ordre de Tsunade semble-t-il à cause de son état.
L'Uchiwa eu une dernière piqûre au cœur en notant la condition de Kakashi avant d'annoncer la bonne nouvelle à la gérante. Et ce, même si celle-ci l'avait déjà entendu via le mégaphone. Elle n'aurait prit le risque de ne pas écouter et de seulement faire confiance à Obito pour lui annoncer l'avis. Peut-être importe combien il semblait tout à fait gentil. Ça n'aurait pas été professionnel mais surtout ça aurait été dangereux. Elle n'était pas assez folle pour s'y risquer.
Mais se dessina sans peine un sourire sur son visage, rassurée de savoir la petite Sanaé placée pour se soir.
Et sur un dernier échange de mot purement technique ; une signature par-ci et une signature par-là avec un siège automobile prêté à Obito pour y installer la petite fille, ils se quittèrent.
Patricia avait proposé de sa gentillesse d'aider l'Uchiwa à installer les deux enfants en s'occupant de Sanaé. Cette dernière s'était à peine réveillée avant de se rendormir directement lorsque placée dans le siège. Itake à ses côtés et bien éveillé prenait très à cœur son rôle de "surveillant et chevalier de Sanaé" qui devait la protéger et vérifier qu'elle allait bien.
Obito et Patricia en rigolèrent avant de se quitter eux aussi. Puis l'Uchiwa partit en faisait un rapide détour par une boulangerie. Ils rentrèrent ensuite.
Une fois garé, l'adulte fit descendre Itake avant d'attraper le sac de la boulangerie. Le petit d'Itake dans un bras, il fit preuve d'une délicatesse dont il ne se pensait pas capable en soulevant le petit corps de Sanaé encore tout endormi. Obito avait cru fondre en sentant les mains microscopiques se serrer de suite à sa chemise et une petite tête blanche se loger contre sa poitrine.
Immédiatement, son cœur devint d'un léger immédiat. La douleur l'avait quitté de plus en plus au file du temps mais maintenant, elle n'avait même plus lieu d'être. L'Uchiwa était aux anges.
Mais il était l'heure du dîner et la petite troupe ne tarda pas à presser le pas pour rentrer véritablement. Itake s'agitant dans ses bras pour protéger son amie à ses côtés d'éventuels monstres. Ce fut donc un sketch pour le pauvre Obito qui du faire en sorte de maintenir cet asticot dans ses bras sans réveiller Sanaé à côté ou renverser le sac de la boulangerie.
L'ascenseur ne lui avait jamais paru aussi long.
Une fois arrivé, l'Uchiwa déposa doucement Itake et Sanaé sur son canapé avant de poser son paquetage mangeable dans la cuisine. Il ne perdit pas plus de temps avant de se mettre aux fourneaux, une couette et des oreilles réajuster pour les enfants et des jouets laissés à-côtés d'eux.
Il serait normalement tranquille pour un moment comme ça. Au moins le temps de faire à manger. Il se pressa tout de même. Un plat facile et rapide était de mise.
En une quinzaine de minutes, Obito servait dans trois assiettes différentes du riz avec une poêlée de légumes. Il savait qu'Itake adorait ça, restait à espérer qu'il en soit de même pour Sanaé.
La pauvre petite devait être épuisée puisqu'elle ne s'était réveillée à aucun moment. Pire encore, l'Uchiwa avait eu bien des peines à la sortir du pays des rêves. Et cerise sur le gâteau, à rassurer Sanaé qui avait paniqué en se réveillant face à des visages peu connus et surtout dans un endroit tout à fait étranger.
Et sa mère ? Où était-elle ?
La petite aux cheveux d'argent avait pleuré à chaudes larmes son désarroi et sa panique face à toute cette incompréhension. Obito s'y était attendu et fit de son mieux pour s'en occuper.
Assis sur le canapé avec la petite tout contre son torse et Itake essayant à son tour de rassurer son amie, la panique de Sanaé sembla s'atténuer quelque peu. Restait sur ses traits déjà jolis une peau rougis autour des yeux et ces derniers bouffis sous ses pleurs.
