Gamme 01 : La sincérité dans la fiction
Ce texte a été produit pour un atelier d'écriture. Où à partir d'un souvenir d'enfance heureux on devait isoler le qui, quoi, comment, pourquoi, écrire une dizaine de ligne d'explications de ce souvenir et de mes propres sentiments et puis quelques lignes sur mon regard dessus. De là changer le cadre par exemple pour le transposer en imaginaire ou autre et adapter. Voici le texte sans modification autre que orthographique.
– Surtout pas un bruit ! ordonna l'institutrice une dernière fois avant d'ouvrir la porte de la classe.
Deux par deux on quitta la salle en chuchotant d'excitation. Le soir tous seraient en vacance pour la fête de l'élévation, il était donc difficile de contenir les vingt-cinq enfants ce jour-là. D'ailleurs l'institutrice, que tous aimait pour sa bonne humeur et son humour ne les morigéna pas, tant que le volume était suffisamment bas pour ne pas gêner les autres classes qu'on longeait. Elle accordait aux petits cette légère transgression.
Son bien en main elle mena les enfants jusqu'à la salle de projection. C'était une ancienne classe qu'ils avaient transformé, remisant dans un coin un tas de chaises et tables usés et branlant. Les petits s'y rendaient rarement, généralement c'était les classes plus âgées qui l'utilisait pour leurs cours de langues en immersion. Eux qui n'avaient encore qu'entre sept et huit ans n'en prendrait que l'année suivante.
Elle les fit s'asseoir sur le sol pas du tout confortable. La classe néanmoins s'en accommoda sans souci, les enfants ayant la merveilleuse capacité de s'adapter à tout. L'institutrice qui avait la quarantaine et le dos déjà usé se prit une chaise dans le fond de la classe, pas tellement confortable non plus mais toujours plus que le sol qu'elle installa un peu en retrait, d'où elle pouvait observer tous ses petits élèves.
Avant de s'y installer ou de lancer la projection elle demanda à la classe dont les chuchotements commençaient à se faire bruyants que ceux qui avait déjà été projeté dans cette aventure lève la main. Un tiers des petites mains s'élevèrent. Elle ordonna alors le silence et posa la sphère au cœur de la machine. De la voix elle ordonna à la lumière de s'éteindre, ce qu'elle fit, à la machine de se mettre en marche tandis qu'elle rejoignait la chaise.
La salle fut alors projeté dans une ruelle en pleine nuit. Les enfants observait la scène, serré les uns contre les autres. La petite Elerinna avait déjà été projeté dans d'autres histoires, celles pour enfant bien sûr où tout se passait bien et n'était que dessin pour ne pas déboussoler les plus jeunes, mais aussi des aventures plus matures avec des monstres féroces qui la terrifiaient ou des scènes de bataille avec des personnages tout ce qu'il y avait de plus réel. Ici pour le moment juste ne rue faiblement éclairée. Rien de particulier dans cette aventure dont l'institutrice qu'elle adorait et une partie de la classe tenait en tellement haute estime qu'ils en parlaient souvent. Un vieux monsieur vêtu d'une robe de mage s'avança, fendant leur foule. Il priva de lumière le décor.
– C'est un méchant ? s'effraya une camarade à sa droite.
– Non tu vas voir, répondit derrière elle un autre qui avait déjà été projeté dans l'aventure.
– Chut ! gronda l'institutrice.
Le vieux monsieur se mit à parler à un chat et la classe l'écouta en silence. Pendnat presque deux heures la classe fut captivée, suivant ce pauvre orphelin maltraité qui devint un héros dans un monde bien différent du leur, qui leur mit des étoiles dans les yeux. A la fin il vainquit le méchant et quitta ses amis et ce nouveau monde le cœur léger avec la promesse de revenir.
Elerinna voulait revenir avec lui. Elle voulait être son amie intelligente qui était si jolie et courageuse. Elle aussi comme le héros elle voulait découvrir cet autre monde, être sauvé de chez elle et devenir une personne qu'on admire.
La solution elle la trouva à son retour à la maison, dans sa propre chambre qu'elle partageait avec sa flatterie. Son frère avait reçu à son dernier anniversaire la suite sous forme de boîte à histoire. C'était une manière archaïque et moins efficace de se projeter dans une aventure, la preuve elle n'avait jamais vraiment apprécier cela jusque là, préférant le projecteur à domicile qui se trouvait au salon. Pourtant elle désirait tellement retrouver cet univers, ces personnages qu'elle ouvrirait la boîte à histoire et s'y trouverait totalement immergée, lui offrant une nouvelle manière de s'évader.
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