Mais Kakashi avait eu raison de dire que sa fille était on ne peut plus mature pour son âge déjà. La preuve étant sa reprise en main très rapide, trop pour un bébé de deux ans tout pile. Obito en était fasciné, plus encore lorsqu'il l'installa à table avec Itake à ses côtés pour la rassurer et qu'elle commençait à manger toute seule.
Le pauvre petit d'Itachi à sa droite semblait étonné voir peut-être même jaloux qu'elle y arrive. De suite, il fallait qu'il essaye aussi et l'Uchiwa ne pu que plaindre son sol qui goûtait au repas sans forcément l'avoir demandé. Enfin, il s'occuperait de ça plus tard, pour le moment toute son attention était portée sur les enfants en face de lui.
Sanaé paraissait si grande déjà avec le peu de son repas qu'elle mettait à côté alors qu'Itake avait du mal à simplement remplir sa cuillère.
Une petite fille tout à l'effigie de sa mère. Une génie en somme, fille d'un géni.
Obito sourit encore plus avant de prendre la parole.
- "Alors, ça vous plaît ?"
Comme à son habitude, Itake baragouina une réponse assez incompréhensible que l'adulte saisit tout de même avec la force de l'habitude justement. C'était un oui on ne peut plus prononcé, a la fois par sa langue de bébé qui répondait par l'affirmatif mais aussi par son grand sourire et son entrain. Obito s'y était attendu en connaissant maintenant assez les goûts de son petit protégé.
Ainsi, il fut surpris de voir Sanaé imiter à son tour Itake ; essayant d'articuler un "oui" plutôt compréhensible avec l'aide de son tête bougeant de haut en bas. Tout à coup, Obito avait l'impression de revoir un enfant de deux ans tout pile et non une petit fille plus grande. Ça agrandit encore son sourire et augmenta sa joie.
La douleur à son cœur finit de s'effacer.
Ils finirent ainsi leur repas avant de passer au dessert et ce fut en voyant les grands yeux de Sanaé que l'Uchiwa su avoir fait le bon choix en passant par la boulangerie. Un gros gâteau vanille chocolat était posé devant la petite fille dont les iris s'illuminaient.
Obito n'avait jamais oublié que c'était son anniversaire, un gâteau était donc de mise à défaut de cadeaux. Faute de temps, c'était toujours ça de prit. Et à en voir le sourire immense de la petite fille et d'Itake par ailleurs, ça valait bien le détour.
L'homme d'affaires était heureux et servit les petits sans plus attendre. Ils étaient aux anges, sûrement autant que lui.
Les voir se mettre du chocolat partout rendait au spectacle encore un peu plus de touchant.
Le dîner se fini lorsqu'Obito débarrassa rapidement la table avant d'emmener les petits à la salle de bain. Là-bas, il décida de simplement leur brosser leurs dents naissantes avant de leur enfiler un pyjama, l'heure tardive ne permettant pas de douche.
Itake et Sanaé finirent ainsi dans un ensemble doux bleu et vert, allongés dans le même grand lit qu'Obito aussi en pyjama. Restait à savoir si l'on pouvait appeler un short et un sweet un pyjama.
L'Uchiwa conclu cette journée par une histoire, celle préférée d'Itake sur un chevalier et un dragon devant ami avant d'éteindre les lumières. Et là, après avoir expliqué à Sanaé qu'ils iraient voir sa mère le lendemain, il entendit dans le noir un mot qu'il ne pensait comprendre dans la langue propre à la petite.
"Merci".
Les liens du sang ont ses pouvoirs que la raison ignore.
Obito s'endormit sur une note pensive ; sa complicité avec Sanaé ne semblait que s'améliorer. Ça lui donnait autant envie de sauter de joie que de se tendre.
Kakashi n'aimerait sûrement pas.
Ils s'endormirent.
XXX
Le réveil fut agité le lendemain. Itake s'était prit d'envie de sauter sur le pauvre ventre d'Obito de bonne heure ce qui l'avait fait grogné. Malheureusement, ce même bruit avait tiré du sommeil la petite Sanaé qui avait prise peur, mêlé à ça, un nouveau coup de panique à se lever dans un endroit trop peu connu.
L'adulte refit alors la même chose que la veille pour réconforter la petite-fille, l'allongeant sur son torse en lui caressant doucement le dos. Accompagné à cela, les petites caresses adorables d'Itake à côté et les paroles rassurantes d'Obito.
- "Tu sais Sanaé, on va aller voir ta maman ce matin. J'ai prévenu la crèche hier soir que tu ne viendrais pas le matin et j'ai aussi prit ma matinée pour t'accompagner. J'espère qu'Itachi ne m'en voudra pas. rigola doucement l'homme d'affaires revisité en papa poule.
- Mama ? Itake avait baragouiné une nouvelle fois dans sa langue de bébé le mot "maman" en entendant le prénom d'Itachi.
- Oui ! s'amusa Obito en frottant la tête de son neveu qui rigola à son tour."
Avec cette atmosphère on ne peut plus détendue, Sanaé se calma rapidement, la curiosité ayant apparemment prit le dessus sur la panique. Elle regardait maintenant de ses yeux sombres les deux garçons à ses côtés.
Elle était vraiment adorable.
Obito leurs proposa alors d'aller prendre le petit-déjeuner pour ne pas faire attendre Kakashi.
Le repas se passa dans la calme, entre rire et détente alors que les enfants finissaient avec grand plaisir le gâteau de la veille. L'Uchiwa s'en attendrit alors qu'une pensée traversait son esprit ;
Il pourrait vite y prendre goût...
Une mine sombre prit d'assaut son visage. Il n'en avait pas le droit.
De suite, Obito se leva pour débarrasser la table après les petits bidons des enfants remplis. Un sourire légèrement factice sur ses lèvres, il s'occupa ensuite de débarbouiller les petites bouches pleines de chocolat avant de rhabiller la troupe et lui aussi par la même occasion.
Une fois vêtu des vêtements de la veille, les enfants attendirent sur le canapé qu'Obito prenne une rapide douche et se remette en costume. Il doutait repasser par chez lui avant de retourner au travail après avoir laissé Sanaé à Kakashi, il fallait donc qu'il s'habille en conséquence.
Son sweat et ses habits confortables lui manquaient déjà.
Puis l'heure du départ arriva et les deux enfants furent attachés dans la voiture avant qu'ils ne roulent ensemble vers la crèche en premier lieu. Si Sanaé n'y allait pas, Itake le devait lui.
Le pauvre petit ne semblait l'avoir comprit et fit une véritable grimace mécontente en le découvrant. Surtout si sa meilleure amie ne serait pas là, il ne voulait pas y aller.
Obito jura avoir du se débattre avec un petit diable pour l'y laisser avant de reprendre la route. Sanaé à l'arrière était toujours aussi calme alors qu'ils atteignaient l'adresse de l'hôpital fourni par Kakashi la veille.
Ils descendirent de la voiture avant daller s'enregistrer dans le carnet des visites et demander le numéro de chambre de l'argenté. Le tout leur fut accordé et ils partirent en direction de la chambre deux cent vingt-cinq comme identiqué à eux.
Sanaé dans ses bras était toujours aussi calme, peut-être simplement plus attentif qu'avant. Obito imagina que ce n'était peut-être pas la première fois qu'elle venait pour qu'elle ne fasse ainsi que peu preuve de curiosité.
Ça le peinait.
Ils arrivèrent rapidement devant la dite salle, dans le pôle hospitalisation.
De suite, Obito prit une attitude bien plus droite. Il remonta Sanaé sur son bras avant de toquer à la porte.
Comment cela devait se passer avait depuis le premier instant été très claire dans sa tête ; il allait déposer la petite à Kakashi et c'était tout.
L'homme inscrit dans le carnet de Sanaé en plus de sa mère devrait être disponible ce jour ci et donc joignable en cas de problème. Lui n'aurait alors plus rien à voir avec tout ça.
Une pointe de jalousie...
En tout cas, l'Uchiwadevait se convaincre de son détachement complet face à Kakashi et Sanaé, toujours dans cette optique dictée par leur contrat de distance.
Obito n'en avait aucune envie lui, tout simplement parce qu'il n'avait absolument pas rien à voir avec tout ça justement.
La porte de la salle s'ouvrit sur une jeune femme en tenue d'infirmière et aux courts cheveux noirs. Ces derniers aussi sombre que ses yeux perçants assez discrètement. Sur son badge, l'Uchiwa pouvait voir qu'elle s'appelait Shizune. Il s'arrêta à ce détail puisque ça lui confirma qu'il ne s'était pas trompé d'endroit.
Shizune était l'infirmière qu'il avait eu au téléphone hier.
- "Je viens déposer Sanaé à Kakashi Hatake. expliqua Obito malgré l'évidence que le personnel en face de lui devait le savoir.
- Très bien, je vais l'apporter à sa mère. Pourriez-vous patienter dehors quelques instants ? Shizune le lui demanda en attrapant la petite dans ses bras."
La porte menant à la pièce où se trouvait Kakashi était maintenant refermée et Shizune la bloquait de son corps tenant Sanaé. Elle craignait sûrement une envie de la part d'Obito de rejoindre l'homme de l'autre côté de la pièce. Pour avoir entendu Tsunade à côté de l'infirmière la veille, l'homme d'affaires se doutait que la médecin en chef devait avoir mis Shizune à la page au niveau de sa relation passé avec l'argenté. La méfiance était donc de mise.
Seulement, et même si elle n'avait pas tort sur son envie actuelle, l'Uchiwa n'avait jamais même pensé entrer de toute façon. Ainsi, il acquiesça à la demande avant de les laisser pour rejoindre une salle d'attente juste en face.
Et avant même de s'assoir, il était déjà entrain de s'imaginer tout un tas de scénarios sur le pourquoi on lui avait demandé de rester. Ce n'était sûrement que pour des questions d'administrations, de papiers à la noix mais ne dit-on pas qu'un esprit amoureux ne peut plus marcher qu'à l'espoir et à l'envie ?
Probablement que c'était avéré mais Obito s'interdit plus de niaiseries. Il ne fallait pas qu'il continu d'alimenter la flamme dans son cœur aux couleurs argentés. Il devait l'éteindre.
Là, il se stoppa donc dans ses pensées avant de s'occuper l'esprit face au temps en contactant Akastuki.
Il eu Itachi au téléphone avec qui il vu tous les événements de la journée et comment ils devaient se passer au cas où il serait en retard. Et ce fut là qu'après toute les formalités professionnelles, son cousin lui demanda finalement comme il se sentait vis-à-vis de ses douleurs de la veille.
Obito remarqua alors avec surprise qu'elles avaient complètement disparues sans qu'il ne s'en rende compte. Assez inédit mais pas si étonnant finalement, vu combien il avait été occupé le soir précédant avec Itake et Sanaé, il n'avait eu le temps d'y prêter attention.
Il sourit.
La porte s'ouvrit une nouvelle fois, peut-être cinq grosses minutes après la dernière fois.
L'Uchiwa retint son souffle avant de se lever de la chaise à l'appel de son nom. C'était Shizune encore, sa mine professionnelle, entre douceur et sérieux toujours au visage qui lui rappelait celle de Tsunade.
- "Monsieur Hatake souhaiterait vous parler."
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Hop là, petit chapitre sortit des bois rien que pour vous -^-
Alors alors, comment vont vos vacances ? J'espère que vous profitez bien ! Mwa je reviens toute cramée mais super contente de quelques jours de camping que j'ai tout simplement adoré ! C'était la première fois que j'y allais et passer quelques jours avec des amies était là définition de mon bonheur ×)
Mais je ne vous oubli pas et en plus de ce chapitre, certain l'on peut-être déjà vu, mais j'ai publié un nouveau livre. Ce dernier est un livre de commande qui j'espère, saura vous plaire ;3 je laisserais les curieux aller y faire un tour ;3
Je vais vous laissez maintenant, je dois vous avouer être assez fatiguée après toute cette année mais je n'ai pas fini de vous inonder de cadeaux hé hé ! Soyez en sûr !
Allez, zoubiiii 🐑❤
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